Salut tout le monde !
Je commence la publication d'une nouvelle fic qui va me condamner à faire des infidélités à Vae Victis. Alors, d'ores et déjà, je préfère prévenir tout le monde que ce n'est pas du tout le même genre que ma première fiction. Disons que j'avais très envie d'écrire l'histoire de ces gamins qui se retrouvent plongés à vingt et un ans dans une guerre d'adultes et qui prétendent jouer les tueurs. C'est un peu la génération perdue du monde de la magie. J'avais envie d'une fic sérieuse où je puisse créer davantage le monde dans lequel ils vivent. Donc c'est dans une Londres en guerre que se situe cette intrigue. Les personnages ont légèrement grandi. Ils sont légèrement moins innocents comme vous allez pouvoir le lire. Je n'en dis pas plus. Il y aura Sept Actes à cette fic. Le reste ne vous regarde pas pour le moment. Lol.
Disclaimer: Je le fais pour la forme une bonne fois pour toute. Les perso de cette fic ne m'appartiennent pas, je ne compte pas en tirer profit et bla bla bla. Tout à JKR, gente déesse de l'univers Potter qui nous fait tous rêver.
Titre: L'Ange blanc, nom donné par les poilus aux infirmières pendant la Grande guerre (1914-1918)
Rating : T ou M...j'y connais pas grand chose, lol. Ya rien de monstrueux en tous cas.
Histoire: C'est une rumeur. En fait, non. C'est une réalité : c'est la guerre. Elle est médicomage. Il est mangemort. Rien d'anormal. Sauf une chose : leurs chemins se croisent... Comment apprend-on à voir l'homme sous la marque ? C'est simple. On ne peut pas.
Dédicace: A ma prof d'histoire de HK qui m'a fait mangé la Grande guerre par intravéneuse. A ma bêta, Vipi, qui me livre toujours des commentaires d'une pertinence ébouriffante.
oOo L'Ange blanc oOo
Acte 1 : Abjection
POV Hermione
Du sang…
Encore du sang…
Et toujours du sang.
Toujours des râles…des râles bouchers d'hommes agonisants…Partout…
Du matin au soir….Du soir au matin…L'Enfer au petit déjeuner, au déjeuner et au dîner. L'Enfer qui coule le long des murs, qui suinte sur la dalle grasse et qui transpire de nos vêtements… Toujours cette boucherie…un abattoir entre quatre murs. Une errance de charpie en charpie…
Ne pas poser de question. Ne pas geindre. Et surtout, règle d'or : Ne pas chercher à comprendre. Quiconque commence à se poser des questions renonce à adhérer à l'absence de logique du processus.
Sentir.
Sentir cette puanteur qui poisse sur ma peau, qui colle à mes dents, qui s'instille dans mon sang. Sentir cette maudite terreur qui me noue l'estomac. Désormais Elle est moi. Je suis devenue cette guerre.
Plus j'y pense, et plus tout ça me dégoutte.
J'ai la tête vide de ne plus rien savoir de ce que sera demain.
Il y en a tellement…J'ai renoncé à les compter. Pour moi, il n'y a plus d'homme dans ce bloc…tout juste des membres brisés, des corps défoncés, des artères perforées, de l'épiderme brûlé et des regards vides…
…
Au fur et à mesure que j'inscris ces mots sur un carnet rescapé du bloc de la comptabilité de l'Ordre, j'avance comme un automate au milieu d'un couloir qui a dû être blanc dans ses lointains souvenirs… Derrière les portes défoncées j'imagine sans peine les lits plus ou moins alignés et je devine les corps plus ou moins écharpés sur lesquels je me suis usée les yeux pendant ma dernière veille. J'ai l'impression d'être une poupée de chiffon. Je me sens vidée. Je n'ai plus aucun courage ni aucune volonté depuis ce matin. Je me contente d'errer le regard vide.
Notez que je dis « ce matin »…mais je pourrais tout aussi bien dire, « aujourd'hui » ou « cette nuit » ou « au moment présent ». Le temps ne veut plus rien dire pour moi. Il ne veut plus rien dire pour personne, ici. On ne dort plus, on ne mange plus. Le soleil lui-même semble avoir renoncé à émerger derrière la brume opaque que les combats ont soulevée et qui ne veut plus se dissiper. Notre nouvelle routine est intemporelle…éternelle et infinie….et pourtant :
Neuf mois…. « Neuf mois, trois semaines et quatre jours. »
Du moins c'est ce qu'indiquait le rapport de l'Ordre paru il n'y a pas une heure…C'est étrange mais ces simples mots sur du papier de mauvaise qualité ne m'ont jamais semblé aussi loin de moi. Ils ne veulent rien dire. Que sont neuf mois pour une administration ? Rien. Mais pour nous, ce sont deux-cent soixante-quinze jours. Six milles six-cents quatre-vingt seize heures. Quatre-cent un mille sept-cents soixante minutes…Plus de vingt-quatre million de secondes passées avec une peur sourde qui vous noue le ventre tandis que vous redoutez d'être la prochaine victime de la machine bien huilée de cette entreprise de démolition de la race humaine. De simples mots. Et pourtant ce sont eux qui fixent nos destins à tous. Quiconque les lit ressent le poids oppressant sur ses épaules : le poids de la vie qui s'attarde. Plus j'y pense et plus ça me donne envie de vomir. Neuf mois, trois semaines et quatre satanés jours qu'ils prétendent se battre pour un Idéal.
