CHAPITRE I

La pièce était sombre, les murs de pierres froids et humides, et le sol taché de sang séché. Une faible lueur matinale daignait s'introduire en ces lieux obscures par une meurtrière. Sous la faible clarté se dessinait le visage d'un être plus pâle que la neige au dehors avec le front couvert d'écorchures et un mince filet de sang qui perlait à la commissure de ses lèvres. Derrière le rideau de ses cheveux noirs, on devinait ses yeux clos. Le temps semblait figé, pourtant, un facteur incontrôlable vint perturber la scène. Un vent glacial se glissa comme un intrus dans le cachot et vint caresser la peau meurtrie de l'homme, qui frissonna à son contacte.

Severus reprit lentement conscience...... Supplices...allons ressaisi toi Severus ...lui souffla son esprit embrumé, ses sensations engourdies par le froid revinrent. tout d'abord une démangeaison parcourue ses poignets fixés au mur, puis une douleur lancinante lui vrilla ses jambes quand il voulu se redresser , ce qui eu pour effet de lui arracher un cri déchirant, qui s'en fut mourir dans les couloirs de sa prison.

Lorsque sa souffrance s'atténua, il réussit à ouvrir faiblement les yeux , tout était sombre autour de lui.Depuis quand était-il en ces lieux? combien de jours, de mois?...depuis combien de temps le torturait-on? tous ces souvenirs pénibles se bousculèrent dans son esprit encore comateux ...

"Alors sale traître ! Tu pensais que je ne verrais rien de t'as trahison ? J'avoue que tu m'as déçu mon cher Severus, je te croyais plus intelligent que cela. Siffla haineusement Voldemort. Doloris !! Lança-t-il froidement.

La pluie avait cessé et le vent était en train de se lever, les mange-morts formèrent un cercle fermé autour de leur maître et de sa victime. Certains semblaient jubiler tandis que d'autres frissonnaient. Snape le visage livide s'était recroqueviller sur lui-même, son sang se mêlant à l'eau boueuse d'une flaque qui serait certainement sa tombe.

Oooh non tu ne mourras pas tout de suite Severus, ta souffrance ne fait que commencer, je vais te faire payer l'infamie que tu as osée me faire .AHAHAHAHAHAHA

Ce rire, il ne supportait plus de l'entendre, tout n'était que tourment, cette manifestation si bestiale et si jouissive exprimée par Celui-Dont-On- Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, ne présageait rien de bon.

Ensuite des mains se saisirent de lui sans ménagement et le traînèrent jusque dans une crypte. A l'intérieur ses deux accompagnateurs le rouèrent de coups jusqu'à sa cellule au fond de couloir. Là, ils lui passèrent des chaînes aux poignets et le suspendirent de façon à ce qu'il ne puisse être ni assis ni debout. Puis ils le laissèrent, et rejoignirent leur maître si abhorré en se monde. Cette scène se mit à se répéter en boucle dans sa tête de plus en plus vite devenant de plus en plus floue, pour finir il perdit connaissance.

Soudain, des pas feutrés s'entendirent dans le lugubre corridor de pierre et s'arrêtèrent devant la porte. Le chat, car c'en était un, se faufila dans la cellule. Puis Severus sentit un tissu lui essuyer doucement le visage, ce qui soulagea un bref instant ses coupures, une main lui soutenait délicatement la tête. Une voix qui ne lui était pas inconnue se fit entendre au creux de son oreille.

" Severus........... Severus m'entendez-vous? Oh par Merlin! Que vous ont- ils fait subir ?..... "

Cette voix... murmura l'intéressé mais c'est ...... le nom mourut aux portes de ses lèvres comme si celles-ci avaient été scellées. Mais son esprit pris le relais : McGonagall !?

Des yeux pleins d'étonnement et de joie se fixèrent sur Minerva. Rêve ou réalité ? Il n'osa parler de peur que son espoir ne s'efface et que ce cachot ne devienne son tombeau à jamais.

Elle comprit ce qui ce passait dans la tête de son collègue, elle lui sourit et d'une formule mumurée le libera de ses chaînes. Severus se senti partir en avant, quand deux mains robuste le soutinrent. Il releva la tête si brusquement qu'une douleur insoutenable dans son cerveau lui fit de nouveau perdre conscience.

