Endless
Univers : pas de caractéristique corporelle liée à l'univers de Loveless, ils sont normaux ! Désolé ^^ Soubi a 22 ans, Hikaru 19 ans, Sai a 24 ans.
Résumé : AU. Un soir, Hikaru aide un inconnu blessé dans une ruelle.
Pairing : Soubi x Hikaru
Rated : M/T et PG-13
Si vous lisez l'anglais, allez lire l'histoire XXXless de LittleNK toujours sur FF.
C'est son histoire qui m'a donné envie de l'écrire ! ^^
One-shot en deux parties !
Je vous préviens, cette histoire n'a pas de Béta, donc désolé pour les fautes !
Shindou Hikaru, jeune étudiant de dix-neuf ans en Histoire ancienne et moderne, ainsi qu'en informatique, s'était réveillé en nage. Son frère aîné Sai, était un joueur professionnel de Go (jeu de stratégie complexe), il possédait le titre Honinbo et était considéré comme un génie dans ce domaine, étant devenu pro à l'âge de 9 ans. Hikaru, étant le cadet, avait toujours subi une pression, à la fois de la part de ses parents et du monde du Go. Certes il aimait le jeu mais il n'était pas passionné. Il jouait uniquement pour être avec son frère.
Avec ses cheveux bicolores, noir et mèches blondes, ses yeux émeraude, son mètre soixante-dix et son look de skateur, Hikaru était souvent vu comme un paria quand il se montrait avec sa famille, et surtout avec son frère. Son père avait été plus que soulagé de le voir partir dans une autre ville pour ses études. Dans lesquelles il excellait. Il était premier de ses classes. Et assistait les professeurs dans leurs cours. D'ailleurs c'était son but, devenir professeur d'Histoire ancienne.
Il était 22h30 passé quand Hikaru se réveilla avec un pressentiment étrange et il ne dormait que depuis deux bonnes heures. Le sentiment qu'il allait perdre quelque chose de précieux. N'arrivant pas à s'en débarrasser, il se leva et décida d'aller faire un tour en ville. Les rues étaient animées : des gens sortaient du cinéma et des restaurants tandis que d'autres étaient exténués de leur journée de travail. Il arriva à peine dix minutes plus tard devant son restaurant préféré. Il était en train de se demander s'il allait entrer quand un bruit venant de la ruelle adjacente droite le fit sursauter. Il hésita quelques moments et alla voir, mais la seule chose qu'il pu apercevoir fut les poubelles et des chats se querellant.
Alors qu'il allait faire demi-tour, un cri de souffrance l'arrêta net. Là ! Il venait de voir quelque chose bouger. Il se précipita vers le bruit et eu le souffle coupé. Un homme aux longs cheveux, d'une vingtaine d'années était par terre, un de ses bras faisait un angle bizarre, du sang s'écoulait sur sa chemise. Il reprit son souffle quand il entendit l'homme inspirer douloureusement et cligner des yeux. Il s'approcha et fit pression sur la plaie, mi-superficielle heureusement, par contre il avait été salement amoché. Avec le maximum de douceur dont il fut capable, il le hissa sur son dos et prit le chemin de son appartement, sentant le sang de son fardeau s'écoulait sur son pull.
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Hikaru avait appelé un docteur, celui-ci prescrit des médicaments pour la fièvre et un antibiotique (par piqûre) pour éviter une infection, il referma la plaie et posa une attèle autour du bras de l'inconnu aux cheveux argenté, lui indiquant clairement que le patient avait besoin de repos et lui dit qu'il ne devait pas toucher à l'attèle pendant encore au moins trois semaines pour être sûr que les os se remettent bien. Hikaru, en bon garçon avait acquiescé. Une infirmière venait une fois par jour pour administrer les doses. Une semaine s'écoula et l'inconnu ne reprit pas connaissance.
Hikaru continua sa vie, il continua d'aller à ses cours. Histoire ancienne six heures par semaine, sept heures d'histoire moderne et informatique quatre heures. Hikaru gagnait bien sa vie, touchant une bourse et travaillant à l'université comme assistant à mi-temps. Il n'était pas plus riche qu'un autre mais il savait très bien faire attention à ses dépenses et avait suffisamment épargnée pour être paré à la plupart des situations à problèmes. C'est de cette façon qu'il avait pu louer son appartement. Bien entendu, il continuait de rendre visite à son frère et à ses grands parents.
