Coucou tout le monde !
J'entame ici une histoire dont je ne sais encore vraiment l'étendue, ça se fera sans doute au feeling; en tout cas, le sujet est vaste et très inspirant : SASORI ! C'est aussi parallèlement première fois que j'écris sur Naruto.
Au passage, la romance sera bien sûr au rendez-vous et ça sera tout sauf mignon. Je ne fais que prévenir ^^
Au plaisir !
QUELQUES SECONDES DANS LA VIE D'UNE BOUGIE
CHAPITRE 1
Arsenic
Poupée...
Une petite poupée.
Poupée de sang, au coin du feu, Sasori alors âgé de onze ans et sa seule amie, posés sur le sol froid de l'orphelinat.
« Tiens Sasori, je te l'offre… » Glissa la fille aux boucles blondes, lui tendant la poupée.
« Tu… es sûre ? » Demanda le jeune enfant.
« Oui, mes parents partent de Suna et je ne peux pas tout emmener, nos sac sont trop lourd. »
« Pourquoi est-elle toute ouverte comme ça ? »
« Ah… Je l'ai sans doute abîmée il y a longtemps… désolé. Tu peux la jeter si tu n'en veux pas. »
« Non, je la prends, merci. » Et Sasori serra fort contre lui le petit pantin de bois. « Comment elle s'appelle ? »
« C'est un garçon… Il s'appelle Deidara ! »
Sasori baissa son regard vers la poupée et lui sourit :
« J'aime bien ce prénom… »
« Tu veux bien la garder alors ? »
« Oui bien sûr ! »
Quelques années plus tard.
Écouter : Only god forgives - Cliff Martinez - Sister
Le couteau.
Le couteau contre son doigt, plongé dans sa poche droite.
D'abord, appuyer doucement le bout du doigt contre la tranche de votre plus beau couteau. Appuyer ainsi mine de rien, tentez de maintenir la position sans trembler et continuer comme cela quelques secondes jusqu'à ne plus rien sentir de particulier. Puis, presser encore et sentir la lame lutter contre votre peau pour la pénétrer, la dilacérer. Pression après pression et avec assez de force vous parviendrez à éclater la bulle de peau morte qui recouvre votre doigt, à l'écraser joyeusement, à inciser dans la chaire même de votre main.
Quand ceci est fait, le plaisir peut commencer, à ce moment là précisément votre esprit se met en transe, tout simplement, tous les signaux internes se mettent en alerte pour vous secourir, mais ce n'est qu'un doigt, et de ce doigt coule maintenant abondamment le sang que papa et maman vous ont légué. Le sang ruisselle sur le sol de terre, il coule depuis l'ongle et caresse le manche nacre du couteau, vous voilà comblé. Et tandis que vous effectuez l'opération, fermez-même les yeux… laissez-vous envahir par le simple son de votre matière qui se dérobe sous une lame froide et perçante.
Voilà, le couteau était là.
Au village de Suna, quelques temps avant l'expédition pour les cavernes maternelles.
Il faisait de plus en plus sombre. Dernière heure de cours.
Sasori était paisiblement assis sur un coin de sa chaise, n'écoutant plus le professeur d'histoire du village conter encore une fois les exploits du grand guerrier des sables. Cette histoire, il l'a connaissait, même trop bien, il en avait soupé. Et maintenant il fallait l'entendre à nouveau.
17 ans, et on leur racontait encore ces histoires chevaleresques qui n'avaient plus de raisons d'exister. Suna était en paix. Pas de guerre, pas de sombre histoires de tueries entre clans ou de rivalités entre grandes familles. Tout allait bien au village. Tout autour le soleil brillait, le soleil était atrocement chaud et le vent vivifiant, il n'y avait plus que des guerriers en mal de combat.
Le bonheur semblait filer son chemin enter chaque foyer.
Mais il y a des peines que tous les sourires du monde ne peuvent atténuer.
C'est aussi simple que la mort.
Aussi simple qu'une lame dans une poche.
Aussi court que le jour où Sasori a perdu ses parents.
Et le vent, l'eau, la nourriture, les lieux n'ont plus le même visage ni la même odeur après un tel jour.
Sasori laissa un maigre sourire apparaître sur son visage. Un instant, un petit rayon de soleil vint taper sur son front. Il leva les yeux.
Ce soleil était différent. Fin de journée. Il avait quelque chose de soporifique.
Dehors, les chahuts des quelques enfants qui jouaient avec des morceaux de tissus, ou simplement des détritus de passage provoquaient des farandoles de bruissements métalliques et des cris discordants.
La plume de son voisin de table qui vient s'éclater bruyamment sur la table.
« Un problème ? » Demanda le professeur aux deux élèves.
« Non… aucun. » Répondit simplement Sasori, clignant des yeux avec paresse.
A la fin du cours, Sasori resta seul sur sa chaise, attendant patiemment que la classe se vide. Dans sa poche, la pointe dure de la lame.
Le vieil homme qui nettoyait son front rutilant vint le trouver à sa place, en marchant comme il pouvait.
