Hello!
Voici ma seconde fanfic, très différente de la première, que j'ai imaginé depuis...pfiuuu... super longtemps, et qui a avancé au fil du contenu de mon MP4. Je ne sais plus sur quelle chanson elle est partie, mais toute l'histoire s'est développée autour de ces musiques et de leurs paroles. C'est pas vraiment une song fic, surtout qu'il y a au moins une dizaine de chansons, d'une dizaine d'artistes différents. Je ne sais pas comment je vais me débrouiller avec les paroles, si je vais les mettre ou pas... Enfin bref^^
Ces pauvres personnages, avec qui je suis bien méchante, ne m'appartiennent pas (heureusement pour eux).
Bon, là, c'est déjà un peu plus explicite que la première, donc attention YAOI. Y a pas de lemon (j'suis peut-être un peu jeune encore pour écrire ce genre de chose), mais il n'empêche.
Bon, cessons ce bavardage stupide et casi-inutile, et passons à l'histoire!
Bonne lecture!
-Parce que chaque vie commence par une rencontre...-
Il marchait. Ses cheveux noirs trempés de pluie, le regard levé vers le ciel gris, un grand katana dans son fourreau lui barrant le dos. Il marchait, lentement, sur le trottoir qui menait jusqu'à chez lui, ne s'inquiétant pas de ses vêtements de lycéen imbibés d'eau, du rhume qu'il commençait à attraper, des obstacles sur sa route. Juste regardant le ciel, perdu dans des pensées plus sombres que le temps, plus morose que sa journée. Il baissa la tête en soupirant, fatigué. Cela lui permit d'apercevoir le virage qu'allait prendre sa vie, l'être qui changerait son destin tout tracé.
Des hommes étaient arrêtés en plein milieu de la petite rue où les voitures ne passent jamais, regroupés sur la route détrempée. Il fronça les sourcils, ébaucha un sourire. Il les connaissait bien, ceux-là... Oui, il les connaissait bien... Il s'approcha encore, confiant, pas comme il y avait quelques années, où la seule vue de leur ombre lui flanquait la trouille. Il se posa brièvement la question: «Qui est-ce qu'ils emmerdent, aujourd'hui?»
Il aperçut une tête blonde au centre de leur cercle et s'arrêta. Il ne connaissait aucun blond, que ce soit dans son bahut ou dans cette rue. Qui pouvait bien être le con qui s'était fait prendre comme un gosse? Il reprit son pas lent, s'approchant encore, par simple curiosité. L'un des voyous se retourna au bruit de ses pas et lança à ses potes:
-Eh, les gars, r'gardez qui s'ramène!
-Mais c'est notre cheeeer Sasuke! ricana le plus grand des cinq.
Ils s'avancèrent vers lui d'un bel ensemble, permettant au jeune homme d'apercevoir leur victime. Il ouvrit la bouche, surpris, perdant son air hautain qu'il affichait en permanence. Le gars devait avoir son âge, un peu plus, même. Des cheveux blonds et décoiffés éclatants, une peau mate qui brillait même sous les torrents du ciel, et des yeux... Des yeux plus bleus que l'océan, plus bleus qu'un saphir pur, plus bleus que le ciel en été. Le cœur de Sasuke rata un battement. Il ferma les yeux et les rouvrit, pour s'éclaircir un peu les idées. Raté. L'ange était toujours là. Et d'ailleurs il avait l'air de s'en être pris plein la tête, le pauvre: il avait les lèvres en sang, des ecchymoses sur son visage et ses bras dénudés, sa respiration était saccadée et il grimaçait de douleur. Un frisson agita le jeune homme. Il fallait qu'il stoppe ça.
-Alors, Sasuke, ça fait un bout d'temps qu'on t'as pas vu! Y paraît que t'a décidé d'arrêter... Ou alors t'es venu nous aider à finir le travail?
Sur ces mots, ses quatre potes éclatèrent de rire. L'un d'eux se retourna vers le blond et lui asséna un violent coup de genou dans le ventre, ce qui finit de le jeter à terre. Sasuke serra les dents et murmura:
-Arrêtez-ça.
Le plus costaud fit mine de ne pas avoir entendu et demanda en prenant une voix aigüe.
-Pardooon? Qu'est-ce que tu dis, Sasuke-chan? Je ne t'entend p...
