Encore une histoire, un threesome plus exactement. Je vous laisse découvrir cette fic que j'aime beaucoup. C'est la première fois que je poste deux histoires en même temps alors soyez indulgents si je ne poste pas aussi vite que d'habitude. Bonne lecture, Sorcière noire.

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Vols à Poudlard.

L'école de sorcellerie Poudlard venait de rouvrir ses portes. D'après le directeur, Albus Dumbledore, ce n'était pas trop tôt, depuis six mois quelles étaient fermées ! Sans compter le temps qu'ils avaient mis à réparer certaines ailes du château qui s'étaient écroulées sous les coups de masse de certains géants un peu trop prompts à lancer leurs armes sur les murs pour les faire céder.

Pour dire la vérité quatre mois avant l'attaque, les parents inquiets avaient gardé leurs progénitures chez eux. Le directeur s'était vu contraint de fermer le château à sa grande tristesse.

L'homme assis derrière son bureau repensa à tout ce qui s'était passé ces derniers mois. Il se souvient avec précision du jour où messieurs, Draco Malfoy, Zabini, Not, Crabbe, Goyle, et mademoiselle Pansy Parkinson avait rejoint les rangs de Harry, et de leurs réunions dans la salle sur demande avec Ronald Weasley et Hermione Granger.

Le vieil homme se remémora aussi les recherches qu'il avait fait pendant plus de quatre mois dans la section interdite pour son propre compte. Il devait sortir quelqu'un d'un piège infernale au ministère et il était quasiment sûr qu'il existait une solution et quelle se trouvait là.

Il s'évoqua avec quelle joie il avait trouvé ce vieux manuscrit qui lui avait indiqué comment sortir un homme prisonnier d'une arche. Il se rappela qu'il en avait fait part à Lucius Malfoy qui était espion pour l'ordre et que celui-ci avait accepté de remplir cette mission, sans prendre en compte les dangers que cela pouvaient comporter.

Il savait que le Serpentard ne refuserait pas pour une raison que eux deux connaissaient. Il savait aussi que seul Malfoy pouvait réussir un tel exploit. Le seul problème était que cela devait être fait le jour du combat entre Harry et Voldemort. Le blond était déjà soupçonné par le mage d'être un traître, il fallait que Tom Jédusor soit occupé afin que Lucius ait une chance d'accomplir sa tâche. Le blond n'avait besoin que de Bellatrix Lestrange pour ça, et cette folle l'avait suivit pensant qu'il ne s'en apercevrait même pas.

Malheureusement cela ne s'était pas passé comme il l'aurait voulu. Albus n'avait pas pensé que les sbires de Bellatrix sera là et qu'ils tortureraient Lucius jusqu'à le laisser paralyser sur place. Heureusement que le Serpentard avait pu sortir Sirius black du voile avant de se faire attaquer et que les mangemorts trop heureux de torturer le blond n'avait pas pensé à lancer un avada sur le maraudeur allongé sur le sol.

Alors que la bataille venait de finir, alors que Harry venait de débarrasser le monde du fléau Tom Jédusor, le vieil homme avec Sil' Gan, un elfe, s'était hâté de transplaner pour le ministère. Ils avaient pu mettre hors d'état de nuire les mangemorts, et les envoyer derrière le voile pour s'en débarrasser une bonne fois pour toute.

Albus savait qu'ils étaient arrivés trop tard. Lucius et Sirius étaient en vie mais le blond était dans un état catastrophique. Il avait fallu attendre deux mois avant de voir s'il y avait une chance de le sortir de là. Lui et l'elfe les avait caché dans la forêt interdite bien à l'abri où personne ne pourrait les trouver, dans un petit cottage, et avaient gardé le silence.

Sirius black était maintenu dans un coma artificiel pour que sa magie revienne petit à petit, et aujourd'hui enfin c'était chose faite. Le maraudeur avait retrouvé sa force magique et il était largement temps de le sortir de son coma.

