Titre : Pour nos pères
Fandom : Harry Potter
Dates d'écriture : février 2014 - ?
Genre(s) : Aventure, Romance
Auteur(s) : Antoine DEBREGEAS (Helnox)
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Pairing : ASP/SM – HP/DM
Résumé : Un homme pose des appareils explosifs dans l'école de magie Poudlard. Scorpius et Albus Severus Malfoy-Potter n'arriveront pas à empêcher la destruction de Poudlard. Ils devront donc remonter le temps pour comprendre pourquoi leur père est à l'origine de cette horreur.
Petite note de l'auteur : Voici un moment que je n'ai pas publié de nouvelles histoires, mais maintenant que la dure et pénible période des examens est terminée, je vous propose de découvrir une nouvelle histoire qui se passe à Poudlard. Celle-ci sera composée de quelques chapitres assez longs comme ce premier. En espérant que cette nouvelle aventure vous plaira.
Ils courraient à grandes enjambées. Les couloirs de l'école étaient heureusement assez larges, tellement que le jeune Albus Severus Potter pouvait tourner sans ralentir sa course. Il était suivi de près par un jeune garçon blond à la tenue de Quidditch verte, couleur de la maison Serpentard : il s'agissait de Scorpius Malfoy.
- On ne pourra jamais le rattraper, cria Albus qui commençait à s'essouffler.
- Tu prends par la gauche, je le bloque par le passage du Nord, répondit son comparse.
- Vas-y !
Les deux garçons se séparèrent, accélérant encore leur vitesse, voulant à tout prix réussir. Leur cœur battait à une très grande cadence, des gouttes de sueur perlaient sur leur visage tandis que leur souffle se faisait de plus en plus insistant.
Quelques minutes plus tard, les deux jeunes se retrouvèrent au détour d'un virage et reprirent leur poursuite à deux. Ils avaient gagné du terrain, la personne qu'ils voulaient rattraper était juste devant eux : c'était un homme blond, grand. Il était en train de poser divers appareils sur certains murs de l'école.
- Scorpius ! Faut vraiment réussir sinon tout Poudlard finira en miettes ! hurla le jeune Potter essayant du mieux qu'il pouvait d'approcher de l'individu.
- Je sais bien, mais ce n'est pas comme s'il était très coopératif !
Ils n'étaient plus très loin de la sortie de l'école. Albus Severus regrettait de ne pas avoir pris le temps d'avertir un professeur mais l'auraient-ils pris au sérieux ? Le mystérieux individu aurait-il pu en profiter pour s'enfuir ?
Quoi qu'il en soit, maintenant il devait à tout prix arrêter l'homme qui plaçait des engins explosifs dans tout Poudlard. Albus lança un sort qui ferma la porte d'entrée du château. Les quelques personnes présentes dans la Grande Salle ne réagirent pas tellement, étant habitués aux quelques duels entre Albus Severus et Scorpius.
L'intrus, voyant que prendre le temps de briser le sort au niveau de la porte ne ferait qu'accélérer sa capture par les adolescents. Il prit un petit couloir, appuya sur une pierre d'un mur ce qui en fit glisser une partie, ouvrant un passage peu connu dans l'école.
- Comment il connaît ce passage secret ? s'étonna Scorpius.
- A mon avis, notre cher poseur de bombes est un ancien élève de Poudlard.
Ils s'engouffrèrent dans le passage peu éclairé, le mur se refermant derrière eux. Le couloir, taillé dans la pierre, était étroit. Après avoir marché pendant une dizaine de minutes, ils se retrouvèrent à l'extérieur, le tunnel débouchant dans une petite grotte dissimulée par des buissons. Rapidement, ils trouvèrent leur cible du regard et reprirent leur course. L'homme trébucha et dans sa chute, laissa apparaître son visage aux yeux des deux garçons.
- Père ?! crièrent-ils tous les deux en chœur.
Le blond ne réagit pas vraiment et sortit un boîtier, appuya sur un bouton qui s'éclaira de l'intérieur sous le coup de la pression. Les deux jeunes détournèrent le regard vers l'école quand un grand vacarme se fit entendre. C'était le bruit causé par la gigantesque explosion qui venait de détruire l'école Poudlard. Le visage horrifié, Albus fit un mouvement de tête pour surveiller l'homme qui se trouvait être Draco Malfoy, son père.
