Auteur : Heather-Shelley (Evy)

Personnages du chapitre : Rebecca Chambers (Capcom) – Ester Anderson (moi)

Genre : Friendship

Rating general : T

Rating du chapitre : K/K+

Résumé globale : Rebecca Chambers, surdouée et diplômée de biochimie, elle s'apprête à rejoindre l'équipe Bravo des S.T.A.R.S. du haut de ses dix-sept ans (bien entamés, certes, elle atteindra les dix-huit sous quelques jours, mais tout de même !) et n'en est pas moins la plus jeune de l'équipe d'élite. La vie qui est la sienne a beau ne pas être idéale, elle en est très satisfaite. Si son premier mois de travail est pour elle mieux qu'elle n'aurait osé l'imaginé, les évènements de la forêt d'Arklay vont bouleversé tout de sa vie et de sa vision des choses. ce n'est malheureusement pas en allant trouvé sa meilleure amie qu'elle parviendra à trouver le réconfort et les choses ne feront qu'empirer. Peut-être au moins les années suivantes seront-elles meilleures ?

Résumer du chapitre : Dimanche 31 Juin 1998, Ester est tranquillement installée à la table d'un café, elle attends son amie d'enfance, Rebecca. Une discussion futile, un échange banal et amical entre deux filles qui se connaissent depuis treize ans. Elles se chamaillent, rient, échangent… Et se posent indirectement des questions assez intrigantes…

Oui, j'ai encore des choses à dire : Cette fic m'a été inspirée de Deuil. Alors là, je vous vois déjà hurler au plagiat. Et bien ravisez-vous tout de suite car je déteste le seul mot « plagiat » et ne me permettrais jamais d'en faire. Pour m'expliquer et bien voilà : Deuil intervient juste après Lost in Nightmare, moi je commence beaucoup plus tôt, après les évènements du manoir Spencer (RE1) et retracera tout ce passage ou Rebecca n'apparait plus jusqu'à rejoindre la fic qui m'a donné le fil conducteur de la mienne !

Quand je dis rejoindre, ça veut dire que les deux fictions deviendront des parallèles : Deuil à travers le regard de Chris, et Loin de ce que j'ai connu à travers le regard de Rebecca.

Et bien sûr, n'allez pas vous imaginer que je fais ça sans l'accord de l'auteur, c'est complètement faux. Shisuke est au courant et m'a donné son accord. Je ne me serais jamais permis une chose pareille. Je l'en remercie beaucoup, d'ailleurs.

Surtout donnez-moi vos avis tout au long de la publication, via les review. Je suis (enfin serais) très attentives aux commentaires que vous pouvez (pourrez) faire et ceux bien évidemment dans le but de m'améliorer. Je ne suis qu'une adolescente qui écrit pour le plaisir, ce qui n'empêche que je serais contente que cela vous plaise et que vous me fassiez progresser grâce à vos remarques.

Cependant je tiens à préciser, que même si la fic ne vous plait pas, je la terminerais. C'est une règle que je me fixe car je déteste l'inachevé. Alors s'il vous plait, aider moi. Si jamais un chapitre ou certaines chose ne vous conviennent pas, dites-le, expliquez-le moi de manière constructive. Mais je vous en prie, ne me tapez pas sur les doigts de manière continue et répétitive. Tirez-moi vers le haut, ne m'encouragez pas à renoncer. Je ne demande rien d'autre.

Dernière chose, je publierais un chapitre toutes les deux semaines à partir d'aujourd'hui. Alors ne me demandez pas « A quand la suite ? », prenez plutôt un calendrier et regardez quand tombe la nouvelle date ! ^^

En espérant que cette fic vous plaise ! Bonne lecture à toutes et à tous !


Chapitre 1 : « Je te connais par cœur. »

La jeune blonde c'était assise à une table du café où les deux meilleures amies s'étaient donné rendez-vous. Le serveur qui vint prendre sa commande fût bien vite congédier par une simple « j'attends quelqu'un. Je ne vais quand même pas prendre quelque chose avant qu'elle n'arrive. ». Après ça, elle avait attendu cinq minutes… Un quart d'heure… Une demi-heure… Toujours personne en vue. La jeune femme ne sut retenir un soupir au moment où le même serveur était revenu lui demander de prendre quelque chose ou de levé le camp. Elle était certaine que son amie arriverait, mais elle n'était pas sûre de quand… Elle était prête à attraper son sac et appeler son adorable cadette quand la porte s'ouvrit brusquement, comme si l'on avait foncé dedans. La blondinette sourit, elle savait déjà qui venait d'arriver.

