Et voilà le tout premier! Que j'ai écrit en 2 fois mais j'ai préféré assembler les deux parties pour vous offrir un plus gros contenu ! Ne me remerciez pas :p En échange, j'attends vos premières impressions!
On est dimanche matin, en septembre, à l'aube d'une nouvelle année académique à South Park. Cette année est synonyme de changements. La majorité, de nouvelles perspectives d'avenirs, des adieux aussi. Rares sont ceux qui sont resté dans cette petite ville de montagne isolée pour leurs études. Ce n'est pas faute à la ville d'avoir tenté de les faire rester, en construisant une haute école offrant diverses orientations, mais les universités des plus grandes villes des États-Unis sont décidément bien plus attrayantes. Et puis qui voudrait rester à South Park, franchement ? Eric Cartman est un des étudiants à être encore là, justement. Sa petite-amie, Heidi, la lâchement abandonné pour des études prestigieuses, comment a-t-elle osé lui faire ça ?! Remarque, cela ne l'a pas empêché de dormir. Dans sa chambre, encore un brin enfantine, ses poupées favorites, fidèles compagnes depuis toujours, sont encore là : Peter Panda, M. Croa et la jolie Polly Petit Pois ; il ronfle à en faire trembler les murs. Jusqu'à ce que la sonnerie de son téléphone dernier cri le réveille dans un râle colérique.
Cartman: Bordel de merde ! Qui est le connard qui me réveille un dimanche matin ?!
? : C'est moi, gros lard !
Cartman reconnait la voix de son ami Kenny McCormick, le mec le plus pauvre de tout South Park. Il semble furax lui aussi, ce qui n'arrange pas la fureur matinale du dénommé « gros lard ».
Cartman: Putain, Kenny, qu'est-ce que tu veux ?
Kenny: Tu devais venir m'aider à déménager, connard !
Un silence se fait. Il avait totalement zappé ça. Kenny s'en va, il quitte sa maison, ou plutôt son taudis. Madame le maire a pensé que construire des appartements étudiants en même temps que cette haute école allait motiver la population à rester et surtout encourager d'autres personnes à venir s'installer ici. C'est complètement débile, mais ça n'a rien de surprenant, au fond. Du coup, Kenny a sauté sur l'occasion pour déguerpir de chez lui, on peut le comprendre, partager sa piaule avec des rats, c'est pas très enviable. Surtout pour ramener des conquêtes chez lui.
Cartman: Ah oui heuuu... mais tu vois Kenny, je me suis fait très mal au dos hier soir et... je me suis dit que je vous freinerais toi et les autres dans toute cette installation...
Kenny: Enfoiré !
Kenny n'a pas été dupe et a immédiatement raccroché, il avait assez perdu de temps comme ça faut croire. Cartman hausse les épaules et se rendort, ne se sentant absolument pas concerné.
Kenny: Bâtard !
Jure le jeune homme blond en veste orange. Bon d'accord, il n'a pas énormément d'affaires à transporter, mais c'est son déménagement, merde ! C'est le plus grand changement qu'il n'ait jamais connu dans sa vie et Cartman n'est même pas foutu de venir !
? : C'était prévisible qu'il ne vienne pas, ce gros cul.
Déclare un grand rouquin à ses côtés. Kyle Broflovski est un de ses amis les plus proches, lui, est là depuis la première heure à l'aider à porter des caisses et des meubles. L'appartement était assez vide, normal vu son prix plus que démocratique. Si Kenny arrive à se le payer, avec l'aide d'une bourse et de l'argent que son grand-frère lui envoie, c'est qu'il ne doit pas coûter un bras. Son frère est devenu garagiste dans une ville voisine, il ne s'en sort pas trop mal à ce qu'il parait. Il préfère aider son petit-frère financièrement plutôt que leurs parents, qui dépensent tout en alcool, c'est triste à dire, mais c'est la réalité. Kenny lui est extrêmement reconnaissant, il est très attaché à sa fratrie, surtout à sa petite-sœur, Karen. Comme toutes les jeunes femmes de South Park, elle est partie. Elle est partie dans un internat, pas vraiment recommandable, mais c'est toujours mieux que chez elle. Ils n'ont pas les moyens de s'offrir le luxe de toute manière. Imaginez le choc de Kenny, les filles qui s'en vont, c'est terrible, c'est l'apocalypse ! Les boobs, partis, évaporés ! Mais alors sa petite protégée qui le quitte, c'est le ciel qui s'effondre sur sa tête ! Pas littéralement, il meurt déjà assez souvent comme ça. Son immortalité est pour lui une malédiction, il revient toujours à la vie, certes, mais à quel prix ?
