Tentation.
Le cinq novembre 2006.
Tentation, une nouvelle fiction de Tiflovehpworld.
Disclaimer : aucun personnage ne m'appartient, tout est à la m'dame Rowling.
Romance :
Sirius Black/OC
Résumé : James Potter est en
état en choc. Il vient d'apprendre que son meilleur ami sort
avec sa sœur. Mais avant d'en arriver là…il s'en est
passé des choses…
Chapitre 1. Last Day.
-Plus que cinq minutes.
La voix autoritaire du professeur McGonagall claqua, juste au-dessus de ma tête. Je relevai la tête de mon devoir et inspectai les alentours. Tous étaient anxieux à s'arracher les cheveux. Moi, pas trop. La métamorphose était une vieille amie, et ce, depuis belle lurette. Enfant, je la maîtrisais déjà lorsque je piquai la baguette de mon père. Je parcourai du regard ma feuille, une dernière fois et je sentis un sourire mutin étirer mes lèvres.
J'étais sûr d'obtenir un O à ma BUSE de métamorphose, en tout cas, c'était sûr. Je cherchai des yeux mon meilleur ami. L'angoisse se lisait sur son visage et il écrivait encore frénétiquement, l'air hyper concentré.
Le grand sablier qui limitait notre temps à cet examen reçu le dernier grain de sable et la voix du professeur McGonagall retentit une deuxième fois :
-C'est fini. Veuillez poser vos plumes. C'est valable pour vous aussi, Monsieur Moore !
Elle attendit dix secondes que tout le monde posent leurs plumes, moi y comprise et elle lança un « accio ! » sonore. La sonnerie annonçant la fin des cours éclata dans le château et nous pûmes sortirent. Je retrouvai Nathan, mon meilleur ami, devant la porte de la salle de classe.
-Je ne te demande pas si ça s'est bien passé pour toi, bougonna-t-il.
-Mais moi oui, répliquai-je, alors ?
-Moyen, avoua-t-il, c'était chaud, quand même, tu ne trouves pas ?
-Non, répondis-je sincèrement.
-Même pas un tout petit peu ?
-Pas pour moi.
Il poussa un profond soupir et se rassura tant bien que mal en assurant d'une voix mal assurée que je n'avais aucun mérité, vu que cette facilité à exceller en métamorphose était de famille et non dû à un travail de forcené. Je ne cherchai même pas à le contredire, tant il avait raison.
-Tu retournes à la salle commune ? Me demanda-t-il.
-Euh…non, je crois pas. Il fait super-chaud, je vais plutôt descendre dans le parc.
-Oh…OK…tu
veux que je t'accompagnes ?
-Non, ça va, je sais me
débrouiller toute seule.
Joignant le geste à la parole, je tournai les talons et partis, sans prendre le temps de poser mon sac dans mon dortoir. A peine dehors, j'eu soudain bien plus chaud. Les parois humides du château nous protégeaient de la chaleur étouffante de Juin. Je déboutonnai ma robe de sorcière de façon à me retrouver en uniforme. Je poussai un long soupir. Il faisait bien plus agréable. Je sortis ma baguette et réduisit la robe noire pour la fourrer dans la poche de mon chemisier blanc. Et soudain…
-Luuuuuuuuux !
Je cherchai la personne m'ayant appelé. C'était une voix masculine assez douce. Et je rencontrai le regard de Remus Lupin. Un regard très amical et bienveillant. Je le rejoignis en deux pas. Remus était un des meilleurs amis de mon frère, et il était sans nul doute le plus calme et le plus attentif envers moi.
-Tu as fini ta journée ? Me demanda-t-il.
-Oui, répondis-je, et ce n'est pas trop tôt !
-Journée longue ?
-Comme toutes les journées en fin de cinquième année, ripostai-je, enfin…heureusement, les vacances commencent demain ! Mais rien que l'idée de passer toute la journée de demain dans le train…ça me démoralise…
Remus éclata de rire et il commença à marcher ; je lui emboîtais le pas.
