Auteur: Brenna (aka RenEliz)

Traductrice: Larissita

Titre: Vivere

Couple: Caspian/Edmund

Spoilers: honteusement, j'utilise la version cinématographique, surtout Le Voyage du Passeur d'Aurore, exception du mariage de Caspian/Lilliandil.

Attention: SLASH, relation garçon x garçon: Vous n'aimez pas, ne lisez pas. Il y aura aussi éventuellement du sexe homosexuel explicite plus tard dans les chapitres, mais je vous le ferais savoir si vous voulez sauter ces parties-là. Le classage est surtout de précaution. Cela sera une petite partie et pas avant un certain temps. Oh! Et Edmund est mineur, alors il y a aussi cela. Quoi d'autre, quoi d'autre… Oh, et un peu de angst et de dépression, du genre des pensées de suicide où on se laisse périr sans manger- mais ça c'est juste au début. Je crois que c'est pas mal ça! Excepté, peut-être pour les gros mots, j'en sais rien pour le moment.

Déclamer: Je ne vais même pas prétendre que je possède quoi que ce soit de C. S. Lewis. J'aime juste jouer avec ces personnages.

Résumé : Edmund ne s'en remet pas après être revenu de son troisième voyage à Narnia, sachant qu'il ne sera jamais vu comme un roi, mais qu'il sera vu comme un enfant quelconque, sans importance. Il repousse tout le monde, incluant sa famille – qui commence à avoir peur pour sa santé mentale et sa vie.

Pendant ce temps, à Narnia, Caspian a des problèmes. Déchiré entre deux bords, il se doit de faire un choix- mais ces choix rendront-ils lui ou ces gens heureux? Si seulement il y avait un troisième choix…

Note de l'auteur : Ceci est ma première fanfiction, Casmund ou autre, alors soyez gentils, mais honnêtes. Si cela n'en vaut pas la peine, laissez-moi le savoir s'il-vous-plait pour que je puisse arrêter de gaspiller mon temps (et le vôtre).

Note de la traductrice: C'est aussi ma première traduction alors c'est normal si ce n'est pas encore parfait.

Chapitre 1:

«Edmund? » Lucy appela pour la troisième fois sans recevoir plus de réponses que les fois précédentes.

Elle soupire, sentant sa frustration monter alors qu'il continuait de fixer quelque part dans l'espace et qu'il l'ignore. Se fâchant, elle claqua très fort ses mains devant son visage. Il ne sursauta pas, mais lui donna un peu de son attention, bien que son regard semblait encore loin et que son visage n'avait pas d'expression.

«Oui, Lucy? » Il demanda automatiquement, sans répondre au visage inquiet de sa sœur. Il ne réagissait plus maintenant. Il s'y était habitué. Il s'était habitué à tout.

Quand Edmund, Lucy et Eustache étaient revenus de Narnia, après leur expérience sur le Passeur d'Aurore, ils étaient devenus des nouvelles personnes.

Lucy étaie celle qui avait le moins changé des trois. Elle était encore aussi gentille, douce et vaillante, mais elle avait maintenant une toute nouvelle confiance que seul un voyage à Narnia pouvait donner. Sa rencontre avec «L'Oppresseur» comme les Dufflepuds le surnommaient, aussi connu sous le nom de Coriakin, et son livre de sorts lui avait appris ce qu'elle valait vraiment. Ils lui avaient montré ce qui serait arrivé si elle était devenue comme sœur et se perdant par là même. Depuis cela, les manques de confiance en soi et l'impression d'être si commune pour une adolescente étaient partis. Lucy était devenue une jeune fille plus accomplie.

Eustache avait changé de façon drastique. Il était passé de l'enfant chialeur qui se pensait le centre du monde à un adolescent brave et mature, qui ferait tout et n'importe quoi pour sa famille. Même si ses parents croyaient que Lucy et Edmund l'avaient corrompu, ce n'était pas le cas. Même si être transformé en dragon n'était habituellement pas une bonne expérience pour le commun des mortels, cela l'avait été pour Eustache. Pour redevenir lui-même, il avait dû laisser toute sa cupidité et son égoïsme qui l'avaient amené à être transformé en premier lieu, et, tout comme Lucy, il était maintenant quelqu'un de meilleur.

