Nouveau projet ! Ne me criez pas dessuuuuuuuuuuus ! J'ai galérer à retranscrire en gros la déclaration de Santana. Je vous préviez que la suite sera mouvementée ! Le passage en Italique est bien sur un flashback

Le titre de la fiction vient de la chanson de Beyoncé s'appelant "Scared Of Lonely"


POV Santana

Cinq minutes. Juste cinq comme ça qui passe dans le coin au hasard. Dites, vous savez ce qui peut se passer durant ces cinq minutes ? Tout. Oui, tout peut arriver. La mort, la vie, la destruction, la naissance, une larme, un éclat de rire. A quoi bon savoir où, quand, comment, pourquoi, ces cinq minutes vous surprendront toujours. Sérieusement, cinq minutes, c'est dérisoire non ? Juste quelques instants d'une vie qui s'écoulent. Une simple durée de plus pendant laquelle on vit. Rien d'extraordinaire dans ces cinq minutes. Juste des centaines de grains de sables qui coulent un à un dans le sablier. Vous savez, le grand sablier qui détermine lui-même sa fin, celui qui quand il en a assez de gaspiller son précieux sable s'arrête lui-même de couler, à jamais.

Cinq minutes, c'est le temps qu'il a fallut à la personne que j'aime le plus pour me détruire. Et maintenant j'ère. J'ère, aveugle, privée d'air, brisée, je cours dans la nuit le cœur à vif, incapable de supporter tant de douleur. Mes jambes effectuent ce mouvement, incessant, mécaniquement, je bouscule tout le monde, ne prêtant pas attention aux personnes qui me regardent, je ne ressens plus rien, mis à part mon cœur qui explose petit à petit. La scène se rejoue incessante dans ma tête, comme un Cd rayé qui repasserai le même morceau tout le temps. Et cette chanson, je ne veux plus l'entendre, elle fait trop mal, elle me détruit peu à peu, mais les images refusent de me quitter préférant jouer avec moi encore un instant.

Parfaite. Elle est parfaite. Du coin de l'oeil j'observe ma meilleure amie ranger ses affaires dans son casier. Le cœur encore battant après Landslide je prends mon courage à deux main et avance vers elle, la tête baissée, les mains moites, je respire profondément et me lance.

- Coucou
- Hey !
- On peut parler ?
- On ne fait jamais ça…
- Je sais mais euh, je voulais te remercier d'avoir chanté avec moi cette chanson au Glee Club…Ça m'a permis de beaucoup réfléchir. Et je me suis rendu compte de pourquoi je suis une telle garce tout le temps. Je suis une garce parce que je suis énervée. Je suis énervée parce que j'ai tous ces sentiments…Des sentiments pour Toi auxquels j'ai peur de me confronter, parce que j'ai peur des conséquences.

Ma voix tremble légèrement et je sens une boule qui commence à se former au fond de ma gorge. Avalant difficilement un sanglot qui monte, je plonge mes yeux dans ceux azur de ma meilleure amie.

- Tu comprends ce que j'essaie de te dire là ?
- Pas vraiment.
- Je veux être avec toi. Mais j'ai peur des rumeurs, des regards. Tu as bien vu ce qui s'est passé dans cette école avec Kurt.

Son visage s'éclaire et elle commence à comprendre. Son sourire s'agrandit, et merde, elle ne me prend pas au sérieux… Mes larmes commencent à dévaler mes joues devant l'ignorance de mon amie.

- Mais San', si quelqu'un se moquait de toi, soit tu leur casserais la gueule soit tu les démolirais avec tes mots vicieux.
- Ouais, je sais…Mais…J'ai vraiment peur de ce que tout le monde va dire derrière mon dos. Mais je dois accepter…Que je t'aime. Je t'aime Toi. Et je ne veux pas être avec Sam ou Finn ou n'importe quel autre mec. C'est toi que je veux. Je t'en prie dis moi que tu m'aimes aussi…Dis quelque chose…S'il te plait.