- Scorp, il a disparu !
- Quoi ?!
Scorpius tourna la tête à son tour dans la même direction que son frère.
- Et merde ! Comment on va faire maintenant ? demanda-t-il, une larme coulant sur sa joue.
- Je … Je ne sais pas … L'école, papa, père … Je ne comprends rien … Pourquoi père voudrait-il détruire l'école surtout sachant que papa y était ? Ça n'a pas de sens. C'est comme s'il n'était plus lui-même.
Albus était perdu, un de ses parents venait d'anéantir son école, tuant des dizaines d'élèves et professeurs ainsi que son autre parent. Ses parents, eux qui ne se disputaient que rarement, venaient de connaître un destin des plus tragiques et surtout étrange.
Après avoir pris un peu de temps, Albus et Scorpius prirent la direction des ruines de l'école. Peut-être y aurait-il des survivants ? Ou alors un moyen de pouvoir faire quelque chose pour qu'une telle horreur ne se reproduise pas ailleurs ? Ils marchaient d'un pas décidé, voulant absolument comprendre la raison de cet acte et la raison de l'implication de leur père.
Les décombres de l'école étaient nombreux. Scorpius, aidé de son frère, soulevèrent quelques blocs de roche mais ne tombèrent que sur des corps inanimés. Ils essayèrent de se rendre dans le secteur où se trouvait le bureau de McGonagall, avec de la chance elle ne serait que blessée et pourra les aider.
Ils se frayèrent un chemin parmi les débris, les cadavres, les cendres et les flammes. Ils étaient à bout de force, les blocs de pierre étaient très lourds. Ils n'avaient plus qu'un seul moyen d'avancer, utiliser la magie. Ils n'avaient pas l'âge requis mais dans cette situation, ils espéraient que le Ministère de la Magie ne les sanctionnerait pas. Ils n'utilisaient que le sortilège de Lévitation ou encore le sortilège de Répulsion, afin de faciliter leur avancée. Se retrouver dans l'école était déjà une dure tache en temps normal mais maintenant que tout était en morceaux, le « jeu » se complexifiait. Les larmes se faisaient de plus en plus nombreuses sur le visage des frères.
Soudainement, ils entendirent un bruit de toux. Scorpius se précipita dans la direction de ce dernier et remarqua alors la Pensine que Dumbledore possédait et que les directeurs suivants avaient conservé.
- Al' ! Je crois qu'on y est, dans le bureau de la directrice !
Albus rejoignit son frère et la toux reprit.
- Là !
Les deux garçons se jetèrent sur un secteur et retirèrent le plus gros bloc avec de la magie puis les derniers morceaux, de taille normale, avec leurs mains. Ils dégagèrent un bras et constatèrent que la personne était encore en vie. Ils continuèrent pour laisser apparaître la directrice de l'école.
- Messieurs Malfoy-Potter. Quelle joie de vous voir ! déclara la vieille femme, coupée par sa toux causée par toutes les poussières et cendres présentes.
- Nous aussi, jamais aussi heureux, dit Albus souriant un peu. On ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé. Un homme était dans l'école peu de temps avant et posait des appareils qui semblaient être d'origine Moldu sur les murs. Scorpius et moi avons tenté de l'arrêter mais en vain, il a pu s'échapper dehors en utilisant un des passages secrets du château.
- Vous avez pu voir de qui il s'agissait ? demanda McGonagall en tentant de se relever.
- Euh …
Albus n'arrivait pas à le dire. Il se disait que si son père avait agi de la sorte, c'est qu'il avait une bonne raison.
- C'est notre père ! déclara Scorpius à contrecœur.
- Potter ! Enfin Harry ? demanda Minerva qui était abasourdie par cette annonce.
- Non. L'autre, Draco …
- Oh … Ne vous inquiétez pas, je connais bien vos deux parents et même Monsieur Malfoy, dit Minerva qui n'arrivait toujours pas à appeler Harry et Draco simplement par leur prénom. Il peut paraître froid voire méchant au premier abord mais il est incapable de faire une telle chose.