Merlin, mais Où est leur Idéal ?!
Ils me foutent la nausée avec leurs utopies…Des mensonges, oui ! Des maudits mensonges pour nous empêcher de signer la Paix blanche…
Je n'aurais jamais dû accepter « ça ». Même pour soulager ta conscience Harry je n'aurais jamais dû mettre un seul pied dans ce bloc. Ma place devrait être au QG pour mettre fin à toutes ces conneries jubilatoires. Qu'ils se battent tous s'ils y croient encore. Qu'ils arrachent des lambeaux de victoire aux mangemorts et à la Coalition s'ils ont toujours confiance dans leur Liberté et dans leur Loyauté .
Moi, je n'ai vu ni « Loyauté » ni « Liberté » quand ils ont amené ce gamin défoncé par les Doloris il y a maintenant plus de quatre heures. Il n'y avait rien de glorieux dans son regard fragile comme la flamme qu'on s'apprête à écraser et je mets au défi quiconque du Ministère de venir dans « le bloc des condamnés » et d'y retrouver la moindre bribe de son Idéal.
A bien y penser…Je crois que je ne connais rien de pire que la Faim. Je ne dis pas la fringale…Je dis la Faim. Avec un grand « F » qui dénote le vide béant qui nous ronge les entrailles. Les mots ne suffisent plus pour dire cette guerre. La « peur » ne dit pas notre Peur. Celle que nous portons en écharpe, à même ma peau, sous nos uniformes. La guerre a tué les mots.
Nous délirons tous désormais.
Il n'y a pas de lumière plus glauque que celle du couloir de l'infirmerie. Le papier se décolle par pans entiers et un relent de sang froid mêlé à l'odeur rance du Whisky me monte aux narines. Ici, les blessés tiennent comme ils peuvent. On est bien loin du luxe paisible de Sainte Mangouste. En vérité, ce bloc est pourri…aussi pourri que l'administration qui le finance. Le ministère n'a plus de fonds et la guerre s'enlise depuis trop longtemps. Personne n'avait prévu que l'armée de Voldemort tiendrait avec autant d'aplomb. J'en suis malade. Nous sommes devenus des disciples du prêt-à-penser et des artisans du prêt-à-éliminer…
Je vois l'Ordre s'affaisser de jour en jour. Et au milieu de tout ce chaos, je vois Harry…Harry, petit soldat de la cause perdue, seul contre tous, seul à tenir le coup. On dirait qu'il se nourrit de cette guerre et que chaque mort est une raison de plus de LE trouver et de L'anéantir. Un jalon de son destin pré-réglé par Dumbledore et ce cher Fudge. Nous vivons une époque historique, celle de la manipulation à échelle nationale. « Normale puisqu'on est en guerre » dira-t-on. Nettement moins quand on pense qu'on est en train d'envoyer des gamins sans expérience grossir les rangs d'un autre gamin sans expérience dans sa lutte contre le grand Trépané…
Quand j'y pense, nous n'avons rien à envier aux moldus…comparées aux leurs, nos guerres sont de véritables boucheries. Ni carnage, ni pitié. De ce que je sais, chez eux, un lycan ne vous saute pas à la gorge au détour d'une tranchée et on ne vous fait pas bouillir le sang dans les veines d'un simple mouvement du poignet. Chez nous la guerre est longue, perverse et méthodique.
Les plus optimistes prétendent que le pire est passé. C'est une façon de voir les choses. Après la guerre-coup de poing, nous nous empêtrons jusqu'à nouvel ordre dans une série de guérillas insidieuses. Désormais, au stade où le conflit en est, et à moins d'une attaque massive, les blessés arrivent au compte gouttes et quasi post-mortem. Avant le gamin de ce « matin », nous n'en avions pas récupéré de nouveaux depuis quarante-huit heures, mais ceux qui sont étendus entre nos murs sont dans un état tel qu'ils demandent une attention constante.
Une silhouette vient de se glisser entre moi et la fenêtre occultée par des feuilles de papiers gras. Je réalise que j'ai l'épaule complètement ankylosée et un froid piquant me paralyse désormais les doigts. Misérable petits sorciers dont la Douleur reste la seule règle de vie…On aurait pitié d'un animal et on l'abattrait…La seule pitié que mes amis ont eu pour moi les a conduit à m'assigner au bloc…Abjecte.