12. square Grimmaurd :

Les murs du bureau étaient recouverts par un papier qui rappelait, curieusement, les couleurs de la maison Gryffondor. La neige au dehors cognait furieusement la fenêtre. Le feu dans l'âtre de la petite cheminée crépitait.

Vous croyez qu'il leur a avoué quelque chose...

je ne sais pas Lupin..... Après ce qu'il a endurer pendant six mois....Ah Pompom, alors, comment va-t-il ?

Madame Pomfresh, lasse, entra dans la pièce laissant dans la chambre Severus veillé par le professeur de métamorphose.

j'ai décelé des traces de poison de scorpion dans ses veines mais ils lui ont administré le sérum presque instantanément, ils lui ont aussi fait subir de nombreux Doloris se qui explique l'état lamentable de ses muscles et de ses nerfs, il souffre aussi de malnutrition, il faudra lui donner de la nourriture par petites doses au départ...mais...

Mais quoi ? Insista Remus avec appréhension.

Cela n'est rien par rapport à sa santé mentale, ils l'ont maltraité sans relâche durant ces six mois, ne l'oubliez pas messieurs. Je ne sais pas comment il sera lors de son réveil. Il faudra que vous vous relayiez à son chevet jusqu'à sa guérison complète.

Cela sera fait Pompom, assura Dumbledore d'une voix douce et grave, le visage soudainement ridé par les soucis et la fatigue, j'assurerai le prochain relais car il me faut retourner à Poudlard,les élèves risqueraient de s'inquiéter.

Je m'occuperai de celui-là dans ce cas, car je n'est aucun cours cet après midi, Albus " Souffla McGonagall qui apparu à l'embrasure de la porte.

Quant à moi je vais prévenir les Weasley que nous avons retrouvé ce cher Snivellus, lança Lupin.

Remus !!!! S'indigna Pomfresh.

Veuillez me pardonner madame Pomfresh, une veille habitude de Poudlard, humm... cela ne se reproduira plus.

Les yeux clairs de Dumbledore pétillèrent mystérieusement ses lèvres esquissant un sourire.

" Bien puisque tout est réglé, je m'en vais",dit-il. en sortant de la pièce, suivi de madame Pomfresh.

Après avoir descendu les escaliers et longé le hall, ils se retrouvèrent dans la cuisine. Là, Albus et Pompom prirent de la poudre de cheminette et disparurent dans la cheminée.

Resté seul, Lupin se leva de son fauteuil et se dirigea vers la fenêtre. La tempête de neige s'était calmée semblait-il. ...Mais pour combien de temps... murmura-t-il songeur. Puis il sortit à son tour. Le feu dans l'âtre de la cheminée crépita. Mais à peine Remus eut-il le temps de prendre la poignée pour refermer la porte derrière lui, qu'un hurlement de terreur ébranla les murs de la maison. "Ca vient de la chambre de Severus" pensa Lupin, aussitôt il se précipita dans la chambre. Arrivé sur les lieux , quel ne fut pas son étonnement de voir un Snape en sueur se débattre frénétiquement contre des démons imaginaires, et une McGonagall qui tentait vainement de contenir son malade dans le lit. Comme si cela ne suffisait pas, une voix stridente et courroucée provenant du hall vint couvrirent les plaintes de Severus.

" Fils indigne tu n'as eu que se que tu méritais, j'ai eu raison de te renier. !!!!! " Vocifera Mme Black. " tu n'étais qu'un sale... "

" Remus , je vous en supplie..... faites la taire , sinon je... ne vois..... pas comment je pourrais aider Severus à se calmer! "articula à grand peine Minerva à bout de souffle.

Lupin ,ayant saisit un drap qui se trouvait dans le placard se dirigea d'un pas ferme vers la braillarde de service et recouvrit le tableau. A sa grande surprise, Mme Black se tut instantanément , ainsi que Severus à l'étage. Remus soupira d'apaisement et prit le chemin de la cuisine pour enfin quitter ces lieux. Le professeur McGonagall quant à elle, s'effondra, épuisée, dans un fauteuil qui se trouvait là. Son regard s'attarda sur le visage pâle de Snape .On pouvait apercevoir sur ce visage redevenu si serein , une larme glisser lentement le long de sa joue .