Un sifflement déchira l'air, lui coupant la parole. En fait, il n'osait même plus respirer. Deux yeux d'un noir proche du néant le fixaient plein de haine et de rage, un gouffre profond et sans fin, un regard de tueur entrainé. Sur sa gorge, il sentait la froideur de l'acier. C'est là qu'il remarqua le fourreau maintenant vide dans le dos de l'adolescent. Ce salaud se baladait avec une épée!
-Ca...Calme...Calme-toi, Sa...Sasuke... Je...on... On peut par...parler, non?
Sasuke n'ouvrit pas la bouche. Ses yeux de démon répondirent à sa place.
-Les...les gars...ve...venez...on... on se tire!
Les voyous s'enfuirent mi-courant, mi-trébuchant. Sasuke remit sa lame à sa place. Reprenant son expression neutre et fière si chère à ses traits, il s'approcha du blond toujours à terre et s'accroupit près de lui. Résistant à l'envie de le toucher, il demanda:
-Ca va? Tu peux marcher?
L'intéressé releva lentement la tête, la mâchoire crispée. «La douleur, j'imagine...» pensa Sasuke.
-Oui, c'est bon, souffla le blond.
Sasuke remarqua ses cicatrices bizarres sur ses joues, trois traits de chaque côté du visage. Étrangement, cela renforçait son charme sauvage.
-Tu veux faire soigner ça, non? demanda Sasuke, qui commençait à être gêné, sans pour autant faire apparaître la moindre expression sur son visage. Tu veux que je t'emmène à l'hôpital?
Deux grands yeux bleus affolés accrochèrent son regard.
-Non! Enfin... Il vaut mieux pas. C'est... c'est pas si grave.
Sasuke soupira, un peu décontenancé. Pas d'hôpital, hein? Vu l'état dans lequel il était, ça aurait mieux valu pour lui qu'il y fasse un tour!
-Hum... OK... On va pas à l'hôpital. Mais il faut que tu reçoive des soins. Ca peut devenir dangereux si tu ne fais rien.
-Ce que tu veux, mais pas l'hôpital, ou les trucs du genre. Pas dans un endroit où y a du monde.
-Hein? fit Sasuke, fronçant les sourcils.
Alors, là... Il se demanda vaguement ce qu'avait bien put faire ce mec pour vouloir échapper au regard des gens (surtout qu'avec un physique pareil, il ne s'en serait pas privé, lui, du regard des gens), et pour s'être attiré les foudres de la bande d'idiots qui venait de partir.
-Bon, alors si tu veux, je peux t'emmener chez moi. C'est tout ce que je vois comme alternative.
Le blond hocha doucement la tête.
-Ton nom? demanda soudain le jeune homme.
-Naruto. Et toi?
-Sasuke. Viens, c'est par là.
-
Sasuke retira ses chaussures, laissant pour quelques instants sa charge se débrouiller lui-même. Il tendit le bras et effleura l'interrupteur. La lumière s'alluma d'un coup, brillante, éclatante, lui faisant mal aux yeux après la pénombre grise de la rue. Naruto découvrit une pièce simple, remplissant l'office de cuisine, de salle à manger et de salon. Sasuke, qui suivait son regard, lança:
-C'est pas très grand, mais ça me suffit.
Il rentra dans sa chambre, posa son katana contre le mur et son sac sur le sol. Lorsqu'il revint sur ses pas, Naruto n'avait pas bougé.
-Faut te soigner, maintenant... La salle de bain est par là. Comme c'est pas très grand, il vaut mieux que tu aille t'assoir à la table. Je t'apporte le nécessaire.
Sur ces mots, il s'en alla précipitamment, tentant d'échapper au regard azur de son invité si troublant. Dans la salle de bain, il se laissa aller contre le mur, regardant son image dans le miroir en face de lui. Il poussa un long soupir et se laissa glisser sur le sol, se passant la main sur le visage. Ce mec allait le rendre fou. Comment pouvait-on être aussi beau? C'était inimaginable... Rien qu'à l'idée de revoir son visage en sortant, Sasuke sentait son cœur battre à la chamade. Il eu soudain envie d'hurler de rage.
«Putain, mais qu'est-ce que tu fous?! Tu le connais même pas! C'est qu'un mec normal... Non, pas normal... Merde, faut pas que ça recommence... Pas encore une fois... Merde, merde, MERDE!»
L'affolement l'avait gagné, et des images qu'il ne souhaitait pas revoir lui passait par la tête, défilant à toute vitesse, lui rappelant la douleur qu'il voulait oublier. Se rendant compte que le temps qu'il passait à trouver les produits devenait un peu trop long pour être normal, Sasuke se ressaisit tant bien que mal, et fouilla dans l'armoire à pharmacie.