Hikaru n'aimait pas l'admettre, mais il se sentait seul. Déjà à l'âge de sept ans, Sai étant déjà professionnel, il ne le voyait pas souvent et être constamment comparé à lui avait fini par créer une distance entre eux. Mais ce n'est pas pour autant qu'il oubliait son frère. Son frère était le seul avec ses grands-parents à prendre de ses nouvelles et à l'aimer sans attendre plus de lui. Au contraire de leurs parents. Et dans cette ville, il devait admettre ne pas s'être vraiment lié aux autres étudiants. Il avait des collègues, mais pas des amis. Il se sentait incomplet.
L'inconnu l'intriguait. En faisant sa toilette et en le changeant de vêtement, il avait remarqué les cicatrices et le début d'une malnutrition. La ou les personnes ayant fait toutes ses choses ne méritaient pas d'être appelé 'humain'. C'était barbare et atroce. Il avait dû atrocement souffrir. Normal que celui-ci ne veuille pas se réveiller. Il devait vouloir échapper à la réalité. Ses longs cheveux, sa taille et son allure lui donner une apparence fragile, fluide et élégante. Il devait faire des ravages. Il rigola à cette pensée. S'il était aussi chanceux que son frère, notait bien le sarcasme, ça ne devait pas être la joie tout les jours.
Il soupira et retourna à ses cours, assis par terre, devant le lit où se trouvait l'inconnu endormi.
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Il flottait. Il n'osait pas ouvrir les yeux. Il était bien là, au chaud, sans douleur, sentant son cœur battre calmement dans sa cage. Ses doigts sentirent le matériel. Du coton, doux et chaud, une couverture. Jamais, depuis son entrée à l'académie des Sept Voix, il ne s'était sentit si libre, si relaxé, si bien. C'était comme si tout avait été effacé. Il soupira de bien être. Et puis se concentra. Il écouta les bruits autour de lui. Le tic tac d'une horloge, le bruit des oiseaux dehors, du trafic au loin, mais pas de bruit venant d'une autre personne. Étrange.
Il ouvrit lentement les yeux. Effrayé de ce qu'il pourrait découvrir. Ritsuka ou pire Ritsu ? La pièce n'était pas très éclairé, il n'eut donc pas énormément mal aux yeux. Le plafond était blanc, banale. La pièce était médium. Il vit à gauche du lit- où il était allongé- une petite commode avec un réveil et une lampe. Il était 18h45. De l'autre côté, il vit une petite bibliothèque, avec plusieurs mangas, ainsi que des livres et magazines sur le Go, l'informatique et l'histoire du japon et de plusieurs autres pays. Un bureau était mis le long du mur faisant face au lit, dessus plusieurs livres ouvert, des stylos et des feuilles. Le siège était repoussé contre celui-ci.
Il n'était pas chez Ritsuka ni même chez Ritsu. Il soupira de soulagement mais aussi de déception. Mais il se dit qu'il aurait dû le voir venir. Ritsuka avait enfin trouvé son véritable combattant. Celui portant le même nom que lui. Son autre moitié. Et lui, comme Seimei, l'avait jeté comme une poupée délabré, sans aucune importance. Il fallait croire que Kio avait raison, les frères Aoyagi n'étaient pas dignes de confiance. Ils l'avaient utilisé pour ensuite le briser. Dans cette ruelle, c'était son monde qui s'était écroulé. Quel raison avait-il de vivre à présent ? Il était inutile. Il était le combattant sans nom. Sans moitié. Destiné à être utilisé par d'autre sacrifice jusqu'à ce qu'ils trouvent leurs combattants. Il pleura. De frustration, de colère, de désespoir, de toute cette rancœur qu'il ressentait depuis la mort de sa mère. Il pleura jusqu'à s'endormir de nouveau.
À son réveil, la première chose qu'il entendit fut le bruit d'un stylo écrivant sur une feuille. Et la respiration d'une personne. C'était calme. Un regard sur le radio réveil lui apprit qu'il était à présent 22h18. Il observa la personne qui prenait soin de lui, c'était un jeune homme brun de ce qu'il pouvait voir. Il était assis au bureau et faisait vraisemblablement ses devoirs. Il voyait de temps à autre des mèches blondes virevolter lorsque le jeune homme tournait légèrement la tête pour regarder dans un livre. Il continua de le regarder. Qui était-il ? Pourquoi le soignait-il ? Pourquoi le garder chez lui ? Tellement de question se bouleversaient dans son esprit. Il ferma brièvement les yeux et prit une longue inspiration, avertissant ainsi le jeune homme de sa présence.
