►►► Règles et informations :

Cette fic est une fic façon Livre dont vous êtes le héros. Il y a soixante-huit chapitres mais vous n'en lirez pas la totalité : il y a une seule et même enquête à résoudre et quatre lectures, trois affinités possibles avec Kara, Connor ou Markus ou au contraire vous détachez de la romance et ne menez que le travail d'enquête. Les affinités peuvent également être platoniques. Le chapitre 69 est celui de la « soluce », vous pouvez vous en servir ou vous guidez au fur et à mesure (quand la fic sera entièrement publiée bien sûr). Il n'y a pas de game over, pas de perte et si vous visez un personnage en particulier, rassurez-vous, ce sera très facile de vous orienter.

Les commentaires me font toujours plaisir, mais là, ça me ferait encore plus plaisir que vous me disiez quelle ligne vous avez choisie/comptez choisir

Concernant le personnage, vous êtes libre concernant le nom : lorsque vous lirez [V/N] dans la fic, cela veut dire [Votre nom]. J'avais toutefois besoin d'un petit background et pour le résumer : vous êtes une psychologue proche de la quarantaine spécialisée dans la criminologie et servez de médecin aux agents de police. Au vu du contexte, des sujets sérieux comme le meurtre et la drogue sont abordés.

►►► Un petit mot à propos de Detroit: Become Human

Je n'ai pas (encore) joué au jeu, j'ai regardé plusieurs lives (notamment celui du petit frère) et je baigne dans le wikia. L'univers m'intéresse mais les incohérences du scénario me frustrent, surtout qu'il s'agit d'un univers très riche. Considérez que cette fic est un AU où la révolution des androïdes est en marche avec plus de lenteur.
Ah oui, et les androïdes déviants et libres ont leur LED. Je n'ai jamais trop compris cette facilité (sans opération, comme ça, hop hop) donc ce point est en désaccord avec le lore d'origine, toutes mes excuses !

►►► Dernière note

Cette fic est un sacré exercice pour trois raisons : le côté Read & Play (mais j'ai tout mon plan), le fait que la narration s'adresse au lecteur et qu'il soit au présent. Je poste donc ce premier chapitre pour avoir un ressenti avant d'écrire plus : si je dois mettre au passé par exemple pour faciliter la lecture, autant le faire maintenant plutôt que de réécrire les 68 chapitres.


« Bien, Hank. La séance est finie pour aujourd'hui, vous voulez prolonger un petit peu ou nous en avons fini ?

— Ça ira, docteur. On se revoit jeudi prochain de toute façon. »

Vous reposez votre stylo près du carnet noirci de notes. Cela fait deux mois que vous vous voyez avec le lieutenant Hank Anderson. Un patient plutôt difficile, renfermé comme le grenier d'un grand-père mort depuis dix ans et qui recèle autant de secrets et d'histoires. Après plusieurs séances, il a fini par vous parler de son fils et de peurs intimes communes à tous les mortels. Il s'est toujours retenu de pleurer, traduisant ses larmes par des jurons imaginatifs et surprenants. Mais ces aveux prouvaient une avancée spectaculaire.

Certes, Hank déteste toujours ces tableaux absurdes accrochés dans votre bureau : vous y voyez des coquelicots chimériques, lui y voit des éclaboussures de sang. Il a cependant pardonné ce goût esthétique, surtout depuis que vous lui avez assuré ne pas avoir la même décoration chez vous. Dans un cabinet médical, les règles de l'ameublement ont une logique bien personnelle.

Et puis, par rapport à l'ancien psychologue qui avait tenu quatre mois avec Anderson sans le moindre succès, vous pouvez ressentir une grande fierté professionnelle sans orgueil, car malgré l'affaire des tableaux, votre patient va beaucoup mieux avec pourtant la même durée de travail.

« En attendant, je vais bassiner Connor avec mes traumatismes.

— Certainement pas : je ne suis pas prête à recevoir mon premier patient androïde.

— Bah, il est moins compliqué que moi quand même. »

Vous n'êtes effectivement pas la seule raison à ce miracle chez le lieutenant Anderson : cela faisait plusieurs mois que l'homme travaillait avec un androïde RK800, nommé Connor, qui assistait la police de Detroit dans les affaires liées aux robots.

Tout comme vous, les relations avec Hank avaient été d'abord difficiles pour Connor : plastique, machine, Playmobil ou encore toaster avaient été des surnoms tenaces que l'androïde avait reçus avec un stoïcisme mécanique. Mais au fur et à mesure, le lieutenant s'était adouci. Il vous avait d'ailleurs confié qu'il voyait un peu en Connor le fils qu'il avait perdu, montrant à quel point leur relation était devenue solide.