Je ne retiens plus mes larmes maintenant que mes yeux sont hors de portée des siens. J'ai peur de sa réaction… Relevant doucement la tête je vois son regard posé sur moi. Des émotions y défilent l'une après l'autre. Est-ce de la haine ? De la compassion ? De la pitié ou du dégout ? Un rictus se crée sur son visage si parfait. La peur m'emplis et je connais déjà sa réaction. Incapable d'y faire face, je serre les poings et retrouve le sol de mon regard. La tête baissée, le cœur douloureux, j'attends ma sentence. Comme si la Reine Rouge qui se trouve dans ce livre pour gamin allait faire son apparition pour gueuler « Qu'on lui coupe la tête ! » Cinq minutes passent, toujours ces même cinq minutes qui vous font tressaillir de bonheur ou alors défaillir dans un noir complet. Dix, je retiens mon souffle. Quinze, putain Brit' dis quelque chose. Vingt je ne tiens plus et relève ma tête. La blonde est toujours là, un regard froid et dur, elle me fixe.

- Alors tu veux dire que tu es comme Kurt ?
- Je, euh…Oui.
- Alors adieu.

Adieu ? Le mot tombe comme la hache d'un bourreau et mon cœur se brise. Elle tourne les talons et pars rejoindre un Artie au regard suspicieux. Son départ provoque une légère brise fraiche auquel je ne m'attends pas. Adieu ? Comme ça ? Brittany…J'aimerai crier son nom à m'en briser la voix. J'aimerai avoir le courage de la rattraper mais ma peur m'en empêche. Voilà, je ne suis même pas foutue de lui demander des explications tant la douleur est vive. Un rejet aussi fort me laisse sans voix…Non, elle plaisante hein ? Elle va revenir dans cinq minutes pour me prendre dans ses bras et me dire que c'est une blague… Où sont les caméras ? Je vous en prie, dites moi qu'elle est là derrière mon dos, prête a m'enlacer tendrement…S'il vous plait…J'attends son retour mais seul le froid métallique des casiers m'entoure…Saisie de tremblement, je commence à courir.

Et je cours encore, tremblante, traversant les couloirs je cherche une présence réconfortante mais la seule personne que je veux, cette personne là vient juste de tuer mon âme. Je sors du lycée et me retrouve dans ma voiture mais je ne peux pas encore laisser cour à mes larmes. Non, trop de public tuerait ma réputation de garce sans sentiments. Démarrant la voiture je conduis rapidement jusqu'à chez moi puis passe les cinq première minutes de mon arrivée à me crée un masque de toutes pièces. Entrant vite fait dans ma maison, je crie un bonjour à mes parents avant de me réfugier dans la salle de bain. Ils savent que le vendredi soir est consacré à mon entrainement de cheerleader et que par conséquent je commence par une bonne douche dès que je rentre. Fermant le verrou de la porte, je mets en route l'eau chaude tandis que je déverrouille mes émotions. Je tremble toujours, encore secouée par les évènements. Cinq minutes lui avaient suffit pour me détruire à jamais. Me glissant dans la baignoire, je laisse l'eau recouvrir mon corps. Progressivement, cette eau couvre mon menton, puis mes lèvres enfin elle arrive jusqu'à mon front. Mais je ne peux rester éternellement ici. Remarque, ne serais-ce pas plus facile d'en finir tout de suite maintenant ? Je sens ce besoin d'oxygène pressant. Juste cinq minutes de plus et je disparais pour de bon. Trop facile, bats toi idiote ! Me souffle une voix dans ma tête. Laisse-toi aller, lonely girl me conseille une autre. Un dernier battement de mon cœur fissuré et je sens ma vie s'en aller. Un cri lointain retentit. Une voix que je connais. J'aimerai lui répondre de me laisser, lui crier de me foutre la paix mais lorsque j'ouvre la bouche pour répondre à la voix, de l'eau, cette traitresse, s'engouffre dans ma gorge et je me redresse d'un coup, haletante, toussant comme pas possible. La voix inquiète de ma mère me parvient de l'autre coté de la porte.

- San' chérie, tout vas bien ?
- Oui, oui ne t'en fais pas.