-Tiens, fit-il.
Il déposa devant Naruto des bandages, du désinfectant, du coton, et encore d'autres produits censés atténuer la douleur. Le katana n'étant pas une des disciplines les plus sûres, il avait l'habitude des blessures, et tout ce petit attirail lui avait bien servi, auparavant, lors de ses débuts.
-Merci, murmura Naruto.
-De rien, c'est normal. Qu'est-ce que tu faisais là? C'est la première fois que je te vois dans cette partie de la ville.
Ses yeux noirs rencontrèrent ceux du blond, dont le regard s'assombrit. Naruto détourna les yeux, visiblement pas disposé à en parler. Un peu gêné, Sasuke essaya de trouver un moyen de s'éclipser de nouveau.
-Je te laisse. Si tu as besoin d'aide, je suis dans ma chambre.
Il s'enferma et posa sa tête contre le bois frais de la porte. Il respira un grand coup, ce qui n'aida pas vraiment à éclaircir ses pensées embrumées par le regard de Naruto. Il se dirigea lentement vers son lit, se laissant tomber dessus, et essaya de maîtriser sa respiration, trop rapide à son goût. Il n'en revenait pas! Comment un mec qu'il venait à peine de rencontrer pouvait-il lui faire un effet pareil, le mettant dans tous ses états? Ca l'énervait à un point... Il balança un coup de poing contre son oreiller, qui n'avait pourtant rien fait de bien méchant. Il FALLAIT qu'il se calme. Qu'il gère cette foutue situation, qui risquait de compromettre deux ans de contrôle de soi absolu. Il réfléchit longuement. Après tout, il ne le reverrait pas. Il allait partir après quelques heures, un simple «merci, au revoir» suffirait, et tout serait terminé... Tout... Oui, mais... Pouvait-il vraiment mettre à la porte une personne comme lui? Et puis, il n'avait pas vraiment l'air d'avoir un endroit où aller... Il se devait de l'héberger, après tout... Oui... C'était la moindre des politesses. Il continua de se convaincre de ses bonnes intentions parfaitement catholiques pendant une dizaine de minutes, avant de se lever lourdement de son lit. Il se changea rapidement, laissant sa chemise blanche et son pantalon noir sur le radiateur. Il soupira une dernière fois, commençant à trouver que cela devenait une habitude, et ouvrit la porte de sa chambre.
Naruto était toujours dans la cuisine, assit sur sa chaise, entrain de nouer des bandages autour de son ventre. Enfin, entrain d'essayer de les nouer.
-Ca va mieux? demanda Sasuke, qui n'arrivait pas à détacher ses yeux du torse si bien dessiné de son invité.
Naruto semblait avoir repris des couleurs, et de la bonne humeur, par la même occasion.
-Oui, sourit-il, ça va mieux, merci!
Sasuke se sentit défaillir face à un sourire pareil. Comment pouvait-on résister à un mec aussi beau?!
-Par contre...reprit Naruto. J'ai besoin de ton aide... S'il te plait.
Devant l'absence de réaction de la part du jeune homme, il continua:
-J'arrive pas à attacher ce foutu bandage, le morceau arrête pas de s'en aller... Et comme je suis pas contorsionniste professionnel, je galère un peu...
Ce fixant sur l'idée totalement stupide qu'il venait d'apprendre une toute petite chose à propos de Naruto, Sasuke le rejoignit et se plaça dans son dos, presque tremblant, sentant le rouge lui monter au joues. En quelques secondes le nœud fut fait, et il s'éloigna avec soulagement du beau blond. Il lança un regard vers la fenêtre. Le soleil se couchait doucement. Il était tard, visiblement... Un coup d'œil vers sa montre: 20h51. Il faudrait peut-être qu'il pense à manger, cette fois. Il se tourna vers Naruto, qui ayant fini, remettait son T-shirt encore trempé, et demanda:
-Il commence à être tard. Tu as un endroit où dormir?
Le blond le regarda et prit un air gêné avant de répondre:
-Ben...Non, pas vraiment. Je connais personne ici. En fait, j'ai pas de valise, ni rien... Enfin, j'suis un peu SDF, là...