?: Te préoccupes pas de Cartman, on est là pour t'aider, nous.
Le rassure son autre ami, Stan Marsh. Avec Kyle, ce sont des inséparables, meilleurs amis depuis l'enfance, ils sont toujours fourrés ensemble. Logique qu'il vienne l'aider aussi. Ils ont des valeurs et sont des amis dévoués, contrairement à certain... Aussitôt sa petite-ami partie, il reprend ses mauvaises habitudes et son caractère exécrable, chassez le naturel, il revient au galop.
L'appartement d'étudiant commence à prendre forme, et Kenny s'exclame, emballé par ce qu'il découvre. A ses yeux, c'est le paradis. Un endroit propre, sans vermine et des espaces rien que pour lui, ça lui change du tout au tout par rapport à ce qu'il a connu auparavant.
Kyle: Stan et moi, on s'est cotisé pour t'offrir ça.
Lui lance Kyle en portant une lourde caisse dans sa direction, soutenu par son meilleur ami.
Stan: C'est un peu le cadeau de pendaison de crémaillère !
Enchérit Stan, tout sourire devant le visage incrédule de leur ami. Ils ouvrent ensemble le grand carton et Kenny découvre une télévision, pas un modèle tout récent mais c'est une télé quoi ! Et qui fonctionne !
Kenny: Merci les mecs, vous êtes géniaux !
Un bruit de sonnette retenti dans la pièce.
Kenny: Il va falloir que je m'y habitue !
Rigole Kenny avant se diriger vers la porte d'entrée. Il tombe nez à nez avec une petite tête blonde enthousiaste.
?: Salut Kenny !
Butters lui adresse un grand sourire et lui tend un plat visiblement fait maison.
Butters: Je t'ai apporté un gâteau au chocolat ! Je-je me suis dit que c'était bien de t'apporter quelque chose pour ton premier jour dans ton nouveau chez toi.
Il balbutie un peu, se justifiant et précisant qu'il n'est pas extrêmement doué en cuisine mais qu'il a fait de son mieux. Kenny le remercie avec un clin d'œil.
Kenny: Merci Leo, entre !
Butters est plus petit que lui, et ses cheveux blonds sont davantage doré, blonds comme les blés en fait. Par sa nature innocente et maladroite, il fait un peu plus jeune que son âge, contrairement à Kenny qui est de grande taille et plutôt bien bâti. « Je fais pas mal de sport tu sais » Dit-il à chacune des nanas qui le reluque. Ce qui est plus ou moins vrai mais pas autant que Kyle, qui est membre du club de basket de la ville et excelle en ce domaine.
Butters: Waw alors c'est ici que tu habites maintenant ! C'est fantastique !
Butters s'extasie pour pas grand-chose, mais c'est mignon. Lui aussi il aimerait tant prendre son indépendance, ne plus vivre avec ses parents complètement barjots. Même encore maintenant il se fait punir pour la moindre petite chose, alors qu'il n'est plus un enfant. Il restera toujours leur « vilain petit garçon ». Il salue chaleureusement Kyle et Stan avant de couper le dessert et d'en distribuer une part à chacun. Cela marque une pause parfaite avant de continuer l'installation.
Un peu plus tard...
Stan: Et voilà, je pense qu'on a fini !
Déclare Stan en se frottant les mains, satisfait.
Kenny: Merci à tous !
Les trois jeunes hommes sourient à Kenny avant de doucement prendre le chemin de la sortie.
Kyle: On va te laisser t'installer.
Butters: Et profiter de ta nouvelle maison !
Kenny les raccompagne, et une fois la porte refermée, il souffle de soulagement. Pour la première fois de sa vie, il se sent chez lui.
Le premier jour de l'année commence, et il faut être honnête peu sont motivé à l'idée de retourner aux cours. Surtout qu'une nouvelle école peu être quelque chose d'effrayant. Pour Cartman, c'est juste gonflant. Il traîne des pieds et arrive presque en retard dans la classe, presque tous les étudiants se sont déjà installés. Stan et Kyle sont assis l'un à côté de l'autre, quelle surprise ! "Bande de pds." Kenny est près d'eux également, il semble de bonne humeur, sûrement que dormir au calme dans son nouveau chez lui a été plaisant. Butters est non loin de là et lui fait un signe de la main.
