Le jour commençait à décliner. Tu te régalais des couleurs chaudes peintes sur la voûte céleste. Un doux vent venait te caresser la nuque. Quelques-unes de tes mèches flottaient autour de toi, on aurait dit une figure de la grâce.
Tu sens soudain une pression au niveau du creux de tes reins. Ta tête se tourne et le sourire de Ron t'accueille. Sa barbe de feu miroite et ses yeux rieurs te fixent. Gardant fermement sa main dans le bas de ton dos, vous dévorez tous les deux le paysage. La nature vous crie sa beauté, le temps semble s'arrêter. Tu as conscience d'être hors du temps, et tu te prends à contempler l'homme à tes côtés. Vos regards se croisent.
Alors que tu sembles sur le point de murmurer quelque chose, ses lèvres vont à la rencontre des tiennes. Tes mains viennent se mêler à ses cheveux au moment même où tu sens qu'il approfondit son baiser. Sa langue vient taquiner l'intérieur de ta bouche, et tu viens presser plus fort tes hanches contre les siennes.
Doucement, tes mains descendent lentement et s'arrêtent sur ses fesses. Tu les presses alors que le baiser devient plus fiévreux. Il quitte tes lèvres pour venir effleurer la peau le long de ta nuque. Il rejoint lentement ta gorge et se fait encore plus doux. Tu sens ton ventre se retourner, et tu agrippes ses mains.
Vous vous faites plus hâtifs. Tu saisis son polo pour le faire passer autour de sa tête. Il fait de même avec ta robe. Très vite, vous vous retrouvez complètement dénudés. Un répit s'installe et vous vous observez. Tu as le souffle court, et tu sens ton cœur qui cogne dans ton bas ventre.
Tu viens poser ta main sur ses pectoraux, et caresse sa peau. Tu suis la ligne de ses muscles, de ses poils, de ses cicatrices. Tu arrives à la manifestation de son désir. Il te fixe, les yeux remplis d'une lueur qui t'ensorcelle. Tu te baisses et saisis de tes deux mains la turgescence. Tu fais coulisser tes doigts de plus en plus vite. Ton regard ne quitte pas le jeune homme tandis que tu viens chatouiller ses bourses. Il s'accroche à tes épaules, tu vois qu'il commence à perdre pied.
Tu te relèves alors et poses, mutine, un léger baiser sur la commissure de ses lèvres. Il se rapproche alors de toi et vient ramener tes cheveux en un chignon. Ta respiration s'emballe. Ron pose ensuite sa langue sur ton sein droit et saisis l'autre de sa main. Il joue avec, les caresse, les lèche chacun leur tour. Tu gémis. Tu vas à la rencontre de sa bouche et l'embrasse profondément.
Tu en veux plus. Tu le veux.
Ton pubis vient taper contre le sien et, prise dans cette fièvre, tu te frottes presque inconsciemment à lui.
Tu pousses doucement ses épaules et l'allonges dans l'herbe moelleuse. Tu vois son regard surpris. Tu souris tu aimes l'idée de le surprendre. Tu te mets au-dessus de ses hanches et viens t'empaler lentement sur son membre fièrement dressé. Tu glisses le long de cet axe, le souffle court, cambrée. Ton chignon suit tes mouvements.
Alors que tu sens ses doigts se poser sur ton bouton de chair, tu t'emballes. Tu entends les cris que tu fais dans tes mouvements frénétiques, le son de vos deux corps en fusion. Tu sens le vent qui vient taquiner tes seins tendus, la pression des doigts de Ron. Tout devient erratique.
Tu entends ton prénom dans le râle de l'homme que tu chevauches, tu sens une ultime pression sur ton clitoris et tout ton être se contracte. Tu perds complètement pied. Toutes les fibres de ton corps se tendent à l'infini, des vagues de plaisirs déferlent sur toi. Tu sens plus que tu n'entends le long gémissement qui t'échappe.
Ton corps retombe sur le sien. Il t'entoure de ses bras et dépose ses lèvres chaudes sur ton front. Vous vous endormez là, tous les deux, au milieu de l'herbe verte, baignés par la lumière brillante de cette fin d'après-midi.
