La fin de cette saison ne m'ayant pas vraiment plu, j'ai décidé de la terminer à ma façon. L'histoire se situe à la fin de l'épisode 3x19. L'équipe ne revient pas au QG après l'explosion du dispositif de Ganzman.
Je dois vous avouer que j'ai mis un moment à me décider à poster cette fic, sachant qu'il y aurait forcément peu de lecteurs mais bon, elle est écrite alors autant la poster !
Woodstock, Etat de New York
Kurt, Tasha et Jane avaient supervisé la récupération de l'arme sonique de Ganzman. Même si elle était réduite en pièces, elle ne devait pas rester sans surveillance et c'était pour cette raison que l'équipe devait sécuriser l'entrepôt. Jane était frustrée d'avoir laissé son frère s'enfuir et Weller s'en était aperçu. Il lui amena alors une tasse de café dans l'idée de l'apaiser :
- Ce n'est pas de ta faute, dit-il en lui donnant la tasse.
- Je le tenais et j'ai tiré mais mon arme s'est enrayée.
- Heureusement, répondit-il alors qu'elle le regarda, ne comprenant pas sa réponse. Jane, en dépit de ce qu'il nous a fait, c'est ton frère et le tuer ne fera que te hanter. Il doit être arrêté et jugé pour ce qu'il a fait.
- Je… tu dois avoir raison…
- J'ai toujours raison ! ajouta-t-il le sourire aux lèvres.
- Maintenant qu'il a changé de camp, je ne sais pas comment gérer tout ça. Il est devenu incontrôlable.
- Pourquoi, il ne l'était pas déjà avant ?
- Il est persuadé qu'il a enfin trouvé sa famille. T'ai-je déjà dit qu'il était très protecteur ? dit-elle un sourire en coin.
- Je l'ai bien compris ça !
- C'est pour cette raison qu'il est imprévisible et dangereux.
- Oui mais tu as quelque chose que lui n'a pas.
- Quoi ?
- Une équipe ! ajouta-t-il en souriant. On a fini ici, il est temps de rentrer, finit-il en l'embrassant.
Tous les deux rejoignirent Tasha dans la voiture et s'apprêtèrent à repartir quand Patterson les appela. Weller décrocha :
- Je l'ai trouvé ! hurla Patterson.
- Ok, je crois que je viens de perdre l'ouïe de mon oreille droite. Attends, dit-il en mettant le haut-parleur. Vas-y, comme ça je ne serais pas le seul à devenir sourd.
- Que se passe-t-il Patterson ? demanda Jane.
- Je l'ai trouvé ! répéta-t-elle avec le même entrain.
- Roman ? interrogea Jane.
- Oui !
- Comment as-tu fait ? dit Tasha.
- Sachant qu'il était venu à l'usine, j'ai lancé une recherche faciale sur toutes les caméras environnantes et il a été repéré dans une station-service à proximité de votre position ! J'ai récupéré son immatriculation et il s'agit d'une voiture de location. Bien sûr, elle est équipée d'un GPS et d'un moyen de géolocalisation. Je viens d'obtenir sa localisation.
- Où est-il ? continua Kurt.
- Vous n'allez pas le croire !
- Patterson ! insista Jane.
- Oneonta !
Tous se regardèrent puis Weller écrasa la pédale d'accélérateur.
Bed &breakfast
Oneonta, Etat de New York
Après leurs ébats amoureux, Roman et Blake s'étaient endormis. Malheureusement, seulement deux heures plus tard, le jeune homme fut réveillé par une de ses douloureuses migraines. Il s'assit dans le lit, regarda sa bien-aimée puis resta un instant à la contempler afin de s'assurer qu'elle dormait profondément. Il se rendit ensuite dans la salle de bain, récupéra un verre d'eau puis revint dans la chambre. Il prit sa boite d'antidouleurs et s'assit sur la chaise de bureau, face au lit puis il avala le médicament, pestant contre cette douleur lancinante qui l'empêchait de réfléchir. Il attendit un instant que la souffrance passe tout en observant à nouveau la jeune femme. Ses sentiments étaient tellement mitigés que cela lui rongeait le cerveau ! D'un côté, il était un homme comblé grâce à Blake et la reconnaissance de Crawford. Pour la première fois de sa vie, il se sentait bien dans cette famille qui ne demandait qu'à l'accueillir. Et d'un autre, il y avait son amour pour sa sœur qui restait infini malgré les trahisons et les désaccords. Il savait qu'il était allé trop loin et que sa sœur ne lui pardonnerait probablement pas, ce qui s'était passé ce soir en était la preuve ! Si son arme ne s'était pas enrayée, il serait mort à l'heure qu'il était. Tous ces sentiments se chamboulaient dans sa tête et il finit par se demander s'il avait bien fait de retourner sa veste. Certes, il avait fini par obtenir une famille, une vraie, mais à quel prix ? Sans oublier que tout avait commencé sur la base d'un mensonge, celui de sa propre identité ! Il vivait avec une véritable épée de Damoclès au-dessus de sa tête mais après tout, n'avait-il pas aussi droit au bonheur après tout ce qu'il avait vécu ? Pourquoi Rémi, enfin Jane, y aurait droit et pas lui ? La vision de Crawford correspondait avec l'idée qu'il se faisait du monde mais il ne savait que trop bien de quoi était capable cet homme. S'il restait, c'était principalement pour Blake, son rayon de soleil, la seule femme qu'il ait véritablement aimé dans sa vie, la seule avec laquelle il serait prêt à fonder une famille, pour qui il pourrait tout abandonner. Le fait d'aimer était nouveau pour lui mais c'était un sentiment qui n'était pas désagréable néanmoins, en y réfléchissant, cela suffisait-il pour abandonner sa mission ? Il continua de l'observer quand elle finit par ouvrir les yeux :
- Que fais-tu ? demanda-t-elle.