En plus de vos nombreuses séances, la présence de Connor apaisait l'homme si aigri. Et curieusement, le robot était moins… robot, comme influencé par les émotions imposantes de son collègue.

« Moins compliqué que vous ? Bah tient : vu comment vous l'influencez, il s'approche dangereusement des étapes de l'hankformation.

— Vous croyez ? Y a peu de risque, avec sa bonne bouille de Pouffsouffle… »

Tout de suite, vous renchérissez :

« Nous sommes d'accords : Connor aurait sa place à Pouffsouffle et pas ailleurs.

— Ne faîtes pas genre que vous connaissez cette référence !

— Nous ne sommes pas de la même décennie mais quand même ! Je suis sûre d'avoir relu les Harry Potter plus souvent que vous. »

Hank se met à rire. Ces rides aux coins des yeux ont enfin une raison d'exister, accentuant ses sourires encore contenus mais plus fréquents.

« Mais s'il tourne mal, je ne serai pas le seul responsable…

— Vous pensez à l'affaire en cours, pas vrai ? »

Le lieutenant acquiesce : depuis trois semaines, des androïdes sont retrouvés vidés de leur "sang". Six robots, uniquement des déviants qui ont préféré leur liberté à l'obéissance pour finalement être tués comme des fugueuses de quinze ans. Vous avez vu quelques photos et, bien que vous savez que les androïdes ne ressentent pas la douleur, quelque chose vous a heurtée : ces corps ressemblent vraiment à des cadavres. Les bras ouverts avec les fils arrachés rappellent les plaies des suicidés dans les baignoires. Sans compter que le reste du corps est toujours saccagé, mais une voiture dans une déchetterie ne suscite pas la même émotion qu'une silhouette humanoïde démembrée. L'une des scènes de crime ressemble même à celle du Dahlia Noir, devenant le Dahlia Bleu par les médias. Ces derniers ne se privent pas d'étaler des photos des scènes de crime. Après tout, ce ne sont que des machines, des faux corps qui ne heurtent que les plus sensibles.

Mais voir un semblable dans cet état devait être une épreuve pour n'importe quel androïde. Alors vous demandez :

« Connor a montré des signes de… d'angoisse ? »

Vous n'avez rien remarqué chez Connor mais vous ne connaissez pas assez l'associé du lieutenant pour note un changement dans son comportement. Malgré un article adulé sur le mimétisme émotionnel qui lie androïdes et humains publié l'an dernier, vous vous sentez encore novice dans l'étude des intelligences artificielles.

« Je ne sais pas trop… Il arrive à rester détaché mais, jusqu'à maintenant, il enquêtait sur des androïdes déviants qui attaquaient des humains, l'inverse ne s'était jamais produit.

— Ce sont des humains alors ?

— D'après Connor, il y a 2% de chance que les auteurs soient des robots. J'utilise ses statistiques, hein. Mais je suis de son avis : les androïdes se suicident ou s'attaquent quand ils sont menacés. Des meurtres d'androïdes sur des androïdes, ce n'est pas logique : les déviants n'attaquent pas leurs confrères même quand ils sont dociles. Là… On a vraiment l'impression d'avoir affaire à un tueur en série de robots. »

Vous discutez encore un petit peu : vous sentez que votre patient n'est pas indifférent à ces morts, aussi artificielles soient-elles. Après tout, la couleur du sang est la seule différence entre ces corps mécaniques et des corps de chair.

Hank se lève et referme doucement la porte de votre bureau, sonnant la fin de la séance du lundi. Vous regardez par la fenêtre, songeuse. Le printemps était revenu, plantant ses beaux jours et ses fleurs à Detroit. Les journées sont plus longues, repoussant les assauts de la nuit. Les personnes qui terminent leur service allaient rentrer et profiter d'une soirée encore dorée. Un cadre qui ne s'accorde pas à l'enquête.

Après avoir éteint votre ordinateur, les volets se ferment d'eux-mêmes et les tiroirs se verrouillent avec un clic discret mais audible. Vous quittez alors votre bureau, traversant les corridors plus sombres du commissariat. Une odeur de café, horrible cliché, imprègne les murs. Au bout du chemin, vous apercevez Connor près du lieutenant Anderson : les deux hommes discutent pendant que Hank enfile sa veste, donnant le signe du départ pour l'androïde également.

Vous vous arrêtez, hésitant un instant.


[Vous vous inquiétez pour Connor. ► Chapitre 2 pour aller lui parler.]

[Vous vous inquiétez pour Connor mais considérez qu'il va bien. ► Chapitre 4 pour rentrer chez vous.]