Bonjour à toutes et à tous !

Ceci est ma première fic sur (enfin la deuxième si on compte la version avec les dialogues en anglais).

Effectivement, il y a deux versions de ces écrits : La première était en français avec les dialogues en anglais mais voulant répondre aux nombreux lecteurs m'ayant demandé un version entièrement française, la voici =)

Donc si vous tombez sur cette fic par hasard et que vous n'avez aucun problème avec l'anglais, je vous prie d'aller lire celle-ci qui me tient vraiment à coeur :
.net/s/7746970/1/And_my_words_will_be_Oh_god_I_wasted_my_life

Merci d'avance et Bonne lecture =)

And my words will be : "Oh god, I wasted my life..."

Chapitre 1 : L'assassin aux yeux verts.

La voix tremblante, la respiration forte, c'était la panique dans le coeur et l'esprit d'une jeune femme du quartier riche de Londres. Elle tremblait brusquement, violemment, par spasmes. Le déclic d'une arme à feu la fit trembler un instant alors qu'elle se redressait, résistant de fondre en larmes, elle avait déjà deux avertissements de la part de l'homme qui braquait son arme directement contre sa tempe. Elle attrapait le combiné de son téléphone.

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221B Backerstreet.
Watson entrait d'un pas las dans l'appartement, soulevant quelques nuages de poussières par moments, entendant déjà madame Hudson les réprimander en passant le balais : "Je ne suis pas votre servante !". Comme il s'y attendait, Sherlock était assis sur son fauteuil, jouant dangereusement avec un couteau qu'il faisait danser entre ses doigts, l'ennui marquant son visage. Le docteur soupira longuement en enfonçant ses mains dans ses poches, fixant l'homme qu'il comprenait le moins mais qu'il aimait sans doute le plus.

"Salut."
"Oh, bonjour Watson."

Dès les premières notes de sa voix, le docteur savait que quelque chose clochait, il n'était pas lui-même en fait ... pas si ennuyé que cela, surtout fatigué. Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres avant de regarder un peu autour de lui, l'air penaud.

"Euh ... Est-ce ... Est-ce que tout va bien ?"
"Oui. Pourquoi ça ne serait pas le cas ?"

Il détestait ça. Watson détestait lorsque Sherlock lui montrait clairement un mensonge qu'il ne pourrait prouver et qu'il se ferait une joie de lui démontrer tout en le rabaissant un peu.

"D'accord ... D'accord ..."

Il détestait ça. Sherlock détestait lorsque Watson refusait de se prêter à son petit jeu. Et c'était exactement ce qu'il venait de faire. Il soupira longuement et fit comme si cela ne le dérangeait pas. Regardant Watson aller dans la cuisine, le fixant longuement avant de se lever vivement et retourner face à son immense miroir où il restait encore quelques morceaux de scotch des images précédentes qu'il avait arraché une fois l'affaire classée. Quelque chose le tracassait, définitivement. Et Watson voulait savoir quoi.

"Quelqu'un m'a appelé."

Cette phrase éveilla en Watson encore plus de curiosité qu'il n'en avait déjà, il fixa son collègue longuement, s'approchant de lui pour se placer à ses côtés, fixant le miroir, essayant d'y trouver un indice, mais ne trouvant rien, évidemment.

"...Votre frère ?"
"Ne soit pas stupide, Watson."
"Oui oui, évidemment que ce n'est pas votre frère."

Un long silence se prolongea entre eux. Watson cherchant encore un indice sans comprendre, allant jusqu'à chercher le style du miroir, l'époque, l'ancienneté. Mais sa réflexion fut coupée par les paroles de Sherlock.

"Pourquoi fixe-tu le miroir ainsi ? Il ne va pas se mettre à te parler, Blanche Neige."

Après le soupire significatif de Watson, un rictus s'afficha sur les lèvres du détective.

"Et qu'est-ce que je suis supposé faire ? Est-ce que ça vous dérangerai un minimum de me dire qui vous a appelé ?"
"Tu peux aussi regarder mon portable qui est juste sous ton nez."

Après un nouveau soupire et un nouveau rictus, Watson attrapa le téléphone en plongeant son regard pleins de jugement dans celui de Sherlock qui gardait son léger sourire. Sur le téléphone, le dernier appel venait de lui, il n'y avait qu'un message sur la boîte de messagerie. Le soldat ne réfléchit pas deux secondes avant d'écouter la messagerie.

"Il a les yeux verts."

La voix d'une femme, juste cela, puis plus rien. Watson fronça les sourcils et rendit le téléphone à son collègue, le fixant à nouveau longuement.

