Je ne sens plus rien. Tout est atténué. Je ne vois que des taches de couleurs. J'essaie de parler, de leur dire de me laisser tranquille mais mes muscles ne fonctionnent plus. Je veux me débattre mais la piqûre qu'ils m'ont faite m'engourdit. J'essaie de réagir mais cela est vain. Je sombre alors dans l'inconscience.
Une lumière immaculée, aveuglante. Je ne vois rien d'autre. Je regarde autour de moi, rien. Je me met à marcher puis à courir. Je m'arrête et crie. Tout est fichu. Je dois être mort.
- Ferme la Gamin, tu commences à me taper sur les nerfs à crier comme une pucelle effarouchée.
Je me retourne et vois le patron. Mais il n'est pas comme d'habitude, son sourire moqueur et lubrique a disparut. Il affiche seulement une mine grave. Sérieuse. Je le questionne alors :
- Qu'est ce qu'il se passe ? Je suis vivant ? Mais qu'est ce que je fous ici ? Et toi ?
- Gamin, je vais pas tenir longtemps alors laisse moi parler. Ne m'interromps pas. Tu as été attrapé par les chiens de l'Autre. Ils t'ont emmenés dans un asile. Pour t'isoler. Te protéger de toi même. Tu as des facultés Mathieu. Et ce depuis que nous sommes là. Alors ils veulent nous détruire.
- Mais...mais qu-qu'est ce que je dois faire ?
- Ils vont te mettre à l'épreuve Gamin et tu vas souffrir. Mais souviens toi qu'on est tous cachés dans ta tête. L'oublie pas Gamin, t'es dangereux. Mais on gagnera.
Le Patron disparut alors et tout redevint noir.
Je sors alors de la léthargie dans la quelle j'étais. Mes sens sont encore embrouillés mais j'arrive à voir ce qu'il se passe autour de moi. Je suis seul, dans une grande pièce blanche seulement remplie par le lit sur lequel je suis allongé et un petit boîtier surmonté d'un objectif dans un des coin du plafond, sûrement une caméra. Je veux me relever mais je n'y arrive pas. Je tourne la tête à gauche et à droite et remarque je suis entravé à mon lit. La panique s'empare de moi. J'essaie de me défaire de mes liens mais je suis encore trop faible, je le sais bien. Mais pourtant je continue de me débattre, je crie à m'en déchirer la gorge. La pièce commence à tanguer autour de moi. Ma tête, j'ai tellement mal. Cette douleur elle descend et s'insinue dans tous mes membres. Je ne me contrôle plus , mon corps se convulsionne, je veux continuer à crier mais je n'y arrive plus, je m'étouffe dans ma salive. Des hommes, je ne sais pas combien arrivent dans la salle en courant, je crois avoir entendu « on est en train de le perdre ». Un léger picotement envahit mon avant-bras. La douleur s'efface et alors tout redevient noir.
Salut les lecteurs ! J'espère que cette introduction vous aura plu ! Je tiens à préciser que Mathieu est sa propre propriété et ses personnalités également. J'ai décidé de reprendre le thème de l'épisode renaissance du phénix et d'en continuer l'histoire. Donc eh bien à bientôt et n'oubliez pas que le café est votre meilleur ami !