- Son état est stabilisé mais nous n'avons plus rien qui ressemble, de près ou de loin, à une potion de sommeil…
Je lève vers lui un regard qui doit être absolument vide de toute expression. C'est ce que j'ai de mieux à offrir pour l'instant. Par Merlin, Snape est un dieu…Il a « stabilisé » l'état de ce gosse…C'est bien ce qu'il vient de dire ? On nage en plein miracle là… Il était techniquement mort…Et grâce à Snape : retour à la case départ, sursis pour une durée indéterminée… La journée ne sera peut-être pas si mauvaise finalement.
- Vous devriez dormir Granger…vous avez des cernes effrayantes…me souffle-t-il avec un regard soucieux.
C'est tout lui ça. Nous sommes en guerre contre Voldemort et ses sbires et il s'inquiète encore pour quelques cernes un peu trop violacées à son goût. La carapace du méchant espion se fissure, Severus, prend garde…
- Vous avez raison, professeur, malheureusement, et comme vous venez de le dire, nous n'avons plus rien qui ressemble de près ou de loin à une potion de sommeil…
Le ton se voulait malicieux…Il sourit…J'ai dû faire illusion.
- Quand cesserez vous de m'appelez « professeur », Granger…vous avez vingt et un ans…plus dix sept.
- Quand vous cesserez de me vouvoyez et de m'appeler par mon nom de famille, je suppose...
Il soupire. Je me demande à quoi le grand Severus Snape peut penser dans une situation pareille. Cette guerre nous épuise tous les uns derrière les autres…Nous faisons partie tenante des ressources au service du ministère. Nous sommes des pions destinés à mettre le roi adverse en échec. Lui sait comment fonctionne le camp d'en face. Je ne lui demande pas, mais je sais pertinemment qu'il connaît d'avance l'issue de cette guerre. Il en appréhende le moindre frémissement.
Il me regarde avec la lassitude-uniforme que nous arborons tous depuis des mois. Mais imperceptiblement, je sens son regard glisser sur moi et son attention se reporter une fois de plus sur le bloc parcouru par les sifflements douloureux et les spasmes des blessés. Cet homme ne vit que pour les causes auxquelles il se dévoue. Son intérêt personnel est mort depuis longtemps, c'est ce qui le rend si redoutable. Snape est déjà mort. Il vit par et pour l'Ordre depuis qu'il a abattu Dumbledore.
Dans mon dos une porte s'ouvre soudain avec un claquement sec et un courant d'air humide s'insinue sournoisement dans le couloir :
- Hermione, on a de la visite…grince-t-il immédiatement en me poussant sèchement.
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Des éclats de voix résonnèrent dans le hall reconverti en infirmerie de fortune. Le sol recouvert d'un vieux linot délavé couina méchamment sous les bottes humides et quatre hommes du Ministère s'engouffrèrent dans le couloir, l'air hagard et le visage livide. Derrière eux, une traîné brunâtre imprégna le plastique gondolant tandis qu'une odeur métallique se répandait dans l'air confiné.
Alarmée par le bruit, une tornade rousse fusa aussitôt par l'une des portes branlantes et se déporta immédiatement vers eux pour venir décharger de leur fardeau les soldats encapuchonnés. Le regard toujours pétillant malgré les circonstances, Ginny Weasley remonta fermement les manches de sa blouse blanche et empoigna l'un des corps inanimés sous les aisselles, tout en donnant des indications précises à l'un des sorcier. Ses bandeaux flamboyants lui retombèrent un instant devant le visage mais elle les repoussa distraitement ; son attention se déporta entièrement sur le malheureux moribond qu'on venait de lui confier.
- Hermione, aidez là ! Je m'occupe du second !
Sortant de sa torpeur, la jeune sorcière joua des coudes pour se frayer un chemin dans le couloir désormais agité d'une fébrilité malsaine et se posta aux côtés de son ancien professeur. Elle distingua enfin le deuxième blessé…son regard s'élargit d'horreur devant le spectacle. L'espace d'un instant, elle eut l'impression qu'on l'avait démembré…sa tête formait un angle étrange avec le reste de son corps et ses bras pendaient à son tronc, comme dépourvus d'articulation…
- Severus, il n'a plus un os intact dans le corps…hoqueta-t-elle d'une voix blanche.
Snape prenait déjà en charge le futur condamné :
- Vous avez trouvez ça toute seule, rassurez moi…grogna-t-il en s'engouffrant avec précipitation dans une pièce annexe suivi par les deux autres sorciers.
Elle resta les bras ballant au milieu du chaos subit qui venait de prendre possession du BSDR : le Bloc Sanitaire de Dernier Recourt. Ici, on ne voyait défiler que les cas les plus graves, les mutilés et les massacrés que les armées du ministère renonçaient à renvoyer dans une nouvelle échauffourée…Ceux qui n'étaient plus capable ni de ramper, ni de tenir une baguette en somme.