Edmund, d'un autre côté, n'avait pas du tout changé d'une bonne façon. Bien sûr, pendant sa visite à Narnia, il avait eu le temps de murir et de laisser aller ses vieilles insécurités comme sa vieille peur de la sorcière blanche, mais une fois de retour, cela avait été une histoire différente. Il s'était fait pousser dans le métro quand ils faisaient un voyage dans une partie différente de Londres, et au lieu des excuses et de l'inclinaison habituelle à Narnia, il n'avait reçu qu'un sourire moqueur et une poussée additionnelle. C'était comme si cette simple action l'avait fait retomber dans la dure réalité.

Edmund avait soudainement réalisé qu'il n'était personne. Pas un roi, pas un membre d'une sorte de gouvernement ou d'armée, pas même un homme. Il était juste un adolescent qui allait à l'école. Cela alla frapper la corde de l'estime de soi au plus profond de lui, si profond qu'il avait même ignoré l'avoir. Les deux premières fois, il avait été capable de vivre avec car il savait qu'ily retournerait. Qu'il serait capable de ravoir le sentiment d'importance à Narnia, car Aslan lui avait dit qu'ily retournerait, et Aslan ne lui avait jamais menti.

Sa sœur et son cousin le savaient, car il leur avait dit le moment où il l'avait réalisé, surtout à cause du choc de la réalisation et parce qu'ils étaient présents. S'ils n'avaient pas été là, il l'aurait dit à n'importe qui, qui l'aurait écouté, que ce soit le mur ou toute la ville de Londres. Mais depuis cette confession, il s'était coupé des autres.

Edmund ne répondait plus aux lettres venant des États-Unis de Susan et Peter, il ne parlait plus à Lucy, Eustache, ou quelqu'un à moins qu'on lui pose une question directe. Il refusait toutes les avances amicales ou de gens qui voulaient sortir avec lui. Il semblait flotter à l'école, ne faisant que ce qu'il devait et rien d'autre, gagnant qu'un C en moyenne.

Récemment, il avait commencé à laisser aller d'autres choses aussi, comme l'hygiène et les repas. Il ne mangeait que des petites portions, seulement quand il y était forcé. Lucy le surveillait comme un faucon et les lettres de son frère et de sa sœur s'étaient faites frénétiques. Malgré l'insistance et l'urgence de Lucy pour qu'il mange, il ne le faisait pas. Il avait perdu un poids considérable, et sa petite sœur l'avait bien remarqué.

Edmund ne comprenait même plus le problème. Pourquoi essayait-il ? Quel était le but de sa vie à part Narnia ? Il n'était rien sans Narnia et les choses qu'il avait accomplies là-bas. Dernièrement, il avait même considéré abandonner la bataille. Ignorer Lucy et Eustache, merde pourquoi ne pas juste faire une fugue ? Il n'aurait pas besoin d'argent car il ne planifiait pas de manger et il ne durerait pas assez longtemps pour payer un loyer.

Il y avait aussi une autre raison à sa dépression. Une qu'il n'avait dite à personne et qu'il avait à peine accepté lui-même.

Caspian. Il avait réalisé pendant son voyage sur le Passeur d'Aurore que les sentiments qu'il avait pour Caspian, n'étaient plus de nature fraternel. Bien sûr, il avait déjà remarqué sa beauté quand ils s'étaient vus pour la première fois mais il n'en avait pas pensé d'avantage. Il était juste une personne qu'il connaîtrait pendant un moment avant de partir, ne le revoyant probablement jamais.

Mais il l'avait revu, sur le bord du Passeur d'Aurore. Ça l'avait frappé comme une flèche en plein cœur de revoir tous ces visage si familiers -ceux qu'il avait maintenant pensé morts-. Il y avait un visage en particulier qui l'avait rendu extatique, celui du roi. Caspian et Edmund s'étaient rapprochés durant leur temps ensemble. Ils avaient eu le sentiment qu'ils pourraient tout se dire. Edmund avait commencé à en pincer pour lui, comment ne pouvait-il pas ? Caspian était beau, brave, loyal et un magnifique ami. Mais il était bien plus que ça. C'était comme si un courant électrique traversait son corps à chaque fois qu'il voyait l'homme.