- Je suis bien d'accord, intervint subitement Albus. Mais on l'a vu de nos propres yeux ! Et ça ne peut pas être du Polynectar, continua-t-il en voyant que McGonagall allait réagir, car quand on appelle Père, même s'il n'a pas tellement réagi, je l'ai reconnu dans sa réaction. Dans son regard.
Tout le monde se regarda. La directrice s'apprêtait à parler quand un bruit soudain la coupa dans son élan. Une dizaine d'hommes avaient transplané. Le château détruit, les sortilèges de protection étaient rompus et donc n'importe qui pouvait apparaître et disparaître dans les ruines. Ils ne savaient pas qui étaient ces personnes. Étaient-ce des Mangemorts venus achever les derniers survivants en mémoire de leur maître, mort dans l'enceinte de l'école lors de la bataille de Poudlard, ou bien des employés du Ministère de la Magie qui avaient enfin été avertis dans la catastrophe ?
- Veuillez vous identifier ! déclara un des hommes, pointant sa baguette sur le trio poudlardien.
- Je suis Minerva McGonagall, directrice de … ce … tas de débris qu'est devenu Poudlard. Eux ce sont Scorpius et Albus Severus Malfoy-Potter.
- C'est bon ! répondit le sorcier en abaissant sa baguette. Je suis Malcolm Scrimgeour du Ministère de la Magie. On nous a alerté d'un désastre à Poudlard alors nous sommes venus. Que s'est-il passé ?
- Un homme est venu à l'école et y a déposé des armes explosives Moldus. Ces jeunes hommes ont tenté de l'arrêter mais ayant été dans l'impossibilité de donner l'alerte, l'école a explosé lorsqu'ils étaient dehors à la poursuite de l'individu, raconta Minerva qui commençait à manquer de souffle. Malheureusement, ce dernier s'est enfui et ils sont revenus au secours de ceux qui auraient survécu mais de ce que l'on sait, nous sommes les seuls.
- Et personne n'a vu l'homme en question ? demanda un autre sorcier.
- Tristement non, compléta la directrice.
- Très bien, on va vous laisser vous remettre de cet évènement. On aura sûrement quelques questions pour plus tard.
Les sorciers partirent inspecter les ruines. Il n'en restait qu'un seul qui devait protéger et les deux jeunes garçons au cas où une deuxième attaque surviendrait.
La directrice fit signe aux jeunes garçons pour qu'ils viennent la voir.
- Je veux être sûre, tout ceci n'est aucunement votre faute, ni celle de Draco.
Albus regarda la sorcière, le visage penché, ne comprenant pas là où elle désirait en venir.
- Pourquoi ça Madame ? Enfin c'est notre père mais il a posé les bombes, déclara le brun.
- Oui il les a posées mais je sais quelque chose que je ne vous ai pas encore dit. En réalité, depuis la sixième année de Draco à Poudlard, le professeur Dumbledore et moi avons remarqué un changement chez lui. Au début, nous nous sommes dit tout bêtement que la tâche que Voldemort lui avait confiée le travaillait mais ensuite nous avons constaté quelque chose d'autre. Comme si une entité prenait le contrôle de son corps par moment ainsi que son esprit. On a demandé au professeur Rogue de pénétrer dans son esprit et nous avons découvert que ce dernier était protégé mais pas par de la magie. Draco possédait une puce électronique dans le cerveau et celle-ci semble être capable de diriger son esprit. On a essayé de l'en défaire et nous pensions l'avoir désactivée mais le sinistre d'aujourd'hui nous a prouvé le contraire.
- Mais pourquoi ils font ça ? Ce sont des Moldus ?
- Oui, ce sont des Moldus. Ils ont un but très sombre. Ils désirent détruire la magie.
Minerva baissa la tête, triste d'avoir caché cette malheureuse réalité à tout le monde durant tout ce temps.
- Et on peut faire quelque chose pour changer tout ça ? questionna Scorpius.
