Title : Unrequited Love
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.
Pairing : Chrome x Mukuro, Chrome x OC
1
Les clés grincèrent, des doigts gantés les tournant délicatement dans la serrure. Puis comme par magie, la porte s'ouvrit. La jeune femme se baissa légèrement pour attraper la mallette noire posée à ses pieds et enfin elle rentra dans l'appartement. Un petit studio dans un quartier animé – un peu trop à son goût - qu'elle louait depuis son entrée à l'université.
Elle se déchaussa machinalement, abandonnant négligemment ses escarpins noirs. Il était tard. Son soi-disant cours du soir – en réalité une mission d'espionnage – s'était largement prolongé. Pourtant son esprit vif n'avait pas encore élaboré une excuse crédible. A vrai dire, elle ne pensait qu'à retrouver son lit et tomber dans les bras de Morphée.
La chambre baignait dans la pénombre, un faible ronflement brisant sa quiétude.
Alors il dort, pensa-t-elle.
Puis elle s'insulta intérieurement. Évidemment qu'il dormait à une heure si tardive.
Vint le moment de retirer le superflu. Ce blazer si formel qui seyait néanmoins tout à fait avec la fac de droit – celle qu'elle fréquentait bien sûr –, une jupe droite qui étouffait ses hanches et des collants dissimulant sa peau neigeuse. Dès qu'elle fut finalement libérée, elle glissa sous la couverture, la froideur du coté vide la faisant frissonner.
Mais ça ne dura pas. Des bras saisirent sa petite figure et l'enveloppèrent dans un cocon de chaleur. Un acte d'affection que son corps épuisé accueillit avec contentement. Son visage s'enfouit contre un torse ferme et elle clôt fermement ses yeux.
« Chrome, c'était eux ? »
Eux. La famille. Les Vongola. La mafia. Mais utiliser une famille étouffante, omniprésente, extrêmement omniprésente, était une meilleure couverture.
Elle marmonna des mots incompréhensibles contre lui, puis doucement ses doigts la saisirent au menton.
« Embrasse-moi Chrome-chan ».
Son œil à moitié fermé s'écarquilla, laissant place à une émotion de regret et faiblesse. Tout deux savaient qu'elle n'initierait jamais un tel acte. Elle ne pouvait pas. Et mettre ça sur le compte de sa timidité au stade avancé de leur relation ressemblait plus à un mensonge qu'autre chose.
Alors après un bref moment d'hésitation, ses lèvres se posèrent promptement sur sa joue. Un geste qui le satisfit malgré tout. Son sourire en témoigna. Puis elle se tourna sur le coté, lui faisant dos, sentant ses mains se réajuster sous sa poitrine et la presser contre son corps.
« Je me demande quel genre d'homme il est.. » L'entendit-elle murmurer. avant de sombrer à nouveau avec Morphée.
Elle fixa le mur devant elle, cette ombre de chouette immobile qui s'effaça en l'espace d'un clignement. Une illusion. Un produit de son imagination, de son esprit brisé cherchant désespérant la guérison.
Je serai toujours à tes cotés ma Nagi.
« Un menteur ».
On interprète cela comme on veut.
Je vous remercie d'avoir lu.
