Hey ! Salut les gens !

Bon bah... joyeux Halloween en retard ! Cet OS est un peu particulier car je l'ai fais avec mon cher ami et poète The_Black_Parader sur Wattpad. L'OS risque d'ailleurs de plaire à deux fandoms hihi ! Ceux qui trouvent le deuxième fandom auront un cookie.

J'ai des choses importantes à vous expliquer à la fin de l'OS, donc ce serait cool que vous les lisez. Ça a un rapport avec mes écris Solangelo.

Bref, je vous laisse. et passe la main à Dom :

Coucou :)

Ce fut un réel plaisir d'écrire cette petite histoire avec Lisa. On s'est vraiment amusé même si elle avait parfois quelque difficultés (elle en parlera à la fin). C'était chouette de mélanger nos deux formes d'écritures car nous avons chacun des univers très complémentaires et des références similaires.

Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir ce récit assez... Poétique.

Bonne lecture à tous !


PDV Will

Je me levais en baillant. Malgré le fait que l'on soit le matin, il faisait encore très sombre dehors. J'étais bien tenté de rester encore un peu dans mes draps mais je n'avais pas le choix : je devais aller travailler à l'hôpital.

Je m'étirai de toutes mes forces et sortis enfin de mon lit. Tel un zombie, je me dirigeais vers la cafetière après avoir ouvert les volets de mon appartement de Los Angeles. Le temps était gris, presque orageux. Déprimant.

Je soupirais et sirotais mon café encore chaud en mettant un air de jazz mélancolique. Depuis plusieurs années, j'étais atteint de cette même nostalgie. Je regrettais mon bonheur passé car j'avais la certitude qu'il ne reviendrait jamais. Sacrée ironie pour celui que l'on nommait "Sunshine" à cause de son sourire sans cesse sur ses lèvres.

Ce surnom me donnait envie de vomir, il me dégoûtait.

J'enfilais mon manteau et ouvris la porte pour prendre le journal. Or, posé dessus, il y avait une lettre.

Curieux, je la pris et la ramena dans la cuisine pour l'ouvrir.

"34.061672, -118.294509 à 9H.

Je t'en supplie."

Des coordonnées ? Qui était l'imbécile qui pouvait me faire ce genre de jeu de piste ?

Je vérifiais en vitesse le lieu sur mon téléphone en rentrant ces chiffres. Ils menaient tout droit à l'église Immanual Presbyterian.

Pris par ce mystère, je décidais de m'y rendre quitte à arriver en retard au travail. De toutes façons il y avait assez de médecins pour s'occuper du peu de malades du cancer dans l'hôpital. J'allumai le moteur de ma voiture et me rendis à cette adresse, toujours aussi curieux.

Une fois devant l'église, des gens vêtus de noir et rouge entraient à l'intérieur. Je les suivis. Un enterrement se déroulait. Selon les dires de l'homme parlant au micro, elle s'appelait Helena.

-Helena... Quel est le pire que je puisse dire ? Les choses sont meilleures si je reste. Si longtemps et... bonne nuit.

D'ailleurs, il ressemblait à une ancienne connaissance avec ses cheveux noirs cachant une partie de son visage pâle : mon ex, Nico Di Angelo. Sauf qu'à l'instar de celui-ci, cet homme n'avait pas de tatouages apparents.

Intrigués et ne me sentant pas à ma place ici, je me mis au fond du bâtiment, près de la sortie. Un courant d'air apparut soudainement, ce qui fit claquer les portes de l'église et voler les pétales de roses rouges décorant les bancs.

Une nouvelle lettre s'envola à mes pieds. Une fois de plus, elle était à mon nom.

"Les sentiments se fanent telle la rose,

Me transpercent, me rendant morose,

As-tu déjà rêvé de la mort ?

Sentis ton âme prendre son essor ?"

Ces vers me donnaient froid dans le dos. C'était comme si la défunte me parlait. Je devais quitter cet endroit. Je n'étais pas le bienvenu. Le cœur lourd, je quittai cet enterrement en courant au moment où les fossoyeurs portaient le cercueil vers l'extérieur.