-James ne t'as pas proposé de venir avec nous ?
-Si, répondis-je, et je crois bien que c'est ce que je vais faire. Mais, je peux pas laisser Nathan tout seul, et comme je sais que James veut s'incruster dans le compartiment d'Evans…ça m'étonnerait qu'il y ait encore beaucoup de place.
-Mhm…entre ce qu'il veut faire et ce qu'il se passera, il y a une grande différence, Lux. Tu penses sincèrement qu'il négligerait sa sœur pour quelques heures auprès d'Evans ?
-Oui.
Je ne connaissais que trop bien la puissante passion que vouait mon frère à la rousse sulfureuse. Il me bassinait assez avec ça. J'étais déjà pressentis à devenir la marraine de leurs enfants nombreux disait-il. Au début, j'avais essayé de le raisonner : Evans ne lui prêtait aucune attention, qu'il laisse tomber et qu'il s'intéresse à une fille plus facile d'approche. Mais non, malgré les nombreux refus de la préfète, il n'avait jamais abandonné. Alors, je le laissais parler.
Le terrain de Quiditch jaillit soudain sous mes yeux et Remus et moi nous installâmes dans les gradins. Mon frère, James Potter, capitaine de l'équipe de Quiditch des Gryffondors hurlait sur les joueurs de son équipe, ceux-ci, peut entrain à lui obéir, la proximité des vacances étant trop proches et l'inutilité de cet entraînement, trop évident.
-Quel
absurdité, murmura Remus à côté de moi,
nous avons finis les cours et demain, ce sera les vacances. Alors à
quoi bon ?
-James dit qu'ils sont bien capables de ne pas
s'entraîner avant le 1er Septembre. Alors, un
ultime entraînement ne leur fera pas de mal, selon lui,
expliquai-je.
-Sirius n'a pas l'air de son avis, fit remarquer Remus d'une voix distraite.
J'eus un sourire. Je me doutai bien que, si les joueurs de Gryffondors, étant de simples copains de classe de James le prenaient mal, son meilleur ami, lui, devait être furax. Je tentai un regard vers le beau brun, et l'aperçu, perché sur son balai, un regard assassin destiné à mon frère.
Puis, comme s'il avait sentit mon regard braqué sur lui, il pivota vers Remus et moi, et son visage se détendit. James suivit son regard et il se mit soudain à faire de grands moulinés de la main et à crier : « Luuuux ! Mais qu'est-ce que tu fous là, enfin ? Et toi, Remus ! Aide-moi plutôt avec les balles ! »
Remus poussa un profond soupir, se leva et prit le mallette qui contenait le souaffle, le vif d'or et les deux cognards.
J'aimai les voir tous voler. Il dégageait d'eux une impression de liberté très plaisante. Je ne volai pas, j'avais bien trop peur pour cela. Lorsque j'étais encore enfant, James avait voulu m'apprendre, mais à cette époque, la peur surpassait la fascination que j'avais à présent pour le vol. C'est ainsi que la petite sœur de James Potter, champion de Quiditch, n'avait jamais touché un balai, mis à part en première année.
La petite sœur de James Potter…j'eus un sourire en songeant à cela.
J'étais sa petite sœur, certes, et c'est de cette façon, et uniquement de cette façon que l'on me connaissait. J'était la sœur de. Personne ne me considérait comme Lux Potter. Lorsqu'on parlait de moi, on disait toujours la petite sœur de James Potter.
On m'enviait. A mort. On m'enviait d'être sa sœur, d'être proche des maraudeurs, de plaisanter avec Sirius, Remus et Peter. D'avoir toujours des filles collées à mes basques sous prétexte que je côtoyai le groupe le plus célèbre du collège.
Mais je suis sûre que, si je n'avais pas eu ce lien de parenté avec James, personne ne se serait intéressé à moi. Même pas Sirius, Remus et Peter. Ils traînaient avec moi parce que j'étais la sœur de leur meilleur ami. La seule personne vraiment pas intéressée était mon seul et meilleur ami, Nathan Newton.