Pour Lucius cela n'était pas aussi facile, l'homme était paralysé et toujours en mauvais état. Mais Albus avait une idée. Harry allait mal, très mal même, voilà plusieurs fois qu'il se rendait chez lui, au square Grimaurd depuis la fin de son combat, et à chaque fois il trouvait le jeune homme ivre mort sur le sol de sa maison.

Harry était fragile, pas par sa magie car celle-ci était très forte. Mais dans sa chair et son cœur le jeune homme souffrait. Il ne parvenait pas à supporter la souffrance des autres sur le champ de bataille. Il entendait encore les cris de douleurs et les râles d'impuissances face aux mangemorts. Le jeune sorcier se détruisait lentement mais sûrement.

L'alcool allait le tuer, sans compter deux tentatives de suicides que ses amis avaient enrayés en arrivant à l'improviste chez lui. Il ne pouvait l'abandonner à son triste sort, il avait même fait rappeler Remus à cause de cela mais le loup était aux prises avec des fugitifs et ne pourrait rentrer que quand ils seront sous bonne garde. Albus n'avait pas fait mention de l'état du survivant au maraudeur.

Il allait donner une occupation au Gryffondor, lui donner un but. Il fallait qu'il oublie ses tourments et qu'il arrête de se perdre dans une bouteille, et pour ça quoi de mieux que de lui donner une responsabilité ! Se rendre malade n'avait que trop duré et ça allait finir par le détruire. Lui, Albus, avait tout mis au point avec Sil'Gan et maintenant tout allait se mettre en route, il ne pouvait plus rien arrêter.

Le directeur se leva et sourit, tout allait bien aller maintenant, encore une ou deux petites choses et Harry allait retrouver son parrain et s'occuper d'un Serpentard. Il avait tout mis au point pour que Harry n'ait à se consacrer qu'à Lucius Malfoy, sa bête noire.

Le vieil homme sortit de son bureau et descendit les escaliers en colimaçon, il était joyeux, il ne tenait plus en place en voyant les élèves revenir en masse et s'agglutiner dans la grande salle à manger en faisant un brouhaha pas possible.

Severus Snape, ronchon comme à son habitude, était présent pour la reprise des cours de potions. Bien qu'il aurait voulu éviter les morveux qui allaient devenir insupportables et qui allaient crier comme des braillards dans les couloirs de l'école, il n'avait pas hésité à reprendre son poste.

Bon il manquait quelques professeurs mais le principal était d'ouvrir les portes de Poudlard, disait le vieux fou qui avait revêtu pour l'occasion une de ses robes immettables qui vous faisaient cligner des yeux par leurs couleurs aveuglantes et ridicules.

Snape, affligé de tant de mauvais goût vestimentaire, avait grimacé en levant un sourcil narquois. Le maître des potions croyait qu'un vêtement noir suffisait largement, et qu'il n'était pas besoin d'être farfelu pour se faire remarquer. Albus n'avait certes pas besoin de ça, il arrivait très bien à se distinguer sans être obligé de porter ces horreurs.

Quand deux jours plus tard, après la rentrée, un matin, Severus Snape entra dans sa réserve qu'il avait passé à refaire dans la semaine, il faillit pousser un hurlement de dépit. Une fois de plus on l'avait dépossédé de quelques potions et là il en avait plus qu'assez qu'on se permettre de se foutre de lui à son nez et à sa barbe. Pourtant il en avait déjà fait part à Albus plus d'une fois et le vieil homme ne faisait rien pour y remédier. C'était à n'y rien comprendre !

Déterminé l'homme ravala sa colère, et décida de surveiller dorénavant sa chère réserve et surprendre ainsi le détrousseur la main dans le sac. Il allait comprendre sa douleur celui-là s'il lui mettait la main dessus ! Il allait se le mitonner aux petits oignons et lui faire passer l'envie de voler son prochain.

Snape remit sur la porte les barrières qu'il y posait d'habitude et repartit dans la salle à manger pour profiter d'une bonne tasse de thé qui aurait au moins le mérite de lui calmer les nerfs.