J'arrachais la lettre et la jetais pour ne plus la voir. C'était une blague de très mauvais goût ! A cause de cela j'allais être en retard au travail. En voulant allumer le moteur de ma voiture, celui-ci crachota et s'éteignit. Bordel ce n'était pas mon jour de chance ! J'ouvris le capot qui commençait à fumer. Une nouvelle lettre était présente mais cette fois-ci je ne me pris pas à ce petit jeu et la jetai dans le vent.

En observant l'état du moteur, je sus qu'il me serait impossible d'arriver à l'heure au travail. J'appelai donc la responsable de mon service pour lui exposer le problème mais la ligne grésillait tellement qu'il m'était impossible d'entendre sa voix. A la place, je perçus un chuchotement étrange.

"Reprends-la... reprends-la..."

-LA FERME ! , hurlais-je. ARRÊTEZ CES CONNERIES ET LAISSEZ MOI !

Cette voix parlait à coup sûr de la lettre. Mais peut m'importait, cette histoire ne me regardait pas.

Fou de rage, je raccrochais mon téléphone. Deux secondes après, il sonnait dans ma poche. Ma responsable, une fois de plus. Je mis l'appareil à mon oreille.

-QU'EST CE QUE J'AI ENTENDUE SOLACE ?! VOUS VOULEZ DÉMISSIONNER ?! EH BIEN ALLEZ-Y ! VOTRE MANQUE DE RESPECT ENVERS MOI VOUS FACILITE LA TÂCHE VUS QUE VOUS ÊTES VIRE !

Je blanchis après qu'elle eut raccroché. Ce malentendu avait complètement foiré ma carrière. Et à cause de quoi ?! De ces lettres de merde ! J'étais tenté de toutes les arracher de rage, mais au fond de moi j'avais la certitude que si je m'en débarrassais d'une, un nouveau malheur allait tomber sur moi.

J'avais peur à présent.

La lettre que j'avais jeté revint vers moi, comme par magie.

"J'ai besoin de ton aide,

Sans toi, je perds espoirs,

Pardonne-moi, je vais choir,

Offre-moi le remède."

J'avais une boule dans ma gorge malgré ma colère. Cette personne avait besoin de moi.

-C-Comment je peux t'aider ? Qui es-tu ? Comment tu m'envoie ces l-

Une nouvelle missive tomba avec grâce à mes pieds. Je regardais le ciel. Il commençait à pleuvoir. Les cloches de l'église tintèrent et des corbeaux s'envolèrent.

"Je ne verrai pas l'aube prochain,

La seule chose me manquant est ta main,

Dans la mienne, pour la fin de la journée,

Triste réalité d'être presque décédé."

Mes yeux commencèrent à se mouiller pour cet inconnu que je détestais et prenait à la fois en compassion. Mais une chose me titillait. J'avais déjà vu ce genre de poème quelque part.

L'enterrement m'avait d'ailleurs mis la puce à l'oreille. Il me semblait que c'était sur une des pierres tombales du cimetière.

Bien décidé à retrouver cette personne, je me rendis à pieds vers ce dernier lieu.

Lorsque je franchis les portes en métal sombres du cimetière, je distinguais une nouvelle lettre plantée dans un pique.

"T'es-tu déjà coupé pour voir ton sang couler ?

Sa couleur est magnifique, tout comme tes yeux,

Je voulais juste voir le paradis, y rester,

T'attendre, serein, pour que l'on y soit tous les deux"

Mes mains tremblaient. Oui j'y avais pensé. Lorsque Nico et moi nous étions séparés. Ces vers m'avaient cependant donné un indice. Je me rendis vers les tombes de la famille Di Angelo.

Je marchais lentement, comme si j'avais peur de réveiller les morts. En même temps, si les lettres pouvaient voler, pourquoi les fantômes n'existeraient-ils pas ?

