Ceci est une traduction de la super histoire de VRdee, Take me home, que vous pouvez aussi trouver sur le site. J'espère que le rendu est de qualité, et que vous prendrez autant de plaisir à la découvrir que j'en ai eu à la traduire!
Pour le disclaimer: rien n'est à moi!
Tony sourit derrière le volant de sa décapotable, suffisant et victorieux. Il jeta un œil à Bruce, qui regardait au loin. Le soleil se reflétait sur ses lunettes, et le vent repoussait ses boucles en pagaille. Tony se sentit gonfler de fierté en le voyant. Bruce Banner était son prix pour une bataille rudement menée, presque aussi difficile que de se battre face aux Chitauri. Ça lui avait pris plus d'un mois pour convaincre Bruce de venir vivre avec lui à la fraîchement nommée Tour Avengers, mais au final il était venu à bout de sa résistance.
Bruce n'était pas venu sans conditions, mais Tony les avait joyeusement acceptées. La Tour avait été reconstruite avec les matériaux les plus résistants au Hulk, un étage entier avait été changé en salle de confinement pour ce dernier, et Bruce avait été approvisionné avec tout ce dont il aurait besoin pour commencer les recherches sur un traitement. Une fois ces conditions remplies, Bruce n'avait plus été capable de repousser Tony et ses incessantes supplications.
"Je veux pas vivre dans cette grande tour tout seul," Tony lui avait dit lors d'une de ses nombreuses compagnes pour le persuader. Même si ce n'était qu'à moitié vrai. Tony avait vécu seul toute sa vie d'adulte, dans des châteaux plus vastes que la Tour, et avait été parfaitement heureux. La vérité était qu'il ne voulait pas vivre dans cette grande tour sans Bruce.
Mais il voit pas à quel point on va s'amuser? Tony n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi brillant que Bruce Banner, lui-même mis à part, et les choses qu'ils pourraient accomplir tous les deux étaient infinies.
Peut-être qu'il a oublié comment s'amuser, songea Tony. Alors j'aurais juste à lui rappeler, il décida, se sentant parfaitement motivé pour cette fonction.
Bruce était plongé dans ses pensées, examinant le choix qu'il venait de faire.
J'ai opposé une résistance sérieuse, se dit-il. Il en était certain. Ça avait été très fatiguant, aussi, parce-qu'honnêtement il n'avait pas vraiment voulu refuser l'offre de Tony.
Il ne pouvait se l'expliquer, mais il se sentait en sécurité avec Tony Stark. Ce n'était pas seulement dû à l'argent et au pouvoir de Tony pour le défendre, c'était un facteur indéniable mais ça allait bien plus loin. Quand Tony n'était pas loin, Bruce se sentait protégé de lui-même.
Mais ce n'était pas quelque chose auquel Bruce pouvait se fier. C'était juste un sentiment irrationnel dont il ne pouvait se débarrasser. Ce qu'il ne devait pas oublier, c'était son instinct, et ce qu'il fallait pour survivre. Il fallait qu'il soit prêt à partir à n'importe-quel moment sans regarder en arrière.
En attendant j'aurai au moins un endroit où rester et un labo pour travailler, pensa-t-il.
Pourtant s'il était complètement honnête avec lui-même, ce n'étaient pas les équipements ou la protection qui l'avaient tenté, mais plutôt l'attrait de la compagnie. Il en avait manqué pendant si longtemps, et malgré sa méfiance, Tony avait vraiment donné l'impression de vouloir être son ami.
Tony gara la voiture dans un bâtiment sous la Tour Avengers. Il bondit hors de la voiture et sortit le sac en toile de Bruce du coffre avant même que ce dernier ne se soit détaché. Bruce ne put s'empêcher de rire.
"Ça te rend anxieux que je m'installe?" demanda-t-il.
"Un peu," admit Tony." J'arrête pas de me dire que tu changeras d'avis d'un moment à l'autre. T'as fait toute une histoire pour pas venir ici au départ."
"J'ai fait toute une histoire? Tu m'as traqué sans relâche pendant plus d'un mois."
Tony haussa les épaules. "Je suis fort pour obtenir ce que je veux."
"Redis-moi pourquoi tu y tenais tellement?" demanda Bruce alors que Tony écrasait les boutons du code de l'ascenseur.
"Parce qu'on va faire de la science ensemble, et ça va être brillant. Et parce-qu'il faut que tu sache que tu as quelqu'un à tes côtés.."
