Les sorcières sont des femmes comme les autres...
Chapitre 1 : Quand meurent les illusions
Depuis quelque mois elle se sentait seule...bien que mariée avec l'homme qu'elle avait toujours aimé, le seul qui eut jamais fait battre son coeur, l'unique à avoir étreint son corps, le seul à l'avoir toujours comprise, elle se sentait seule...
Depuis l'entrée à Poudlard de son ainée, le vide avait empli sa maison, et ce malgré la présence du petit Hugo à ses côtés, il manquait quelqu'un dans leur foyer. Rose pourtant était dittirambique sur les nouvelles expériences qu'elle vivait à présent et étalait son bonheur dans chaque lettre qu'elle ne manquait pas d'envoyer deux fois par semaines et sa mère en était ravie bien sûr mais sa fille lui manquait tout simplement. Hugo quant à lui boudait depuis des mois car il voulait lui aussi aller à Poudlard, elle craignait qu'arrive ce jour où elle se retrouverait seule avec son époux.
Il avait tant changé en quelques mois, sans doute Rose lui manquait elle à lui aussi mais cela n'expliquait pas tout à son avis, il semblait distant, de plus en plus, absent aussi, son travaille semblant chaque jour l'absorber un peu plus lui donnant chaque jour une nouvelle excuse pour rentrer plus tard à la maison.
Il ne la touchait plus non plus, non il rentrait bien trop tard, était bien trop fatigué pour cela, et elle comprenait, ne se plaignait pas, et tentait d'adoucir son quotidien par des attentions à son égard mais il ne semblait pas le remarquer cela non plus...que la vie d'Hermione était devenue morne et triste.
Par un bel après-midi de Février, le soleil avait pointé le bout de son nez et on aurait pu croire que le printemps était bien engagé car il faisait doux et agréable, elle décida d'emmener son fils au parc pour jouer avec d'autres enfants, moldus pour la plupart mais qu'importait? Avec ou sans magie les enfants sont les rois pour s'amuser ensemble n'est-ce pas? Ils allèrent donc jusqu'au centre du Londres moldu dans ce si joli parc arboré qu'elle avait fréquenté elle aussi étant enfant. L'endroit était très grand, de nombreux bancs peints en blanc encadraient les chemins de gravillons sillonnant l'endroit, ca et là des bouquets d'arbres centenaires pour la plupart abritaient les passants du vent, du soleil ou de la pluie grâce à leurs ramures majestueuses. En plein centre de celui-ci se trouvait une plaine de jeux ou toboggans et balançoires cotoyaient bacs à sable et tourniquets. Ce jour-là le parc était plein de vie et d'animation, tout le monde ayant voulu profiter du beau temps.
Cela faisait deux bonnes heures qu'elle regardait son fils courir en tous sens et s'amuser comme un fou tout en lisant en diagonale un précis d'astronomie que lui avait prêté Percy, il était à présent temps de rentrer, car il faudrait donner son bain à Hugo avant de lui préparer à souper, réussir à le faire manger autre chose que les friandises que lui ramenait toujours George du magasin et dont il raffolait, puis le mettre au lit afin qu'il soit en forme le lendemain, ensuite il lui faudrait encore préparer le repas de Ron qui refroidirait surement sur le plan de travail de la cuisine alors qu'elle s'endormirait finalement seule comme toujours...
Elle rappela donc son fils puis, après avoir recoiffé ses boucles rousses et débarbouillé ses joues pleines de poussière elle reprit avec lui le chemin de la maison. De nombreuses personnes profitaient encore à cette heure du temps clément, des amoureux marchaient main dans la main ou squattaient l'un ou l'autre banc clair pour échanger des baisers langoureux ou de tendres caresses. Elle se prit à rêver que son mari soit là à ses côtés lui aussi, de sorte que lorsqu'elle l'aperçu assis non loin de là au détour du chemin elle crut d'abord avoir eu une hallucination. Un sourire béat barra son visage avant de se crisper en une grimace de stupeur...c'était bien Ron la sur ce banc, mais qui était la joli fille blonde qui lui tenait la main? Elle se figea et son coeur se serra tandis que la fille qui ne devait pas avoir plus de 25 ans passait ses doigts manucuré de fuschia dans la chevelure de son époux qui jurait atrocement avec la teinte choisie...elle manqua s'étrangler quand celle-ci grimpa littéralement sur ses genoux pour l'embrasser avec fougue avant de se lever d'un bond pour l'entrainer par la main vers elle ne savait qu'elle destination romantique. Cela n'avait duré qu'un instant mais cela lui avait paru des heures, ses illusions c'étaient brisées alors qu'il avait souri à sa "maitresse" avant de la suivre l'air plus heureux que jamais.
Elle revint à la réalité lorsque Hugo tira sur sa manche...
"Qu'est-ce que t'as m'man on dirait que t'as vu un détraqueur?" le petit garçon qui ressemblait tant à son ignoble père la regardait l'air étonné affichant dans son regard toute l'innocence de l'enfance. Apparemment il n'avait lui rien remarqué...