Butters: Coucou Eric !
Cartman: Oui oui salut, Butters.
Répond sèchement le jeune homme enveloppé, il n'est pas d'humeur pour les niaiseries du petit blond. Il se cherche une place de libre, passe près de Clyde Donovan, encore occupé à pleurnicher.
Clyde: Toutes les filles sont parties bouhouhou ! Mais qu'est-ce qu'on va devenir ?!
Token Black, qui porte bien son nom, lui tapote l'épaule, habitué aux crises de larmes de son ami. Craig Tucker, ne réagit même plus, mais il en faut beaucoup pour le faire réagir d'un côté. Cartman salue sa patience, être assis entre le pleurnichard et Tweek Tweak, c'est pas mal. Le blond tremble et ne tient pas en place.
Tweek: Les gars, la rentrée c'est trop de pression ! Gah !
Évidemment, Craig tente de le rassurer, devant cette scène, Cartman lève les yeux au ciel. Il est mal à l'aise en les voyant ces deux-là, depuis ces conneries qu'on amenés les asiatiques : le yaoi. Du coup ils sont devenus des genres de vedettes juste parce qu'ils sont gays ! Est-ce qu'il y a eu des dessins d'Heidi et lui dans toute la ville ? NON ! Alors pourquoi eux, putain de merde ! Finalement, toutes les places de derrière, cet endroit stratégique lorsqu'on désire glander, sont occupées. Cette journée s'annonce grave pourrie ! Cartman jette un regard noir aux gothiques qui ont squattés la place qu'il voulait. C'est bien la première fois qu'ils sont dans la même classe. Cartman se retrouve à l'avant et de rage, mange en avance son casse-croute. Heureusement que le premier jour de cours, on ne fout rien !
C'est l'heure de la pause et tout le monde se précipite prendre l'air, c'est pas trop tôt ! Cartman se dirige vers les distributeurs de friandises, fidèle à lui-même. C'est alors qu'il entend une sorte de langage inconnu, il se fige, soudain attentif. Il jurerait déjà avoir entendu ce dialecte. Ce pourrait-il que... "Nan ! NAN !" Il se retourne et hurle : des asiatiques ! Les jeunes femmes aux longs cheveux noirs le fixent, effrayées par cette situation incongrue. Mais pourquoi ce mec, qui ressemble à un grizzli mal léché se met à leur crier dessus ?! L'ours s'en va en courant, la plus petite se jette dans les bras de la plus grande, comme pour se cacher.
Cartman court à toute hâte, enfin on se comprend, à la recherche de ses amis. Stan, Kyle et Kenny, discutent avec Butters, à l'extérieure, Kenny voulant se griller une cigarette durant la pause.
Butters: Tu devrais faire attention à ta santé, Kenny, c'est pas bon le tabac.
S'inquiète le petit blond.
Kenny: T'inquiète Leo, je risque pas grand-chose.
Kenny lui tire la langue et rigole.
Butters: Je ne comprends pas...
Cartman: LES MECS ! LES MECS, SANS DECONNER !
Cartman débarque et crie à pleins poumons. Kyle se pince l'arrête du nez et fronce les sourcils, c'est sa signature manifestant son agacement. Étrangement, ou pas, ce geste est souvent provoqué par cet individu grassouillet.
Kyle: Qu'est-ce qu'il a encore, le gros lard ?!
Stan: Ouais, à tous les coups c'est encore une connerie grosse comme son cul !
Les deux acolytes s'esclaffent, Cartman devient rouge de colère, ou alors c'est parce qu'il a « couru » ?
Cartman: Elles sont de retour ! On les pensait parties, mais elles sont là !
Un silence se fait, les 4 jeunes hommes en face de lui le fixe, comme s'il venait de dire quelque chose de complètement insensé, et pourtant, le meilleur reste à venir...
Kyle: Mais de qui tu parles, gros cul ?!
Cartman: Ta gueule le juif !
