Auteur : Kakochii

Genre : OOC, UA, shonen-ai , romance, Pov Naruto

Couples abordés :NaruNeji , NaruSasu

Disclamair : les personnages appartiennent bien évidemment à Masashi Kishimoto

Note : Ma toute première fiction.

LE GOUT DE VIVRE

Hiver 2009 -Tokyo

"Comment vivre après l'avoir perdu...comment trouver cette force lorsque l'on se retrouve seul devant cette immonde et triste vérité. Comment supporter de rire, de sourire, d'aimer quand notre coeur tout entier a perdu ce qui le faisait battre pendant tant d'années. Comment se relever ? Inéluctable, insurmontable, Il était parti beaucoup trop vite, trop vite pour tout, et rien n'y personne ne pourrait plus rien y faire. Non, personne."

Une neige pure et glaciale s'était abattue sur l'immense cité de lumière. Partout, un imposant duvet blanc recouvrait les masses informes des tours de Tokyo, des rues ou la foule pressait le pas pour retrouver un foyer chaud et accueillant. Certaines routes, immaculées de toutes traces de vie humaine semblaient se perdre dans une silence nocturne des plus apaisants. C'est du moins ce que constata le jeune étudiant en levant les yeux vers l'infini ciel parcemé de perles duveteuses. Oui, cette nuit était définitivement la plus agréable pour une visite.
Devant lui, plusieurs dizaines de pierres imposantes, alignées minutieusement, se faisaient face et finissaient par ne plus se distinguer les unes des autres. Pourtant, tant d'âmes différentes avaient ici, trouvé le repos. Il ne restait bientôt plus que de simples formes blanchâtres lorsqu'il se décida à se relever doucement afin d'écarter un carré de neige de la surface lisse devant lui.

- " Neji Hyuga, 26/11/09, Puisse-tu trouver le repos "

Non, personne ne pourrait lui faire oublier ce jour, cette putain de voiture et ce virage. Personne. D'ailleurs, il n'attendait à présent plus rien, plus de condoléances, ni de regrets. C'es était fini, point.

- "Désolé vieux, je rentre, ici, on se les pèle...Et euhh, prend-soin de toi, c'est un temps à choper un putain de virus..."

- "Naruto, Avez-vous la moindre idée de l'heure à laquelle vous daignez vous montrer ? Est-il possible d'avoir une explication la-dessus ?" Déclara d'une voix sèche la vieille Tsunade, une cigarette à la bouche, une bierre de l'autre.

- "Aucune, foutez-moi la paix, j'ai deja assez d'une mère" lui répondit sur un ton usé le blond.

La vieille ouvrit soudain ses grands yeux fatigués pour dévisager le jeune effronté devant elle. Il n'était pas particulièrement repoussant, quoi qu'un brin maigroulet, mais les cernes ayant pris possession de son visage depuis quelques semaines le transfiguraient à présent de la plus laide façon. 19 ans et deja un gachis. C'est du moins ce qu'elle aimait à penser en regardant de plus près la mine déconfite et blême du jeune homme. Plus aucune couleur pour réhausser son teint habituellement chaud et méditerranéen, plus aucun sourire pour illuminer son visage..Une vraie lavette en somme.

Remarquant à son bras un bouquet de fleurs gelé et très certainement passé, elle pu comprendre l'origine de la mauvaise humeur de Naruto et décida de ne pas s'emporter plus que nécessaire, c'est-à-dire si possible, sans en venir aux mains.

- "...Non, mais quelle culot ce gamin je vous jure, un jour vous regretterez de parler ainsi à un aîné, je peux vous l'assurer." Etouffa Tsunade dans une complainte peu appropriée à la situation.

- "..Si vous le dites" laissa simplement planer le jeune homme sur un ton blasé.

- "Votre grand-père veut vous parler, il vous attend dans votre "foutoir", ou ce qui vous sert de chambre, appelez-ca comme vous voulez, mais ne restez pas là à me regarder d'un air bête, faites quelque chose à la fin !"