- J'admire la vue, répondit-il en souriant.
- Une migraine ? continua-t-elle, voyant la boite de médicament sur le bureau, à côté du verre d'eau.
- C'est passé, mentit-il en la rejoignant dans le lit.
- Comment te sens-tu ?
- Mieux depuis que tu es réveillée, assura-t-il avec malice.
- Mon amour, tu te mets trop de pression sur les épaules. Demain je parlerai à mon père…
- Non, ce n'est pas nécessaire, je gère.
- Je n'ai pas envie de te perdre.
- Moi non plus. Je t'aime.
Ces mots comblèrent la jeune femme. Elle posa sa main sur la joue de son amant puis l'embrassa. Ils s'apprêtèrent à repartir dans des moments intimes quand Roman entendit le bruit significatif d'une voiture freinant sèchement. Tous ses sens en alerte, il se sépara à contre cœur de sa bien-aimée pour regarder par la fenêtre. Il identifia aussitôt Weller, l'agent latina et sa sœur.
- Et merde ! Habille-toi, vite ! dit-il. Le FBI est là, on doit partir.
- Je croyais qu'ils n'étaient pas après nous ?
- Je ne préfère pas tenter le diable. Dépêche-toi, on doit partir, et tout de suite.
Tandis qu'elle suivait à la lettre la demande de son homme, ce dernier enfila un pantalon, un pull, un manteau et des chaussures. Il prit un sac dans lequel il mit une bouteille d'eau, un GPS et une lampe torche. Il prit son arme qu'il rangea dans son dos, contre la ceinture de son pantalon et vit que Blake était prête alors il prit les clés de la voiture, lui attrapa la main puis ils sortirent de la chambre. Ils allaient se diriger vers la sortie quand Roman entendit la voix de Weller en bas de l'escalier. Il retint donc silencieusement la jeune femme et l'entraîna vers un escalier de secours. Par chance, ils n'étaient pas encerclés. En effet, Roman pensa que l'équipe était intervenue dans l'urgence, jouant la carte de l'effet de surprise et de ce fait, ne pouvaient pas surveiller tous les accès. Pendant qu'ils descendaient les marches, Blake admirait Tom, l'observant gérer la situation sans faillir et avec sang-froid, sachant pertinemment qu'il ferait tout pour la protéger. Alors qu'ils étaient arrivés en bas, ils se dirigèrent vers le parking quand des voitures de la police locale arrivèrent en trombe, en renfort. Roman grogna, frustré de s'être fait avoir. Il devait tout de même reconnaître que l'équipe était douée et il allait devoir trouver une solution de repli, et vite ! Le parking étant bloqué, il ne leur restait plus qu'à partir à pied. Ils devraient marcher quelques kilomètres pensant ainsi qu'ils ne les retrouveraient pas dans le noir, au beau milieu de la forêt. Il l'entraîna alors vers les sentiers qui jouxtaient la propriété quand il trouva comment échapper à l'équipe plus rapidement.
Quelques instants auparavant, l'équipe arriva sur le parking du bed & breakfast. Tous descendirent et se rendirent directement à l'accueil en remarquant au passage la voiture louée par le frère de Jane, leur confirmant ainsi sa présence. Le gérant leur laissa accès au registre et ils purent, par chance, constater que les seuls arrivants de la journée correspondaient trait pour trait à Roman et Blake d'après la description du maître des lieux. Ils récupérèrent le numéro de chambre et s'y précipitèrent en silence. Quand ils arrivèrent devant la chambre, chacun respira profondément, sachant que les choses pouvaient mal tourner mais quand ils entrèrent dans la chambre, elle était vide malgré quelques affaires laissées çà et là, un peu partout dans la pièce. Chacun pesta quand Weller regarda instinctivement par la fenêtre et les aperçut en train de partir en direction de la forêt. Il ne perdit pas une seconde et partit à leur poursuite, suivit par ses collègues. En sortant du bâtiment, Jane distingua clairement son frère accompagné de Blake. Spontanément, elle l'appela.
Roman sourit car après tout, le sort ne s'acharnait peut-être pas sur eux ! Il avait repéré un quad qui ne demandait qu'à les aider ! Il monta avec Blake derrière lui quand il entendit son prénom. Il se retourna pour voir sa sœur à une vingtaine de mètres d'eux. Il dit donc à Blake de passer devant et d'avancer pendant qu'il s'occuperait des fédéraux. En premier lieu, elle se soucia de ce que « s'occuper des fédéraux » voulait dire puis, d'instinct, elle se mit devant et avança. Il sortit alors son arme et tira en direction de ses poursuivants mais l'équipe riposta rapidement, soutenue par les policiers locaux. Bientôt, les balles fusèrent autour de Roman cependant il resta imperturbable et continua à tirer jusqu'à ce qu'une balle le touche à l'épaule gauche. Il ne dit pourtant rien puisqu'ils étaient déjà en train de distancer les forces de l'ordre.
- Et merde ! dit Weller. Ce n'est pas croyable !
- Je suis sûre de l'avoir touché, ajouta Tasha.
- Patterson, tu peux nous aider avec le satellite ? demanda Jane. Où mène le sentier qu'ils ont emprunté ?
- Je ne vois que des arbres, dit la jeune agent du FBI. Mais d'après les infos que je trouve, ils devraient forcément retomber sur une route. Je vous envoie les coordonnées.
- On y va, on arrivera peut-être à les devancer, termina Kurt.