Le grand sourire qu'il affichait empêcha Sasuke de s'énerver contre la situation. Il n'empêche qu'il n'en revenait pas. Ce mec débarquait dans une partie de la ville qu'il ne connaissait pas, il n'avait aucun contact, pas d'affaires, pas de bagages, pas de fric pour se payer un hôtel, et par dessus, il se faisait emmerder par une petite bande du coin. Mais sur quel genre d'imbécile était-il tombé?! L'imbécile en question avait dû remarquer l'expression contrariée de son hôte, parce qu'il se sentit encore plus gêné qu'avant.
-Tu... veux pas... m'héberger, par hasard? S'il te plait! J'ai pas tellement envie de dormir sous la flotte, et puis y fait froid dehors, et puis j'ai un peu faim, et puis j'te rembourserai quand tu veux, et puis y a cette bande dehors, et puis...
«Un vrai gamin», ne put s'empêcher de penser Sasuke. Il l'arrêta dans sa tirade d'un geste de la main.
-C'est bon... Tu peux dormir ici.
On était vendredi soir, il lui restait tout le week-end pour trouver un moyen de se débarasser de son invité un peu trop sexy... Il commença déjà à penser à la façon dont il allaient s'organiser.
-Bon, je dors sur le canapé...
-Ah, mais, non, t'inquiète, j'peux dormir dans le salon, je vais pas te piquer ton lit, quand même!
-... je te passerai des vêtements secs, aussi, reprit-il comme si Naruto n'avait pas ouvert la bouche. Les tiens il faut les sécher, tu va attraper la crève, sinon.
Le blond s'apprêtait à protester une nouvelle fois, mais un regard de Sasuke suffit à le faire taire. Il fallait dire qu'un regard aussi profond avait de quoi vous faire tourner la tête... A chaque fois que leurs regards s'étaient croisés, Naruto s'était senti tomber dans cette noirceur impénétrable et réconfortante, qui réunissait la chaleur des flammes et le froid de la glace. Il ne pouvait s'empêcher de penser que le jeune homme devait avoir un succès incroyable auprès de la gente féminine... Ce qui était bien sûr le cas.
Sasuke partit dans sa chambre, lui faisant signe de le suivre. Il ouvrit une armoire, sortit quelques vêtements et les lui tendit, avec le même regard impénétrable qu'il affichait tout le temps.
-Tiens, changes-toi.
Naruto prit les vêtements sans grande conviction et regarda son hôte sortir de la chambre en fermant la porte. Seul, il s'assit sur le lit et essaya d'éclaircir un peu sa situation...bizarre. Lorsqu'il s'était enfui, il n'avait aucun but, juste partir loin de tout. Il s'était retrouvé à prendre le train, quittant toute l'équipe, s'aventurant tout seul au cœur du Japon dont il ne connaissait que la langue, et était arrivé dans la belle ville de Konoha. Là il avait déambulé pendant des heures, le ventre criant famine et la pluie lui brouillant la vue. Il était arrivé dans cette petite rue par hasard, et lorsqu'il avait rencontré la bande, il n'avait pas eu le réflexe de rebrousser chemin. Et comme un idiot, il s'était fait prendre. Il se remémora en frissonnant les coups injustifiés qu'ils lui avaient donné, et la douleur encore légèrement présente de ses blessures. Qu'allait-il faire?
Il était dans la maison d'un inconnu, certes un inconnu très attirant, mais un inconnu quand même. Il tourna la tête, balayant la chambre du regard. Elle était toute simple, un bureau, une chaise, une armoire, et un lit. Aucune personnalité dans cette pièce, pas d'originalité, rien que des murs blancs. Tout ce vide lui donnait la chair de poule.
«Il est zarb, ce mec...» pensa-t-il. «Je pourrais pas vivre la dedans...» Une seule fenêtre donnait sur l'extérieur. En s'approchant, il apprit qu'elle s'ouvrait sur une petite ruelle qui séparait la maison de celle du voisin. Le genre de petite ruelle bien sombre qui donnait envie de passer son chemin.
-Cooool... murmura le blond, pas du tout rassuré.
Il jeta un regard au vêtements qu'il avait laissé sur le lit. Noirs.
-Quelle surprise...
Il les enfila, veillant à ne pas mettre de l'eau partout avec son jean et son T-shirt détrempés. Il avait de la chance: les vêtements lui allaient parfaitement. Apercevant l'uniforme scolaire de Sasuke sur le radiateur, il haussa les épaules et laissa les siens à côté. Lorsqu'il sortit, une bonne odeur régnait dans la grande pièce, une odeur qu'il aurait reconnu entre mille, une odeur qui lui mettait l'eau à la bouche...
Sasuke lui jeta un coup d'œil avant de retourner à sa tache, c'est-à-dire mettre la table.