Elle n'eu alors pas le temps d'entendre la réponse du blond que deja celui-ci s'engouffra dans le couloir mal décoré et sombre tout en grognant quelques paroles incompréhensibles. Oui, Naruto était réellement mal en point, et cela ne plaisait pour ainsi dire à personne, surtout pas à son grand-père, qui lui ouvrit la porte avant même que le blond atteigne son palier.

- "Elle m'a prévenu que tu serais peu être en retard ce soir, ne t'en fait pas, entre" Souffla t-il doucement.

- "Tu n'aurais pas du venir, tu sais que j'ai horreur qu'on me voit dans cet état.." Répondit simplement Naruto tout en dépassant son grand-père pour rentrer chez lui.
Un claquement de porte se fit alors entendre dans l'immeuble et Tsunade, ayant suivi les premiers échanges des deux hommes, décida dans un dernier soupir, de renter chez elle.

La nuit allait être longue.

1heure plus tard.

- " Mais qu'est-ce qui t'es passé par le tête papy ? Tu veux ma mort ou quoi ?" Lança Naruto sur un ton énervé.

- "Il me semble que je peux encore décider ou placer mon argent, et en l'occurence, c'est ce que j'ai fait, qu'est-ce que tu crois idiot, que j'allais te laisser pourir là, dans ce trou, sans réagir.." Lui répondit alors le patriarche sur un ton ferme et qui ne semblait laisser place à aucun débat.

La véritable question était de savoir comment Naruto prendrait cette nouvelle, et Mr Uzumaki ne savait que trop bien a quel point il était difficile de le convaincre lorsqu'on voulait lui venir en aide. Toute sa vie, ce gamin s'était débrouillé seul, comme il avait pu, et ce malgrè les mains tendues vers lui. Il n'était pas solitaire mais, d'une nature ambitieuse, il n'admettait jamais devoir recourir à une quelconque forme d'aide extérieure. La seule idée de devoir compter sur quelqu'un le rendait fou. D'ou le conflit qu'il allait à présent devoir régler avec son petit-fils..Mais peu importe, il devait réussir à ne pas craquer.

- "Mais tu te rend plus compte des choses ! C'est complètement débile et je sais que ca ne servira à rien, sauf peu être à compliquer les choses pour toi et grand-mère !" Lança Naruto après un temps de pause ou les deux hommes se fixaient l'un et l'autre dans les yeux, comme attendant un quelconque craquement de la part de l'autre. Oui, décidément les Uzumaki étaient bel et bien des êtres entêtés, et ce, jusqu'à la moelle.

- "Imbécile ! Tu crois pouvoir m'en empêcher, Je te sortirai de ce trou Naruto, je t'en sortirai coute que coute, tu m'entends ? tu es mon unique petit-fils et il est hors de question que tu finisses de cette manière ! Je sais que tu refuseras toujours d'admettre que tu as besoin d'aide, mais là, s'en est trop. Je ne dis pas que c'est de la faute du malheureux Neji, mais bon sang, à ton âge, tu dois avançer, faire quelque chose, MERDE ! " Finit par lacher brutalement le patriarche, sur un ton beaucoup plus autoritaire qu'auparavant.

Non, il ne laisserait pas son petit-fils croupir dans sa douleur, et encore moins dans cette appartement rongé par les mites.

- " Donc, c'est décidé, fais tes valises, tu pars avec moi !"

- " Mais, pap-"

- " Naruto, je ne te laisses pas le choix, maintenant grouille-toi d'aller chercher de quoi rester présentable 2 jours. "

- "Pary, mais t'es complètement fou, enfin, NON ! NON ! ET RE-NON, il en est hors de quest- "

Naruto n'eut malheureusement pas le loisir de finir sa phrase que deux gros bras étrangement musclés le soulevèrent du sol pour le balancer sur le canapé le plus proche.
Pour comprendre cette situation, il faudrait expliquer ce que représente l'entrepris Uzumaki au Japon depuis plusieurs dizaines d'années.