Je fermais les yeux. Ce lieu me rappelait trop les pensées morbides que pouvait avoir Nico. A l'époque où j'étais encore avec lui, il tentait de se suicider presque chaque semaine. Il me répétait dans cesses "Je ne vais pas bien, je ne vais pas bien" partout, tout le temps. Il le répétait tellement que c'en était devenu sa phrase culte. Il se l'était même tatoué dans son cou avec " (Je le promets)" à côté. Cette phrase l'obsédait depuis la mort de sa petite sœur Hazel.

Par miracle, j'avais réussi à le sortir de cette misère. Mais les séquelles que cet événement avait fait étaient trop importantes pour que l'on soit encore ensembles. La charge mentale fut trop grande et notre couple avait explosé après une énième dispute.

A force de penser à lui, j'en avais mal au ventre. C'était à cause de cette rupture que j'étais devenu aussi cynique. J'observais la tombe à mes pieds.

Hazel Levesque, 1990-2008

"Puisse ton âme s'envoler vers les cieux,

Et y couler des jours heureux."

C'était Nico qui avait écrit cette phrase. Il était tellement hanté par le décès d'Hazel qu'il s'était mis à la poésie pour évacuer sa douleur. Et ça fonctionnait plutôt bien, jusqu'à ce qu'il pousse son œuvre encore plus loin et se mette à écrire avec son propre sang.

Je l'ai forcé à arrêter ces folies. Il l'a très mal pris et a décidé de quitter notre domicile pour finir son deuil. Me laissant seul, avec cette peur de le retrouver dans un des lits de l'hôpital où j'étais. Je ne l'avais plus jamais revu depuis. Du moins jusqu'à ce jour.

Car j'avais la certitude que Nico m'écrivait ces messages. Il ne restait à présent qu'à le trouver avant l'aube. Avant qu'il ne soit trop tard. D'après ce que j'avais compris, il était mourant.

Avec espoir, je cherchais son numéro dans mon répertoire. Je le trouvai et appuyai sur le bouton appel.

Évidemment, que des grésillements. Et le chuchotement de la dernière fois.

-Il fait si f-froid... si s-sombre... si... aaah...

-Nico ? Nico c'est toi ?

La ligne se coupa. Au ton du chuchotement et s'il s'agissait bien de Nico, il était malade. Ce n'était donc pas dû à une tentative de se donner fin.

Trop de phénomènes étranges s'enchaînaient à la suite. J'allais péter un câble ! Je regardais encore le ciel.

-Tu ne me laissera jamais tranquille hein ?!, hurlais-je, faisant fuir les rares oiseaux. C'est quoi cette abomination ?! Comment fais-tu pour envoyer ces satanées lettres ?! QUI es-tu à la fin ?!

Un croassement de corbeau me fit sursauter. Je me retournai vers lui. Je ricanais déjà à propos de ce que j'allais faire.

-Dis... Tu ne sais pas où se trouve Nico Di Angelo par hasard ?, lui demandais-je dans un élan de désespoir.

-Maison familiale, croassa l'oiseau avant de prendre son envol.

J'en fus paralysé. Décidément je vivais la journée la plus étrange et effrayante de toute ma vie. Je courus hors du cimetière, apeuré, comme pour éviter la faucheuse. Lorsque je franchis les portes grillagées, celles-ci se refermèrent d'un coup sec derrière moi, ce qui griffa mon blouson.

-Punaise, c'est pas passé loin, fis-je tout essoufflé.

-Oui..., siffla le vent.

Je blêmis encore plus que précédemment et me mis à quitter au plus vite cet endroit de malheur pour regagner la route et appeler un taxi.

La pluie commençait à tomber à force que je patientais sur le trottoir. Enfin, le taxi arriva. J'ouvris la porte pour entrer, mais le chauffeur ne m'offrit aucun regard. C'était à peine s'il entendait mon bonjour. Je lui dictai donc la route à parcourir :

-Au manoir de la famille Di Angelo s'il vous plaît.

La voiture démarra juste après que le chauffeur désigna la boite à gants. Intrigué, je l'ouvris, et sans grande surprise j'y découvris une nouvelle lettre.