La jeune fille arrivée quelques secondes plus tôt haletait, elle venait visiblement de courir. Ses habits simples et parfaitement adapter à la vie de tous les jours lui allaient à ravir. Un T-shirt blanc – presque trop grand - couvert de jolis motifs entrelacés au-dessus d'un simple jean sombre. Elle balaya la salle du regard, priant pour que celle qu'elle devait y retrouver y soit encore. Elle relâcha d'un coup tout l'air dans les poumons en voyant son amie juste là, sous ses yeux, assise à une table. Quand elle avança vers l'autre scientifique pour lui dire bonjour, le serveur s'écarta pour la laisser passer entre la table et la banquette. Elles se firent la bise et la plus jeune fit demi-tour pour aller s'installer en face de son ainée. Toujours je sourire aux lèvres, la blonde se retourna vers le serveur et lui commanda enfin.

- Deux milk-shakes : un au chocolat et l'autre à la fraise, dit-elle.

- C'est comme si c'était fait, mesdemoiselles. Lança-t-il aux jeunes femmes avant de s'en retourner à son travail.

La plus jeune pris le temps de se calmer, et pour ça, resta muette un moment : assez longtemps pour reprendre son souffle. Compatissante, son amie c'était tu et attendant que sa cadette prenne la parole. Aussi timide qu'elle pouvait être avec les autres, vis-à-vis d'elle, elle savait qu'elle pouvait tout dire et commencer les discussions sans problème. Elles se connaissaient depuis si longtemps maintenant.

- Excuse-moi de mon retard, Ester, voulut-elle se faire pardonner. Je…

- Chut, la coupa-t-elle. Laisse-moi deviner, Rebecca. Tu as continué je ne sais laquelle de tes recherche et tu y a passé toute la nuit. Aux alentours de dix heure ce matin, le sommeil t'a rattrapée. Tu t'es réveillée a quatorze heures, c'est-à-dire l'heure de notre rendez-vous et tu as tout fais pour ne pas prendre trop longtemps pour venir ce qui fait que tu n'as pas mangé depuis hier midi. Non, hier matin, plutôt.

- Tu me connais si bien.

- Je te connais par cœur.

Et elles rirent toutes le deux. Rien de plus normal après tout, elles savaient tout l'une de l'autre depuis treize ans. Petite, Ester ne sachant ni lire ni écrire correctement à l'âge ou tous les autres y parvenaient l'avait fait redoubler. Au contraire, Rebecca étant plus avancée que ceux de son âge avait sauté la classe d'en dessous. Elles s'étaient donc retrouvées dans la même classe malgré leurs deux ans d'écart. La plus âgée des deux se devait d'ailleurs de le reconnaitre, sans l'aide de sa cadette, elle n'aurait probablement pas mieux réussit que sût été le cas l'année précédente.

Rebecca avait toujours envié à Ester ses magnifiques cheveux blonds. Elle les tenait de la mère, avait-elle remarqué. Pour éviter qu'ils ne s'emmêlent, elle était toujours obligée de les attachée en une natte épaisse et qui lui arrivait tout de même en dessous des omoplates. Tout le monde n'avait pas cette chance… La plus jeune d'elle deux entre autre. La demoiselle avait des cheveux châtain sombre si fins qu'elle ne pouvait pas les garder long bien longtemps sans qu'ils ne s'abiment. Alors du coup, elle les coupait court, un peu à la garçonne. Tout comme la blonde cette coupe lui allait bien et heureusement, d'ailleurs. Ce qui avait toujours fait sourire la fille Chambers depuis leurs premiers travaux pratiques à l'école était la manière de la descendante Anderson de ramener sa tresse en chignon. Ses lunettes qu'elle ne portait que pour le travail et sa blouse en plus et vous y trouvez le stéréotype parfait de la scientifique bornée. Le plus amusant là-dedans était de voir à quel point sa personnalité en était l'inverse. Sur les deux diplômées, c'était bien la plus jeune qui s'en rapprochait le plus. Non pas qu'elle soit réellement mauvaise ou étroite d'esprit, mais sur la paire, celle qui se contentait de travailler au point de se priver de sommeil – la nuit passée en était une preuve irréfutable - et qui obéissait purement et simplement aux ordres, c'était elle.

Les milk-shakes arrivèrent. La discussion repris avec la légèreté habituelle des deux jeunes filles. Elles évoquèrent le tout, le rien, le temps, les chiens… Le fait est que comme toute autre conversation, les sujets les plus dérivés s'enchainaient tout naturellement. Il se passa bien trois quarts d'heure comme ça jusqu'à ce qu'Ester ne se souvienne… Comment avait-elle put oublier quelque chose d'aussi important pour son amie ? Elle se figea une seconde et repris une allure plus normale.