- Herm', grouille toi ! celui-ci est encore vivant……pour l'instant…
L'injonction nerveuse la tira de son apathie et Hermione se précipita aux côtés de son amie. Les gestes s'enchaînèrent instinctivement, de manière presque mécanique. Toujours les mêmes. Chercher un pouls. Compresser les plaies. Dénouer la cape. Trouver une identité.
En l'occurrence, l'élu du jour perdait beaucoup de sang. Il respirait à peine. S'y reprenant à deux fois, les deux infirmières de circonstance parvinrent à l'empoigner pour opérer dans un lieu plus propice qu'un hall glacé.
- Hermione…le comptoir…expira Ginny sous le poids du corps trop lourd pour elle, tandis qu'elle repoussait maladroitement la porte du réfectoire derrière elles.
Déposant vivement son fardeau, la brune balaya la surface encombrée d'un revers ensanglanté de la main et hissa le plus rapidement possible le jeune homme dessus. La rousse fouilla en se pressant les poches du nouvel arrivant pendant qu'Hermione rassemblait le peu de matériel qui pouvait être utilisable :
- Homme…Vingt et un ans je dirais…et…merde le reste est illisible…siffla la rousse en jetant un semblant de papier d'identification ministérielle par-dessus son épaule.
- La cape…aide moi à lui enlever…lui assigna son amie d'une voix hachée en effectuant précipitamment les gestes appris par cœur.
Un grognement rauque émana du corps inanimé quand elles le soulevèrent pour lui arracher le pesant vêtement imbibé d'eau et d'un sang noir.
- Ok. Il a les jambes broyées. De la purée, ma grande….Un troll n'aurait pas fait du meilleur travaille…conclut Ginny en grimaçant après un bref examen de quelques secondes.
Elle renonça rapidement à lui ôter les bottes qui remontaient sous un pantalon de toile noire épaisse ceinturé assez bas sur les hanches.
A son tour, Hermione chercha sa baguette d'une main fébrile puis abandonna. Elle empoigna un couteau sans dent planté dans une étagère, entailla le pull de laine émaillée d'un coup précis et déchira sur toute sa longueur le tissu imprégné de sang et d'un liquide qu'elle n'identifia pas.
Soulevant à nouveau le corps, la rousse l'aida à le faire glisser sur le torse meurtri.
- Il y a trop de sang Gin'…on ne voit rien dans cette mélasse….siffla-t-elle entre ses dents.
- Et merde….
La jeune Weasley attrapa sa baguette et la cape déposée au hasard sur une chaise éventrée. Elle convoqua suffisamment de lumière pour pouvoir opérer et la pointa ensuite sur le ventre qui gargouillait de manière sanguinolente.
- Hydro…
L'eau coula abondamment sur le corps qui ne présentait toujours aucun signe de vie et elle essuya rapidement la peau déchiquetée pour pouvoir mesurer l'ampleur des dégâts.
- Merlin…ce n'est pas une plaie ça, c'est de la viande hachée…murmura-t-elle d'une voix blanche. Elle porta nerveusement sa main à son front et y laissa une longue marque brunâtre.
Lacérations animales. Ce sont des traces de griffes…Je ne sais pas de quoi ce jeune homme à croisé la route, mais crois-moi, ça n'était pas content de le voir…gronda Hermione en compressant fermement les plaies avec un pan de la cape pour stopper l'hémorragie.
Un courant d'air s'engouffra par la porte ouverte.
La rousse disparut l'espace de quelques secondes puis revint lestement avec une bouteille de whisky Pur Feu et une serviette de provenance douteuse.
- Si tu crois que c'est le moment pour ça, Gin…
- Pour nous, non. Mais lui, il sera content de pouvoir le faire quand on lui dira qu'il n'y a plus de Potion de sommeil…persifla son amie.
- Quand j'aurais un peu arrêté l'hémorragie, tu prononceras un sort de cautérisation…Tu…tu peux faire ça ? haleta la brune.
L'autre acquiesça distraitement tout en essuyant les épaules et les bras de leur victime avec des gestes saccadés et un regard nerveux. Ses cheveux collaient à son front moite et un plis soucieux durcissait l'expression de son visage.
- Je ne sais pas ce qu'il y a dehors Ginny, mais crois-moi, ça ne peut pas être pire que ce qu'on voit ici…souffla-t-elle en distinguant de nouvelles lacérations sur les bras et le cou du jeune homme.
Elle compressa du plus belle les plaies de l'abdomen et du ventre alors que son corps commençait à protester contre l'effort violent qu'elle lui demandait. Ses muscles commencèrent à se tétaniser et la fatigue profita de cet instant de relâchement pour rejaillir plus lancinante que jamais. Fermant les yeux, la jeune femme se mordit violemment les joues. Son étourdissement mettait du temps à se dissiper.
Mais à ses côté, un hoquet violent échappa soudain à son amie et Hermione sursauta violemment quand la rouquine la repoussa avec un grognement de rage.