Ils montèrent dans l'ascenseur.
"A savoir toi?" demanda Bruce.
"Tu vois quelqu'un d'autres s'élever pour être ton champion?" lui demanda Tony. Bruce recula devant le choix de mots.
"Mon champion?" dit-il, haussant un sourcil.
Tony pensa pendant un instant qu'il en avait trop dit. Comment pourrait-il expliquer à Bruce ce qu'il ne pouvait s'expliquer à lui-même? Malgré l'incroyable générosité qu'il avait déjà fait preuve envers Bruce, il savait qu'il voulait faire beaucoup plus pour cet homme. Il ferait l'aller retour en enfer avec plaisir pour lui, de cela il était certain. Évidemment ça l'effrayait un peu, parce-qu'il n'avait jamais rien ressenti de semblable auparavant. Il s'imagina que ce serait encore plus effrayant pour Bruce, qui n'avait jamais rien reçu de tel.
"Ouais, ton chevalier en brillante armure. Littéralement," plaisanta-t-il, Bruce roula les yeux.
Tony suspectait que c'était que c'était la partie philanthrope de son titre « génie milliardaire playboy philanthrope » qui le rendait si protecteur envers Bruce. Si quelqu'un méritait un peu de gentillesse après un foutu orage de poisse, c'était bien Bruce Banner. Apparemment il était le seul à vouloir lui en donner, donc si la seule pause que Bruce obtenait était celle que Tony lui donnerait, alors il allait lui accorder une sacré pause.
Quand ils arrivèrent à l'appartement-terrasse de Tony, au dernier étage de la Tour, Pepper Potts les attendaient.
Elle est très belle, se dit Bruce. Le plus agréable chez elle était sa manière de sourire, de croiser son regard, et de serrer sa main sans hésiter.
"C'est un plaisir de vous rencontrer Dr. Banner," dit-elle.
"Je vous en prie, appelez moi Bruce," répondit-il.
"Allez viens," Tony lui tapa dans le dos. "Je vais te faire à manger," Il guida Bruce vers la cuisine.
Pepper s'assit en face de Bruce au bar et regarda les deux hommes communiquer pendant que Tony faisait la cuisine.
"Alors Bruce, je meurs d'envie de savoir, par quoi tu comptes commencer dans tes recherches maintenant que tu as accès à mon fantastique équipement?" demanda Tony à l'autre scientifique.
Toujours aussi modeste, pensa Pepper. Typiquement Tony.
"Pour commencer, je vais étudier ma physiologie. Il y a encore beaucoup de choses que j'ignore sur mon état, toute tentative de traitement à ce stade serait un essai au hasard."
"Tu me permet de t'assister? Je mentirais si je disais que ton "état" ne me fascine pas, et ça fait un moment que je me suis servi de mes connaissances en biologie. Ça me changera."
Bruce sourit. "Le brillant Tony Stark m'assister, moi?Ça me donne l'impression d'une régression, M. Stark."
"Pas du tout!" s'exclama Tony. "Bruce, Honnêtement, tu es le seul esprit du 21ème siècle que j'ai rencontré à pouvoir rivaliser avec le mien. Tu es un génie, dit-il.
Bruce et Pepper en étaient bouche bée, Bruce pour n'avoir jamais reçu de telle louange et Pepper pour n'avoir jamais entendu Tony complimenter quelqu'un ainsi.
"Si j'étais vraiment un génie, je ne me serais pas fait exploser," Bruce rit amèrement.
"Au contraire," affirma Tony. "J'ai explosé des tonnes de fois, même si c'était avec moins de radiations, j'avoue. T'es pas un vrai scientifique si t'as jamais explosé."
A ces mots Bruce se mit à rire franchement.
Pepper ne put s'empêcher de remarquer la lueur qui avait fait son apparition dans les yeux de Tony en entendant Bruce rire, ou cette façon qu'il avait de se pencher au-dessus du bar pour être aussi près de lui que possible pendant qu'ils discutaient. Elle vit aussi qu'il s'oubliait constamment dans sa conversation avec Bruce pour ne se souvenir du repas qu'au dernier moment.
Eh bien, pensa Pepper. C'est intéressant.
Elle ne l'avait vraiment pas vu venir, mais elle n'était pas du genre à douter de ses intuitions. Principalement parce-que là ce n'était pas juste une intuition. Le sens d'observation de Virginia Potts était si affiné qu'à ce niveau c'en était quasiment du génie. Et là tout de suite, son sens de l'observation lui disait que Tony Stark montrait beaucoup plus qu'un simple intérêt scientifique pour Bruce Banner.
