Rien ne m'appartient à part l'histoire… comme d'hab^^'
Série Merlin
Quand la certitude d'Arthur croise l'incertitude de Merlin
PARTIE 1
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Arthur n'en était pas certain, mais alors pas certain du tout. Et pourtant il l'avait vu de ses propres yeux.
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Assis à son bureau, Arthur feignait de lire un parchemin tout en sentant la présence de son valet juste derrière lui. Ne pas pouvoir le caresser de ses yeux le mettait hors de lui… et puis que faisait-il ainsi ? Il pouvait presque sentir le souffle de ce dernier contre sa nuque et cela commençait un tantinet à le rendre dingue. Arthur avait beau essayer de se concentrer sur son satané bout de papier mais sentir le filet d'air ardent de Merlin augmenter sa chaleur corporelle de trois crans.
Si cela n'avait tenu qu'à lui, il se serait littéralement jeté sur lui ! Et au fond de lui, le jeune roi rageait parce que le brun était aveugle ! Non, pire, il ne voyait rien ! Tremblant de nervosité, il sauta de sa chaise et posant ses deux mains sur les hanches, il contempla son valet un instant :
― Bon, dis-moi, Mer-Lin… que fais-tu derrière mon dos ?
Le brun le regarda d'un air moqueur et un rictus se dessina sur ses lèvres qui, instantanément, faisaient fondre le cœur d'Arthur…
Inexorablement, il pourrait se perdre au milieu d'une forêt que même Merlin ne lui courait pas après… lamentable… se disait finalement le blond…
Et comme il ne lui répondit pas, le blond rajouta en se reprenant innocemment :
― Si tu t'ennuies tant que ça et que tu adores la vue de mon dos…
Arthur, les yeux étincelants, prit le temps de faire une pause pour détailler la réaction de Merlin :
― Je peux enlever ma tunique et te laisser me masser les épaules… avait-il fini de dire d'une voix douce et sensible.
Et Arthur cru s'écrouler quand il ne perçut aucune réaction de la part de son valet… non vraiment, Merlin était définitivement irrécupérable ! Il soupira lourdement quand enfin à ce geste, il attira malheureusement le regard bleu de Merlin.
― J'enlève juste la poussière sur le rebord de la fenêtre… entendit-il de la bouche de son valet.
Arthur lui décocha le plus dur de ses regards noirs lorsqu'il voyait ce que tenait son valet entre les mains :
― Et tu crois que c'est avec une ceinture que je vais avaler ça ? s'écria-t-il.
Le sourire penaud de Merlin n'arrangea pas son étonnement et quand ce dernier semblait vouloir s'échapper de la pièce, Arthur se saisit du pichet d'eau et le lui envoya. Le jeune valet venait d'enfoncer sa mauvaise humeur soudaine lorsqu'il entendit de la voix rieuse du brun lui brailler :
― Raté sir ! Une prochaine fois…
Une fois la porte fermée, le jeune roi se laissa choir sur sa chaise, ruminant le peu d'intérêt qu'avait Merlin à son encontre.
N'importe qui aurait accepté de lui masser les épaules nues ! se dit Arthur.
Complètement outré, le dos contre le siège et les jambes détendues sous son bureau, il était sûr d'une chose... que Merlin lui cachait sa magie. Une semaine déjà qu'il avait découvert à l'insu du brun qu'il la manipulait, tout cela parce que Monsieur avait trop la flemme d'allumer un feu de bois de ses mains. Arthur avait vu les yeux dorés étinceler le visage de Merlin puis une flamme prit vie sur le tas de bois. Passant ses deux mains sur ses joues, il soupira lourdement sur sa chaise.
Il fallait qu'il trouve le moyen de le faire trahir par lui-même. Depuis que plus personne ne gênait le royaume, Arthur avait du temps libre devant lui et il en avait… beaucoup. Se penchant sur les parchemins, un sourire espiègle s'affichait peu à peu sur ses lèvres. Comme Merlin était aveugle et sourd à ses avances alors autant trouver un moyen de s'occuper l'esprit…
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Merlin courut jusqu'au laboratoire de Gaius qui n'était plus là depuis que Morgana était morte. Depuis quelques jours, il avait tenté de trouver un cadeau pour les vingt-neuf ans du roi. Or il avait tout fait. Il avait posé des questions à tout le monde au moins pour avoir, ne serait-ce un indice, mais ce fut sans résultat. Le jeune sorcier avait même cru ce matin pouvoir lire un bout de parchemin dans le cas où il recèlerait une note indiquant ce qu'il apprécierait.