- Bande de crétins ! …Ils ramassent n'importe quoi dans leurs embuscades…cracha-t-elle, un rictus haineux déformant à présent ses lèvres.
Les dents serrées, elle lâcha la serviette et commença à chercher quelque chose avec une détermination haineuse, sous l'œil stupéfait d'Hermione. La violence des réactions de la frêle infirmière lui faisait peur, tantôt angélique puis brutalement démente.
- Ginny…
Serrant farouchement sa baguette, la rouquine repoussa sans façon son amie et fondit sur le sorcier inanimé comme un oiseau de proie.
- Ne pose plus tes mains sur lui, Hermione…
La brune lui adressa un regard de stupéfaction sévère, sans comprendre, que son amie intercepta avec abjection :
- C'est un mangemort ! Un putain de damné mangemort !
- …Quoi !?
- Deligare !
Elle resta abasourdie, la bouche entrouverte, tandis que la rouquine garrottait solidement le dit-magemort sur le comptoir, avec un regard polaire. La faible plainte qui échappa soudain au blessé l'arracha néanmoins à son mutisme et elle s'empara vivement de l'avant bras ensanglanté pour se convaincre à son tour de la présence de la marque révérée :
- Et merde…grinça-t-elle.
A quelques pas, elle récupéra la serviette maintenant rouge et poisseuse pour essuyer le visage de l'écorché, repoussant de l'épaule la jeune Weasley dont la respiration s'affolait, entrecoupée de spasmes de rage.
- Ne le touche pas ! Il ne mérite même pas d'être à l'abri dans ce bloc…On devrait le rejeter dans le caniveau d'où on a osé le tirer…argua violemment la rousse en cherchant à empoigner le mangemort par les cheveux.
La brune se retourna d'un bloc vers son amie et la repoussa fermement contre le mur, en faisant preuve d'un sang froid qui l'impressionna elle-même.
- Merlin, Ginny…On dirait une harpie. Ce type est là, il y reste…On attend les consignes de l'Ordre c'est clair ?! lâcha-t-elle posément avant de retourner vers le blessé.
Elle épongea superficiellement la boue, la pluie et le sang séché qui maculait les traits d'un visage déjà fortement imprégné par les stigmates de la guerre… Les cheveux relativement longs s'emmêlèrent dans ses doigts et elle en arracha froidemement une mèche qui résistait. Elle tomba silencieusement sur le carrelage maculé de traces de pas boueux. Tandis que l'individu reprenait face humaine, sa propre respiration commença à ralentir dans sa poitrine. Elle dégagea la chevelure d'un blond terne, vaguement attachée en catogan et tourna légèrement le visage vers elle. Son souffle vint mourir au bord de ses lèvres tandis qu'un lointain souvenir remontait brutalement à la surface. Le souvenir d'un temps qui n'avait plus cours…
Un écho lointain…Celui d'une peau pâle. De traits coupants. D'un sourire sarcastique encadré par des boucles d'or blanc et d'un regard glacial surmonté d'un front aristocratique. Comment pouvait-on changé aussi peu en cinq ans ?
- Malfoy…, la devança une voix ténue.
La rousse s'affaissa soudain sans force contre l'épaule de son amie. Elle avait pâli brutalement et ses cernes bleutées contrastaient maintenant violemment au milieu de son visage livide creusé par les privations. La jeune Weasley, la bouche entrouverte, contempla les yeux écarquillés par la stupeur l'héritier Malfoy dans toute sa déchéance… Combien de fois avait-elle essayé d'imaginer le visage du damné sorcier qui avait osé tuer son frère Charly ? Maintenant qu'elle le voyait en face, elle ne ressentait rien d'autre envers lui qu'une haine furieuse, un sentiment révoltant d'injustice. Lui, vivant. Lui qui n'avait rien qui ait pu lui donner le droit de toucher à son frère, à son sang…
Son feulement brisa le silence tendu :
- Laisse moi l'étriper de mes propres mains ! sanglota-t-elle d'une voix aux accents hystériques en se jetant sur le corps sans vie pour le labourer de ses ongles et de ses poings.
- Non ! Ginny, ne fait pas ça !
Hermione se jeta sur la rousse métamorphosée en furie et la ceintura violemment en les projetant toutes les deux au sol.
- Je vais le tuer, Mione ! Je dois le faire ! hurla-t-elle d'une voix sur-aiguë en se débattant férocement dans les bras de son amie.
- Il ne mérite même pas de mourir, Ginny…proteste-t-elle en vain, le souffle court.
- Il a assassiné Charly ! Mon frère ! Va-t-en !
- Non ! Ne lui donne pas la chance de s'en tirer à si bon compte…Ne le tue pas ! Je suis sûre qu'il n'attend que ça ! s'époumona-t-elle en l'immobilisant dos au sol.