Je sors de l'eau et m'enroule dans une serviette avant de trouver un jogging trainant dans le coin. Je prétexte un mal de ventre important afin de sauter le repas mais en réalité la douleur se trouve plus haut, la douleur est présente dans chaque parcelle de mon corps, de mon cœur. La seule question qui subsiste est ce « Pourquoi ? » obsédant. Pourquoi un tel rejet ? Pourquoi sans raison apparente ? Pourquoi cela fait-il aussi mal ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Me jetant sur mon lit, j'entoure mon oreiller de mes bras, ce dernier porte l'odeur de Brittany. Cette odeur que j'aime tellement, cette odeur qui a du rester imprimée contre le tissus depuis notre dernière « soirée pyjama ». Dernière dans tous les sens du terme. Mes larmes coulent de nouveau et je n'y prête pas attention, préférant essayer de faire passer toute cette douleur dans ces perles d'eau. Mais elle reste tapie dans un coin de mon esprit. Je commence à dériver loin de ce monde pour m'envoler vers les rêves. J'entends à peine mon portable vibrer et je me laisse porter dans cet endroit plus facile, dans ce sommeil profond et plein de réconfort qui m'attend.

Une secousse, un tremblement et je sens que je tombe encore. Le noir complet m'entoure et des rires me parviennent. Des visages déformés par la haine et le dégout se rapprochent et je la vois. Elle est là, dirigeant ce groupe. Sa chevelure blonde vole autour d'elle, formant une sorte d'auréole. Un ange ne tolère pas les gens comme moi. Ses lèvres forment un seul mot et les gens ricanent, chuchotant derrière mon dos…Adieu.

J'ouvre les yeux et me redresse haletante. Nouveau réveil, nouvelle journée de merde. Je me lève et traine mon corps jusqu'à la salle de bain. Croisant mon reflet dans le miroir, je ne me reconnais pas. En effet, mes cheveux sont emmêlés, mes yeux rougis et légèrement gonflés d'avoir trop pleurer, ma lèvre craquelée a souffert d'être trop mordue par mes dents. Je fais peur à voir, surtout lorsque mes larges cernes bleues se remarquent trop sur mon teint mat. J'essaie de dompter ma chevelure puis d'arranger mon visage mais rien n'y fais, ma douleur se remarque trop sur mon visage. Je préfère laisser tomber. J'attrape mon portable et sors sans bruit de chez moi. Jetant mon sac sur le siège passager, je pose les clés sur le contact avant de me souvenir que mon téléphone vibrait hier soir. J'y jette un coup d'œil rapide et découvre trois nouveaux messages.


From : Dwarf Berry

Un duo pour les régionales ça te tente ? J'en ai parlé à et je pense qu'après Landslide, Brittany et toi pourriez en faire un. Vos voix s'accordent à merveille !


From : Q. Fabray

Lopez, d'où tu te permets de rater l'entrainement ? Sylvester était furax ! J'espère vraiment que t'as une bonne raison parce que ça va chauffer pour toi !


From : Brit'

N'espère plus me parler.
N'espère pas un seul geste de ma part.
Reste loin de moi.
Tu es prévenue Lopez.


Tout compte fais je n'aurais pas du lire ces sms. Surtout le dernier. Lopez. L'utilisation de mon nom fut comme une marque au fer rouge dans mon cœur. La journée allait être particulièrement difficile. Garant ma voiture sur le parking de McKinley, je traverse le couloir en essayant de ne croiser aucune personne susceptible de me parler. J'arrive à mon casier et manque de chance, je tombe sur eux. Un fauteuil roulant et une blondinette. Blondinette embrassant ce mec au fauteuil. Mon cœur se jette du haut de la falaise et je refoule mes larmes détournant la tête. Le couple passe devant moi et Brittany affiche un sourire triomphant qui m'est directement adressé, je le sais. Refermant la porte de mon casier, je les dépasse avant de tourner aux toilettes des filles. Heureusement, pour moi, celles-ci sont vides. Ouvrant l'une des cabines, je me laisse glisser contre la porte et me laisse aller, ramenant mes jambes contre ma poitrine tandis que ma tête se pose contre mes genoux. Soudain, un courant d'air me parvient et j'entends quelqu'un rentrer.

- Santana, c'est toi ?

Et merde…