Il entendit le stylo être posé et la chaise se retournait. Puis les pas. Il gémit presque. Le jeune homme avait posé sa main sur son front, pour prendre sa température. Il ouvrit les yeux et rencontra un léger sourire et deux émeraudes.
« Bien dormi ? » lui demanda l'étranger en lui caressant la tête. « Je m'appelle Shindou Hikaru, enchanté. Je t'ai trouvé dans une ruelle, tu étais mal en point. J'ai fait venir un docteur et tu devrais bien te rétablir, par contre ton bras droit devra rester pendant encore deux semaines dans l'attèle. »
« M-merci. » réussi-t-il à articuler.
Il gémit presque de frustration lorsqu'il sentit la main se retirer. Et puis il vit Shindou-san lui apporter un verre d'eau. Il avala une gorgée et lui fut encore plus reconnaissant. Même s'il restait perplexe.
Il reprit son observation. Shindou Hikaru était très beau, même habillé d'un simple jogging noir et jaune, une beauté étrange et dont la couleur de ses cheveux accentuée à merveille lui donnant un brun de mystère. Il le compara sans même y prêter attention à ses deux autres sacrifices, et trouva Shindou-san bien plus attirant que les frères. Il avait quelque chose qui criait 'Bienvenu'.
« Au fait, comment t'appelles-tu ? » reprit Shindou-san.
« Soubi. Agatsuma Soubi. » Articula-t-il avec difficulté.
« A-ga-tsu-ma Sou-bi, hein ? » redit-il lentement, testant le nom. « C'est un bon nom. Il te va bien. » Le complimenta-t-il avec un sourire chaleureux.
Étrangement, il aima entendre son prénom être prononcé par Shindou-san, il y avait là quelque chose de presque envoûtant et qui le faisait se sentir en sécurité. Il ne s'aperçut pas qu'il se rendormait alors que Shindou lui caressait les cheveux.
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Le lendemain matin, Hikaru se réveilla comme une fleur. Il était en pleine forme et en plus c'était le weekend ! Donc pas de leçon et surtout pas de cours ! Ah enfin pouvoir me détendre ! Il prit sa douche, et prépara le petit-déjeuner. Le docteur lui avait dit quoi préparer pour Soubi à son réveil. Vu que ça faisait une semaine qu'il était alité, il fallait y aller mollo avec les aliments, donc pour le moment c'était chocolat chaud et du pain moelleux pour le petit-déjeuner, une soupe et des petits morceaux de pain de mie pour le déjeuner et le dîner pendant deux jour et ensuite il pourrait remanger ce qu'il souhaite. Heureusement qu'il avait gardé ses béquilles de la fois où il s'était cassé la cheville, ou sinon il aurait dû retourner à la pharmacie.
Il regarda par la fenêtre et vit qu'il pleuvait. Yep, heureusement que je les ai gardé. C'était le début de l'automne et déjà le froid arrivé plus rapidement que l'année dernière. Il s'étira longuement et alla voir son patient. Il entra doucement dans la pièce, ne voulant pas le réveiller s'il dormait. Et c'était le cas. Il sourit et repartit dans la cuisine. Il bu son café en lisant le dernier numéro de GO, le magazine officiel et regarda les kifus. Ogata s'était encore amélioré, de même pour Touya-sensei. Bien que ce dernier ne soit plus dans le monde professionnel, ayant pris sa retraite, il continuait de jouer pour le plaisir et pour atteindre la ' Main de Dieu', un mouvement stratégique si parfait qu'il ne peut qu'être inspiré de Dieu. C'était Sai qui lui avait présenté le Meijin, juste avant qu'ils ne jouent une partie.
Il reposa le magazine et alla dans le salon regardait un peu la télé, comme il n'y avait pas grand-chose, il se contenta de rêvasser sur le canapé, qui était devenu son lit temporaire. Il avait été heureux que son patient se réveille hier soir. Même si cela ne fut que pour quelques minutes, au moins maintenant il connaissait son nom. Soubi. Ça lui allait bien. Il avait été captivé par ses yeux. Et ce qu'il avait vu en les regardant. Bleu comme l'océan mais aussi froid que de la glace. Et de la peine, beaucoup de peine, de souffrance. Il était perdu, brisé. Il frissonna. Il espérait être à la hauteur de la tâche. Mais en tout cas, une chose était sûre, cet homme avait besoin de lui et il ferait son possible pour être là.