Quand le repas fut prêt, Tony leur servit à tous deux une assiette.
Quand Bruce prit sa première bouchée ses yeux s'écarquillèrent avec étonnement. "Oh mon…oh mon dieu. Comment t'as fait ça?" demanda-t-il, admiratif.
Sa réaction fit rire Pepper, qui félicita silencieusement Tony pour avoir impressionné l'objet de son affection. Quant à Tony, il était tout fier.
"Les principes scientifiques s'appliquent facilement à l'art culinaire. Cuisiner est un excellent passe-temps pour un scientifique," fit-il.
"Je suis un horrible cuisinier," admit Bruce.
"Sérieusement?" demanda Tony, l'air curieusement intrigué.
"Oh oui, épouvantable. J'ai failli mourir de faim en Inde. Le curry et moi c'est pas le grand amour."
Tony Stark se mit à rire joyeusement.
Pepper sourit. Rire plus fort que nécessaire? Oh oui, il est accro c'est certain.
Pendant le repas Pepper remarqua que Tony ne pouvait s'empêcher de toucher Bruce. Bien sûr, il lui touchait simplement le bras, encore, et encore... et encore. Mais elle connaissait Tony. Il n'était pas tactile. Les seules fois où il avait eu de tels contacts physiques, c'était en parlant à des femmes séduisantes, et même là il ne les approchait pas autant que maintenant avec Bruce.
Elle porta son attention sur l'homme en question. Il devait être à peine plus petit que Tony, mais bâtit d'une façon qui laissait supposer le contraire. Il y avait quelque chose de bizarrement doux chez lui. Bizarre, parce qu'elle savait en quoi il pouvait se changer. Pourtant, on dirait presque qu'il se cache sous ses grandes boucles et ses lunettes. Il avait un visage agréable, unique et plutôt séduisant, et ses épaules larges semblaient indiquer un physique robuste. Mais rien qu'en l'observant, elle n'aurait pas pensé qu'il pourrait changer la sexualité d'un homme.
La changer, ou la découvrir? S'interrogea-t-elle. Tony était sans aucun doute attiré par les femmes (le comportement qu'elle avait vu chez Tony au fil des années ne pouvait pas être de la comédie). Et pourtant voilà, il était manifestement tombé amoureux d'un autre homme. Étais-ce une phase passagère? Ou est-ce que Tony était bisexuel?
Le sait-il? Se demanda Pepper. C'est ce qui l'inquiétait le plus.
"J'ai quelques affaires à régler avec Pepper," Fit Tony une fois qu'ils eurent finis de manger. "Pourquoi tu t'installes pas pendant qu'on parle?" Il montra sa chambre à Bruce de l'autre côté de l'appartement-terrasse, leurs chambres étaient voisines.
Il lui ouvre même la porte, remarqua Pepper. Ces détails seraient passés inaperçus si elle ne connaissait pas aussi bien Tony, mais chaque petite action lui sautait aux yeux. C'était surtout son regard qui l'avait convaincue. Il regardait Bruce avec adoration.
"Alors?" Tony lui sourit une fois qu'ils furent seuls. "Qu'est-ce que tu en penses?"
"On est pas censés parler de Stark Industries?" demanda-t-elle.
"Oh, ça peut attendre," affirma-t-il. "Allez, qu'est-ce que tu en penses?"
Pepper prit le temps de choisir ses mots avec précaution avant de répondre.
"Je pense qu'il te complimente très gentiment."
Tony plissa le nez. "Qu'est-ce que ça veut dire? Ça n'a rien à voir avec moi. Il est génial à lui tout seul"
Est-ce qu'il s'entend parler? Se demanda-t-elle.
"C'est sûr. Il est intelligent ça se voit, et il a l'air très avenant. Je commentais juste le fait que vous vous entendez très bien."
Tony soupira d'un air songeur. "Ouais… Ouais c'est vrai."
"Tony… je peux te demander…" Comment allait-elle formuler ça? Devait-elle seulement en parler?
"Il y a autre chose que l'esprit du docteur Banner que tu admires chez lui?"
Tony eut l'air choqué. "Bien sûr que oui! C'est une personne incroyable! Il a traversé tellement de choses, et pourtant il est tellement intègre." Tony pouvait continuer encore. Et encore. Mais ne le fit pas.
