Bibiothèque de Minas Tirith, section Archives

98ème année du règne d'Elessar Telcontar (ou Aragorn II)

Je m'appelle Thywalth et suis Historien attaché à la grande Bibliothèque de Minas Tirith. Il y a cela bien longtemps, je participai à une étude consacrée aux Istaris, alors que j'étais encore un jeune étudiant. Au travers des différents témoignages parvenus jusqu'à nous à travers les siècles, je m'aperçus alors que ceux-ci fourmillaient d'autres histoires, perdues dans l'oubli mais qui participaient à la réalité de ces temps et dans une certaine mesure ont contribuées, chacune différemment, à l'Histoire que l'on connaît aujourd'hui dans ses grandes lignes.

Ainsi, des Istaris, je me suis penché sur l'existence des Faradrim Aran pour explorer plus avant les coulisses de ces temps révolus. Malheureusement, la première source d'informations, c'est-à-dire les rapports qu'ils produisirent, fut pour l'essentiel perdue dans la mise à sac d'Annuminas puis de Fornost. D'autres sources d'informations assez significatives subsistèrent bien sur pour se faire une idée relativement précise de leur implication dans la guerre larvée contre Angmar et de leur rôle comme agents au service spécial du Roi. Mais il manquait selon moi l'essentiel, leur histoire racontée par eux-mêmes.

Tout besogneux voit un jour la chance lui sourire et c'est bien ce qui m'arriva lorsque je découvris quelques rapports et plus encore des notes produits par un agent du Roi basé à Maethelburg, dans le Nord de la vallée de l'Anduin, aux confluents avec le Sirros, aux environs des années 1640 du troisième âge. Ce fut loin d'être un lot de consolation, car dans ces documents, après un fastidieux travail de décodage, resurgissais à nouveau de l'oubli un groupe d'aventuriers dont j'avais croisé le chemin par deux fois déjà lors de mes premiers travaux. Non content d'avoir déniché en profusion ce que je recherchais depuis des années, j'avais trouvé une piste pour m'immerger un peu plus dans ces temps anciens, lors d'une étude à venir. Si Eru m'en accorde le temps.

Voici ci-dessous un extrait de ces rapports, celui-ci sous forme de notes. Raison pour laquelle je l'ai choisi car le récit me semble d'une part plus vivant ainsi et d'autre part, il fourmille de détails qui auraient été éliminés dans un rapport de mission, concis par nature, car jugés probablement sans importance alors qu'ils prennent une toute autre dimension quelques 1500 ans plus tard…