Ce fut un toussotement qui le fit sortir de ses pensées. Il alla aussi vite que possible dans la chambre. Soubi toussait, il devait avoir la gorge trop sèche. Il alla prendre un verre d'eau dans la cuisine et retourna à ses côtés. Il lui caressa le front et les cheveux, et comme hier, cette action sembla le calmer. Il posa le rebord du verre à ses lèvres et le fit boire lentement. Il retira le verre après qu'il eut bu deux gorgées.
« Encore ? » demanda-t-il avec douceur.
Soubi secoua la tête pour lui dire non. Il posa le verre sur la commode et l'aida à se mettre assis contre l'oreiller, qu'il réarrangea contre la tête du lit. Et alla dans la cuisine chercher le chocolat, qu'il fit chauffer au micro-ondes, et les petits pains.
« Voilà le petit-déjeuner ! Je sais, c'est pas du café, mais ce sont les ordres du docteur, pas avant encore deux jours. » Dit-il en plaisantant légèrement et posant délicatement le plateau sur les genoux de son patient. « Manges doucement, tes muscles sont encore faible donc pas de course, ok ? »
« Merci. Shindou-san. » Lui répondit une voix claire mais avec une pointe de tristesse.
Il sourit légèrement. « Appelles moi Hikaru-san, ok ? Je suis à côté si tu as besoin de moi. »
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Trois jours passèrent, Hikaru-san était tout ce qu'il y a de plus accueillant et de rassurant. Sa présence suffisait à le calmer. Et quand il s'agitait trop il suffisait que celui-ci le touche pour le calmer instantanément. Chose qui n'était jamais arrivé, même pas avec Seimei. Hikaru-san était captivant, pouvant parler pendant des heures sur l'histoire du Japon, du vieux continent, des jeux vidéo et des dernières nouvelles.
L'infirmière ne venait plus pour l'antibiotique et il était à présent sous cachet. Surtout pour la douleur à cause de son bras. Mais en toute confidence, il ne la sentait même pas, c'était si bénin comparé à ce qu'il avait subi à l'académie et aux mains de ses deux sacrifices. Et puis ce n'était pas comme si il allait véritablement garder l'attèle pendant encore deux semaines, son pouvoir de combattant le guérirait en quelques jours. Il avait recommencé à se mouvoir lentement grâce aux béquilles du jeune homme. Ses muscles reprenant des forces.
Il apprit que Hikaru-san était un étudiant en histoire et informatique mais également assistant à mi-temps. Raison pour laquelle il se couchait généralement autour des 22h30-23h en semaine. Hikaru-san lui avait également laissé un peu d'argent s'il souhaitait commander à manger pour son déjeuner. Et il pouvait aller où il voulait dans l'appartement du moment qu'il ne touchait pas à son bureau.
Il aimait l'appartement. On sentait bien qu'Hikaru-san y vivait. Son odeur y était constamment présente et la couleur des murs et des objets reflétait la chaleur de son accueil. C'était vivant et calme. Tout le contraire de son appartement qui était vide de toute personnalité si ce n'est pour ses peintures. Les murs étaient décorés de bibelots et de photographies.
Il y vit sur l'une d'elle, Hikaru à l'âge de 10 ans, avec une petite fille brune et un adolescent aux longs cheveux noir/violet tenant un fan dans sa main droite tandis que sa main gauche était placée sur l'épaule d'Hikaru. Sur une autre il vit les grands-parents du jeune homme. Hikaru avait vraisemblablement hérité de son grand-père son sourire et ses yeux. Il remarqua toutefois qu'aucunes des photos accrochées ne montraient les parents. Un différent peut-être ? En même temps, il pouvait parler lui, la moitié de l'académie et son premier sacrifice le voulait mort.
Après avoir exploré, il s'installa sur le canapé et respira profondément. Il ne voulait pas partir. Il voulait rester ici. Profiter encore un peu de cette tranquillité, de cette paix qui l'avait saisi. Il ne voulait pas retourner auprès de Ritsu, qui sans aucun doute le punirait et lui confirait une nouvelle fois un autre sacrifice. Il ne voulait plus être un combattant. Il voulait seulement être Soubi. Un étudiant en art japonais et moderne. Il avait besoin d'une cigarette. Il ferma les yeux et respira lentement.
