La pluie s'abattait sur la ville de Chicago aussi violemment que les accusations dont était accablée Arizona Robbins par le Détective Torres. Depuis des heures, elle s'efforçait de lui prouver son innocence mais la jeune mexicaine semblait l'avoir condamnée d'avance. Lorsqu'elle obtint enfin une pause, elle songea aux heures qui venaient de s'écouler et qui avait vu sa vie basculer.
FLASH-BACK
Arizona quitta la rédaction du journal pour lequel elle travaillait et rejoignit son amie Meredith Grey dans un des cafés du quartier où elles s'étaient donné rendez-vous. L'origine de leur amitié remontait à leurs années d'étudiantes. Elles avaient eu le plaisir de partager la même chambre et leur colocation avait vu naître une amitié qui perdurait encore aujourd'hui malgré deux carrières bien distinctes. Si Arizona avait suivi sa vocation de journaliste, Meredith s'était tournée vers le métier d'avocate d'affaires et toutes deux s'épanouissaient dans leur métier. C'est à la même époque qu'elles avaient fait la connaissance d'Izzie Stevens qui suscitait aujourd'hui leur inquiétude.
Meredith : Tu as eu des nouvelles d'Izzie récemment ?
Arizona : Oui, elle me semblait étrange. D'ailleurs je dois la retrouver chez elle dans moins d'une heure.
Meredith : Étrange ? C'est-à-dire ? demanda Meredith, soucieuse pour son amie.
Arizona : Je ne sais pas, elle me paraissait perturbée...
Meredith : Certainement un problème avec Archer...
Arizona : Peut-être...Elle voulait me parler de quelque chose d'important... Je me demande ce qui peut bien la tracasser à ce point.
Meredith : Elle s'est peut-être enfin décidée à sauter le pas avec lui !
Arizona : Tu crois qu'elle va le demander en mariage ?, l'interrogea-t-elle, incrédule.
Meredith haussa les épaules en buvant une gorgée de Téquila.
Meredith : Possible. Elle sait que ce n'est pas le grand amour entre Archer et toi. Elle a peut-être peur de ta réaction si tu apprends qu'ils vont se marier.
Arizona : C'est stupide ! C'est sa vie, pas la mienne ! Je n'ai pas à juger avec qui elle veut vivre même si celui-ci n'est qu'un con sans cœur !
Son amie lui sourit avec amusement en terminant son verre d'une traite. Au bout de quelques minutes, Arizona jeta un coup d'œil à son téléphone portable pour s'assurer qu'elle n'allait pas être en retard à son rendez-vous.
Arizona : Je vais devoir y aller, je te tiens au courant si on va devoir se déguiser en grosse meringue couleur pastel et se tenir debout près de la future mariée à attendre pendant trois longues et horribles heures que les deux tourtereaux se disent un simple « oui, je le veux. » !
Meredith : Pitié, tout sauf les meringues ! Rien que l'idée qu'on puisse se présenter devant des centaines de personnes en robe rose bonbon me donne la nausée..., répondit-elle en grimaçant de dégoût.
Arizona rit en payant sa consommation puis se leva et déposa une bise sur la joue de Meredith. Elle quitta le café pour se rendre chez Izzie sur un dernier signe de la main. Une fois dans l'immeuble, Arizona emprunta l'ascenseur et se dirigea vers l'appartement de son amie. Elle sonna mais personne ne vint lui ouvrir. Le silence demeura.
Arizona : Izzie, c'est Arizona. Ouvre !
N'obtenant aucune réponse, elle attrapa son téléphone et appela sur le fixe puis sur le portable de son amie. Ses deux appels basculèrent sur la messagerie. Elle sortit alors de son sac le double des clés qu'elle possédait et ouvrit la porte.
Arizona : Izzie ?
Arizona s'avança vers le salon et se figea d'effroi lorsqu'elle y découvrit son amie à terre, une arme à la main. Elle se précipita à son chevet et écarta l'arme du corps avant de secouer légèrement son amie tout en prononçant son nom mais l'impact de balle au niveau de sa poitrine ne laissait aucun doute. Elle était morte. Des larmes dévalèrent ses joues tandis que sous ses doigts aucun battement ne se manifestait. La porte d'entrée se cogna soudainement violemment contre le mur et deux officiers de police firent irruption dans la pièce. Arizona se tourna vers eux, surprise, mais n'eut le temps de faire le moindre geste. Les armes furent pointées dans sa direction et elle se retrouva menottée en un instant.