"C'est tout ce qu'on a, je suppose ?"
"Oui."

Comme toujours, ils partaient avec rien, et Sherlock n'avait strictement aucun moyen de savoir qui lui avait envoyé ce message. Watson essaya de calmer la situation et le semblant de "panique" (bien que le détective ne connaisse pas cette sensation ou même ce sentiment) qui se trouvait dans les yeux de son collègue.

"Bon .. J'ai lu et regarder les infos ce matin, il n'y a rien qui parle d'une fille ou autre ... Au moins elle n'est pas morte."
"Pas ENCORE morte."
"Oh bon dieu, Sherlock, s'il vous plaît, soyez optimiste juste cette fois !"
"Comment ?"

Le regard perplexe de Sherlock se plongea dans les yeux de Watson.

"Comment puis-je être optimiste alors que je suis en face à une énigme que je ne peux pas résoudre ?"

L'espace d'un instant, le docteur espérait que Sherlock s'inquiétait pour la vie de quelqu'un. Il se demandait comment il faisait encore pour espérer de telles choses de la part de cet homme dénué de tout sentiments envers les êtres humains. Sherlock attrapa son téléphone pour écouter le message une nouvelle fois. La voix de la femme était déterminée mais tremblante, elle ne pleurait pas, donc elle ne devait pas être en trop grand danger, peut-être le tueur l'avait rassurée sur le fait qu'il ne la tuerait pas si elle portait ce message.

"C'est impossible ... je ne comprend pas ..."

Il était incapable de savoir de qui elle parlait. "Les yeux verts" ... n'importe qui peut avoir les yeux verts dans Londres, il n'allait tout de même pas demander à faire arrêter tout les yeux verts de Londres !
Un soupir lui échappa, perturbant le docteur. Il ne contrôlait vraiment pas cette enquête et ça l'énervait grandement, bien qu'il gardait ce masque froid et sans émotions sur son visage. Tracer le numéro de téléphone ne servirait sûrement à rien, et ils savaient tout deux que contacter la police mettrait la jeune fille encore plus en danger.
Watson soupira longuement et alla dans la cuisine pour leur préparer un peu de thé, pensant que cela aiderait un peu, mais lorsqu'il revint, Sherlock était déjà partie on ne sait où. Le docteur soupira, regardant par la fenêtre pour regarder où il allait, le fixant longuement, légèrement blessé et agacé lorsqu'il faisait cela, craignant toujours de le voir disparaître, vu les dangers qu'il brave à chaque fois. Après avoir calmé sa légère panique avec son habituel murmure.

"C'est un génie, il sait ce qu'il a à faire."

Il se leva calmement, prit une tasse et commença à faire quelques recherches sur internet. Quelques heures plus tard, Sherlock entrait avec fracas, comme d'habitude.

"C'est ça !"

Watson se redressa pour le fixer longuement.

"Les yeux."
"Oui ... Les yeux ...?"
"Tu ne vois pas ?"
"Pas vraiment, non ..."
"Les yeux, ils sont notre moyen de voir les détails, d'analyser, de découvrir !"
"Oui ... Et donc ?"
"Vert."
"Oui ?"
"Qu'est-ce que tu peux me dire à propos de cette couleur, Watson ?"
"hmmm ... Et bien ... C'est la couleur de la nature .. du ... Gazon ... des fleurs ..."
"Oui, mais c'est aussi la couleur de l'AVARICE. De l'avidité !"
"Donc tu penserais à un voleur ? Un voleur qui analyse et découvre avant de voler ... Tu connais quelqu'un comme ça ?"
"Oh oui ..."

Il reprit son chemin vers la sortie, Watson attrapa son blouson pour le suivre, attrapant le premier taxi qu'il trouva alors que Sherlock marmonnait encore dans sa barbe.
Une fois dans l'automobile, Watson laissa Sherlock marmonner la direction au chauffeur, le regardant longuement encore, un léger air grave sur le visage mais aussi un petit sourire, encore une fois surpris de ses habilités hors du commun. Il le regardait, se doutant que dans sa tête, actuellement, tournait toutes sortes de divers calculs et recherches le menant à la vérité, du moins, le soupçon qu'il pouvait trouver. Il soupira doucement et regarda ses mains, croisées, preuvent qu'il réfléchissait; le docteur se surpris de ressentir l'envie de les toucher. Cela ne lui arrivait pas souvent mais cela c'était déjà produit donc il pouvait plus ou moins gérer ce sentiment étrange qui grandissait en lui. Après tout, il était un grand fan de Sherlock. Du moins, parfois, il s'autorisait à penser cela afin de justifier ces envies et son admiration pour le moins poussées. Il sortit de ses pensées lorsqu'il remarqua que le détective le fixait lui aussi, sûrement entrain de l'analyser à nouveau. Il se racla un peu la gorge et tourna le regard ailleurs, ignorant les yeux qui fixaient jusqu'à la micro parcelle de peau, devinant que Sherlock essayait de deviner à quoi il pensait. Le chauffeur s'arrêtait enfin.