En effet, Mr Uzumaki était à la tête de la plus grande entreprise de textile de toute l'archipel, et ceci avait fait de lui l'un des hommes les plus influents du pays, d'ou la présence quasi-permanente d'un garde du corps aux allures de buldog géant près de lui. En l'occurrence, Naruto fit l'expérience de la force de ce molosse pour la toute première fois ce soir-là et il n'en revenait toujours pas, d'ou un certain choc qui l'imobilisa quelques instants, juste assez pour qu'un groupe de personnes, très certainementt payés par le vieil homme, débarque l'air de rien dans l'appartement et commence à réunir les affaires de Naruto, qui ne comprenait décidément plus rien à la situation. Tout s'accélera jusqu'à ce que le jeune homme se retrouve a bord d'une grosse berline noire filant à vive allure à travers la nuit.

Pendant le trajet, Naruto resta interdit devant l'expression glaciale et inhabituelle de son grand-père, puis gêné de ne pas avoir réussi à empêcher cette aventure grotesque, il fit glisser son regard sur le paysage défilant à toute allure devant ses yeux. Une vive dance de néons, d'enseignes, de fars tourbillonant dans un silence pesant. Prit alors par la fatigue de la journée, Naruto posa lentement sa tête contre la fenêtre glaçée et trouva sans peine le sommeil, confiant qu'il trouverait bien le moyen de se sortir de tout ca le lendemain.

ses rêves prirent donc rapidemment le dessus sur la réalité, faisant basculer lentement le blond dans un douloureux souvenir...
Un certain brun aux grands yeux malicieux le regardait avec amour et envie, accoudé sensuellement sur le rebord d'un imposant fauteuil, laissant volontairement quelques mèches éparses autour de ses épaules, caressant à peine la chemise entrouverte du jeune éphèbe...Puis un échange de baisers, le bruit d'un vêtement que l'on retire lentement suivi d'une légère plainte etouffée contre un oreiller . Neji, tout simplement...Neji que personne ne ramènera plus...Ce rêve n'était finalement rien de plus qu'un cauchemar, soit le résumé de sa vie depuis plusieurs semaines.

Pendant ce temps-là, Mr Uzumaki fixait avec incertitude le visage troublé mais endormi de son petit-fils, lui-même souffrant de sa tristesse et de son chagrin. Lorsqu'il avait aperçu Naruto, une semaine plus tôt, les yeux cernés, le regard vide et froid tourné vers une tombe des plus modeste, il n'avait plus pu ignoré la situation...

Oui, Naruto redeviendrait le jeune homme confiant, souriant et entreprenant qu'il était, mais pour cela, il devait passer à autre chose, quelque chose de plus intense que son ancienne vie avec cet homme qu'il avait aimé, quelque chose qui pourrait le ramener à la , Naruto avait aussi droit à la vie que lui-même avait vécu et dans laquelle il baignait encore.

Dans son sommeil, Naruto continuait de se retourner encore et encore contre son fauteuil qu'il ne trouva plus aussi confortable qu'au début du trajet. Son rêve y était évidemment pour quelque chose, mais au lieu de changer une énième fois de position, une musique loingtaine vint lui chatouiller les oreills et finit de la réveiller. Une grande impression de flou et de flottement s'empara de lui alors qu'il daigna se relever avec lourdeur pour constater que la voiture l'ayant pratiquemment kidnappé était à présent totalement vide et à l'arrêt. La musique commenca à se préciser au fur et à mesure que Naruto prennait conscience de sa situation. Pour le moment, et sans réellement réfléchir à la suite des évènements, il ouvrit la portière et s'aventura seul dans le parking noir sur lequel il était arrêté. Seule quelques flashs de couleurs vives vinrent éclairer parciellement l'immense propriété, si s'en était bien une, dans laquelle Naruto s'engouffra plus ou moins réveillé ou conscient. Pour le moment, seule cette musique répétitive et entraînante attira son attention et le poussa alors vers une sorte d'immense bâtisse, digne de l'empereur lui-même.