- Le seul moyen Monsieur Malfoy-Potter serait de remonter le temps, empêcher que Draco soit transformé avec cette puce et dissoudre le groupe de Moldus responsables durant ce moment où ils étaient peu nombreux et mal organisés. Malheureusement, toutes les personnes aptes à accomplir cette mission sont morts dans l'explosion et nous ne pouvons pas compter sur le personnel du Ministère car ils feraient n'importe quoi et changeraient totalement le continuum temporel et donc les vies de chaque personne. Ils seraient capables de tuer le jeune Draco pour régler le problème et ainsi vous faire disparaître.
- Et nous ? regarda Albus.
- Oui, nous pouvons le faire ! surenchérit Scorpius.
- Vous êtes trop jeunes !
- Oui mais on est le seul moyen. Vous êtes trop faible pour faire le voyage, on est capables de réussir, déclara Scorpius avec conviction.
- C'est sûr, vous êtes capables mais j'ai peur que vous ayez du mal à vous défendre face à ceux qui manipulent votre père, leur dit la vieille sorcière.
- On réussira, déclara le blond. On est plein de ressources vous savez.
- Très bien. La façon de voyager dans le temps est expliquée dans un livre qui est rangé dans une partie souterraine de la réserve de la bibliothèque. Avec un peu de chance, elle n'aura pas été touchée par l'explosion.
- Merci Madame.
Les deux garçons se levèrent et allèrent voir l'homme qui était le dirigeant de la troupe qui était apparue peu de temps avant, qui était resté avec eux.
- Monsieur, commença Albus, nous avons besoin d'aller dans la bibliothèque pour avoir la recette d'une potion afin de soigner Madame McGonagall.
- Mmmhhhh …
L'homme les fixa et au bout d'une minute de silence, il daigna répondre aux deux frères.
- Je vais rappeler deux de mes hommes pour vous escorter.
Il sembla se figer mais en réalité, il utilisait son pouvoir de télépathie pour communiquer avec ses troupes. Deux minutes à peine passées, les deux hommes transplanaient dans ce qu'il restait du bureau de la directrice.
Les deux garçons avançaient vers la bibliothèque suivis de près par les deux sorciers. Les couloirs n'étaient plus qu'un tas de pierres. Rares étaient ceux qui avaient subsisté à l'explosion et aux secousses causées par celle-ci. Parfois l'un des hommes du Ministère prenait la tête du cortège de peur que quelqu'un tente de les surprendre pour les tuer.
Une fois arrivés dans le lieu qui était auparavant la bibliothèque, Albus et Scorpius regardèrent pour trouver un éventuel passage, une porte ou encore une trappe. Il restait un souci, ils étaient surveillés. Ils échangèrent un regard puis se tournèrent soudainement vers leurs sorciers protecteurs.
- Petrificus Totalus !
Les deux hommes s'effondrèrent comme des statues inanimées. Les deux jeunes garçons en profitèrent pour commencer vraiment à chercher. Ils scrutaient tout passage, une porte dérobée, ils soulevaient les étagères qui s'étaient effondrées quand elles n'étaient pas trop lourdes afin de voir s'il y avait une trappe au sol. Au bout d'une heure, ils n'avaient toujours pas découvert le moindre indice vers un quelconque passage. Leur temps était compté. Les autres sorciers du Ministère finiraient par se rendre compte de quelque chose et de venir les rejoindre. Le fait de voir les deux hommes pétrifiés sur le sol n'aideraient aucunement Albus et Scorpius.
- J'ai une idée ! s'exclama Albus. Sorbet citron !
- Tu auras essayé, dit son frère en tapotant son épaule pour le rassurer.
Ils regardèrent encore une fois autour d'eux. Scorpius avança vers un coin de la salle où une étagère tenait encore. Il souffla pour lire le titre des livres et se rendit compte que dans tous les ouvrages abordant les créatures magiques s'était glissé un livre sur la magie noire. Scorpius, qui comme son frère était curieux et toujours en soif de connaissance, se saisit du livre.
Soudainement, l'étagère disparut en s'évaporant et le mur se déplaça, laissant un couloir éclairé par une torche apparaître.
- Al' ! Viens vite voir !
Le jeune brun ne se fit pas attendre et courut vers la position de son frère. Une porte se tenait au bout de ce fameux couloir. Tous les deux avancèrent et s'arrêtèrent devant, la contemplant. La poignée dorée en or et incrustée d'un magnifique rubis attirait leur regard.