« Ne dors pas comme cela mon grand, je t'ai vu tout à l'heure en train de rêvasser. Sois plus fort, apprends à traverser les lacs et les cavernes par les bateaux les plus rapides et les plus silencieux, fais-toi vent, fais-toi onde souterraine et parcours les dédales à l'infini des cachettes que la terre peut offrir. »
Le vieillard continuait ses élans maladroits tout en s'approchant du garçon :
« Encore faut-il être conscient de son don, mon très petit enfant, encore faut-il l'être. Tu es quelqu'un d'extraordinaire, tu ne trouves pas ? »
Sasori baissa la tête tendrement, faisant sortir de son étui sa lame blanche.
« Je ne crois pas, non… monsieur le professeur. » Dit-il simplement.
« Ah… Sasori, tu es un de mes meilleurs élèves, mais paradoxalement… l'un des plus mystérieux. Tes parents seraient… »
Choc.
Le professeur écarquilla légèrement les yeux. Que se passait-il ? Une lame ? Un reflet d'argent qui pointe vers son ventre et l'écrase.
« Ne parlez pas de mes parents s'il vous plaît… » Murmura Sasori, en souriant vaguement. « N'en parlez surtout pas. »
Et le jeune homme fit ressortir la lame vivement, avant de l'essuyer doucement contre le tissu noir de sa cape.
Le vieil homme bégayait des syllabes incompréhensibles… peu à peu, il s'effondra comme un petit tas au sol et poussa un dernier soupire.
« Dormez maintenant… c'est à vous de rêver. »
Lorsque les yeux blafards du professeur cessèrent de luire, Sasori eut ce sentiment si jouissif d'être enfin quelque chose, enfin quelqu'un, et encore plus, de s'être par la même façon libéré. Une étrange vague de chaleur le parcouru.
Il rit un peu, pas méchamment, un petit rire timide.
Sasori n'avais jamais beaucoup rit pendant son enfance.
Et là, contemplant son école vidée, son professeur à terre, il venait de comprendre quelque chose. Tout simple.
S'en était finit.
Finis de l'enfance.
« Tu seras mon premier sujet d'expérience… » Glissa Sasori, tout en se baisant pour se saisir du corps du vieil homme.
Le traîner dans les couloirs de l'école abandonnée, pour aller aux toilettes au fond du bâtiment à l'est, se cramponner à une tenture pour de pas céder, et enfin parvenir aux petits bassins.
« Je vais pouvoir m'installer ici, personne ne vient plus dans cette partie de l'école. »
De toute façon, l'école était maintenant un lieu lugubre et peu de parents laissaient encore les enfants y aller. De l'autre côté du village, un autre bâtiment plus moderne et accueillant était en construction. Pour le moment, c'était donc ici le lieu idéal pour réaliser toutes ces idées.
« Papa et Maman me disaient toujours que j'étais très créatif. » Chantonna Sasori alors qu'il faisait s'assoir le professeur sur sa chaise. « Aujourd'hui, je crois que j'ai compris sensei… Votre conseil, c'est exactement ce que je fais maintenant et tout de suite… Je pars. »
Et il sortit quelques instruments de son petit sac de classe.
« Mais avant j'ai besoin de dire adieu à ce village de la bonne façon. »
Dans ses mains, une vieille paire de ciseaux qu'il avait dégotés à l'orphelinat.
Alors qu'il commençait à ouvrir le corps du professeur sur toute sa longueur, son reflet dans une petite marre sur la côté l'interpella.
Son expression surtout, son regard.
Il n'avait pas l'air heureux, ni malheureux, ni quelque chose en particulier.
Juste ce petit sourire.
Et la tâche rouge carmin qui composait ses cheveux en bataille.
« Après tout… »
Et il passa la nuit à vider le corps de son professeur.
« Ironie cruelle pour cet homme qui avait passé sa vie à remplir la tête de ses quelques écoliers avec des histoires pour gamins et qui maintenant se faisait désemplir de toute sa matière. » Dit lentement Sasori.
A l'aube, Sasori partir chercher des outils dans sa chambre à l'orphelinat et laissât un mot d'adieu à l'entrée. Jamais il ne reviendra, il ne faudrait pas y compter.
Maintenant, il était parti.
Le vent le poussait, la brume du matin également, tout indiquait la direction à prendre.
Loin, au plus loin.
Fuir Suna et son aride bonheur. Il n'y a rien d'autre à faire ici que de vider des corps sans vie. Allons ailleurs.
Allons retrouver quelque chose qui pourrait peut-être s'avérer plus sourd, plus froid, plus profond.
Trouvons de quoi se rassasier.
Au fond, Sasori savait que ce qu'il voulait, c'était voyager et expérimenter sur d'autres victimes ce qu'il aimait par-dessus tout.
Ouvrir, vider, et remplir à nouveau avec la ferraille.
Transformer les gens en poupées. Faire des individus des Deidara en puissance, des chiffons ou des bouts de bois, avant de les contrôler… Sasori savait que certains ninjas pouvaient, avec leur jutsu, contrôler les pensées des gens. Mais tout restait à découvrir, tout restait à faire.
Et c'était terriblement excitant.
FIN DU PREMIER CHAPITRE
Voilà voilà, j'en appelle maintenant à votre ressenti, c'est le plus important pour une fic, voire même à votre esprit critique et vous dis à bientôt ;)