La rousse lui griffa le visage en s'arquant convulsivement contre elle, mais Hermione lui enserra férocement les poignets, trouvant dans sa propre rage des forces inespérées. Elle la plaqua contre le carrelage glacé, son visage à quelques centimètre du sien.
- Laisse moi faire…hoqueta-t-elle à bout de force en plongeant son visage dans le cou de la brune. Laisse moi lui faire regretter…Laisse moi l'envoyer en Enfer…
En Enfer…
- …on y est déjà, ma puce…souffla à mi-voix à son amie en la serrant contre elle, désespérément consciente de son impuissance.
Evy !
La médicomage répéta d'une voix aiguë son appel.
Une blonde aux épaules carrées arriva à petites foulées au bout de quelques secondes, pointant un visage gris dans l'entrebâillement de la porte. Les cris de Ginny avaient du alerter tout le bloc à l'heure qu'il était.
- Tu l'emmènes….assigna fermement Hermione, en hissant la rousse sur ses deux pieds et en la remettant de force à la sorcière peu amène de comprendre la situation.
- Où ça… ?
L'air peu dégourdi de la jeune femme eut raison de sa patience. Elle s'entendit lui hurler, plutôt qu'elle ne lui répondit :
- Où ça ! Merlin, mais où ça te chante, Evy, Je m'en fous ! Hors de sa vue à lui, c'est clair ?!!
Tu peux faire ça pour moi ?!
Quelques minutes plus tard, la porte claqua violemment derrière les deux infirmières et Hermione s'adossa contre le chambranle branlant en fermant les yeux. La sueur lui coulait le long du dos et elle se laissa glisser au pied du mur, à bout de force. Sur la table, le jeune Malfoy poussa un gémissement rauque en sursautant sous le coup d'un spasme fiévreux. Elle avait stoppé l'hémorragie. Deuxième miracle de la journée.
La sorcière se redressa en titubant et se dirigea vers lui, sa baguette à la main, un sourire un peu fou au coin des lèvres.
- Marrant Malfoy…La dernière fois qu'on s'est vu tu venais de laisser passer une occasion de tuer Dumbledore…Cette fois, c'est moi qui ai une occasion de te tuer. A ton avis, combien de chance as tu que je laisse un sursis à ta misérable carcasse ? Hein ?
Elle darda sur lui un regard dégoutté et étouffa un sanglot en levant les yeux au ciel. Elle était épuisée…à bout de nerfs. La faim, la fatigue et la lassitude lui tenaillait douloureusement le corps et il y avait ce traître étendu là, à sa merci. Les larmes roulèrent sur ses joues et elle les essuya rageusement.
- Elle a raison…tu ne mérites pas ma pitié…tu n'es qu'une ordure…grinça-t-elle haineusement.
Mais elle n'était pas lui. Elle ne pouvait pas tuer. Pas comme ça. Un mangemort quelconque au détours d'un affrontement, peut-être. Mais pas lui, blessé et inconscient sur un comptoir… Elle n'avait pas cette bassesse, ni ce courage. Sa faiblesse la révolta et elle étouffa un rugissement d'impuissance dans son poing fermé. Elle trembla sous le coup de la colère sourde qui se déversait en elle aussi subitement.
- Je te hais !
La jeune femme le gifla à toute volée en lui crachant un volet de reproches venimeux au visage, retenant au dernier moment la pulsion sauvage qui la poussait à lui crever les yeux. Elle avait une envie démente de monter sur ce comptoir pour le démolir à coup de poings…juste pour pouvoir soulager Ginny. Rien que pour que Ron n'est pas à le faire lui-même. L'anéantir pour pouvoir aller se coucher en paix avec elle-même en sachant qu'elle n'avait pas absolument sauvé la vie à l'ordure qui avait tué Charly…
Mais elle n'était pas lui. Elle ne tuerait pas. En se mordant les lèvres furieusement, elle le gifla de toutes ses forces…à nouveau…puis une fois de plus…
Au bout de quelques minutes de ce traitement, elle s'effondra sur une chaise, épuisée, le visage luisant de sueur, les larmes coulant lentement sur ses joues. Elle se sentait mieux…pas soulagée pour deux gallions, mais rompue et défoulée. Il avait encaissé pour les autres et ce n'était qu'un début.
La jeune femme se balança lentement sur elle-même, la tête dans les genoux. De brefs sanglots la secouaient à intervalles réguliers. Elle ne sut pas combien de temps elle resta comme ça, en état de choc.
Au bout d'un long moment, un grognement douloureux plus vif que les précédents échappa au blond. Hermione se redressa enfin, le visage défait.