"Sur le chemin de l'Enfer je pense à toi,

Cette route douloureuse se termine bientôt,

Mais je ne peux la quitter sans ma croix,

Perdue lors d'une querelle ayant brûlé ma peau."

Il avait besoin que le lui rapporte quelque chose. Sans hésitation, je savais où aller avant de me rendre chez Nico. Il fallait me dépêcher car c'était loin d'ici.

Ces vers avaient ouvert de nouvelles blessures en moi. Ils me rappelaient que trop bien notre ultime dispute, avant notre rupture. C'était lors d'un week-end en forêt autour d'un feu.

Alors qu'il somnolait dans son sac de couchage, il fit tomber son sac en se retournant et un carnet noir glissa à terre. Je le pris et, par curiosité, ouvris l'objet qu'il refusait que je vois. Et ce fut à ce moment que je compris l'origine des plaies sur les poignets et les cuisses de mon éternel amour. Les écritures étaient marronnes de sang séché et les poèmes tous aussi morbides les uns que les autres.

Sur le coup, je n'étais pas attristé. J'étais fou de rage qu'il m'ait mentis. Il m'avait pourtant dit qu'il avait arrêté ces conneries. Et pourtant... j'avais encore du travail à faire pour rétablir son équilibre mental. C'était d'ailleurs la cause de notre sortie en forêt ; se déconnecter de la réalité et profiter de passer de doux moments avec son copain.

J'avais jeté le carnet sur Nico pour le réveiller. Il s'était levé en sursaut et m'avait regardé, ébahis et le regard emplis d'incompréhension. Puis il avait remarqué mes larmes de rages et le carnet ouvert.

-Tu m'avais promis Nico !, criais-je en réveillant la faune de la forêt. Tu m'avais dit que tu n'écrivais plus avec ton sang !

-Je... je..., avait-il balbutié. Je ne peux pas arrêter Will.

J'avais pris son t-shirt pour le relever violemment et ai collé mon visage au sien.

-Je te faisais confiance. Tu aurais dû me dire que tes pulsions ne s'étaient pas calmées. Et non, au lieu de ça, monsieur fait ses coups en douce ! T'as pensé au moins une seconde à ce que je pouvais ressentir ? Hum ? Non !

Nico s'était dégagé et avait titubé vers l'arrière, en direction du feu.

-Je ne voulais pas te mêler à ça ! Rien ne te regarde et tu n'avais pas à fouiller dans mes affaires ! Hazel a besoin que je mette toute mon âme à l'écrire !

-HAZEL NE PEUT PAS T'ENTENDRE ! ELLE EST MORTE CONTRAIREMENT A TOI !

Ce fut les mots de trop. Nico pris son carnet et, fou de tristesse, le jeta dans le feu et me poussa loin de lui. Mais je ne me laissais pas faire et m'avançais une fois de plus pour lui claquer toute mes vérités.

-Tu sais Nico, tu me saoule depuis sa mort. T'es de plus en plus instable, j'ai l'impression de veiller sur un malade mental, et non de m'occuper de mon petit ami ! Cela fait des semaines que tu refuses mes baisers et te contente de rester dans ta bulle. A quoi je sers à la fin ?!

-Je...

-ABANDONNE HAZEL BORDEL DE MERDE ! CELA FAIS 3 PUTAINS D'ANNÉES QU'ELLE EST SOUS TERRE !

Nico tata la petite chaîne ornée d'une croix qu'il avait au poignet. C'était le seul héritage de sa sœur. Puis il me regarda dans les yeux et recula.

-Ok, alors si c'est comme ça..., fit-il

-Qu'est-ce que tu f-

Je fus interrompu par son hurlement de douleur. Il comptait réellement se brûler vif ?! Il était bien décidé à se faire une fois de plus du mal pour rejoindre sa sœur. Alors par instinct, je le poussais, non sans violence, hors de ce bûcher improvisé.

-Mais t'es complètement malade où quoi ?!, lui hurlais-je.

-Ça y est tu te réveilles ! Oui je suis malade ! Je suis un putain de malade qui mérite de crever comme un chien !

