Bonjour,

Voici la première fiction que je mets sur Fanfiction. Après de nombreuses, publiées sur des blogs, j'ai décidé de poster "Imparfait", une fiction cohérente et qui, j'espère, ne divaguera pas !

"Imparfait" est un Rating M et même si l'histoire débute sur un RW/HG, elle finira bel et bien sur un DM/HG.

Sur ce, bonne lecture à vous !


Chapitre 1 :

_ Hermione mon cœur ? Demanda une voix fluette. Si tu ne veux pas rater ton train, dépêche-toi !

_ J'arrive maman ! Répondit la jeune fille à l'étage.

Sa malle était prête, pleine à craquer de livres, de babioles, d'articles, de photos et accessoirement de vêtements. Elle avait eu du mal à faire sa valise pour cette dernière année, chaque éléments qu'elle y plaçait provoquait un pincement au cœur et faisait ressurgir un souvenir doux en elle. Hermione était nostalgique en sachant que dans neuf mois, elle ne reverrait peut être plus l'école de sorcellerie qui lui avait tant donnée et ses amis avec qui elle s'était liée étroitement. Si ce genre de sentiments faisait surface à sa rentrée, la Gryffondor attendait de voir la fin d'année.

Elle fit trainer sa lourde valise à travers le couloir et la fit descendre les escaliers en essayant de faire le moins de bruit possible et en tenant avec précaution Pattenrond avec son bras gauche. Sa mère l'attendait devant la porte d'entrée, son sourire maternel et bienveillant, ses cheveux tout aussi hirsute que sa fille à moitié cachés par son bonnet de laine beige.

_ Prête ?

Hermione acquiesça doucement en enfilant son manteau.

_ Allez trésor, sourit un peu, dit-elle en lui pinçant légèrement les joues.

La jeune fille tenta de répondre aux attentes de sa mère mais elle ne put que lui offrir une grimace. La Gryffondor n'avait pas le cœur à sourire. Malgré son tout nouveau statut de préfète -auquel elle ne s'attendait pas- avec Blaise Zabini, le nom de Voldemort avait emporté la joie et l'espoir de la jeune fille. Pendant les vacances, elle était allé passer une semaine chez les Weasley qui lui avaient servi eux aussi une soupe à la grimace, leur bonheur et leur joie de vivre s'effritant chaque jour un peu plus.

Lorsque les deux femmes montèrent dans la voiture, un silence pesant s'installa entre elles et Mme Granger préféra rester muette tout le long de la route. Sa fille était perdue dans ses pensées, ses yeux reflétaient la tristesse et il y avait de quoi. Hermione s'inquiétait pour Harry.

Elle n'avait presque pas eu de nouvelles de lui, il fallait que la jeune fille prenne l'initiative de lui écrire sinon elle n'aurait jamais eu des échos de son ami dans la tourmente. Lors de son dix-septième anniversaire, le brun avait passé le reste de ses vacances chez les Weasley, ne supportant plus Vernon Dursley, sa femme aux allures chevalines et son fils gras comme un moine. Aussi, l'Ordre avait décidé de les mettre en sécurité même si l'envie leur avait manqué en apprenant le traitement que le jeune homme avait reçu.

En une demi-heure, elles furent à la gare King Cross et Mme Granger aida Hermione à descendre sa valise et à la trainer jusqu'au mur qui la séparait de la voie 9 ¾.

_ Bon. On y est. Dommage que papa ne soit pas là.

_ Je suis désolé. Tu sais, Mme Goldfarb, la vieille dame avec son chien, a été prise d'une rage de dent terrible. Il était obligé de la soigner en urgence.

_ Pas grave. Fais-lui la bise de ma part. On se revoit aux prochaines vacances.

La Gryffondor enlaça sa mère longuement en lui frictionnant le dos et furent obliger de se quitter avec un dernier au revoir, voyant l'heure tourner. Son chariot chargé et son chat contre sa poitrine, elle fonça dans le mur et se retrouva parmi une foule de personnes allant et venant dans tous les sens. En se frayant un chemin à travers le monde en mouvement, elle réussit à entrer dans le train et ne pensa pas pouvoir trouver de place convenable. Si en plus elle devait chercher ses amis, autant trouver le premier compartiment vide qui lui tomberait sous la main.

Hermione en trouva un et en attendant que le train ne démarre, elle regardait d'un regard triste tous ces parents et proches, si heureux de voir leurs progénitures partir pour Poudlard, en songeant déjà au plaisir de recevoir les lettres en pattes de mouches de leurs enfants.