Devant lui, un immense jardin à l'anglaise plongé dans les ténèbres faisaient ressortir la blancheur de certaines roses et les courbes de certains angelos taillés dans d'immenses blocs de marbre. Naruto parut presque surpris de se voir avancer avec toute la confiance du monde, sans avoir pour autant jamais visiter cette demeure, vers ce qui ne laissa pas de place au doute, le centre de la "fête". Car s'en était bien une d'après la musique et les néons dispersés un peu partout. D'un coup d'oeil rapide, Naruto s'analysa comme pour se rassurer, il était simplement vêtu d'un jean noir et d'un sweat à fermeture éclair pourpre, rien d'élégant ou du moins, approprié pour une soirée. Puis il passa la main dans ses cheveux éternellement décoiffés et visiblement sales quoique d'un blond qui lui devait plusieurs compliments à chaque fois. Non satisfait de sa tenue, il faillit faire marche arrière lorsqu'une masse informe se jeta sur lui et le fit presque tombé. Naruto, encore étourdi finit par reconnaître sous ses mains un corps de femme. Celle-ci riait bruyamment et fixa à présent naruto avec étonnement. Ses longs cheveux d'un noir de jais se détachaient d'un chignon mal préparé et retombaient avec lourdeur sur ses épaules en sueur, certainement à cause de la dance.

- "Ehhh beau gosse, tu te joins à nous ? lança t-elle presque en criant, la musique l'ayant assourdi depuis deja un moment."

-"C'est que je..Beuhhhh..pfff..moui . Fit-il sans engouement et en relevant tant bien que mal la jeune femme au teint rougie."

- "Tu dois être son petit-fils..ou peu être son petit-fils vu ton visage". Gloussa t-elle dans un dernier effort avant de s'effondrer de nouveau dans les bras alertes de Naruto

Celui ne sachant s'il était nécessaire de répondre, il soupira lourdement et décolla la jeune femme du sol et la fit tomber dans ses bras afin de la ramener à l'intérieur...
La musique s'emplifia encore et encore et assourdit facilement un Naruto complètement perdu qui laissa rapidemment la jeune femme dans un canapé. En se relevant, il examina la salle.
Des corps en mouvement...une forme de transe s'emblait s'être emparé de chacun d'eux pour qu'ils se mouvent avec frénésie...Les baisers d'un soir se succédaient aux lèvres de plusieurs jeunes, femme, homme, tout cela ne semblait plus importait. Tout n'était qu'euphorie.

Euphorie qui prit peu à peu Naruto qui, après un long voyage fatiguant, décida de se laisser aller à cette ambiance étrange. Et s'il n'avait pas remarqué les montres à 10'000$, les colliers en diamant et les tailleurs Armani qui flottaient autour de lui, il sembla nettement plus s'interesser à un groupe de jeunes hommes deja torse nus mais terriblement élégant, dancer avec non-chalence tout en conservant un jenesaisquoi que Naruto perçu comme un appel à la débauche.

Sans plus réfléchir à son accoutrement, sa présence ici ou même les regards emplis de moqueries de la bande devant lui, il se laissa aller et commenca à se déhancher en rythme avec les autres...

Des rires noyés dans l'alcool, des chemises qui tombent, un sweat qui s'ouvre doucement, une musique hypnotisante, de nouveau de l'acool, des filles à moitié nues qui se frottent vulgairement à nous, des regards amplis de désir, puis un visage...De plus près cette fois...de beaucoup plus près..De beaucoup TROP près...
Un baiser échangé avec un parfait inconnu...
Et c'est le néant.