Sans même que je n'eus le temps de lui répliquer quelque chose, il jeta sa chaîne dans le feu et courus dans la forêt en ayant pris soin de prendre ses affaires restantes.

Puis, il avait disparu et je ne l'ai plus jamais revu.

Je rouvris les yeux. Mon taxi s'était arrêté en pleine forêt. Cette forêt. Je jetai un œil vivement au chauffeur.

-Comment avez-vous sus que je devais aller là ?

Il ne me répondit pas. Peu étonnant d'ailleurs.

Je sortis donc du véhicule et m'enfonçai dans les bois. Le temps était toujours aussi pluvieux. J'espérais retrouver la chaîne dans toute cette boue et après tant de temps.

Je reconnaissais notre lieu de campement. Une petite clairière avec en amont un rocher nous abritant du vent. L'herbe avait fort poussée depuis. Je me positionnais à l'endroit exact où se trouvait le feu et cherchai.

Mes mains creusaient la terre humide. Mon cœur tambourinait à l'idée de ne plus retrouver le bracelet. De plus, je craignais de ne pas arriver à temps à la demeure familiale des Di Angelo. Celle-ci était à plusieurs heures de routes de Los Angeles.

En fouillant encore, je tombais sur un papier blanc. Une nouvelle lettre.

"Six pieds sous terre, l'escalier m'y emmène,

Creusons ensemble ma tombe de porcelaine,

Fragile, comme mon esprit malade et fou,

Qui après tant d'années, a subi trop de coups."

Et, comme par magie, la chaîne était scotchée au dos de la missive.

-Décidément, tu ne cesseras de me surprendre Di Angelo, dis-je en mettant le bijou dans ma poche. A présent, il est temps pour moi de te revoir.

J'arrivai devant le manoir Di Angelo durant la nuit. Après avoir payé le chauffeur du taxi, je sonnais à la porte imposante. Elle s'ouvrit comme par magie.

Instinctivement, je montais vers sa chambre. Sur la porte, un nouveau message était accroché :

"Ça me ronge, ça me blesse,

Sentir tes caresses,

Est mon unique vœu,

Pour expirer heureux."

Sans aucune hésitation, j'entrais.

Il était là, allongé dans ses draps. Son visage était aussi livide que sa couette et il était fort maigre. Il était relié à une perfusion. Rien qu'en le regardant, je devinais qu'il était atteint d'un cancer. Son lit de métal était entouré de paravents blancs pour stériliser l'espace et une petite télévision diffusait un vieux film en noir et blanc.

Je m'agenouillais à son chevet.

-Nico ? Tu m'entends ? C'est Will. Je suis venu, comme tu me l'as demandé, chuchotais-je en prenant sa température.

Il était glacé mais réussit à ouvrir ses yeux.

-W-Will ? C-Comment m'as-tu t-trouvé ?, articula-t-il d'une voix enrouée.

-Tes lettres m'ont guidées, répondis-je.

Nico me regarda bizarrement.

-Quelles lettres ? Je n'ai jamais-

Sa voix fut interrompue par une quinte de toux sanglante. Des larmes commençaient à perler sur mes yeux. Mais ses mots m'intriguaient. Pour lui montrer de quoi je voulais parler, je me dirigeais vers la porte pour décrocher le message.

Or, il n'y avait rien.

-Qu'est-ce que..., fis-je en me retournant vers lui.

Le teint de Nico avait viré au grisâtre. Je me rassis à côté de lui pour lui tenir compagnie.

-L-Laisse tomber, dis-je à Nico. Qui s'occupe de toi ici ?

Nico regarda dans le vide.

-Ma famille.

Je lui offris un regard peiné. Il n'avait plus de famille depuis des années. A tous les coups il devait parler d'une des anciennes femmes de ménage de son père. Le pauvre, il perdait la tête.

-Hazel ?

Nico sourit.

-Oui. Elle veille sur moi la nuit. Elle s'assoit au bord de mon lit et me raconte ses histoires pendant que mes parents et ma sœur Bianca dorment.

Je caressais ses cheveux.