-Voilà déjà trois fois qu'on venait le dépouiller, trois fois, bordel ! Maugréa le maître des potions en avançant rageusement dans les couloirs du château pour rejoindre la grande salle. Comment arrivait-il à passer, ce voleur ? Incompréhensible ! Inimaginable ! Tout simplement inconcevable !

Tous à la table professorale remarquèrent l'air renfrogné de l'homme qui venait d'arriver et qui s'installa en grognant. Personne ne se risqua à lui demander pourquoi, pas fous les professeurs ! Même Dumbledore ne pipa mot devant le regard noir de l'enseignant peu engageant ce matin.

Les yeux du professeur Snape passèrent sur la salle essayant de trouver le coupable. Rien ! Même pas un semblant de culpabilité dans le regard des étudiants. Drôlement futé le sale garnement, pensa-il, mais il n'avait pas encore dit son dernier mot !

La nuit suivante il ne se passa rien, Snape, déçu, sortit de derrière la statue près de laquelle il avait surveillé sa réserve et regagna son bureau, rageur, en baillant fortement. Il n'allait pas abandonner, ça non ! Il allait persévérer pour attraper le chenapan au toupet invraisemblable qui lui fauchait ses fioles presque sous son nez.

La nuit d'après, alors que désespéré de trouver la personne indélicate qui le volait si éhontément, il allait sortir de sa cachette. Il entendit comme un bruit de fioles s'entrechoquant. Alerté, il se précipita vers la porte, abaissa les barrières misent en place, alluma la seule torche de la pièce et à part un souffle léger qui le frôla, il fut stupéfait de ne voir personne dans la petite salle où reposaient tous ses petits flacons en verres.

Pourtant là il lui manquait bien des fioles, non ? Il était absolument sûr qu'hier au soir il y en avait plusieurs. Donc il était revenu ce voleur de potions ! Ce dégénéré, ce détrousseur de fioles et de baumes ! Ce bachibouzouk invertébré ! Ce…ce…..Rah……. !

Le professeur fit demi-tour, ralluma sa baguette d'un lumos pour éclairer son chemin, et partit à grandes enjambées sillonner les couloirs en faisant voltiger ses robes professorales. Le cambrioleur ne devait pas être loin, il avait mis un piège de chaque côté des passages et à coup sûr il allait tomber dedans.

Snape sauta presque de joie quand il vit une silhouette se débattre dans un de ses traquenards. Malin, le maître des potions avait utilisé un filet pour prendre son voleur, un truc imparable, surtout quand on ne s'y attendait pas comme la plupart des sorciers qui ne connaissaient pas très bien les pièges moldus.

Un sourire victorieux éclaira les traits de l'homme aux cheveux noirs et longs. Il brandit sa baguette pour faire peur à l'insolant et lui faire envoler son envie de dépouiller les autres. Snape fut stupéfait de voir le directeur de l'école empêtré dans le filet, et rouspéter contre les idiots qui s'amusaient à tendre des farces aussi grossières, comme si vraiment il n'y avait pas autre chose à faire que d'embêter les honnêtes gens.

-Albus, gronda Snape en allumant les torches du couloir. Je peux savoir ce que vous faites dans ce couloir à cette heure de la nuit ? Et dans le noir qui plus est ?

-Je faisais une ronde, Severus.

-Dans le noir ? Le fustigea l'homme qui arborait un regard sévère.

-J'essayais de ne pas me faire remarquer, tu m'as bien dit que ta réserve était souvent visité, n'est-ce pas ? Alors je voulais faire un petit tour par ici avant de me coucher. J'allais partir quand je suis tombé sur ça ! Râla Dumbledore en désignant le filet qu'il avait encore sur la tête et qui entravait ses bras et ses jambes.

Snape soupira et d'un geste de sa baguette fit disparaître le traquenard à regret. Albus avait tellement l'air grotesque là-dessous, dommage de ne pas l'y laisser d'ailleurs !