- Tu penses qu'il faut quelque chose pour l'ouvrir sans danger ? demanda Scorpius.
- McGonagall nous en aurait parlé tu ne crois pas ? réagit Albus qui semblait sûr de lui.
- Pas faux. On verra bien.
Scorpius avança sa main et fit tourner la poignée, la porte s'ouvrit sans encombres. Des torches s'allumèrent subitement éclairant parfaitement la grande salle qui était entièrement remplie de meubles qui renfermaient des milliers de livres et parchemins. Ce qui semblait incroyable, c'est qu'aucune poussière ne s'était déposée, seul un livre se trouvait sur le sol. Au fond de la salle, un grand escalier de pierre descendait sur plusieurs mètres. Les deux frères empruntèrent les marches de ce dernier pour atteindre une autre pièce semblable. Ils scrutaient chaque étagère pour trouver où était la section « Voyage dans le temps ». Tout était classé.
- Je crois qu'elle doit être planquée ! déclara Albus.
- C'est pas possible ! McGonagall nous l'aurait précisé, répliqua le blond. Il doit bien être quelque part …
Ils commencèrent un second tour en s'attardant plus sur les livres quand les garçons entendirent des pas au plafond. Comme les hommes qui avaient débarqué du Ministère communiquaient par la pensée, c'était déjà un miracle qu'ils n'aient pas décidé de venir voir ce qu'il s'était passé dans la bibliothèque plus tôt. Scorpius se dirigea vers la porte et remarqua une sorte de pancarte avec l'inscription « Tirez le livre jaune de la première étagère à gauche pour refermer le passage ». Le garçon blond se précipita sur l'étagère désignée et fit basculer le seul ouvrage qui était jaune. La porte se ferma doucement et les deux frères entendirent un léger son semblable au glissement du mur. Ils espéraient juste qu'ils n'étaient pas devant quand il s'était refermé. Après quelques secondes de réflexion, ils repartirent dans la deuxième salle pour découvrir au plus vite le moyen de remonter le temps.
- Alors, on fait comment ? demanda Scorpius avec un ton pressé tandis qu'il dévalait les marches de l'escalier.
Soudainement, la pièce trembla durant quelques secondes et ceci à plusieurs reprises. Quelques livres tombèrent. La poussière s'abatit sur les meubles.
- Je crois qu'ils ont découvert le passage, hurla Albus en courant pour éviter de se faire assommer par les livres qui chutaient depuis les rayonnages.
- Mais comment on va pouvoir retrouver quoi que ce soit dans ce bazar ?
- Je n'en sais mais il faut qu'on trouve ce livre rapidement car sinon on aura du mal à s'expliquer avec eux, répondit le brun.
Les secousses de faisaient de plus en plus fortes. La panique commençait à se faire sentir chez les deux garçons. Ils ne savaient vraiment plus quoi faire, où regarder. Albus se demandait même si la directrice ne s'était pas trompée. Chaque meuble pouvait renfermer ce qu'ils voulaient. Ils n'avaient vraiment aucun moyen de trouver rapidement la manière de voyager dans le temps.
- Scorp', faut faire comment ? Tu ne connais pas un sortilège ? Quelque chose qui attirerait le livre que l'on veut ?
- Euh … oui il me semble que j'ai entendu James prononcer une incantation et son parchemin lui est venu dans la main. C'était Aco, euh … Accio !
Des dizaines de livres se déplacèrent vers Scorpius. Albus réagit tout de suite en renvoyant les livres en arrière avant qu'ils aient atteint son frère.
- Ah oui, je l'ai entendu aussi, informa le jeune brun, mais je crois qu'il a précisé ce qu'il voulait attirer.
- Très bien, répondit le blond en prenant une grande bouffée d'air. Accio livre sur les voyages temporels !
Un livre sortir d'un tas qui s'était amoncelé en bas d'un placard.
Maintenant, la question était de savoir comment ils allaient pouvoir quitter la salle sans se retrouver face aux sorciers qui étaient en train d'essayer de forcer le passage. Tandis qu'ils réfléchissaient, les secousses continuaient. Les sorciers devaient beaucoup avoir avancé, les murs de la pièce supérieure commençaient à se fissurer.