-A propos d'elle, j'ai un petit quelque chose à t'offrir.

Je sortis le bracelet et le lui montrai.

-Tu t'en souviens ?

Nico écarquilla ses yeux injectés de sang et tenta de se relever pour approcher du bijou. Je le retins avec douceur.

-Fais attention. Le bracelet ne s'envolera pas. Je suis allé le retrouver car je sais à quel point tu tenais-... tiens à elle. Et c'est aussi pour me pardonner de tout ce que j'ai dit et fait dans les bois. Tu t'en rappelles ?

Les lèvres de Nico tremblaient.

-Oui je m'en souviens. Tout était de ma faute, j'aurai dû te dire et...

-C'était de la mienne aussi, le coupais-je. Nous étions tous les deux responsables.

Nico acquiesça, ce qui lui fit retirer un gémissement de douleur.

-Où as-tu mal ?, demandais-je en serrant sa main.

-Partout... je vais mourir Will... je n'en peux plus...

Je retenais ma respiration pour ne pas lâcher de sanglot.

-Pourquoi n'es-tu pas allé dans un hôpital ?, soufflais-je.

-J'avais peur de te voir. Que tu saches pour moi. J'avais trop honte de me présenter ainsi.

-Je ne t'aurai pas jugé. Je t'aime de trop pour cela Death Boy.

Nico esquissa un sourire au surnom.

-Je suis un éternel idiot Sunshin-

Nouvelle quinte de toux. Il crachait du sang.

-Repose toi Nico, ordonnais-je tendrement.

Il refusa d'un geste de la tête et serra ma main en crispant sa mâchoire. Il souffrait le martyr.

-Mes forces se vident... ça approche...

Je ne pus retenir plus longtemps mes sanglots.

-Qu-Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?, pleurais-je.

Son visage était crispé.

-S'il te plaît, r-remplace cette maudite p-perfusion par le b-bracelet d'Hazel. J-J'ai plus besoin de cette m-merde !

Il avait mis toutes ses forces dans ces deux phrases. Je fis donc ce qu'il me demanda et mis le bracelet d'argent à la place de la poche de calmants. Puis je pris de nouveau sa main et caressai son front.

-Tout va bien se passer Nico, c'est la dernière étape avant la fin, soufflais-je. Une fois celle-ci de passée, tu ne souffriras plus jamais. Tu n'es pas obligé de te battre pour moi. Ferme juste les yeux et attends la mort. Tu auras moins mal.

-N-Non ! Je veux te p-parler. Je t-t'aime Will.

-Je t'aime aussi Nico. Mais si tu veux qu'on discute alors s'il te plait, ne te donne pas trop de mal pour me parler.

Au fond de moi, je désirais qu'il me parle. Sa voix m'avait manquée. Mais d'un autre côté, je voulais fuir ces cauchemars à tout jamais.

-J'aimerai te raconter une h-histoire..., toussa Nico en trempant ses draps de sang.

-Je t'écoutes.

Nico m'intima de me rapprocher de lui pour qu'il n'ait pas à trop pousser sur sa voix.

-Q-Quand j'étais un jeune garçon, mon père m'avait emmené en ville pour voir une fanfare. Il m'a dit "f-fiston, quand tu grandiras, serais-tu le sauveur des brisés, des vaincus et des damnés ?". Il dit ensuite " Est ce que tu les vaincras, tes démons, tous les non croyants, et les plans qu'ils ont préparés ? Car un jour, je te quitterais. Je serais un fantôme pour te mener en été, et t'aider à rejoindre le défilé noir..."

-Et donc ce défilé noir c'est...

-La Mort. Ma famille est avec moi Will. Elle l'a toujours été. C'est pour ça que je leur dédie mes poésies.

Alors, était-ce eux qui avaient envoyé les poèmes de Nico ? Est-ce qu'ils m'ont guidés à lui pour nous réconcilier avant qu'il ne soit trop tard ?

J'eu un déclic.

