Hello! Ceci est ma première fiction sur Hunger Games, j'espère que vous accrocherez, car c'est une histoire plutôt originale que je vais mettre en scène. Le tout est de savoir si Peeta reconnaîtra Katniss dans l'arène ;)
Fréquents flashbacks pour ce chapitre, je me calmerai pour le second!
Bonne lecture! Cette fiction a été écrite avant tout pour me faire plaisir, et matérialiser mes idées, ne cherchez pas d'ambition démesurée dedans :)
Ancien résumé: Enlevé par le capitol à ses 12 ans, Peeta est devenu un vrai tueur de sang-froid surentraîné. Motivé par le désir de se venger de sa mère, il remporte les jeux de la faim quatre années de suite. Mais ces 74e Hunger Games risquent de faire resurgir son passé. Pourquoi la fille du district douze la met-il si mal à l'aise? A-t-elle un lien avec sa vie d'avant? Gagnera-t-il cette fois?
PARTIE I: LA TRAQUE
Chapitre 1 :L'enfer blanc.
L'enfer est blanc. Peeta l'a appris il y a quatre ans, lorsqu'il est entré pour la première fois dans cette vaste cellule blanche aux parois recouvertes d'un matelassage rembourré. Il n'avait alors que douze ans.
Peeta a le dos fourbu pour être resté dans la même position depuis des heures et décide de s'allonger dans la cellule en attendant qu'on vienne le chercher. Bientôt, tout va recommencer, comme tous les ans, tel un évènement qui jalonne sa vie. Il n'y échappera pas non plus cette fois-ci. Quatre ans que son cauchemar a débuté, il commence à trouver ça « long ». À moins que ce ne soit depuis sa naissance, vu les blessures que sa mère lui avait infligé. L'horrible dame avait fait irruption un beau jour sans crier gare dans sa chambre et lui avait lancé à la figure toutes sortes d'injures, le traitant de bon à rien. Il s'était recroquevillé derrière son lit, mais elle l'avait obligé à écouter un discours à la radio en lui tirant l'oreille :
« Messieurs et Mesdames, habitants de tous les districts ». Le jeune blond s'était figé instantanément en reconnaissant la voix du président Snow. La voix grinçante avait poursuivi :
« Je vous annonce officiellement que le capitol participera aux prochains jeux de la Faim. Je demande donc une dizaine de volontaires de votre part afin de sélectionner le meilleur qui aura l'honneur de représenter le capitol. »
L'enfant avait serré les dents. Bien sûr, ils n'allaient pas envoyer un de leur gosse à la mort, ils choisiraient des enfants des autres districts. Il n'était pas difficile de deviner les motivations qui avaient poussé le capitol à instaurer cette nouvelle règle : s'il gagnait, alors il ne serait nullement obligé de payer au district gagnant l'équivalent d'une année d'abondantes ressources. Le président acheva par une phrase :
« Il est entendu que la famille du vainqueur se verra récompenser pour la dédommager du départ brutal de son enfant. »
Peeta s'était retourné, horrifié. Il avait compris : sa mère voulait se débarrasser de lui, et pourquoi pas en même temps, si par miracle il s'en sortirait, profiter d'une aisance bien méritée. Il avait croisé les yeux de sa mère :
-Alors ? Avait-elle demandé d'un ton cassant.
Il savait ce qu'elle attendait. S'il refusait, elle lui mènerait une vie impossible, enchaînant les humiliations. Il avait eu la gorge sèche en prononçant ses derniers mots :
-Je me porte volontaire.
L'adolescent se relève à l'entrée du garde qui lui fait signe de le suivre. Il lui emboîte le pas et repart par la seule issue possible, quittant pour un moment la pénible cellule. En chemin, le garde lui parle, mais Peeta reste silencieux.
-Cette année risque de s'annoncer dure, j'ai vu de gros bras. Ah, et j'ai un message personnel de la part de l'organisateur. Il veut que cette fois, tu fasses durer le jeu. Les districts doivent être fortement affectés par la perte de leurs enfants.