Ce fut encore un échec, rien ! Merlin réagit subitement au regard étincelant que lui avait envoyé Arthur. Puis secouant la tête, il se dit que ce n'était pas possible… Chassant cette idée de la tête, il bouda sur son lit d'où il contempla durement le plafond quand un coup se fit entendre de sa porte de chambre. Relevant juste les yeux vers cette personne, il lui demanda :
― Oui ?
― Tu me cherchais ? Interrogea le chevalier qui était au pied de son lit.
Passant ses doigts sur sa chevelure, las de ses recherches sans fins, le jeune sorcier se résigna à se lever et fixant Lancelot, il lui répondit :
― Ben, voilà… c'est bientôt l'anniversaire du roi et je cherche activement un cadeau… murmura-t-il. Mais que lui offrir quand le plus crétin du royaume a tout !
Merlin se rendait fou pour seulement un présent et Lancelot le détailla en haussant un sourcil.
― Bon Merlin, dans un premier temps, non Arthur n'a pas TOOOOUUUUUT comme tu le dis si bien, lui répondit lamentablement le chevalier.
Posant chaque index de chacune de ses mains l'une contre l'autre, il reprit :
― Il n'a pas de chérie….
Lancelot attendit une réponse du brun mais rien ne vint le troubler, alors il continua :
― Et surtout j'ai cru comprendre qu'une personne pouvait lui donner ou montrer quelques choses que très peu dans le royaume détenait, finit-il par dire en passant son index droit sur le majeur de la seconde main.
Puis comme pour confirmer au brun, Lancelot afficha un V avec ses deux doigts.
― Deux choses qu'il n'a pas… tu vois il n'a pas TOOOOUUUUUT, insista Lancelot sur le dernier mot.
Merlin, médusé, ne comprenait pas la seconde partie et puis comment trouver une femme pour ce crétin royal ? Se grattant le cuir chevelure, il fixa le chevalier et incontestablement, il lui demanda :
― Explique-moi comment je vais lui offrir une femme à Arthur ?
Les mains sur les hanches, Merlin ne savait pas s'y prendre avec elles et encore moins avec qui que ce soit. Lancelot se retint de rire devant la mine trop sérieuse de son ami puis lui avoua, tout en pensant qu'il réagirait obligatoirement à cette annonce :
― Tu ne pourras pas, parce qu'Arthur aime déjà quelqu'un… en secret…
Devant cette réponse inattendue, Merlin le trucida de son regard bleu :
― Mais… non ! Je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes ! Dans quatre jours c'est son anniversaire ! Quatre jours ! répéta le brun devant l'air ahuri du chevalier…
Attachant son foulard bleu autour du cou, il lui répondit :
― Ce n'est pas grave, je trouverais bien quelque chose !… parce que lui trouver une femme, il est hors de questions de créer une émeute pour Sa royal majesté…
― Pourquoi ? Questionna Lancelot l'air de rien qui se remettait lentement de la pauvre réactivité du brun.
Sortant de sa chambre, Merlin lui mâchouilla aussi simplement :
― Arthur a deux yeux, une bouche, deux bras et un corps ! Il saura s'en servir pour courtiser ! Il n'a pas besoin de moi pour ça !
Laissant Lancelot seul dans sa chambre, Merlin partit aller chercher le linge propre et le repas du roi. Le chevalier pensait vraiment que Merlin s'interrogerait sur la personne qu'aimait le jeune roi mais apparemment, il était trop pris par la recherche du cadeau. Et derrière la phrase si joliment bien dite, Lancelot s'écroula de rire sur le lit de Merlin… ha si Arthur avait été là, il n'imaginerait que trop bien sa tête !
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A suivre…