"C'est juste... Ta façon d'agir avec lui..." dit Pepper à contrecœur.
"De quoi?" il demanda, se renfrognant légèrement.
"Tu agis comme si…" elle commençait à se dégonfler.
"Pepper," fit Tony sérieusement, la regardant dans les yeux. "Quoi?" répéta-t-il instamment.
"Tu agis comme si tu avais craqué pour lui."
Il n'eut pas la réaction qu'elle attendait. Il rit.
"Haha, J'imagine que c'est le cas en quelque sorte," dit-il.
Il n'a pas compris.
"Je suis désolée, j'ai dû mal m'exprimer. Tony, c'est comme si tu étais attiré par lui."
Là, il eut la réaction qu'elle attendait. Il ouvrit la bouche bien grand.
"Que-? Pepper, c'est pas… non! Pepper, c'est complètement dingue! Je suis pas… Je ne suis pas gay!"
"Tu es bi?"
La question était si directe qu'il n'avait aucun argument préparé pour y répondre. Il était trop abasourdi pour faire une phrase.
"As-tu déjà été attiré par des hommes?" poursuivit Pepper.
"Pepper, il y a une différence entre savoir qu'un homme est attirant et être attiré par lui."
"Est-ce que tu trouves Bruce attirant?" demanda-t-elle, se sentant légèrement coupable pour sa dureté.
Il savait quelle réponse il était supposé donner. Mais avant qu'il parle, son esprit fut envahi d'images de Bruce. Ses yeux d'un marron sombre, cachés derrière l'éclat de ses lunettes. Ses cheveux, épais et bouclés, et sa façon de passer sa main au travers, les relevant de son visage quand il était plongé dans ses pensées. Le son profond de sa voix et la douceur de son rire. Sa manie de ne jamais boutonner ses chemises jusqu'en haut…
Oui. Oui je pense qu'il est beau, se dit Tony avant qu'il ne puisse s'arrêter, accablé par une émotion grandissante.
Soudain il se sentit étourdi.
Tony tomba en arrière, sur son canapé. Pepper s'assit à côté de lui.
"Tout va bien Tony," lui dit-elle.
"Comment… Comment j'ai pu louper ça?" fit Tony d'une voix rauque.
"En général, les gens ne voient pas les choses à moins d'être en train de les chercher," répondit-elle avec douceur.
"Mon dieu, Pepper, qu'est-ce que je fais? Je l'ai fait venir pour vivre avec moi! Qu'est-ce que je dois faire?"
"Tu pourrais lui dire," dit-elle, sans s'attendre à ce que Tony choisisse cette solution.
"Non! Sûrement pas! Il a traversé beaucoup trop de choses! Il n'a pas besoin de ça en plus. Et puis d'ailleurs, je ne veux pas qu'il pense que je suis un espèce de tordu qui l'a attiré ici dans un but malsain."
"Tony, ce n'est pas malsain."
"Je dis pas que c'est malsain parce qu'on est deux hommes, Pepper. Il n'y a rien de mal à être gay. Ou... peu importe ce que je suis... mais si je lui dis, il va deviner ma raison pour l'amener ici, c'est obligé. En plus, je suis en train de gérer une espèce de révélation personnelle majeure, là. Je vais plutôt garder ça pour moi jusqu'à ce que je comprenne."
Pepper était d'accord, c'était probablement plus malin.
"Mais même... comment je pourrais être avec lui maintenant, en sachant ce que je sais? Je peux pas prétendre que c'est tout amical, pas maintenant que... les vannes sont ouvertes..."
"Je ne m'en ferais pas trop pour ça. Il n'a pas du tout l'air de s'en douter. Si tu te comportes comme d'habitude, tout devrait bien se passer."
Tony hocha la tête.
"Et qui sais…" il sourit faiblement. "Peut-être que c'est juste un truc passager."
"Oui," elle lui sourit en retour.
Mais alors qu'ils se mettaient à discuter de Stark Industries, Tony se prit à penser qu'il ne voulait pas que ce soit passager. Bien sûr, perdre ces sentiments rendrait sa vie bien plus facile, mais l'idée de perdre Bruce dans n'importe quelle mesure le terrifiait.
J'ai dis que je serais prêt à faire un aller-retour en enfer pour lui… se dit Tony. Qu'est-ce qu'il y a de plus infernal qu'un amour à sens unique?