Il s'esclaffe en repensant aux tributs, puis reprend un ton sérieux:
-J'ai tout misé sur toi, me déçois pas. les autres ont parié sur le district un, mais si tu veux mon avis, il est complètement dérangé dans sa tête, le pauvre garçon.
On l'avait emmené devant le président Snow en le désignant comme le vainqueur. Il avait battu les treize autres concurrents dans une petite arène, avait survécu, porté par la vengeance. Un jour, il ressortirait de ce cauchemar, et alors, il ferait payer à sa mère tous les affronts. L'échange avait été bref. Le président l'avait toisé, ce gringalet qui avait réussi, et sans un mot il était retourné à ses occupations. Un toussotement qui reflétait la gêne des gardiens, attendant un ordre, avait obligé le vieil homme à relever la tête :
-On fera de lui une machine de guerre. Emmenez-le dans la cellule.
Et ce fut tout. Il avait été poussé sans ménagement dans la cellule. La lumière froide l'avait de suite aveuglé, mais il avait fini par s'y accoutumer, car ils la laissaient allumer en permanence. Là-bas, on perd la notion du temps. Seul le repas donné toutes les huit heures marquait l'écoulement du temps. Mais comment savoir si l'on était le soir ou le matin ? C'était toujours cette purée jaune pâle immonde qu'on lui servait.
Peeta esquisse un bref signe de tête pour saluer les occupants de la salle de conférence, puis va s'asseoir à sa place attitrée. la salle est en demi-sphère, avec une moquette rouge dans laquelle on s'enfonce à chaque pas. Les fauteuils, rouges et moelleux, sont tournés vers un écran géant. D'autres gardes s'approchent et lui attachent les chevilles au sol. La routine quoi. Il gigote un peu pour se mettre à l'aise, mais le contact du fer le glace. Il jette un bref coup d'œil autour de lui. Les neuf autres fauteuils sont occupés par de hauts gradés. Ils sont en charge du bon déroulement du jeu, et discutent fiévreusement sur un sujet brûlant. Il essaie de tendre l'oreille, mais impossible de capter ne serait-ce quelques bribes de la conversation.
Le major se lève et allume la télé. Cet homme, Peeta le hait tout autant. C'est lui qui s'est chargé de lui depuis son arrivée au capitol. Les épaules carrées, le port altier, il arbore plusieurs médailles à son torse. Son visage rude et sans aucun trait qui se rapproche plus ou moins de la sympathie, lui fait penser à un masque de cire. Le major règle l'antenne, les officiers se taisent, et on voit apparaître le défilé de chars. On lui fait toujours sauter la moisson. Une perte de temps pour eux. A quoi cela sert-il de se lamenter pour ses adversaires, alors qu'ils seront tués sous peu ?
Peeta avait longuement réfléchi dans sa cellule, sur sa situation, et avait finalement conclu que s'il avait été mort dans l'arène, cela aurait été mieux ainsi. Rien que l'idée que sa mère ait été en ce moment une des plus riches du district GRACE à lui, le rendait fou de rage. Le problème, c'était qu'on ne pouvait pas se suicider dans cette cellule. On rebondissait comme une balle de tennis lorsqu'on essayait de se cogner la tête contre le mur. C'était à en devenir fou. Il avait dû rester comme ça à ne rien faire pendant trois jours, ou peut-être était-ce une semaine, il n'en était plus très sûr. Puis vint le jour où commença son entraînement.
