Cet OS a été réalisé dans le cadre d'un jeu du FoF. Il fallait le réaliser en une heure d'après le thème Expression.
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Finalement, il portait un masque rigide, froid et insensible, parce qu'il était vulnérable ; incapable de garder ses émotions pour lui, puisque son visage asymétrique s'amusait à refléter la moindre de ses expressions.
Avec le masque, il était puissant, fort et indomptable. Il regardait les soldats de haut, donnait ses ordres avec sa grosse voix trafiquée par le modificateur incorporé dans le casque, et s'en fichait bien des mimiques qui jouait la comédie dans ses traits. Il était Kylo Ren. Avec le masque, la grosse cape, et le sabre laser qui s'allumait dans un feulement robotique.
Sans le masque, tout était différent. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas son visage – il était désormais bien au-dessus des complexes qui l'avaient travaillé pendant son adolescence – mais il était banal. Enfin non, peut-être pas banal, mais humain. Et cette humanité était sa perte, parce qu'il ressentait des sentiments, plus contradictoires les uns que les autres. Il se sentait déchiré, tiraillé. Et là, tout au milieu de son être fait de doutes et de fantômes amers brillait la frêle étincelle de la Lumière.
Sans le masque, il n'était plus que Ben Solo, le fils du contrebandier et de la princesse guerrière. Il n'était qu'un humain, avec des mœurs et des erreurs, des émotions et des tas d'expressions. Alors, il portait ce masque gelé ; prétendait à la prestance et la magnanimité. Il se sentait en sécurité, là, sous les bandes d'acier entremêlés et ce noir coloré.
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Il scrute avec attention le regard de Rey lorsqu'il décroche le casque, et dévoile son visage à la demoiselle pour la première fois. Elle est menottée devant lui, et elle lui rend son œillade embrasée. Il plonge ses yeux dans les siens, espérant capter l'étincelle changeante de son regard. Le moment où elle va discerner la dissymétrie et l'irrégularité de ses traits. Le moment, quelques secondes, peut-être, où l'horreur va la traverser. Elle va peut-être le trouver laid ; être rebutée.
Finalement, il se dit qu'enlever son masque était peut-être une mauvaise idée. Il s'en fiche peut-être de son apparence, mais il ne veut pas voir le regard dégouté de Rey. Il sait aussi que ses émotions sont affichées sur son visage, et que l'opprobre a pris possession de ses traits. Il doit être bien pathétique, à la regarder avec son regard brillant, comme s'il allait ployer.
Seulement, aucune émotion ne traverse le regard de la pilleuse d'épave lorsqu'elle le regarde pour la première fois. Un peu d'incompréhension, peut-être, inonde ses deux mirettes colorées, mais ce n'est pas la réaction escomptée.
Il se dit qu'elle doit avoir un contrôle parfait de ses expressions, parce que vraiment, il est comme il est, et qu'elle ne peut pas juste ne pas avoir de réaction.
Pourtant, il se trompe sur toute la ligne. Rey ne le trouve ni laid, non, ni désarmée, non, non.
Elle le trouve juste.
Humain.
I'm back in the Reylo !
Les reviews sont là pour que je sache si vous avez aimé ou non !
Gros isous et à tout bientôt !