- Je crois qu'il faut partir, dit Scorpius.
Les deux jeunes remontèrent l'escalier pour essayer de prendre le passage mais ils constatèrent en regardant par l'ouverture faite par la porte l'état des murs.
- Bon, on ne partira pas par ici ! déclara le blond.
Tout à coup, une pierre du mur céda dans une petite explosion. Les deux garçons se précipitèrent vers la seconde salle en espérant y trouver quelque chose qui leur permettrait de s'enfuir sans avoir à s'expliquer avec les s orciers du Ministère. Ils auraient pu transplaner mais malheureusement ils n'avaient pas appris la technique et en si peu de temps, l'apprendre était impossible, surtout sans personne pour leur expliquer.
- Il n'y aurait pas par hasard un sortilège qui serait équivalent au transplanage ? questionna Albus.
- Non, aucun à ma connaissance. Tu sais, je crois que l'on est cuits, lui répondit son frère.
Le mur du passage explosa. La quantité de poussière était si importante que Scorpius et Albus en eurent en plein visage dans la seconde salle.
Les sorciers du Ministère de la Magie poussèrent la porte qui tomba d'un rien.
- Tu vas à droite et moi je vais à gauche, déclara un des hommes. Les enfants, montrez-vous ! On ne vous fera aucun mal.
Ils continuèrent à avancer.
De leur côté, Albus et Scorpius paniquaient. Ils ne voyaient aucun moyen de s'échapper, la seule sortie était sûrement surveiller et ils auraient des comptes à rendre. De plus, leur mission serait un échec avant de l'avoir réellement commencée. Aucun sort ne pouvait leur venir en aide. Albus regarda autour de lui et remarqua une armoire au milieu des bibliothèques. Il l'ouvrit afin de savoir ce qu'elle contenait.
- Scorp', murmura le brun.
- Oui ? lui répondit ce dernier aussi bas en se déplaçant vers lui.
- Tu vois ce que je vois ?
- Notre billet de sortie !
Deux Eclair de Feu en excellent état étaient dans l'armoire. Albus les scruta rapidement de plus près. Il constata qu'il ne s'agissait pas de simples balais, ils étaient gravés au nom d'Harry Potter pour l'un et de Draco Malfoy pour l'autre. Ceci rappela encore plus l'importance de cette mission aux deux frères. Ils saisirent les Eclair de Feu et les enfourchèrent. Ils prirent un peu de distance par rapport au sol. S'il y avait quelque chose qu'ils avaient hérité de leurs parents, c'était bien leur talent pour voler. Ils prirent de la vitesse et se dirigèrent vers la porte, enfin vers où était située la porte pour quitter la partie souterraine. Les sorciers ne purent rien faire, les deux jeunes étaient passés avec une telle célérité. Scorpius et Albus avaient décidé d'aller voir McGonagall avant de s'embarquer dans le grand voyage. Ils se posèrent dans une zone dégagée et finirent le peu de chemin à pied mais s'arrêtèrent un peu avant le bureau voyant deux hommes qui portaient une civière. Sur cette dernière, un corps sur lequel avait été déposé un drap blanc. En écoutant les conversations entre les sorciers, ils apprirent que la directrice avec succombé à ses blessures malgré tout ce qu'ils avaient pu faire. Albus et Scorpius étaient maintenant totalement seuls, avec une lourde responsabilité entre les mains. Ils se prirent deux minutes pour parler et faire le point. Scorpius jeta un coup d'œil dans le livre afin de savoir ce qu'ils devraient faire.
- Pour remonter le temps, il faut faire une potion. Mais on ne trouvera aucun des ingrédients ici.
- Il faut quitter les ruines du château. De toute manière, s'exprima Albus, on est trop recherchés ici. On devrait se rendre à Pré-au-Lard, on pourra y trouver ce qu'on veut et préparer la potion dans la Cabane Hurlante.
- Excellente idée Al' !