On le sortit de force et on le traîna sur un petit terrain couvert de sable, sans échappatoire. Il resta là planté comme un piquet, sans trop savoir quoi faire jusqu'à ce qu'un cri strident d'alarme parcourut la salle, lui vrillant les tympans. Son cœur s'accéléra sous le stress. Il vit alors de l'autre côté du terrain un adolescent sortir. Il devait être aussi âgé que lui, mais il était vif. Dès qu'il vit Peeta, il se mit à courir dans sa direction. Par réflexe, le petit blond détala dans la direction opposée, mais aucune cachette n'était possible sur le terrain vide. L'autre allait être sur lui d'une seconde à l'autre, de sorte que Peeta fit soudain volte-face. L'effet de surprise réussit, et le blond empoigna le col de l'adversaire et le fit basculer. Mais il était bien plus lourd que lui et l'entraîna dans sa chute. Les deux garçons roulèrent un temps, soulevant des nuages de sable. Le garçon réussit à trouver une prise au cou de Peeta, et se mit à l'étrangler avec force. Sur le point d'être asphyxié, il eut un dernier réflexe et balança son pied dans le ventre de l'ennemi. Surpris, il lâcha prise. Il n'en fallut pas plus au blond pour abattre le tranchant de sa main au niveau de la veine jugulaire. Il remercia silencieusement sa mère. Au moins, elle lui avait servi à ça, à savoir se battre en l'inscrivant aux cours d'art martiaux.
Les yeux exorbités, le garçon tomba raide mort sur le sol. Le major qui s'occupait de son éducation entra et l'attrapa, encore haletant par la rencontre terrifiante, pour le reconduire dans sa cellule. Là, il eut le droit à sa ration quotidienne, qu'il dévora sans plus attendre. A partir de ce moment, il dut affronter un ennemi tous les jours. La récompense résidait dans le adversaires défilaient, chaque fois plus fort, plus expérimenté. Mais le pire de tout, c'était la sonnerie stridente avant chaque combat. Cela le mettait dans un état fou. Il savait qu'entendre cela annonçait une confrontation imminente. Le stress montait, les mains devenaient moites. Allait-il devoir s'en sortir avec la ruse, ou par la force ?
Le district un est le premier à se montrer. La chose la plus frappante, ce sont leurs yeux. Ils ont la même lueur cruelle qui brille dans leur regard. Le garçon est grand, il doit bien avoir dix-sept, ou dix-huit ans. Sa carrure est impressionnante, mais moins que son visage, qui trahit une impatience extrême. Il a hâte de se retrouver dans l'arène, se dit Peeta. Une aura malsaine semble se dégager de lui. La fille se tient loin de lui, et salue le public des deux mains. Elle affiche un sourire cruel. Une vraie sadique. Son visage régulier est encadré par deux longues mèches. Ses cheveux sont noirs de jais, et ses yeux d'un noir d'encre profond. Au vu de leurs caractères, ils vont faire route à part, observe-t-il. un nom s'affiche dans la barre défilante tandis que les présentateurs s'emportent en termes élogieux envers les deux carrières: Eero Parth et Azura Rowley.
Puis vient le district deux. Le gars a l'air fort, mais est-il intelligent ? L'un ne va pas sans l'autre. Il doit avoir dans les dix-sept ans lui aussi, mais son visage enfantin et sa bonne humeur le rajeunissent. Il se permet même de taquiner sa partenaire, un sourire jusqu'aux oreilles, qui oblige la balafre barrant son œil droit à se contorsionner de manière ridicule. Le jeune blond serre les poings. Peut-être qu'au fond de lui, il est jaloux. Jaloux qu'il ait l'air aussi heureux. Peeta ne laisse rien transparaître car il se sait filmer, mais l'envie ne lui manque pas de lui donner un coup de poing tandis qu'il se pavane dans son char. Défilé de char auquel Peeta n'assiste pas. Personne ne l'aime, il le sait. Personne n'aimerait que le capitol gagne. Et pourtant, cela fait quatre ans qu'il est en vie. Peeta reporte son attention sur le carrière, dont le nom s'affiche en bas de l'écran: Phantom Evarist. Le jeune homme a un l'air un peu trop sûr de lui, cela lui portera inévitablement préjudice. Cependant, il a l'air de bien s'entendre avec sa partenaire. Cette dernière a une silhouette élancée, agile et gracieuse. Elle doit être douée au corps-a-corps. Edwidge Nolann est son prénom. Un prénom mystérieux pour une fille mystérieuse. Impossible de savoir si elle est enchantée d'être là ou non.