Kyle et Cartman commencent à se disputer, à s'insulter à n'en plus finir. Kenny continue de fumer, ce genre de moment est tellement commun qu'il ne s'en occupe plus. Butters les regarde faire, complètement démuni et paniqué. Stan fait de son mieux pour calmer son meilleur ami, qui fini par l'écouter. Cela laisse l'occasion à Cartman de s'expliquer.
Cartman: Les asiatiques ! Elles sont parmi nous !
Kyle: Queuwa ?
Stan: Mais qu'est-ce qu'on en a foutre ?
Kenny: Elles sont bonnes ?
Cartman: Putain Kenny, on s'en bat les couilles qu'elles soient bonnes !
La voix de Cartman monte dans les aigus, à bout de nerfs.
Cartman: Vous vous ne souvenez pas ?!
Stan: Non.
Kyle soupire d'exaspération et Kenny a déjà détourné son attention ailleurs. Butters, lui, est scotché aux lèvres de Cartman, à la fois curieux et effrayé.
Cartman: Ce qu'elles ont fait à Craig et Tweek, les mecs. Ça pourrait nous arriver !
Kyle: Encore cette histoire !
Le rouquin est-il le seul à n'en avoir rien à cirer ?! Les autres ont la bouche jusque par terre.
Butters: Mais heu, comment on sait si elles vont nous rendre gays ou pas ?
Demande timidement Butters.
Cartman: Je ne sais pas Butters... Je ne sais pas ! Mon dieu ayez pitié de nous !
Cartman se lamente, rendant la situation dramatique, s'effondrant presque à même le sol.
Kyle: Putain Cartman ! Arrête avec tes conneries ! C'est pas les asiatiques qui font que des mecs soient gays !
Cartman: Ah vraiment, Kyle ? Et comment en es-tu si sûr ? D'ailleurs, qu'est-ce qui nous dit que tu n'es déjà pas contaminé ?
Toute le bande se fige, c'est que Cartman arriverait presque à leur faire peur.
Kyle: Tu racontes n'importe quoi !
Cartman: Mais bordel, Kyle ! Ouvre les yeux ! Toutes les filles de South Park sont parties et des asiatiques sont arrivées juste après ! C'est une coïncidence peut-être ?
Kyle croise les bras, Cartman a dépassé les limites, là !
Kyle: Être gay n'a rien de terrifiant, Cartman ! Regarde Tweek et Craig ! Si ça se trouve ils sont reconnaissants de cette « mode yaoi ». La preuve, ils sont toujours ensemble depuis toutes ces années !
La bande acquiesce, se ralliant aux côtés de Kyle. Cartman grimace, son visage est déformé par un rictus de colère.
Cartman: C'est ça ! Voilez-vous la face, la vérité c'est que vous n'osez pas affronter le problème ! Mais moi, je le ferais ! Je triompherai de ce fléau !
Sur ce, il détourne les talons et rentre à sa maison.
Stan: Putain, il a vraiment disjoncté cette fois !
Kenny: En vrai, c'est juste qu'il assume pas ses pulsions gays.
Stan: Tu crois ?
Kenny: Ouais c'est normal, sa copine est partie. Sans filles, c'est l'occasion d'avoir des expériences.
"Des expériences, hein ? C'est pas con." Pense Stan, qui lui, n'en a pas vraiment, voire pas du tout d'expérience. Lui et les filles, ça ne fonctionnent pas très bien. Des histoires de nausées et tout ça...
Butters: Mais heu, les copains, je suis perdu... Finalement, on a pas besoin que les asiatiques nous disent qu'on soit gay pour l'être alors ?
Kyle: Mais non !
Butters: Alors si j'aime bien un garçon, c'est pareil que pour une fille ? L'amour c'est l'amour ?
Kyle: Heu ouais, je pense ouais.
Le calme revient enfin dans le groupe. Les jeunes hommes se regardent l'un après l'autre, gênés. L'ambiance est devenue vraiment bizarre depuis le passage du gros lard. Et malgré que tout le monde sache que ses dires soient vachement improbables, un léger doute plane malgré tout. Pensifs, ils sursautent en s'apercevant de l'heure.
Butters: Il faut vite retourner en classe, sinon on va se faire punir !
Stan: On a passé l'âge de se faire gronder, Butters !
A suivre...
Je pense pouvoir écrire le prochain chapitre dès demain! Il arrive tout bientôt donc! Enfin, si vous voulez la suite bien sûr...