Physiquement, James et moi ne nous ressemblions pas beaucoup. Il était grand, accédait le mètre quatre vingt sans aucun doute ; j'était petite et atteignait difficilement le mètre soixante. Il avait des soucis de vue, la mienne était impeccable. Il était brun et raide, j'étais châtaine et ondulée. La seule véritable ressemblance, c'était nos yeux, du même marron noisette. Nous avions également quelques traits et expressions du visage semblables, mais ça s'arrêtait là.
Je trouvai mon frère très beau, moi, j'étais plutôt du genre banale.
Lui, il excellait dans toutes les matières, moi, je réussissais dans quelques unes, la métamorphose et l'enchantement, parce que ça m'intéressait. Je ne faisais aucun effort dans les autres matières et les bossais uniquement la veille des examens.
La plupart des filles, me respectaient parce que j'étais sa sœur, mais derrière mon dos, elle sifflait des médisances à faire pâlir Satan.
Au début, leur hypocrisie m'avait profondément blessée, aujourd'hui, j'en avais l'habitude et ne disais plus rien.
Leur entraînement prit fin alors que j'étais toujours perdue dans mes pensées. Je ne vis pas James partir dans les vestiaires avec l'équipe, et je ne remarquai la présence de Sirius que lorsqu'il fut presque arrivé à ma hauteur.
-Alors, fit-il, cet examen ?
-Impecc', répondis-je, c'était de la métamorphose, alors, tu sais…
-Oui, je sais, assura-t-il en me souriant. Au fait, félicitation.
Je fronçai les sourcils. De quoi parlait-il ?
-Je te demande pardon ?
-Ce n'est plus un secret, dit Sirius, sauf pour James. C'est pourquoi, je voulais te prévenir.
-Me prévenir de quoi, Sirius ?
Et avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, la voix de mon frère, arriva jusqu'à mes oreilles. Furibonde.
-LUUUUUUUUUUUX ! Hurla-t-il, depuis quand, tu sors avec ce salopiot de mes deux ?
Je fixai James sans trop comprendre.
-Ne fais pas semblant de ne pas comprendre ! Aboya-t-il, tout le monde sait que tu sort avec Philipe Graham !
Alors là, la surprise fit place à la colère. Moi, avec ce « salopiot de mes deux » comme l'avait dit James ? C'était un gars de ma classe particulièrement désagréable. Il n'avait jamais vraiment manifesté de signe, montrant qu'il pouvait être un temps soit peu intéressé.
-Qui dit ça ?
-Graham, répondit simplement Sirius.
-C'est faux, dis-je.
-Alors pourquoi…commença James d'une voix énervée.
-Mais j'en sais rien ! Coupai-je, ce que je sais c'est que je sors pas avec ce con ! C'est tout !
Mon frère était d'une possessivité maladive. Il me considérait toujours comme une vraie gamine alors que j'avais pratiquement seize ans. Il s'efforçait depuis que j'étais entré dans ce collège de me protéger des hormones masculines en furie.
Malheureusement pour lui, et heureusement pour moi, j'étais arrivé à sortir avec quatre garçons. Un, quand j'avais treize ans, un autre quand j'en avais quatorze, et j'étais sorti avec un gars cette année, avant de rester finalement avec Théodore Marlowe, dit Teddy. Je sortais avec lui depuis trois mois, présentement.
Mais je n'avais jamais vraiment rien fait de très poussé avec chacun d'eux.
Chacune de mes relations amoureuses s'était déroulée dans le secret le plus absolu. J'étais consciente que l'amoureux le plus hardi fuirait devant la fureur du grand frère.
-Tu veux dire, poursuivit James, ses yeux lançant des éclairs, que ce salaud a racontés à tout le monde ces conneries pour salir ta réputation ?