Le tribut du district trois le marque par son comportement calme, et calculateur. Au corps svelte, mais pourtant bien solide comme un roc, il a les cheveux châtains et les yeux ambres, tels ceux d'un loup, qui respirent la sérénité. Il n'est pas du genre à prendre des décisions à la légère. Son teint est étrangement pâle, il doit manquer de soleil, pense le garçon. La fille, de son côté, est plus jeune, mais doit faire sa taille. Elle affiche un air blasé. Tout cet artifice ne lui plaît guère. Elle aussi a la tête froide. Les cheveux courts à la couleur acajou et reflets cuivrés, ses yeux sont bleus profonds. Il retient leur prénom: Wolfram Fyfe et Hayden Philastere.
Honnêtement, il se désintéresse rapidement de l'écran, et malgré tous ses efforts, il ne parvient plus à suivre le reste du défilé, qui a bien du duré une bonne partie de l'après-midi! Seuls deux détails ne lui ont pas échappé: la ressemblance flagrante entre le tribut du district quatre et celui du district cinq. Ils ont tous les deux les cheveux blonds cendrés et les yeux verts d'eau. Deux vraies copies, et pourtant, ils ne doivent pas se connaître, si? Le second détail, c'est le peu de jeunes concurrents. Il a du remarqué une fille, très jeune, sûrement âgée de douze ans, qui se tenait droite sans ciller malgré la peur qui s'accrochait à elle comme une odeur dont on n'arrive pas à se débarrasser. Mais c'était tout.
Lorsque vient le tour du dernier district,le douze, Peeta a un imperceptible crispement de mâchoire. Il regarde attentivement les adolescents. Le garçon semble bien bâti, mais il ne sait pas pourquoi, sa tête ne lui revient pas. Quant à la fille, elle lui dit vaguement quelque chose. Peeta se concentre sur son visage, mais il est inexpressif. Il essaie de se rappeler, mais en vain. Ses derniers souvenirs remontent au jour du discours du président Snow. Il sait juste qu'il vient du district 12. Qu'y faisait-t-il déjà ? Il ne se souvient que d'un four, chaud, où on l'obligeait à attendre devant, à surveiller…quoi ? Il ne sait plus. C'est comme si un pan entier de sa vie avait été aspiré.
Peeta ne peut s'empêcher de regarder la fille à la chevelure nattée. Elle le fascine pour une raison inconnue. Soudain, elle regarde droit vers la caméra. Il a un tressaillement infime, et sa main se contracte par un spasme. Merde ! il n'a pas pu le retenir. Les agents ont déjà du noter cela sur leur paperasse infecte. Pour la première fois depuis longtemps, il sent monter en lui un sentiment humain. Peut-il vraiment…la tuer ? Finalement il en vient à la conclusion que dès l'entrée dans le jeu, il commencerait par les tuer. Tous les deux. Ils représenteraient une gêne de moins, cela ne le troublera pas davantage par la suite. En-dessous de l'écran, le nom des tributs est écrit : Gale Hawthorne et Katniss Everdeen. Peeta mémorise les deux noms. Il n'écoute pas la suite. Les jacassements des présentateurs l'agacent. Il se lève mécaniquement lorsqu'on lui retire ses chaînes, et s'en retourne dans sa cellule docilement. Il ne restera qu'un survivant. Il sait qu'il est une machine de guerre. Et une machine de guerre tue. Elle ne se pose pas de questions.
Un jour viendra où il recroisera sa mère. Il a juste à être patient.
Alors vos impressions pour ce premier chapitre? C'est toujours dur le commencement :]
