Crayons
Traduit par Paul depuis l'œuvre de Goonlalagoon.
Chapitre 1 : Tambournœud
Il ouvrit le tiroir de son bureau, et fouilla à tâtons. Finalement, ses doigts se refermèrent sur un unique crayon.
Un crayon. Tambournœud fronça les sourcils. Il ne restait qu'un seul crayon, et il avait acheté une nouvelle boite il y avait seulement quelques semaines de cela. Et ils étaient tous à lui. Le Patricien avait les siens, donc il n'avait pas pu les lui prendre, et aucun membre du personnel n'aurait osé en prendre un seul.
En fait, Tambournœud savait exactement qui avait volé ses crayons. C'était vraiment très vexant. Moite von Lipwig, ancien escroc, avait récemment été convoqué au palais pour des rendez-vous de dernière minute, dont il était généralement le dernier à entendre parler. Il y avait tout d'abord eu ce timbre pour l'anniversaire de l'Université (politique) ; puis ce problème avec ce nouveau dollar en billet (contrefaçon) ; le timbre golem (politique étrangère) ; l'autre problème avec le billet d'un dollar (contrefaçon) ; le bibliothécaire qui avait été très fâché par un nouveau timbre, après que des personnes aient commencé à lui envoyer des lettres ornées de celui avec un orang-outan sur lequel était écrit « Salut, M. Singe ! » (politique bibliothécaire) ; ce problème avec le billet de dix dollars (usage de magie déconseillé. Et contrefaçon.) La liste était encore longue. Et chaque réunion demandait inexorablement quelque chose à signer ou bien à noter. Pour faire court, un crayon.
Et il ne rendait jamais ce maudit crayon ! À chaque fois, Lipwig sortait du palais avec l'un des crayons de Tambournœud. L'homme les prenait même quand Tambournœud attachait un fil de coton autour, et tenait l'autre bout !
Et il ne pouvait pas se plaindre, puisque Vetinari l'aimait bien. Il s'en servait comme d'un moyen pour vérifier que Lipwig avait bien toujours un esprit criminel et n'avait pas été rattrapé par les chaînes de l'or.
Tambournœud soupira et envoya quelqu'un lui acheter cinquante nouveaux crayons. Il se demanda combien de temps ils allaient durer. Ouvrant son exemplaire du Times, il lit un court article sur les dernières contrefaçons de billets, regarda le nouveau timbre ; « Faites découvrir tout le savoir-faire nain des croissants à vos enfants chéris, partis loin de la mine familiale » et examina de près la caricature politique.
Au train où vont les choses, se dit-il, cette nouvelle commande devrait durer à peu près un mois.
Ce texte est une traduction de Pencils, par Goonlalagoon.
Ce texte est inspirée de la série Discworld écrit par Sir Terry Pratchett, et ne m'appartient pas.
