Soyez indulgents, c'est ma première fic. Enfin on peut pas vraiment appeler ça une fic, étant donné qu'elle n'a qu'un chapitre.

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Je réunis les couettes autour de nos deux corps emmêlés. Je relève la tête, plongeant mon nez dans ton cou. Je respire ton odeur pour me donner du courage et lève mes yeux vers les tiens, en quête d'une réponse. Chocolat et bleu acier.

Tu te tais.

Si ton silence n'a pas de prix, c'est parce certains mots nous coûterais trop.
Te dire que je t'ai détesté ? Que tu m'as fait du mal ? Que je t'ai haïs ? Que je me suis fais des idées sur toi ? Que j'en suis désolé ? Nous sommes responsables. Mais quelque part, est-ce que si tout avait été différent, je veux dire si l'on avait pas été en guerre, est-ce que ça aurait été comme ça ? Je n'en sais rien. Personne n'a la réponse. Ce serait de la masturbation intellectuelle que d'écrire notre histoire avec des "et si". Elle est comme elle est, avec son passé houleux, son présent indéfinissable, et son futur auquel on ne veut pas encore penser. Raviver des moments passés serait peut-être trop douloureux. Et inutile. Nous n'avons pas besoin que le passé empiète sur notre présent. Car il nous appartient, juste à nous. Je sais que tu sais tout ça, et tu sais que je le sais aussi.

Ca ne sert à rien de qualifier le silence, ce n'est que du silence. Je pourrais le bombarder d'adjectifs, mais il resterait le notre, indéfinissable. Et peut-être que je veux qu'il reste juste le notre.

Il y a des gens avec qui on apprécie le silence. Avec qui ce n'est pas simplement un manque de conversation, un moment génant où tous les sujets sont épuisés. Ce n'est pas un malaise.

Les mots ne sont plus là, mais toi tu es bien là, à côté de moi, calme. C'est un moment où j'ai presque l'impression d'entendre ce que tu penses. Je sens ta repiration régulière et je sais que tu t'en rends compte aussi. Je trace des cercles du bout des doigts sur ton torse, tout en pensant à nous. Je ne sais plus quand je l'ai sus. Je ne sais plus non plus comment je l'ai sus. En fait, après l'avoir accepté je me suis rendu compte, que quelque part je l'avais toujours sus. L'idée d'un "nous" ne m'a alors plus quitté, m'obsédant jusque dans mes rêves. Incapable de me défaire de toi, alors qu'il ne s'était rien passé. J'avais l'impression de t'avoir dans la peau, dans la tête. Tu vivais avec moi sans le savoir. Maintenant, tu vis réellement avec moi, et notre "nous", nos histoires, nos moments passés ensembles, nos sentiments restent entre nous. On se préserve de vos regards. Pour que rien ne gâche ce que nous vivons. Dans une bulle, la notre. A notre place, mon nez dans ton cou, ta main sur ma hanche.

Les mots ici ne serviraient à rien, ils gâcheraient tout. Ils ne corresponderaient en rien à ce moment, à ce dont nous avons besoin. Je te regarde et je vois que tu comprends. En fait, les mots n'ont absolument pas besoin d'être pronnoncés. Pour partager mes sentiments, pas besoin de les définir sur des sons : ils sonneraient faux dans ma bouche. A cet instant-là, dans tes bras l'air est chargé de je-ne-sais-quoi. D'un peu de tout, d'un peu de nous je suppose.

Peut-être que ça vous paraît bizzare, mais c'est comme ça. Il n'y a pas besoin de clarifier les choses, ce n'est pas tabou. C'est indéfinissable, comme nous.

Je te regarde, et je vois que tu comprends. Tes yeux parlent le plus beau des language. Moi aussi je t'aime.