-J'ai plus grand chose à manger. Donc ce soir c'est ramens.
Un Naruto surexcité s'assit en face de lui et dévora littéralement le contenu de son assiette. Sasuke, effaré, le regarda fixement manger, avaler, engloutir le plat à réchauffer qu'il venait de déposer. Il comprenait que le blond devait avoir faim, mais...là... Il s'attaqua à son assiette bien plus lentement, n'aimant pas tellement ce genre de nourriture. Perdu dans ses pensées, comme d'habitude, il ne vit pas le regard de Naruto qui glissait le long des traits de son visage, de ses cheveux d'ébène, de ses yeux noirs aux cils longs, de son nez droit, parfait, et de ses lèvres fines où ils s'arrêta finalement.
La nuit fut longue pour les deux jeunes hommes. Aucun n'arrivait vraiment à dormir. Sasuke, sur le canapé, déjà pas très confortable, regardait avec désespoir la situation malvenue dans laquelle il s'était placé. Naruto, lui, angoissé par le futur, la réaction qu'ils allaient avoir lorsqu'il rentrerait, les engueulades qu'il allait se prendre, se consolant du fait qu'ils ne préviendraient pas la police, ayant l'habitude de ses escapades. Et plus que tout, il s'inquiétait de ce qui allait se passer avec le garçon aux cheveux noirs qui lui avait sauvé la vie, et qui était déjà un peu trop à son goût pour une simple connaissance.
L'ébène se réveilla plein de courbature. Il se demanda vaguement s'il n'aurait pas dût garder son lit, tout compte fait... Les événements de la veille lui revinrent rapidement, et l'image des yeux bleu ciel de Naruto le convainquit que dormir sur le canapé n'avait pas été un si mauvis choix. Il se redressa douloureusement, plaignant sa pauvre colonne vertébrale.
Pendant ce temps, un blond tout décoiffé (ce qui ne changeait pas beaucoup de d'habitude) ronflait joyeusement à moitié en dehors des couvertures. Ce qui fini par le sortir de son sommeil de plomb fut l'odeur de café qui envahissait la maison. Il sortit de la chambre, encore ensommeillé, et protesta:
-Du café? J'aime pas le café...
Avisant un Sasuke torse nu qui buvait tranquillement le contenu de sa tasse, il se ravisa intérieurement. Après tout...
-Qu'est-ce qu'il y a à manger? demanda-t-il d'une voix trainante.
Sasuke le regarda avec son mépris habituel.
-Je ne mange pas le matin, dit-il simplement.
Naruto croisa les bras sur sa poitrine et pris un air boudeur.
«Un vrai gamin» pensa le jeune homme, se rendant petit à petit compte du caractère atypique et assez... énervant de son invité improvisé.
-Et ben, moi, je mange tous les matins, et c'est pas ton...truc... qui va me remplir l'estomac.
Une vague de colère passa dans les yeux noirs et leur propriétaire ne manqua pas de répliquer:
-Si tu n'es pas content, je peux soit t'envoyer à la boulangerie la plus proche, qui est à un quart d'heure de marche, soit te foutre tout simplement à la porte. Et pour l'instant, je penche pour la seconde alternative.
Sur ces mots, il termina sa tasse et se détourna d'un Naruto rouge pivoine et assez énervé, lui aussi. Relevant le paris stupide et insensé de prouver qu'il était le plus têtu des deux, il retourna à grand pas dans la chambre en marmonnant des injures. Il reprit ses vêtements, plus secs que la veille, les enfila et revint dans la pièce principale, filant directement vers la porte d'entrée. Il sortit en claquant la porte, sous le regard mi-amusé, mi-contrarié d'un Sasuke étonné par la situation. A peine dehors il remarqua les nuages gris et menaçant qui envahissaient le ciel.
-Et merde...murmura-t-il.
Toujours énervé, il repris la direction qu'il s'était imposé au départ et se mit à marcher sans savoir où il allait.
Sasuke, tout seul dans sa cuisine, soupira un grand coup, repensant à la stupidité inimaginable dont venait de faire preuve le blond qui venait de partir. Il ne comprenait pas qu'on puisse être aussi...bête... un vrai imbécile.
«Tant pis pour lui» pensa-t-il. Il ne put s'empêcher d'ajouter « et tant pis pour moi».
Une lueur s'alluma dans son regard plus sombre que la nuit. Un sourire étira ses lèvres pâles.
On n'échappe pas à Sasuke Uchiwa.