Tous deux prirent la direction de l'ancien emplacement du passage secret de la Sorcière Borgne. Par chance, la statue n'était pas tellement endommagée à sa base, il restait à voir si le tunnel ne s'était pas effondré. Albus y entra dedans le premier suivi de près par son frère.
- Lumos ! clamèrent-ils tous les deux en chœur afin d'éclairer leur chemin qui pour l'instant semblait praticable.
Après une bonne quinzaine de minutes de marche dans un tunnel om quelques roches leur avait compliqué la route, ils atterrirent dans la réserve de la boutique Honeydukes. Ils replacèrent la dalle de pierre après leur passage et se glissèrent à travers les autres clients de manière discrète pour sortir dehors. Une fois à l'extérieur, Scorpius regarda les ingrédients de la potion, les notas grâce à un sortilège sur un morceau de parchemin qu'il avait sur lui, sort qu'ils avaient appris avec leurs parents.
- Il faut une peau de serpent, de la lavande, deux cafards et un peu de poussière d'argent. Heureusement, à la fin de sa cuisson, la potion sera prête, déclara le blondinet.
- Parfait, il faut juste se rendre chez l'apothicaire, répondit jovialement Albus.
Ils prirent le chemin de la boutique de l'apothicaire. Scorpius adorait s'y rendre, étant passionné par l'art des potions, comme le disait le regretté professeur Severus Rogue. Une fois entré, ils se dépêchèrent d'acheter les divers ingrédients ainsi qu'un chaudron. Le tout en main, les frères marchèrent jusqu'à la Cabane Hurlante, toujours aussi redoutée qu'à l'époque où leurs parents étaient élèves à Poudlard. Personne ne savait qu'elle était sans danger en dehors d'Harry, Ron, Hermione et leurs enfants. Les deux frangins en avaient profité pour s'en servir comme d'un Quartier Général secret.
Sur place, à l'aide d'un sortilège, Albus fit un peu et plaça le chaudron dessus. Il prit le livre et dicta la marche à suivre pour fabriquer la potion à Scorpius, ce dernier était le plus doué dans le domaine. Ils vérifiaient scrupuleusement chaque étape car ils n'auraient pas d'autre chance. Les sorciers du Ministère devaient déjà être en route pour Pré-au-Lard. Par chance, on ne pouvait plus transplaner dans le village depuis l'incident à Poudlard pour protéger ses habitants d'une quelconque attaque. Après une demi-heure de cuisson, Scorpius versa la mixture dans une fiole, puis une deuxième. Chacun des frères s'en saisit d'une.
- Il suffit juste de la boire ? demanda le blond.
- Pas vraiment, il faut désigner une personne qui sera comme un guide. Celui-ci doit mettre la lavande dans sa potion. Ensuite, tous ceux souhaitant voyager dans le temps doivent se tenir la main. Le guide pense fort à l'époque où il veut se rendre. Tout le monde boit la potion au même moment et le voyage s'effectue.
- D'accord, tu seras le guide, dit Scorpius en mettant quelques fleurs de lavandes dans la fiole de son frère. Ça rendra le goût plus agréable pour toi, continua-t-il en ricanant nerveusement.
- Très bien.
Il ferma les yeux et se concentra, prenant la main que son frère lui tendait dans la sienne. Leur cœur battait fort. Leur stress ne pouvait pas être plus grand.
- Prêt ? demanda Albus qui avait la respiration insistée en regardant Scorpius dans les yeux.
- Il faut bien, répondit-il.
- Alors, c'est parti !
Albus se concentra, choisit la période d'arrivée. Il choisit la première année de scolarité de leurs parents à Poudlard pour pouvoir les protéger au maximum. Chacun approcha la fiole de ses lèvres, et d'un coup, ils vidèrent cette dernière d'une seule traite. Une petite convulsion envahit les deux garçons.
Une sorte de portail bleu s'ouvrit devant eux. Des lumières aux allures d'arcs électriques entouraient le passage temporel. Les deux jeunes firent un pas en avant et furent aspirés par le portail. Le grand voyage commençait, ils se sentaient transportés avec l'impression de voler dans le vide.
Et voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. Mais pas de panique, la suite de l'histoire sera publiée samedi prochain, le 5 juillet 2014 dans la journée.
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