- Tu as fini ta formation pour rejoindre les S.T.A.R.S. avant hier, n'est-ce pas ? Demanda brusquement la blonde.

- Oui..., répondit-elle, commençant malgré elle à torturer ses mains fines.

- Et c'est bien demain que tu intègres ton équipe ?

- Euh… Hésita la petite Chambers, surprise. Oui, pourquoi ?

- Tu es nerveuse ?

- Pas du tout, mentit-elle.

- Tu sais bien que c'est inutile de me raconter n'importe quoi, 'Becca.

A l'évocation de son diminutif, la petite Chambers sourit. Son ainée était la seule personne qu'elle avait autorisé à l'appeler comme ça. Et encore ! Elle avait mis un sacré bout de temps avant de ne plus grimacer à chaque fois que son ainée l'appelait comme ça. Si elle s'y était pliée, c'était simplement pour ne pas vexer la jolie blonde. Et puis cela faisait neuf ans qu'elles se connaissaient quand elle lui avait pour la première fois donner ce surnom. En retour, Rebecca aurait bien voulu lui attribuer un diminutif, mais lequel lui donner ? Il n'y en avait aucun qui colle à son prénom et des quatre années suivantes, elle ne lui avait pas trouvé de surnom qui lui correspondrait.

- D'accord, repris-t-elle toujours souriante, j'avoue, je panique. Tu es contente ?

Ester rit. Toujours la même, celle-là, elle ne changerait jamais. Qu'avait-elle à craindre, vraiment ? Ils ne l'avaient quand même pas engagée pour la manger. Et puis elle serait mieux là-bas qu'avec elle, chez Umbrella corporation. Du moins, c'était l'avis de l'ainé. Son amie était, à ses yeux, trop jeune et encore un peu trop immature pour un travail de l'envergure qu'elle aurait pu avoir à charge. Au moins, parmi les forces de l'ordre, elle aurait le temps d'apprendre à grandir et stabiliser ses relations avec les autres. Avec un peu de chance apprendrai-t-elle aussi à dire « non » à quelqu'un qui lui est hiérarchiquement supérieur ? Il ne fallait pas qu'elle rêve à ce propos. Si un jour elle le disait, elle serait forcément ivre ou droguée. Et autant un cas que l'autre lui paraissait ridicule. Rebecca était bien trop intelligente pour en arriver là.

- Ne t'en fais pas, va, assura l'ainée. Qu'est-ce qu'ils pourraient bien te faire, hein ? Te sous-estimer ? Ils l'ont toujours tous fait, alors je ne pense pas que cela représente encore un problème pour toi. Te laisser de côté ? Je ne trompe ou tu ne demandes que ça ?

- Tu as raison sur toute la ligne, avoua encore la cadette, seulement tu sais aussi bien que je voulais rester avec toi. Rejoindre Umbrella.

- Oh… Rebecca… Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis !

- Si ! Et autant de fois qu'il le faudra pour que tu admettes que j'y ai autant ma place que toi !

- Mais tu sais très bien que je ne le dirais jamais. Parce que je n'ai jamais dit que ta place n'était pas là.

- Sous-entendu, ça reviens au même, Ester.

Il n'y avait bien qu'avec la meilleure amie qu'elle osait faire front ainsi. Elles se connaissaient depuis si longtemps qu'elles se disaient tout et ne refoulaient ou cachaient jamais un sentiment en présence de l'autre. Les disputes comme celle-ci étaient rares. Enfin pas tant que ça, mais elles se finissaient toujours en éclats de rire après une idiotie de l'une ou de l'autre. Comme chaque fois, ça serait le cas. Mais avant de partie en fou rire, elle voulait lui dire le fond de sa pensée, comme toujours.

- Tu veux savoir pourquoi ils ne t'ont pas prit ? Repris posément Ester.

- Dis toujours, lui proposa son amie.

- Tu n'as aucun discernement.

- Comment ça ?

- Pour toi, il n'y a que le boulot. Tu te prive de sommeil pour ça. Pire encore, tu ne t'alimente même pas quand tu travail. Crois-tu que ça soit raisonnable ? Et puis soit réaliste, veux-tu ? Je serais majeure d'ici dix mois, il te reste encore deux ans à attendre.