-Je... je te comprends à présent Nico. Mon Dieu je suis tellement désolé de ne pas avoir capté avant. Ta famille, bien que dans l'au-delà est toujours présente et veille sur toi. Et toi, pour les remercier et ne pas les oublier, tu leur écris des poèmes... Mais tu étais tellement hanté par le fait qu'ils ne les lisent pas que, pour attirer leur attention, tu écrivais avec ton sang. Ce qui faisait réagir les vivants, comme moi, et les morts... c'est bien cela ? Nico ? N-Nico ?!

Ses yeux étaient fermés et un mince sourire était figé sur son visage. Je mis ma main sur son cœur. Il était silencieux.

-J'espère que tu t'amuses bien à ce défilé noir, entouré de ta famille, chuchotais-je. Je te rejoindrais bientôt Nico. Très bientôt.

Après lui avoir fait un baiser sur son front glacial, je quittai la chambre pour enfin laisser libre court à ma tristesse infinie.

Je marchais tel un mort vivant vers l'extérieur. Vidé de mes forces, le cœur lourd. En franchissant le jardin, une brise caressa mon visage. Et un papier se déposa à mes pieds.

"Mon amour, tu m'as offert joie et bonheur,

Tu n'as guidé vers un monde merveilleux,

Merci d'exister et de m'avoir rendu heureux,

Je t'aime, et je veille sur toi depuis l'Ailleurs."

Je souris.

-Tu me reverras surement plus tôt que tu ne le crois Death Boy. Après tout, je viens de tout perdre moi aussi...

FIN


Re !

Fin assez classique mais toujours efficace ! Bref j'ai deux trois choses à vous dire à propos de mes projets Solangelo.

En gros, j'ai complètement perdue la passion d'écrire sur ce ship et tous mes projets traînent et restent au fond du placard. C'est notamment dû à un dégoût de certaines histoires que j'ai pu écrire ou co-écrire et d'une volonté de me diversifier et de créer mes propres univers.

Je ne déteste pas ce couple, au contraire c'est un de mes OTP. Mais c'est juste que je suis moins portée sur la fanfiction car je ne peux pas créer mes propres personnages. Et j'ai écris tellement de Solangelo qu'écrire avec les mêmes caractères, tics de langage et autre m'ennuie. Je ne peux pas innover sur les personnages mêmes.

Alors qu'advient-il de mes projets Solangelo en cours comme Sun Robot ? Eh bien ça me fait un peu mal de le dire mais j'abandonne. Je ne retrouve plus l'envie d'écrire sur eux, alors que toute l'intrigue est ficelé. Ce n'est pas une page blanche mais juste un profond ennuis que j'ai en écrivant sur Will et Nico. Et puis même en changeant les noms des personnages et leur caractère, l'idée que c'était un Solangelo ne me sort pas de la tête et j'aurai toujours l'impression d'en écrire.

Et entre nous... après tous ce que je leur ai fais subir, ils méritent bien un peu de repos non ? Je les laisse donc tranquilles.

Concernant mes projets Solangelo non écrits comme le Rockstar AU, je ne l'abandonne pas mais le projet changera pour devenir peut être une fanfic Frerard (du groupe My Chemical Romance) pour découvrir d'autres caractères ou alors une histoire avec des personnages inventés. Je ne sais pas encore.

Pour l'instant, je préfère me concentrer sur mes univers persos qui sont Cyberethik (du cyberpunk assez délirant), The Suicidal's Book (un livre illustré racontant l'histoire d'un garçon maltraité et suicidaire) et mes dessins car je n'abandonnerai pas de sitôt ces projets là. Tout est d'ailleurs disponible sur Wattpad car n'autorise que les fanfics.

Sur-ce,

Ciao !

PS : Je n'en veux pas à ceux qui se désabonneront à moi pour ça. Vous faites comme vous voulez de toutes façon et je vous remercie d'avoir lu mes Solangelo.

PPS : Concernant Psycho, j'ai été contrainte d'arrêter la fanfic car celle avec qui je co-écrivais avait abandonné et refusait que je finisse le récit.

PPPS : La vie c'est d'la merde frère

PPPPS : Ça fait beaucoup de post scriptum hein ?