Alors que le paysage défilait sous ses yeux qui n'observaient rien, la porte du compartiment s'ouvrit sur Zabini. Elle était contente que le Serpentard ait été choisi comme préfet car il n'était pas du genre à chercher les embrouilles avec les Gryffondor, il taquinait juste et laissait les gens tranquille dans la majorité des cas.

_ Salut Granger. J'ai croisé Mac Gonagall, qui m'a dit de te remettre cet insigne.

Il le lui tendit et lorsque la jeune fille s'en saisit, il repartit aussi vite qu'il était venu. C'est ce qu'elle aimait chez ce garçon, bien qu'il soit un Serpentard.

Le voyage était long et le sommeil la gagna rapidement, bercé par le bruit que produisait le convoi en roulant sur les rails. Hermione se réveilla grâce à son chat qui lui avait léché et mordiller les doigts pour lui annoncer la fin du trajet. La jeune fille enfila sa robe de sorcier par-dessus ses vêtements et descendit du train. A peine posa-t-elle un pied sur le quai, qu'un imbécile l'avait bousculé, la faisant trébucher. Elle se rattrapa maladroitement pour éviter l'éventuelle chute et toisa d'un regard mauvais Malfoy qui ricana avant de poursuivre sa route. Crétin.

Elle prit une calèche avec Romilda Vane, Lavande Brown, Luna Lovegood et les sœurs Patil. Être seule ou avec elles, n'aurait rien changé au fait qu'elle ferait le chemin muette comme une tombe. Elle n'avait pas encore vu ses amis, mais de toute façon il restait encore le banquet de ce soir.

Hermione entra dans la Grande Salle et sourit en voyant Ginny et son frère assis au milieu de la table de Gryffondor, papotant avec Neville de leurs vacances. Son sourire s'agrandit lorsqu'elle intercepta le regard d'émeraude appartenant à Harry. Il lui fit un léger sourire et lui fit signe de venir la rejoindre. Elle ne se le fit pas redire et alla s'asseoir à côté du Survivant en le prenant dans ses bras.

_ Hermione…

_ Harry. Tu m'as tellement manqué, soupira-t-elle.

_ Toi aussi Mione. On a essayé de te chercher dans le train mais on ne t'a pas trouvée.

_ Tu sais, c'était tellement bondé et je n'avais qu'une envie : m'installer rapidement au calme.

Il la serra un peu plus fort dans ses bras et ensuite écoutèrent le célèbre directeur Albus Dumbledore lors de son discours habituel et la chanson du Choixpeau magique. Les premières têtes blondes apparurent, menées par le professeur Mac Gonagall et furent réparties dans les différentes maisons. Le diner se passa bien, Ginny retrouvait Hermione et lui racontait tout ce qu'elle pouvait dire de ses vacances, Neville prenait la parole avec assurance et le sourire aux lèvres et Ron continuait ses pitreries entre deux bouchées d'ogre. Et Harry…Lui restait silencieux, souriait de bon cœur, répondait aux arguments de ses camarades, sans plus.

_ Mais dit-moi Hermione, remarqua Ron, c'est toi qui va conduire les nouveaux Gryffondor ?

_ Oui bien sur. Ca va à coup sur prendre du temps, entre les élèves qui se perdent, ceux qui contemplent sans fin les tableaux et les autres polissons de ton genre.

_ C'est sympa. Va vite jouer les baby-sitters Hermione, les « polissons de mon genre » t'attendent à ce que je vois.

Les autres élèves quittèrent la Grande Salle et les préfets des quatre maisons obtinrent l'attention des premières années pour les conduire à leurs dortoirs. Hermione tenait d'une main de fer les enfants turbulents et agrémentait à chaque élément magique croisé, un commentaire les renseignant rapidement pour qu'ils ne puissent pas rester béats et distraits. Arrivés devant le portrait de la Grosse Dame, Hermione donna le mot de passe et conseilla aux jeunes novices de le retenir, car la Grosse Dame n'était pas d'un genre indulgent avec les amnésiques.

_ Sachez que le couvre-feu est à 22h00. Tous ceux trouvés en dehors de leur dortoir après cette heure, se verront retirer des points à leur maison mais seront aussi sévèrement sanctionnés. Les punitions dépassant largement les pensums. Le concierge Argus Rusard ne sera pas seul pour surveiller les couloirs. Je vous préviens que de nombreux professeurs seront sollicités et paix à votre âme si vous avez le malheur de tomber sur le professeur Mac Gonagall, Dumbledore ou pire…Le professeur Rogue.

Après avoir vu les mines se décomposer et devenir livides en entendant ce qui pourrait leur arriver, c'est en silence que les premières années allèrent dans leurs chambrés, sous le regard satisfait d'Hermione.