-Vous n'auriez aperçu personne courir dans les couloirs ? Lui demanda Snape tout en sachant que son voleur devait être bien loin maintenant.

-Non personne, pourquoi ? Serait-il revenu ? Demanda le vieil homme candide en regardant les portraits d'un air austère qui se retournèrent, gênés pour certains, et souriant pour d'autres de l'audace du vieux directeur qui venait de faire un énorme mensonge.

-Oui, et il est rapide le bougre mais je n'ai pas dit mon dernier mot ! Ajouta Snape pour qui le manège n'avait pas échappé à ses yeux curieux.

-Au moins là tu ne peux accuser Harry puisqu'il n'est plus élève ici. Dit Dumbledore avec une pointe d'humour que le maître des potions ne goûta point. Lui seul aurait pu abattre tes barrières magiques, mais aujourd'hui il vit au square Grimaurd et depuis deux mois il se remet lentement de son combat contre Voldemort.

-Il n'a pas été blessé, rétorqua l'homme de mauvais poil. Alors de quoi doit-il se remettre ? D'avoir pris la grosse tête !

-Il y a d'autres blessures que celles du corps, Severus, tu le sais ! Harry ne va pas bien et tu ne devrais pas le railler, rétorqua Albus d'une voix sévère.

Snape ne répondit pas mais tiqua subitement de ce qu'Albus avait dit tout à l'heure, mais ne le montra pas. Quelque chose n'allait pas. Rah ! Il avait mal à la tête maintenant. Ce vieux sénile allait le rendre fou avec ses manigances en tous genres. Et puis défendre Potter, et quoi encore !

-Je te laisse, mon ami, je vais me coucher, je pense que ton voleur ne reviendra pas cette nuit.

-Il reviendra, Albus, assura Severus Snape. Voilà trois semaines qu'il vient, pourquoi changerait-il ses habitudes ?

Le vieil homme ne répondit pas, Snape vit sa silhouette disparaître derrière un tournant du couloir. Le professeur réfléchit en retournant lui aussi dans ses quartiers. Il avait bien pensé à Potter pour les vols, oui mais ça ne concordait pas, le survivant n'était pas blessé et les seules potions qu'on lui avait volé était des fioles pour maintenir des personnes gravement atteintes dans un état de léthargie et beaucoup de potions antidouleurs.

Sans parler des potions pour soigner des plaies assez sérieuses, non décidément quelque chose n'allait pas. Et quelques indices lui disaient qu'Albus n'était pas si innocent que ça dans cette histoire. L'homme retourna dans ses quartiers désabusé en se promettant de ne pas abandonner sa chasse au cambrioleur. Il aura le fin mot de cette histoire, dût-il passer toutes les nuits devant sa réserve.

Une semaine plus tard, Harry, allongé sur son lit dans son ancienne chambre au quatre Privet Drive, se maudissait de tous les noms d'animaux d'avoir cédé encore une fois au vieux fou de Poudlard. Celui-ci lui avait demandé, le regard suppliant, de venir chez les moldus pour deux jours.

Le vieux mage était venu chez lui au square Grimaurd un après-midi. Il était entré dans la maison sans aucune difficulté puisque le Gryffondor ne fermait plus, ni porte ni cheminée par des sortilèges qui devaient, soi-disant, le mettre à l'abri. C'était le moindre de ses soucis de garder les portes fermées, il avait d'autres choses à penser ou plutôt à éviter de penser.

Il s'en foutait bien des autres, qu'ils viennent donc les mangemorts encore en libertés, qu'ils viennent donc lui régler son compte qu'il puisse enfin être en paix avec lui-même et oublier enfin ces images atroces qui peuplaient ses cauchemars et même ses journées depuis deux mois.

Quand Albus était arrivé, Harry était effondré sur le sol de sa cuisine, ivre mort. L'homme avait hoché la tête profondément bouleversé de le voir dans un tel état. Gentiment il l'avait fait léviter derrière lui et l'avait déposé sur un lit, puis il avait fait apparaître une potion contre les gueules de bois et avait réveillé le jeune homme afin qu'il la boive sans en régurgiter la moitié sur sa belle robe de sorcier violette, où des soleils d'un beau jaune criard se promenaient avec des étoiles tout aussi jaunes.