-Euh…ce n'est pas exactement ce que j'ai voulu dire, marmonnai-je tout en restant sur mes gardes, je voulais…
-Philippe Graham, hein ? Fit James, putain, il va entendre parler de moi, celui-là !
-Euh…Jay…
Il ne m'écouta même pas et n'attendit pas Sirius ; il fila tout droit à la rechercher de Philippe Graham pour l'égorger.
-Sirius, fis-je.
-Ouais ?
-Rappelle-moi de tuer mon frère quand je le reverrai.
-Pas de soucis, mais ça servira à rien ; t'es bien trop faible pour pouvoir rien que lui faire mal.
C'était un des principaux atouts de Sirius Black. Casser les gens. Les casser et avoir sans cesse raison. Très amusant vu de l'extérieur, mais très désagréable lorsque vous êtes sa cible. Malgré son caractère très chiant, c'était l'ami de mon frère avec qui je passai le plus de temps ; et pour cause, il vivait chez nous depuis l'été dernier. De plus, James et lui étaient quasiment inséparables. L'un toujours fourré avec l'autre.
Mais malgré tout, j'appréciai également le meilleur ami de mon frère. On parlait, on s'appréciait. Petite, je le considérais comme mon second grand frère. Nos rapports étaient assez fraternels. Mais en grandissant, je m'étais éloignée de lui, prenant conscience qu'il n'était qu'un homme, et non mon frère.
Cela ne nous empêchait pas d'être très proche. Le matin, chez moi, alors que James faisait la grasse matinée, on discutait de tout et de rien quand il ne ramenait pas de fille.
-Toi qui est son meilleur ami, tu pourrai pas faire quelque chose ? Suppliai-je.
-Toi qui est sa sœur, tu peux pas le faire toi-même ? Répliqua-t-il en soutenant mon regarde chien battu.
Il poussa un profond soupir en voyant que je ne baissais pas les yeux.
-Bon, dit-il, je fais quoi ?
-Tu pourrais expliquer à James que sa chère sœur aura seize ans d'ici une semaine, par exemple, répondis-je.
-Ça me semble faisable, admit-il, et ?
-Et donc, par conséquent, vu que sa chère sœur n'est plus une enfant, poursuivis-je, il serait peut-être temps pour lui de cesser de me surprotéger et d'arrêter d'éloigner tous les mâles qui se trouvent à un rayon de moins de cinq mètre de moi.
Il acquiesça, la mine soudain renfrognée.
-Tu sais, ça…c'est vos affaires de frères et sœurs, j'ai franchement pas à m'en mêler. De toute façon, quoi que je dise, James s'en fichera, dès qu'on touche à sa sœur, c'est la fin du monde.
-Mais toi il t'écoute, essayai-je de plaider.
-Laisse tomber, Lux, coupa-t-il, ça t'as jamais vraiment empêcher de sortir avec des gars, mhm ?
I me fit un sourire qui me laissait deviner qu'il en savait bien plus qu'il ne le faisait voir. Je décidais de l'écouter, et de laisser tomber.
-Et puis, les relations secrètes, ajouta-t-il, ça a un côté excitant, non ?
-J'en ai aucune idée, m'écriai-je, je n'ai eu que des relations secrètes !
Il éclata de rire et m'ébouriffa la tignasse. Je stoppai net mon monologue. Y avait franchement pas à dire, Sirius Black était un sacré canon…et quand il riait, c'était encore plus insoutenable de ne pas lui sauter dessus !
Il se leva, je compris qu'il allait rentrer, aussi je me levai pour partir à sa suite. Et, en descendant des tribunes dans lesquelles j'étais perchée, je lui demandai :
-Alors, tu viens à la maison ces vacances-ci ?
-Normalement oui, répondit-il, mais mon oncle Alphard est décédé.
-Oh, fis-je soudain déroutée, désolée.
-Ne le sois pas, je suis pas triste, me rassura-t-il en ayant un bref sourire, en fait, il m'a laissé une belle somme dans son testament.