Effectivement dans leur pays, pour être majeur, ce n'est pas dix-huit ans qu'il fallait atteindre, mais vingt-et-un. Ester avait déjà passé la barre des vingt et d'ici moins d'une semaine, Rebecca aurait de nouveau deux ans de moins. Elle était la plus jeune intégrée parmi l'équipe d'élite que représente les S.T.A.R.S. et elle aurait parfaitement eu de quoi s'en vanter, mais cela ne suffisait pas à ses parents. Eux faisaient depuis longtemps parti de la firme médicale et pour cela, ils avaient emménagés à Racoon City, laissant à leur fille unique la maison qu'ils occupaient avant pour qu'elle termine ses études. Ensuite, elle devait les rejoindre en ville. Pour le moment, enfin à partir de se soir, elle se cantonnerait dans une chambre d'hôtel et ce serait le cas jusqu'à son anniversaire où elle rendrait une visite surprise à ses parents. Après ça, leur ancienne habitation serait à vendre. Etrangement, la descendante Anderson imaginait mal la petite Chambers reprendre une vie de famille. Elle qui connaissait la solitude et avait pris un rythme de vie bien à elle, se plier de nouveau à des horaires réguliers ? Plus facile à dire qu'à faire. Mais d'un autre côté, cela ne pouvait faire que son bien.

La discussion avait repris une nouvelle fois quand la plus âgée de la paire eu de nouveau un éclaire d'intelligence. Elle avait quelque chose à donner à sa fidèle amie. Quelque chose d'important. Très important à ses yeux, même. Tout en l'écoutant et lui répondant si nécessaire, elle farfouilla dans son sac et en sortit son trousseau dont elle défit une clé. Quand la cadette n'eut plus rien à dire, Ester lança ladite clé dans un « Attrape ! » amusé, un immense sourire aux lèvres. C'est sans aucune difficulté que l'autre la rattrapa, l'air hébété.

- Qu'est-ce que c'est ? Lui demanda-t-elle machinalement, un peu curieuse sur les bords.

- Une clé, s'amusa son ainée.

- Jusque-là, je te suis. Mais la clé d'où ?

- De mon appartement.

- Quoi ?

- Tu as bien entendu.

- Mais… Pourquoi me la donner ?

- Je ne sais pas… Si jamais tu veux venir me voir par exemple… Au cas où je ne suis pas là, entre et attends-moi à l'intérieur.

- Je ne me permettrais jamais d'entrer si tu n'es pas là !

- Ne fais pas ta timide, enfin. On se connait depuis treize ans, et je n'ai rien à te cacher. Et puis on ne sait jamais. S'il t'arrive quelque chose, toi, tu as tes parents. Mais moi je serais seule.

- Ne dis pas de bêtise ! Qu'est-ce qui pourrait t'arriver ?

- Aucune idée. Mais mieux vaut prévenir que guérir. En tout cas, que je ne te retrouve pas sur le pas de la porte ! S'enquit-elle avec gaité.

Elle se voyait bien, rentrant chez elle avec Rebecca assise devant sa porte. Le sursaut que la cadette ferait pour faire comme si elle venait d'arriver et commencer à peine à ouvrir la porte. Bizarrement, c'était exactement à la même chose que songeait la petite Chambers. D'un regard complice, elles éclatèrent de rire. Toujours partie en fou rire, la cadette ne put s'empêcher de mettre le doigt sur quelque chose, un éclair de malice dans les yeux :

- Tu viens de me dire que tu préférais que je rentre chez toi alors que tu es tranquillement sous ta douche au lieu de rester dehors à t'attendre ?

- Exactement, petite sœur ! Répondit alors Ester, tout aussi malicieuse, son âge mentale ne s'haussant pas à plus de quinze ans.

Petite sœur… Oui, c'était bel et bien ce qui résumait le mieux leur relation. Une relation fraternelle. Autour de la plus jeune, il n'y avait que quatre type de personne : sa famille de sang – ses parents, donc -, ceux qui étaient jaloux d'elle – à cause de son intelligence, entre autre – et qui passaient leur temps à lui trouver des défauts – réels ou fictifs -, ceux qui se fichaient d'elle comme de leur première chaussette – minoritaires après sa famille de sang – et ceux qui la considéraient comme une petite sœur – Ester arrivant en tête de liste. Elle s'y était faite et vivait très bien ainsi. A ses yeux aussi, son amie d'enfance était une grande sœur. Celle sur qui elle pourrait toujours compter et vers qui elle pourrait venir pleurer. Leur confiance réciproque n'avait d'égale que la durée de leur amitié sans failles.