Quand il ouvrit les yeux, la première chose qu'il remarqua fut que quelqu'un lui caressait les cheveux et qu'il n'était plus en position assise : mais que sa tête reposait sur les cuisses de Hikaru-san - vers son ventre- que ses jambes étaient repliées sur le canapé et qu'une couverture avait été posé sur lui. Il referma les yeux. C'était trop agréable pour se lever. Il entendit des pages être tournées, et en conclut que Hikaru lisait, sûrement un magazine. Les doigts dans ses cheveux étaient légers et ils lui procuraient une sensation de bien-être jamais inégalé. Il parcourait sa tête lentement. Soubi soupira de nouveau et enfonça sa tête dans le ventre en face de lui. Il ressentit les vibrations d'un rire. Il sourit. Et se rendormit. Apaisé par le rythme lent et hypnotisant de la main d'Hikaru.
Son sauveur.
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Soubi-san n'avait déjà plus besoin de son attèle. Ce qui rassura grandement Hikaru. Car oui il s'inquiétait. Soubi-san était toujours calme, silencieux mais la nuit, il avait d'horribles cauchemars. Hikaru du salon, pouvait l'entendre chaque nuit pleurer et gémir de douleur ou de peur, il n'était pas sûr. Cela lui brisait le cœur, qu'un homme comme Soubi-san puisse être aussi brisé. Et de nouveau il se surprit à maudire ceux qui lui avaient fait ça.
S'il y avait une chose que ses amis et sa famille savaient d'Hikaru, c'était qu'il était très loyal et n'hésitait jamais à faire ce qui était nécessaire si ses amis étaient dans des situations difficiles ou si quelqu'un s'en prenait à eux. Ce comportement lui avait d'ailleurs valu plusieurs ecchymoses et voyage à l'hôpital quand il était à l'école primaire et au lycée. Pour le plus grand malheur de ses parents.
En parlant de ses parents, ils l'avaient invité à passer les fêtes de fin d'année avec eux. Pfff... Il se demandait vraiment à quoi ils jouaient. Cela devait être Sai qui les avait forcés à le faire. Mais bon, il avait encore le temps avant de leur donner sa réponse. L'automne n'était pas passé. Il inspira un grand coup et regarda l'horloge de la cuisine. 01h27 du matin. Bah heureusement que demain c'était le weekend. Au moins, il serait tranquille, il avait fini de mettre en ordre ses dossiers pour ses cours de la semaine ainsi que ses dissertations et autres devoirs.
Il s'étira tel un chat sur le canapé, et fit craquer son dos et ses mains. Puis il souffla en relâchant la pression et alla à la salle de bain. Une bonne douche bien chaude lui ferait le plus grand bien. Et l'aiderait à bien dormir. En se lavant, il pensa au comportement de son patient. Soubi-san, comme il l'avait déjà dit, était silencieux. Mais aussi très tactile, il n'avait jamais peur de s'approcher de lui et de le laisser lui caresser les cheveux.
Cette petite manie là, lui rappelait beaucoup celle de Sai. Son grand-frère était un vrai gosse quand il s'agissait de lui. Capricieux et très possessif. Il rit doucement. Il se rappellerait toujours la fois où Sai l'avait introduit au fils de Toya Meijin, Akira. Sai ne l'avait pas lâchait de toute l'après-midi, réclamant son attention. C'était toujours amusant de voir la tête des autres professionnels quand il voyait Sai agir de la sorte. Vraiment très amusant. Car Sai était toujours très mystérieux et sérieux quand il s'agissait de Go.
Quant il eut fini de mettre son pyjama, il se dirigea vers le salon mais en passant devant la porte de sa chambre, il entendit de nouveau Soubi-san geindre doucement. En bonne conscience, il ne pouvait vraiment pas le laisser ainsi. Il poussa la porte lentement et chercha du regard Soubi-san. Il faisait noir mais de la lumière perçait des rideaux, le laissant apercevoir une silhouette recroquevillait sur le lit, et les couvertures rejetées vers le bas.
Aussi doucement que possible, Hikaru fit son chemin vers Soubi-san et l'étudia une fois qu'il fut à la hauteur de sa tête. De fines larmes coulaient sur ses joues et il se pinçait les lèvres. Hikaru sourit tristement. Vraiment, c'était injuste qu'il ait à subir autant de peine. Il secoua la tête pour se reprendre et analysa la situation. Soubi-san dormait. Faisait vraisemblablement un mauvais rêve. S'il le réveillait et ensuite le laisser seul, ça ne l'aiderait pas. Cela recommencerait une fois qu'il se rendormirait.