_ Comment tu les as matés, s'exclama Ginny, installée dans un canapé avec son frère.

_ Il le faut, déclara Hermione en prenant place sur le fauteuil en face. Je n'ai pas envie de laisser derrière moi des éléments perturbateurs comme certaines personnes dont je ne nommerais pas le nom.

_ Pourquoi tu me regardes quand tu dis ça ? Se braqua Ron.

_ Mais je n'ai rien dit à ton propos Ronald. C'est ton problème si tu te sens concerné.

S'en suivit une longue bataille des arguments qui faisait s'hérisser les cheveux de la préfète et rougir de rage le rouquin jusqu'aux oreilles. Ginny essaya de jouer les médiateurs, en vain.

_ Ca suffit Ron ! Tu te comportes comme un enfant de quatre ans. Et comme tu veux absolument que je le dise : oui ! Tu es un perturbateur né ! Adepte des balades nocturnes dans les passages secrets ! Satisfait ?

_ Parfaitement !

_ Contente pour toi !

_ Heureux de l'entendre !

_ Bonne nuit !

_ Bonne nuit !

Sur ce, Hermione sortit hors de la tour Gryffondor d'un pas rageur, la moutarde lui montant au nez et alla rejoindre ses appartements de préfète. La lettre qu'elle avait reçue du directeur pendant les vacances lui assurait que ses appartements étaient séparés de ceux du jeune homme. Il n'avait en commun que la salle commune.

_ Veracrasses confits…, grimaça Hermione. Par les slips de Merlin ! Qui a eu l'idée d'un mot de passe aussi saugrenu et peu ragoutant ?

_ Dumbledore était d'humeur à rire, expliqua la sirène du tableau en lui souriant.

Elle pénétra dans la salle commune et se retrouva nez à nez avec Blaise Zabini et son ami Malfoy.

_ Bonsoir Granger, fit poliment Zabini. Pas trop vilain les Gryffy ?

_ Bonsoir Zabini. Non, il suffit juste de leur faire peur et ils se tiennent tranquille. Ils

sont plus sages que tes Serpents.

Elle comptait passer, sans un regard envers eux, ne voulant qu'une chose, se coucher et rester avec elle-même mais un obstacle la fit perdre l'équilibre et malheureusement elle ne put cette fois-ci éviter la chute. Etalée sur le ventre au milieu de la pièce, son menton et sa poitrine ayant prit le choc, une douleur commença à poindre petit à petit. Elle tourna la tête vers l'imbécile délavé qui montrait à qui voulait les voir, ses dents blanches et un sourire moqueur.

_ La deuxième fois était la bonne !

_ Espèce de crétin. J'ai mal.

_ Je m'en contrefiche ! En fait, ça m'arrange espèce de rat touffu !

_ C'est toi qui m'appelle rat touffu, alors que tu n'es qu'une sale fouine !

_ C'est bon Drago, lâche l'affaire, tenta Blaise en le prenant par le bras.

_ Hors de question ! Dit-il en se libérant de son emprise. Ce n'est pas cette Miss-Je-Sais-Tout qui va se permettre de me parler comme ça.

_ Je fais ce que je veux. Maintenant fiche-moi la paix petit arrogant…décoloré et peroxydé !

La claque résonna dans la pièce et Hermione tenait sa joue douloureuse. Elle regardait avec de grands yeux le jeune homme en colère.

_ Je ne suis pas décoloré !

_ Drago ! Dégage ! S'exclama Blaise. T'es allé trop loin !

Il ressortait, la haine encore peinte sur le visage, alors qu'Hermione s'était précipité dans sa salle de bain, tout aussi en colère. Cet imbécile après lui avoir presque cassé le menton, lui avait donné avec grâce une claque magistrale. Elle examinait les dégâts dans le miroir de la salle de bain.

_ Ce n'est pas trop grave, grimaça Hermione en se massant la joue. Elle va juste rester rouge quelques heures.

Elle se rinça le visage à l'eau glacée et lorsqu'elle eût finit de se sécher, la jeune fille vit Zabini au pas de la porte.

_ Quoi ? Demanda-t-elle irritée.

_ Je m'excuse pour ce qu'il a fait.

_ Tu peux te les garder tes excuses, Zabini. Ce qu'il a fait est impardonnable.

Elle passa devant lui et claqua la porte de sa chambre. C'était sa rentrée : après s'être brouillé avec Ron, il fallait que Malfoy en rajoute une couche. Hermione était juste fatiguée…Elle se déshabilla rapidement dans le noir et se glissa entre les draps et les couettes chaudes de son lit. Une nouvelle année recommençait et c'était en pensant à ces évènements qu'elle ne regretterait pas cette partie de Poudlard.