Leurs milk-shakes terminés, elles payèrent l'addition – qu'Ester avait insisté pour réglé seule – et firent un tour en ville. Rien de mieux pour changer les idées de la plus jeune. Elles ne firent pas les boutiques, ni même de lèche vitrine, simplement marcher, tourner ne rond aller de-ci de-là sans plus d'objectif que celui de tomber un moment ou un autre sur l'hôtel où la cadette passerait la nuit ou l'appartement de l'autre. Tout simplement. Après tout une après-midi passé ensemble elles se séparèrent de nouveau, jurant de se revoir très prochainement, comme chaque fois. Dès demain, la plus âgée appellerait et elles fixeraient un rendez-vous le plus tôt possible, ce qui pour une fois, serait obligatoirement un samedi ou un dimanche puisque toute les deux travailleraient. Et il en serait de même pendant longtemps. Du moins c'était cette routine que toute deux espéraient installer, elle convenait autant à l'une qu'à l'autre alors pourquoi faire compliquer ? Et surtout, pourquoi ne pas s'en contenter ?

En montant les escaliers de l'hôtel, les mots d'Ester la tracassaient un peu… « Si jamais il t'arrive quelque chose, toi, tu as tes parents. Mais moi je serais seule. ». Non, elle n'était pas seule, elle serait là. Mais ce pouvait-il qu'elle redoute vraiment quelque chose ? Ou quelqu'un ? Si c'était le cas, quoi ou qui ? Etait-ce en rapport avec son travail ? Même indirectement ? Non… Tout ça était ridicule, il n'y avait pas lieu de s'inquiété. L'ainée était intelligente. Très intelligente même. Au moins autant qu'elle et elle saurait se prémunir des dangers. Et puis si le moindre problème survenait, elle saurait en inquiété la futur S.T.A.R.S. et lui demander conseil. Et puis même à partir de demain pourrait-elle demande sa protection, en dehors du travail soit dit en passant. A cette idée, un sourire cambra les lèvres de la scientifique. Elle s'imaginait bien protéger sa grande sœur, tiens ! Elle se voyait bien protéger une fille plus grande et physiquement plus forte qu'elle ! Les risques étaient écartés, si la grande Anderson lui avait donné la possibilité d'aller et venir comme bon lui semblait chez elle, c'était par pure convenance. Et peut-être aussi un peu par peur que ses parents ne la laissent dehors au moins quelque jours. Après tout, elle avait pris le pari d'aller les voir à l'improviste. Si jamais ils n'avaient pas préparé son arrivée, la pauvre se retrouverait à la porte.

L'idée d'une cohabitation effleura l'esprit de la petite Chambers. Cette idée ne lui déplaisait pas… Mais elle se sentirait en permanence gênée de vivre à son crochet. Elle préférait encore reprendre le rythme de ses parents. Cela risquait d'être difficile étant donné que les heures de sommeils de la jeune fille n'était plus vraiment très régulière… Et parfois comptable sur les doigts d'une main, comme ce jour.

Passant la porte de sa chambre, elle s'assit directement sur son lit. Déjà la fatigue la prenait. Il n'était que 19h pourtant. Mais après avoir dormis seulement quatre heure depuis la veille, rien d'étonnant. Elle se fixa de tenir jusqu'au repas du soir et pour cela, révisa mentalement ses acquis de la formation qu'elle avait faite dans le but d'intégrer la squad. Pourvu au moins qu'elle ne se lève pas en retard, ou au moins qu'elle ne soit pas en retard… Ce serait très certainement mal vu. Elle ne savait pas trop si elle était impatiente ou nerveuse à l'idée de rencontrer ses coéquipiers. Sans doute un mélange des deux en fin de compte… Elle se repassait les entrainements vidéo et la théorie. Comment utiliser une arme, la charger… Tout ce dont elle priait pour ne pas avoir besoin. Surtout pas le premier jour. Tout ce qui avait failli la décourager mais que finalement, elle avait mis de côté en se rappelant que son rôle ne serait pas vraiment celui d'un agent de terrain, mais plutôt celui de l'arrière. C'était ce que l'on lui avait promis : un labo a elle toute seule. En contrepartie, elle devrait travailler à leur service et l'expérience du terrain était obligatoire. Il était trop tard pour qu'elle renonce et son souci à présent, était de bien faire les choses. Elle se reconcentra sur ses leçons, elle voulait être capable de pouvoir toutes leurs réciter par cœur.

Elle finit par tomber comme une souche, s'effondrant littéralement sur son lit, loin de cette douce journée et tout aussi loin de ce qui l'attendait le lendemain.