-Ah ouais.
Et tu comptes en faire quoi ?
-J'en ai encore parler à
personne, avoua-t-il en sautant de la dernière marche des
escaliers des tribunes.
-C'est pas grave ! Lançai-je, soudain curieuse, allez…
-T'es pas possible ! S'exclama-t-il en riant, la même que ton frère ! Tu peux pas supporter de pas savoir ! Ben en fait, pour tout te dire, j'ai l'intention de m'acheter un p'tit appart', ou d'en louer un. Du moins pour cet été, si je loue.
-Pourquoi ? Laissai-je échapper sans pouvoir masquer mon ton déçu.
Je vis à sourire qu'il avait bien remarqué la déception dans ma voix et je piquai un fard. Je ne voulais surtout pas qu'il s'imagine que la frangine de son meilleur poteau s'était amourachée de lui comme une vulgaire adolescente.
-Je peux pas imposer ma présence à tes parents éternellement.
-Mais ça les dérange pas ! M'écriai-je, ils ont même proposé de t'adopt…
-Lux…j'aime pas rester aux crochets des gens. Je veux cet appart'.
-Oh…tu fais ce que tu veux, dis-je en sortant à sa suite du terrain.
Remus attendait Peter, appuyée contre la porte des vestiaires. A peine le vit-il que Sirius le héla et alla à sa rencontre. Je restai immobile, un arrière goût amer dans la bouche. J'avais l'impression d'être trahie. Je savais déjà que nos conversations matinales me manqueraient. J'avais eu la prétention de croire que Sirius resterait toujours avec nous. L'idée qu'il fasse sa vie ne m'avait même pas effleurée.
Remus me jeta un coup d'œil par-dessus l'épaule de Sirius et me fit signe de venir. Je les rejoignit en deux pas.
-Alors, me demanda-t-il, cet entraînement, c'était comment ? Catastrophique, non ? Tout le monde avait une de ces flemmes ! Rigola-t-il.
-Euh…
Je me rappelai un peu tard que je n'avais prêté aucune attention à leur entraînement, perdue dans mes pensées, comme toujours. J'étais d'une nature rêveuse. Bien trop rêveuse. Ça contrastait étrangement avec le dynamisme de James.
-Ouais, un
peu mou, inventai-je en adressant un sourire au garçon
châtain. Peter en encore dans mes vestiaires ?
M'étonnai-je, une vraie fille ce mec !
-Pour tout te
dire, fis Remus en se penchant vers moi comme pour me confier un
secret, je me pose des questions quant à son orientation
sexuelle.
Je ris ; eux aussi, et une voix parvint jusqu'à nous, hurlant mon prénom à tue-tête. C'était Nathan ; il avait troqué sa robe de sorcier contre un tee-shirt rouge et un jean's. Il avait l'air surexcité. Remus marmonna un « tiens, voilà ton ami ». Il s'arrêta devant nous, haletant, mains posées sur ses genoux.
-Y a quoi,
là ? Demandai-je.
-Attend…haleta-t-il, j'ai couru
de la salle commune jusqu'à ici…laisse-moi…cinq minutes…
Il dû reprendre son souffle durant deux bonnes minutes au cours desquelles je me posai des questions sur sa « révélation ».
-C'est…Potter…James, quoi…ton frangin…
Je dû blêmir, je sentis le sang se retirer de mon visage.
-Il a débarqué comme un malade dans notre salle commune, Philippe Graham était assit à une table et il délirait avec ses amis…enfin…il a plus déliré longtemps…ton frère l'a agoni d'insulte, il a faillit lui casser la gueule, genre moldu, mais il s'est rappelé qu'il était un sorcier et il lui a jeté un paquet de maléfice que je connaissais même pas.
Je fourrai mon visage dans mes mains. Mais c'est pas vrai ! Il pouvait pas se retenir dès fois ! Nathan ricana et les deux amis de James explosèrent de rire.