- Accio
Elle attrapa la boite et s'avança vers le comptoir. Il était hors de question qu'elle mette ses compétences de médicomage au service du jeune mangemort, mais elle n'avait pas le droit de le laisser se vider de son sang avant d'avoir reçu des consignes de l'Ordre. Elle empoigna le couteau planté dans le bois et sectionna sèchement les liens qui l'attachaient au comptoir. Arrachant le pan de cape qui lui ceignait toujours la poitrine, elle inspecta les plaies. Si elle le bandait dans cet état, elle ne lui laissait pas vingt-quatre heures avant qu'une infection généralisée soit déclarée…Laps de temps trop court si on voulait lui extirper un tant soit peu d'information. A contre cœur, elle déboucha donc la bouteille d'alcool abandonnée par Ginny et en inonda amèrement le torse lacéré.
- Tu n'auras rien de plus, Malfoy…grinça-t-elle comme pour se justifier.
Hydro.
Le corps s'arqua douloureusement sous la brûlure du liquide ambré et Hermione en éprouva une satisfaction sadique. Draco Malfoy méritait de souffrir. Il méritait de souffrir autant qu'il avait fait souffrir les gens qui l'entouraient…même si elle sentait qu'il ne s'agissait que d'une douce utopie.
Elle commença à lui bander le torse, mais renonça rapidement. Le corps était trop lourd pour elle. Cherchant dans le réfectoire, elle finit par découvrir une couverture roulée en boule sur une paillasse qui avait du servir de lit à l'une des infirmières. Elle lui cala le dos avec, de telle sorte à pouvoir opérer sans trop de difficulté.
La plaie du ventre en revanche semblait nettement plus profonde et suintait de manière atroce. La jeune femme serra les dents. Elle sembla réfléchir puis se laissa finalement persuader. Les ordres avant tout.
- Suere totalum…grinça-t-elle en effectuant un large cercle de sa baguette au-dessus des lacérations, puis en prononçant une série d'incantations ésotériques.
Une nuée blanche nimba la chaire meurtrie et le blond s'arqua violemment sur le comptoir, revenant brutalement à lui sous le coup de la douleur. Les yeux exorbités de stupéfaction, un râle roque s'échappa faiblement de sa gorge et il planta ses ongles dans le bois gras.
- Oup's…j'ai oublié d'anesthésier la douleur…siffla la brune avec un sourire candide, tandis qu'elle le plaquait au comptoir avec un regard chargé de dégoût.
Bienvenue dans le monde réel, Malfoy…
Elle enfonça ses ongles dans la peau du sorcier et se délecta du rictus douloureux qui déforma son visage encore comateux. Prenant sur elle de ne pas le torturer davantage, elle pansa rapidement la plaie désinfectée et suturée. A première vue, il ne souffrait d'aucune lésion mortelle sur le reste du corps, si l'on exceptait les innombrables fractures qui avaient réduit ses jambes à l'état de purée de poix.
Elle avait fait son devoir. Maintenant, sa vie reposait entre les mains de l'Ordre.
Merlin décide de son sort s'il le voulait…
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POV : Draco
J'ai fais tellement de trucs atroces dans ma vie que j'aurai de quoi me tordre de culpabilité jusqu'à la fin de mes jours. Au lieu de ça, pas une once de remord susceptible de m'empêcher de dormir…. Merlin seul sait pourquoi il m'autorise encore à poser un pied par terre chaque matin. J'ai tué, trahit, livré, et torturé…J'ai commis toutes les ignominies qu'il était humainement possible de commettre et je n'ai pas une seule excuse pour ça. Je n'ai même plus le cran de regretter quoi que ce soit.
Maintenant que je suis là, je commence seulement à me demander si ce n'était pas la mission de trop. A moins de me planter, le « là » en question doit être en périphérie de la zone des tensions. Ca à l'air trop calme pour être vrai. Je suppose qu'ils m'ont déporté au BSDR…c'était ce qui était prévu. J'ai du être ramassé en même temps que l'unité qu'on s'est chargé de démolir avec le détachement de la Coalition qu'Il nous avait affecté.
Un joyeux carnage.
Je crois que ce cher Auror se souviendra longtemps du bruit qu'a fait sa colonne en se disloquant…à condition qu'on lui en laisse l'occasion bien entendu… A tout prendre, c'était lui ou moi.
La solution s'est imposée d'elle-même. Ça devait être moi.
Elle est là.
Je suppose que je lui dois la vie.
De la sentir si calme à me soigner comme si j'étais le premier venu, pour la première fois de mon existence pourrie, je dois avouer que je me trouve immonde…un vrai connard. A sa place, je ne lui aurais pas laissé une seule chance, pas une seconde de répit. J'aurais pris ma baguette et je l'aurais abattue. A moins que je ne l'aie torturée avant…juste pour voir le visage de cette Sang de Bourbe se déformer sous mes Doloris. Est-ce qu'elle aurait crié ? Je ne suis pas sûr…
Je déteste son regard posé sur moi. J'ai l'impression d'être un animal qu'on hésite à abattre : un mélange de pitié et de haine démente.
Merlin, cinq minutes que je reprends pied et je commence seulement à retrouver quelques sensations…Je ne suis pas particulièrement certain que ce soit une bonne nouvelle. J'ai l'impression d'être passé en cycle essorage dans une de ses misères moldues.