Devant la prison locale, l'ambiance était lourde et froide. Watson en frissonnait déjà. Ils marchèrent jusqu'à rejoindre Lestrade qui les attendaient devant, Sherlock le salua d'un mouvement de tête.

"Je dois lui parler."

Lestrade sembla légèrement surpris de ses mots si directs, devinant déjà de qui il parlait.

"Pourquoi ? Vous n'avez pas d'enquêtes en cours en ce moment, n'est-ce pas ?"
"C'était vrai hier, mais ça ne l'est pas aujourd'hui. Donc laissez-moi aller lui parler."
"Quelqu'un est en danger ?"
"Je ne saurais le dire."
"Bon dieu, tu me tueras un jour, Holmes."

Ils commencèrent à marcher en direction des locaux, jusqu'au bureau des rencontres, Watson ne comprenant pas trop ce qu'ils faisaient ni qui ils allaient voir mais il en avait prit l'habitude au fond. Ils entrèrent dans le bureau et s'installèrent, sans Lestrade. Une lumière scintilla et un prisonnier entra. Cheveux noirs, comme l'ébène, ses yeux les accompagnant dans cette couleur de mort. Un rictus au visage, il s'asseya face à eux.

"Hello, darling."
"Hello, Viktor."

Watson fut perturbé un temps mais préféra passer outre les petits noms que les ennemis/amis (il n'arrivait plus vraiment à différencier l'un de l'autre ces derniers temps) de "Sherly" lui avait trouvé. Il regardait la conversation, ne bougeant pas. Assit aux côtés de Holmes.

"Voici mon ami, le Docteur Watson."
"Collègue."

Un rictus malsain s'affichait sur le visage du prisonnier.

"Ouais, collègue, c'est ça."
"...Excusez-moi ...?"
"Oh rien."

Watson ferma les yeux un temps en levant les yeux au ciel et les rouvrit comme si de rien. Il s'était habitué à ce genre de remarques de la part des autres aussi. Il préfèrait regarder ailleurs que de se soucier de tout ça. Les écoutant en même temps, bien sûr.

"Pourquoi ce message ?"
"Pardon Shelly, le quoi ?"
"Tu sais de quoi je parle."
"Oh, oui, mais c'était amusant de te voir si sérieux et désappointé en même temps !"

Watson nota la respiration de Sherlock se faire plus profonde le temps d'un instant, devinant de l'agacement.

"Pourquoi ?"
"La fille est morte."
"Pas encore."
"Maintenant, elle l'est."

Un long silence s'installa, Watson se redressa et sortit précipitament de la pièce, laissant Sherlock seul face à l'homme, allant prévenir l'inspecteur.

"Aaah. Maintenant que ton chien dévoué est parti, je peux enfin vraiment te parler !"
"Dis-moi pourquoi toute cette agitation."
"C'est entre toi et moi, Sherly. Et tu le sais."
"Pourquoi avoir tué une fille à cause de ça ?"
"Parce que je voulais faire un marché."
"Explique-moi."

Un nouveau rictus s'afficha sur le visage de Viktor.

"Bon ... Tu sais, le type qui est avec elle, en ce moment même, c'est celui avec qui j'ai travaillé et qui a menti à la police. C'est à cause de lui que je suis là maintenant."
"Oh ... Je vois ... Tu veux que je l'attrape."
"Oui. Je lui ai dit que j'avais trouvé quelque chose qui pourrais me permettre de sortir de prison."
"Mais pourquoi il n'a pas vu ton piège ?"
"Parce que je sais où se trouve l'argent et la peinture volée. Sans moi, il n'est rien."

Sherlock soupira un temps et se redressa.

"Aucun ... indice ?"
"Je te contacterai plus tard."
"D'accord."
"Donc tu ... t'es trouvé un nouveau jouet, Sherly ?"

Un long silence s'installa à nouveau entre les deux, Sherlock ne répondant pas à la provocation de l'homme, le fixant juste longuement, ses poings se fermant lentement.

"Good Bye, Viktor."

Avant qu'il ne quitte, l'homme murmura.

"Un indice."

Sherlock se stoppa net.

"Il a les yeux verts."

Et au loin de la ville, dans Londres, dans le quartier riche, on entendit un coup de feu.