Il prit une inspiration et pensa à son frère. Quand ils étaient petits et qu'il faisait des cauchemars, son grand-frère avait l'habitude de venir le réconforter et de dormir avec lui. Il se souvenait se sentir toujours plus en sécurité et heureux quand son frère venait. Peut-être que cela fonctionnerait avec Soubi-san ? Avec précaution, il grimpa sur le lit, tira les couvertures vers le haut, prit tendrement Soubi-san dans ses bras, les couvrit et il commença à le réconforter en lui murmurant des « tout va bien maintenant », « c'est fini, Soubi-san, c'est fini.. » et bien entendu il lui caressa les cheveux.
Quelques minutes plus tard, Soubi-san était attaché à lui plus fermement qu'une sangsue et dormait paisiblement : sa tête plongeait dans son cou, ses longs bras autour de sa taille et une jambe jeté pas dessus les siennes.
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Décembre était très froid et cela se ressentait dans l'appartement, et cela même avec le chauffage tournant à plein pot. C'était les vacances de Noël pour Hikaru-san et ce dernier ne savait toujours pas s'il allait les passer avec sa famille ou dans le petit appartement. Hikaru-san avait découvert qu'il aimait dessiner et peindre, et de ce fait lui avait acheté toute une panoplie en « cadeau de rétablissement ». La panoplie contenait de la peinture à l'eau, des pinceaux de différentes tailles, des crayons fusain et des toiles de plusieurs dimensions. Quand Hikaru-san lui avait donné, il avait failli pleurer.
S'il y avait bien une chose à laquelle il était attaché c'était le dessin. C'était la seule chose qu'il avait décidé pour lui-même quand il était enfant et que sa mère était encore vivante, d'ailleurs c'était elle qui lui avait appris à dessiner et à peindre des nuances. Seimei avait toujours vu sa passion pour un outil dérisoire et inutile, et Ritsuka ne s'y était jamais vraiment intéressé, préférant rechercher son frère et partir en vadrouille avec ses camarades de classe.
Il s'était donc remis à peindre. Au départ il avait recommencé à faire des papillons, Hikaru-san avait d'ailleurs été subjugué par son talent, le complimentant avec un sourire et une caresse dans les cheveux à chaque fois qu'il dessiner. Ensuite il avait reporté son attention sur Hikaru-san. Il avait fait plusieurs croquis, certains le montrant endormi, d'autre devant un magazine ou encore devant un goban. Il était très fascinant pour lui de dessiner son sauveur. Hikaru-san avait plusieurs facettes : tantôt sérieux, mystérieux, parfois presque enfantin mais surtout très attentionné.
Toutes les nuits, Hikaru-san dormait avec lui pour le soulager de ses cauchemars et il se sentait toujours plus en sécurité et heureux. Jamais il ne s'était sentit ainsi avec ses deux sacrifices. Seimei avait été son amant, mais même cette relation là avait été basée sur un rapport maître/esclave. Et Ritsuka avait été bien trop jeune pour comprendre ce genre de chose. Il n'était jamais allé plus loin que de l'embrasser chastement, pour affermir leurs liens en tant que combattant/sacrifice.
Soubi appréciait également le fait qu'Hikaru-san ne le force pas à parler. Pas une fois il ne lui avait demandé ce qui s'était passé dans la ruelle ou même pourquoi il avait tant de cicatrice. Et cela le rassurer et l'intriguait. N'était-il donc pas curieux ? Quand il lui avait demandé, Hikaru-san avait juste sourit et lui avait dit sur un ton très doux « Il y a des moments où il faut savoir respecter le silence. Si un jour tu veux en parler je suis là. Pour le moment, tu as besoin de guérir, physiquement et mentalement. » Son cœur avait bondi de joie dans sa cage à ces mots. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas savoir, mais qu'il lui donnait le temps, lui donnait le choix de faire quelque chose.
Et c'était merveilleux.
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Fin de la première partie,
Dîtes-moi si vous voulez que je la poursuive ou pas, ok ?
Car j'ai pas mal d'idée, mais pas vraiment de volonté, ne sachant pas si ce one-shot attirera votre attention !
Alors voici mon idée : Hikaru et Soubi partent fêter les fêtes de fin d'années chez les grands-parents de Hikaru. Sai possessif de son frère fais tout un cirque – jalousie et finalement lemon ou lime entre Soubi et Hikaru puis un aperçu avec le reste de Loveless.
Si vous avez d'autres idées que vous aimeriez bien voir apparaître, n'hésitez pas à laisser un commentaire ou si vous voulez tout simplement la suite !
À la prochaine !
