Le Seigneur des Anneaux appartient à Tolkien, Harry Potter à Rowling.

Prologue

Dans l'ancienne Lothlórien, allongée sur le tertre de Cerin Amroth, la Reine Arwen du Gondor attendait la mort. Son époux Aragorn avait pris congé de la vie quelques temps plus tôt, laissant le trône à leur fils Eldarion. Arwen avait toujours détesté les adieux. Il y avait eut tout d'abord sa mère, la belle Celebrían, attaquée par des orques. Oui, ce moment où la Dame de Fondcombe avait pris le bateau pour Valinor, Arwen ne l'oublierait jamais. Ensuite, son père et ses frères, les jumeaux Elladan et Elrohir, qu'elle avait serrés une dernière fois dans ses bras après son mariage. Puis Aragorn, son grand amour, désormais inhumé aux côtés des rois de jadis. Et enfin, son fils et ses filles. Ses enfants, ses trésors. Arwen sentit les larmes poindre dans ses yeux. Elle observa les étoiles, froides et lointaines, indifférentes à sa détresse. Non pas qu'elle regrettait son choix, bien au contraire, elle avait été heureuse aux côtés de sa famille. Mais les adieux avaient été plus déchirants que jamais. Le froid l'envahit, son cœur ralentit au fur et à mesure. Déjà, ses yeux se voilèrent, avant que ses paupières ne se ferment une dernière fois. Son souffle se fit plus rare, et s'arrêta. Son cœur fit un ultime battement.

Arwen se sentit flotter. Comme dans un cocon chaud et doux. Différentes sensations lui vinrent, comme des souvenirs insignifiants mais si agréables. Bien qu'elle ne puisse pas voir, ses autres sens étaient en éveil : elle sentit des odeurs de fleurs, de fruits, de miel et de cuir, mais aussi le parfum musqué et chaud émanant d'Aragorn (cette dernière pensée l'aurait fait rougir si ça avait été possible). Elle ressentit la caresse d'un vent chaud, la douce secousse lorsque sa mère la portait dans se bras, elle entendit des chants divers, des musiques douces, heureuses et tristes, le vent dans les feuilles, les sabots des chevaux… Si elle dormait, alors elle ne voulait pas se réveiller. Mais déjà, des voix se firent entendre. Arwen ne comprenait pas ce qu'elles disaient, mais elle s'en fichait. « Laissez-moi dormir », pensa-t-elle. Néanmoins, elle finit par comprendre que l'on parlait d'elle. Arwen tendit l'oreille, curieuse. Les conversations se firent de plus en plus compréhensibles. Déjà, elle saisissait les mots « autre monde », « prophétie », « amants », « ténèbres », « vampires », « guerre », « magie ». Puis son prénom, celui d'Aragorn (sa gorge se serra), un certain Harry Potter et un Tom Jedusor. Étrange.

-Ouvre les yeux, mon enfant, souffla doucement une voix féminine.

Il y avait quelques chose de maternel dans le ton employé, mais aussi de l'inquiétude. Arwen obéit et vit qu'elle était allongée sur une sorte de nuage à même le sol, dans une grande salle en marbre blanc, et entourée de quatre personnes, une femme et trois hommes. La femme avait de longs cheveux d'argent tombant en ondulations douces dans son dos, elle portait une cape noire doublée de fourrure argentée par-dessus une robe bleu nuit décorée d'étoiles. Une fine ceinture d'argent enserrait sa taille, et elle portait un diadème d'argent et de diamants. L'homme à sa gauche avait de longs cheveux châtains et une courte barbe de même couleur. Il portait une riche armure bleutée et une épée incrustée de joyaux pendait à sa ceinture. À la droite de la femme, le deuxième homme portait une tunique sombre, un pantalon de même couleur, et des bottes noires. Ses cheveux noirs étaient dépourvus du moindre ornement. Quant au dernier, il semblait déplacé à côté des trois autres : Arwen crut un instant voir Gandalf, mais elle se rendit compte que ce n'était pas l'Istar qui la regardait avec bienveillance. La femme parla en premier.

-Bienvenue, Arwen Undomiel. Je suis Varda, et voici mon époux Manwe (l'homme en armure), ainsi que Mandos (l'homme en noir), et Merlin (le faux Gandalf). Nous avons beaucoup de choses à te dire. Mais laissons la parole à notre ami enchanteur.

Merlin remercia Varda et commença son discours.

-Je viens d'un monde très différent de la Terre du Milieu, mais qui présente aussi tellement de similitudes, et pas forcément de bonnes. Même si de nombreux siècles se sont écoulés depuis ma mort, j'observe toujours les sorciers qui peuplent mon monde. Pourtant, j'ai vu que quelque chose n'allait pas. Une jeune sorcier est né, et je sens qu'un destin incroyable l'attend, mais ce ne sera pas agréable, ni pour lui, ni pour les autres. Puis j'ai entendu votre histoire, Dame Arwen, et sachez que vous avez une seconde chance, une vie dans mon monde, si vous vous engagez à combattre un mage noir montant au pouvoir. Votre mari Aragorn a droit au même destin, mais vous ne pouvez pas y aller l'un sans l'autre. Êtes-vous d'accord ?

Arwen réfléchit longtemps. Retrouver Aragorn. Son amour. Bien sûr, c'était risqué, et combattre un mage noir ne devait pas être une mince affaire… Elle demanda d'abord plusieurs informations :

-Comment arriverai-je là-bas et dans quel état ?

-Vous vous réveillerez en tant que jeune sorcière de onze ans dans la chambre que vous aura donnée votre « famille d'accueil ». Néanmoins, personne à part vous et Aragorn ne connaîtra la vérité. Sur votre table de chevet, il y aura un livre bleu décoré de l'arbre du Gondor et lisible uniquement par vous. Lisez-le dès que vous en avez l'occasion, il contiendra tous les éléments dont vous aurez besoin.

-Aurais-je une nouvelle identité ?

-Vous serez Anne Howard. Et Aragorn sera Adrien Kingston.

Arwen réfléchit encore quelques instants. Pourquoi pas, après tout…

-J'accepte.

-Parfait, dit Manwe parlant pour la première fois. Vous serez envoyée en Angleterre dans très peu de temps.

Mandos eut l'air de quelqu'un qui avait avalé un citron.

-Arwen, di Varda, sachez qu'une fois que vous serez là-bas, vous ne pourrez plus reculer. Nous n'aurons aucune nouvelle de vous, vous serez comme…effacés. Même Merlin ne pourra rien faire. Votre décision est-elle prise ?

-Oui. C'est ce que je veux.

Varda l'embrassa sur le front et lui souhaita bonne chance en elfique. Enfin, une grande lumière envahit la pièce. Arwen eut une petite appréhension, mais pas de regret. Elle avait fait son choix.

Voilà, ce très court prologue est terminé. Dites-moi vite par review ce que vous en pensez, et si vous voulez une suite ou que je l'efface.

Enjoy :)