Un peu avant d'atteindre l'île de Ramandu, il était certain de ses sentiments et voulait les partager avec son confident, la personne la plus importante pour lui : Caspian. Mais il n'eut pas le temps. Ils arrivèrent sur l'ile et – Edmund vacillait en se rappelant la douleur qui l'avait frappé. Et alors, Caspian avait rencontré Lilliandil. Lilliandil était la fille de Ramandu, une étoile, celle qui les avait guidés pendant leur voyage. Il avait vu à quel point l'autre était épris de sa beauté, et il ne pouvait pas le blâmer.

Après tout, Caspian n'avait aucune idée des sentiments d'Edmund. De plus, Edmund partirait bientôt, et il ne pouvait s'interposer dans le bonheur de son ami.

Edmund se sortit enfin de ses souvenirs, et vu que sa sœur était partie, abandonnant évidement toute idée de conversation avec lui pour le moment. Il haussa les épaules et se perdit à nouveau dans sa mémoire.

Sans qu'Edmund ne s'en rende compte, sa sœur avait décidé de prendre le problème en main. Elle voulait trouver une façon pour envoyer un message à la seule personne dont elle pensait qu'il pourrait aider Edmund à sortir de cette pagaille.

Après une demi-heure de train, elle se trouvait une fois de plus devant la maison où tout ceci avait commencé : la maison du professeur. Elle monta jusqu'à la porte principale et cogna, et quand la porte s'ouvrit, elle fut accueillie par un autre visage familier. Le visage de Madame Macready montra clairement qu'elle n'était pas heureuse de revoir Lucy, mais pour une fois, Lucy n'en avait rien à faire.

«Je ne suis pas ici pour rester mais je dois voir le professeur.»

Madame Macready eu l'aire outrée, et dit d'une vois sèche, «Le professeur a des choses plus intérssante à faire que de…»

Lucy, impatiente, l'interrompit. « Madame Macready, c'est une affaire urgente. La vie de mon frère est en jeu, s'il-vous-plait! J'ai besoin de voir le professeur!»

La matrone examina le visage de Lucy avec attention, cherchant une quelconque trace de tromperie. Elle soupira, n'en trouvant aucune, et laissa passer la fille avec hésitation. Elle la laissa aller des escaliers jusqu'au studio du professeur, en marmonnant sur les enfants qui ne savent pas remercier, et qu'elle ne pensait pas qu'ils pourraient faire plus que ce qu'ils avaient déjà fait.

La porte du bureau du professeur s'ouvrit, et Lucy le vit assis derrière son bureau en bois de magnolia, la regardant et l'accueillant avec un sourire.

«Lucy ma chère, que puis-je faire pour toi ?» demanda le grand-père.

« C'est Edmund monsieur. Il…» Elle s'arrêta là, avant de prendre une respiration et de continuer. « Il tombe dans la dépression, et il n'y a rien que je puisse faire pour l'aider! Il ne mange pas, il dort à peine et nous parle tout autant. Nous, Eustache et moi, avons réussi à lui faire dire pourquoi. Il dit qu'il n'est rien.»

Elle couvrit sa bouche et se força à retenir ses sanglots, mais sans succès. Une larme s'échappa de ses yeux fermés et glissa sur sa joue. Le professeur se leva de son siège, plaçant une main sur son épaule en signe de soutien.

«Peut-être devrais-tu… » Il commença d'une voix pleine de sympathie.

«Non! Non. Je dois arranger ça. Vous devez savoir. Vous devez l'aider. » Une autre grande respiration. «Je sais comment faire pour que tout s'arrange, ce n'est pas pourquoi je suis venue. Il y a une seule façon de faire pour qu'il aille mieux. Seule, une personne peut faire en sorte qu'il aille mieux.»

Lucy sortit une lettre de la poche de son manteau, sa main tremblant en faisant l'action. «Je sais que vous pouvez le contacter. Pourriez-vous le lui donner pour moi ?»

«Bien sûr, ma chère.» Répondit-il doucement. Il avait l'air de vouloir dire quelque chose de plus mais se retint en fronçant les sourcils, ce qui ne faisait qu'ajouter des rides à son visage déjà âgé.

«Merci.» dit la brunette tremblante, traversant la pièce pour faire un bref câlin au professeur.

Le professeur la regarda partir, ses mains serrant la lettre qu'elle lui avait laissée, avant de se laisser tomber sur sa chaise.

«Oh, Edmund.» Il soupira, regardant vers le bas la lettre en sa possession. Il n'y avait qu'un seul mot sur le dessus.

Aslan.