Le directeur de Poudlard savait qu'Harry s'adonnait à l'alcool. Il savait aussi que cela n'était pas nouveau puisque depuis la fin de la guerre Harry finissait ses journées complètement soûle. C'est Blaise Zabini qui l'en avait averti alors que le vieil homme lui avait demandé de ses nouvelles.

Le survivant ne sortait plus de chez lui, seuls quelques-uns de ses amis étaient tolérés, mais malheureusement ils ne pouvaient rien pour lui car aussitôt qu'ils parlaient de ses problèmes Harry se mettait dans une colère terrible.

Le jeune homme avait repris connaissance assez vite après avoir bu la potion. Et quand il avait vu le vieil homme à son chevet il avait craint le pire, et il ne s'était pas trompé.

-Mais deux jours pour quoi faire ? Albus, avait-il répliqué en colère. Pourquoi voulez-vous que j'aille là-bas ? Avait-il ajouté en se levant se son lit et en redescendant dans la cuisine. Pour me faire insulter un peu plus ! Vous voulez vraiment que je me serve de ma baguette ? Vous savez, Albus, ça ne me dérange pas de faire ça sur eux et de vérifier si je peux les transformer en cochon rose, le tout est de savoir comment vous, vous allez le prendre !

-Je ne veux pas que tu t'attires des ennuis, quelqu'un veut te rencontrer et il veut que cela soit en terrain neutre.

Le jeune sorcier fit léviter un verre et une bouteille qu'il ouvrit dans un geste de défi, et s'en versa une grande rasade.

-Me rencontrer ! Ne peut-il pas le faire chez moi, ici, chez Sirius ? Ou alors Poudlard ou encore ailleurs s'il préfère, mais pas chez mes moldus par pitié ! Vraiment je n'en n'ai pas assez supporté ! Ajouta Harry en buvant le verre d'une traite.

-A vrai dire c'est lui qui a suggéré la maison des Dursley, ne me demande pas pourquoi ni comment il connaît cet endroit, expliqua le directeur de Poudlard. Je crois que ce qu'il a à te dire est capital.

-Est-il digne de confiance ? Demanda le Gryffondor en passant une main lasse sur son visage. N'est-il pas un curieux ou un journaliste qui essaye de ruser pour avoir un scoop ?

-Non, ce n'est ni l'un ni l'autre, je pense que tu peux lui faire confiance.

-Très bien, deux jours, Albus. C'est tout ce que je peux lui accorder et croyez-moi c'est très cher payé !

-Je sais, j'ai pris l'initiative d'aller voir les Dursley et disons que je les ai un peu secoué, ils ne devraient pas t'ennuyer. Cela dit tu sais que si cela n'avait pas été important je ne t'aurai pas demandé ça. Une dernière chose, Harry, avant que je te laisse partir. N'oublie pas, les choses ne sont pas telles quelles paraissent êtres, les gens non plus d'ailleurs, argua Dumbledore. Chacun à droit à une nouvelle chance.

-Je sais, vous me le répétez assez souvent, et je vous signale que je vous ai écouté à la lettre quand Draco Malfoy est entré dans l'ordre du phénix avec son père. Draco c'est révélé un ami par la suite mais Lucius Malfoy est resté un connard prétentieux qui a ensuite disparu de la circulation. Bon débarra d'ailleurs !

-Harry, ne dis pas ça ! Tu sais que cet homme a été d'une aide incommensurable pour l'ordre, il a pris autant de risques que Severus, pour nous et pour toi.

-Peut-être mais c'était pour mettre sa peau à l'abri, Lucius Malfoy a toujours été quelqu'un de malin.