Quelle honte j'allai encore avoir…on allait encore raconter partout que Lux Potter ne savait rien foutre sans son frère…
-C'est pas marrant, Nathan, lui rappelai-je sèchement, irrité par son hilarité.
-Allez, Lux, c'est pour rire, plaida-t-il en enroulant un bras autour de mes épaules.
Je dégageai d'un geste brusque de son étreinte et le fusillai du regard. Il m'en lança un douloureux et finit par baisser les yeux en voyant que je ne cédai pas.
-Bon, allez, on remonte, me dit-il, ça fait bien une heure que t'es descendue, t'as assez prit l'air, non ?
-Oui, mais…
Je ne
pouvais quand même pas lui avouer que j'appréciai
énormément la compagnie des amis de mon frère.
Et c'est avec une impression bizarre que je le suivis jusqu'à
la tour de Gryffondor. Je crus y retrouver mon frère, mais
non, il était déjà repartit. Par contre, tout le
monde me dévisagea avec des yeux curieux.
Mais allez-y,
vous gênez pas ! Foutez-vous encore de la poire de la
pauvre Lux qui sait pas se démerder sans son grand frère.
J'avais l'impression d'avoir de nouveau onze ans…
Je finis de préparer ma valise dans mon dortoir. Comme d'habitude, j'ignorai royalement les filles avec lesquelles je le partageai. Elles ne m'aimaient pas, et moi non plus. Les seuls qui me parlaient attendaient que les branches avec Sirius, ou elles craignaient simplement James.
Je m'en fichai, je n'avais pas besoin de ce genre d'amies.
Lorsque je redescendit, les maraudeurs étaient de nouveaux là, mon frère, l'air passablement énervé, mais moins que lorsqu'il m'avait sauté dessus, dans les tribunes. Je repérai Teddy à une table de la salle commune, entrain de parler avec ses copains et je regrettai immédiatement la présence des maraudeurs et de tout ce monde.
Je ne comprenais pas Sirius, il n'y avait rien d'excitant dans une relation secrète. On se sentait constamment frustrée. Du moins, pour ma part.
Néanmoins, comme Nathan les connaissait et qu'il était à cet instant avec eux, je les rejoignais.
Nous n'avions également rien dit aux amis de Teddy, et c'est pourquoi il me tendit un bout de papier concernant notre prochain rendez-vous, au lieu de me le dire de vive voix dans le creux de l'oreille.
Je savais de quoi il s'agissait, mais je ne pouvais pas l'ouvrir devant autant de témoins. Alors je me contentai de lui faire un grand sourire. Je m'ennuyai un peu par la suite, j'essayai tout d'abord de suivre leur conversation, puis je laissai tomber ; ça ne m'intéressait pas.
Lorsqu'ils décidèrent d'aller prendre leur dernier repas, je leur demandai de m'attendre, que j'allai me changer et j'en profitai pour regarder le mot que m'avais glissé Teddy.
« Ce soir, 21h, à la salle sur demande ;
Je t'aime,
Teddy ».
J'eus un
sourire en lisant ce simple mot. A cette époque, je croyais
vraiment être amoureuse de lui. Maintenant, je m'en rends
compte ; ce n'était pas de l'amour. Juste physique ;
et encore. Teddy, sans être moche, n'était pas un
canon de toute beauté.
Je crois que je sortais avec lui,
parce que j'avais besoin de tendresse, d'être sans cesse
câliné, de me sentir aimer. D'ailleurs, si Teddy ne
m'avait pas dit qu'il m'aimait, s'il ne s'était
jamais intéressé à moi, je ne l'aurai sans
doute remarqué, même pas trouvé un tant sois peu
attirant.
Ça n'avait rien à voir avec la passion qui, quelques mois plus tôt, me lierait avec Sirius, le gars le plus improbable avec qui j'aurai pu sortir.
A suivre.
Impressions ? En tout cas, merci d'avoir prit le temps de tout lire !