Elle s'est levée et elle vient de s'asseoir sur une chaise à deux mètres de moi. Je ne pense pas qu'elle me surveille à proprement parler ; elle est suffisamment intelligente pour comprendre que je ne sortirai pas en rampant, ma baguette entre les dents. Elle ne m'a pas pétrifié. Elle n'a pas besoin de ça pour m'avoir à sa merci.
Surprenant comme je ne m'attendais pas à te retrouver ici Granger. Je suppose que je te voyais nettement plus en coulisse de toute cette guerre, à tirer des ficelles depuis le Ministère. On dirait que j'ai eu tort. Visiblement tu n'as pas peur de salir tes jolies mains au service des braves sorciers décidés à mourir pour la bonne cause.
Comment peut-on changer aussi peut en cinq ans ? Je t'aurais reconnu les yeux crevés, ma tigresse. Bon certes, tu as l'air d'avoir eu ton lot d'emmerdes et on ne se demande pas ce que tu as fait ces derniers mois ; mais c'est toujours toi : une boule de rage pure et passionnée prêt à exploser. Toujours dans les extrêmes Granger à ce que je constate. Tu n'as jamais rien su faire à moitié. C'est presque flatteur toute cette attention meurtrière à mon égard ; tu ne devrais pas te donner toute cette peine pour me faire souffrir. Je connais déjà ça…
Merlin…Le pire c'est que je déguste vraiment désormais. J'ai les os des jambes en bouillie et à en juger par le ravalement qu'elle a déjà effectué, l'estafilade que j'ai reçu en plein ventre n'est pas une illusion. Je crois que j'aurai mieux fait de rester dans le cirage et vu la situation, il serait malvenu de lui demander quoi que ce soit pour replonger. J'ai l'impression que mes entrailles grouillent et se consument de l'intérieur. Je ne me souviens même pas de ce qui a bien pu me tomber sur le coin de la gueule. Je me rappelle juste que c'était énorme et que ça avait des crocs de la taille de mon poing.
Sur mon avant bras, la marque pulse depuis tout à l'heure. Je suis sûr que mon sang est au moins en train de bouillir. Dans deux minutes j'ai la peau qui va fondre...
Ce Sorcier est un dément.
Il va nous épuiser tous, jusqu'au dernier, et quand l'ultime mangemort viendra crever sous sa botte, je suis sure qu'il lui écrasera la tête et le défoncera à coup de Doloris jusqu'à ce qu'il se relève. Le faciès de serpent qui le suit comme son ombre à sans doute plus de prix à ses yeux que notre armée de têtes brûlées. Oui…ça ne fait aucun doute. Je le sens dans chaque parcelle de mon corps rompu par les coups…Nagini vaut mieux que dix ou même cent mangemorts.
Merlin, je vais crever dans ce putain de bloc entre les mains d'une maudite Sang de Bourbe.
- Ça fait mal quand je fais ça… ? me susurre soudain une voix tendre au creux de l'oreille.
Quand tu fais quoi Granger ?
Elle vient de m'enfoncer un doigt dans le genou gauche.
Je voudrais lui cracher au visage, mais un cri animal vient de m'échapper. J'ai les lèvres en sang et je vais me briser les mâchoires à force de serrer les dents comme je le fais. Qu'elle aille se faire foutre cette furie !
- Mais avec plaisir, mon ange…
Je viens de parler à haute voix. Je le réalise au moment où elle me fait payer les conséquences de mes paroles. Elle m'a empoigné le genou et elle serre à pleine main. Cette fois, je crois que j'ai hurlé.
- Achève-moi, Granger…
Ma voix est rauque. Vraisemblablement, ce que je lui dis la fait bien rire. Elle a l'air démente et c'est drôle, mais elle me ressemble comme ça. Ce constat n'est pas pour me rassurer. Elle est capable de faire n'importe quoi.
- Tu ne mérites pas que je t'achève…grince-t-elle les yeux brillants en m'empoignant par les chevilles et en serrant de toutes ses forces.
Je suffoque. La douleur est tellement forte qu'elle m'aveugle et qu'elle me broie les poumons. Je crois que je convulse à moitié….
Un grand flash blanc…
Une gifle.
Une autre.
Noir…
Fin du premier acte. Si vous avez aimé, laissez moi un comm'. C'est aussi simple que ça. Si vous n'avez pas aimez. La même chose. Vos avis m'intéressent. Reviews !! svp.
A priori, c'est le chapitre le plus "gore" si je puis parler ainsi. La description d'un Bloc sanitaire peut différemment faire dans le sobre. J'espère n'avoir choqué personne. La suite insiste davantage sur la psychologie des personnages et sur l'histoire. Rencontre atypique ? Et encore, le meilleur est à venir.
Merci de m'avoir lu jusque là. La suite est déjà dans la boîte de mon Toshi d'amour ( mon PC )
Vale.
Jo