-Non tu n'as pas compris, Lucius n'a pas fait ça pour lui, le reprit Albus. Il voulait vraiment que tu viennes à bout de Voldemort, il voulait que tu gagnes ce combat et que tu t'en sortes vivant, il voulait que tu es une chance de le vaincre. Tu aurais très bien pu t'entendre avec cet homme s'il n'avait pas disparu aussi soudainement. Écoute la voix de la sagesse, Harry.

-Oh ! Parce que c'est vous la voix de la sagesse ! C'est drôle, j'aurai plutôt pensé que vous étiez un mêle tout, un original, un manipulateur et j'en passe, ricana le survivant. Mais que vous étiez un sage alors là je reste septique.

-Severus a raison, se vengea Dumbledore. Ta langue est de plus en plus pendue, sourit le vieil homme. C'est toujours un plaisir de discuter avec toi, tes réparties vont me manquer pendant ces deux jours, Harry.

-A moi aussi, Albus, mais ne vous inquiétez pas je reviendrai très vite vous tourmenter, pouffa le Gryffondor. Pas question que vous soyez tranquille alors que moi je dois me farcir les moldus.

Le jeune homme oublia ses pensées et la discussion qu'il avait eue avant-hier avec Albus Dumbledore. Le vieux débris avait encore eu gain de cause. Agacé il se leva du lit de la chambre du quatre Privet Drive et regarda par la fenêtre.

Il avait la bouche sèche et un mal de tête lancinant faisait son apparition.

La rue était calme, quelques personnes se promenaient, le temps semblait doux pour un mois d'avril. Peut-être qu'il devrait faire un tour dehors lui aussi, il pourrait s'éclaircir les idées et penser par la même occasion à ce qu'il voudrait faire plus tard. A part boire bien entendu !

Jusqu'à maintenant il n'y avait pas réfléchi, il voulait d'abord faire le vide dans sa tête. Retirer les horreurs de la bataille de son esprit était sa priorité bien qu'il sache que cela ne serai pas aisé. Et ensuite, refaire sa vie à sa convenance, mais comment y parvenir, ça ne s'oublie pas comme ça des mois de rencontre avec Voldemort et ses mangemorts.

Il avait envie d'un bon verre, non, d'une bouteille entière de whisky-pur-feu. Il se serait senti bien mieux avec l'alcool brûlant le long de sa gorge et remplissant ses veines, lui procurant un apaisement aléatoire mais certain. Il se sentait dans un brouillard agréable quand il avait bu et c'était ça qui était bien, ne plus penser, ne plus pleurer, ne plus rien voir et fermer ses yeux dans un coma éthylique.

Pour l'instant il voulait rester au square Grimaurd et qu'on lui foute la paix, il avait demandé ça à tous ses amis, qu'on le laisse tranquille et seul. Les autres avaient respecté son souhait, même s'ils venaient parfois voir s'il allait bien et si, malgré l'alcool, il tenait encore debout. Blaise, Théo, Ron et Hermione ainsi que Pansy, Grégory et Vincent, étaient vraiment des amis comme on en faisait plus, il le reconnaissait bien sûr. Mais bon quand on a l'esprit embrouillé par le whisky on ne réfléchit jamais aux conséquences.

Harry savait aussi pertinemment que si Draco avait été parmi eux, le blond lui aurait passé un savon mémorable et qu'il ne l'aurait pas quitté d'une semelle avant de le voir de nouveau sobre. Il les aimé tous et il s'en voulait de leur faire du mal alors que eux ne cherchaient juste qu'à l'aider.

Finalement il n'y avait que le vieil homme pour se croire autorisé à le déranger. Il avait intérêt à ne pas l'avoir fait sortir de sa maison pour rien sinon il allait se venger en l'étouffant avec quelques bonbons qui allaient lui rester en travers de la gorge.

Bon en attendant il y était allé chez les moldus parce que sinon Albus l'aurait harceler tous les jours. Une fois revenu chez lui, au square, il fermera la maison et les cheminées à double tour. Plus d'Albus, plus d'amis, enfin la tranquillité, il avait besoin de se remettre en question et ça il le fera quand il sera seul, avec sa bouteille.