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Chapitre 1
Fairbanks, 9 heures du matin, route 235.
Deux
voitures de service de la police étaient garées au bord
de la route enneigée. Deux officiers étaient en train
de délimiter un périmètre de sécurité
à l'aide des bandes jaunes afin de protéger la scène
de crime, quand un Touareg V10 (4x4) arriva sur place, gyrophare
allumé. Un homme en sortit et se dirigea vers les officiers
qui étaient déjà sur place. Il s'approcha au
bord du fossé : deux hommes étaient en bas penchés
au-dessus de deux corps sans vie. L'homme s'adressa à l'un
des officiers :
« Alors qu'est-ce qu'on a, Doe ? «
-Le corps de deux capitaines de l'armée américaine,
un homme et une femme, mon capitaine, tout deux une balle en pleine
tête, de gros calibre je dirais, ils n'ont plus de visage.
»
L'homme se parla à lui-même « il ne
manquait plus que ça ! » Puis il se ressaisit :
«
Béranger » l'agent de police se retourna
«
Oui, mon capitaine ? »
« Prévenez le camp
militaire qu'on a trouvé deux de leurs officiers et prévenez
le NCIS, on n'aura pas le temps de se charger d'une nouvelle
affaire criminelle. »
« Bien »
« Doe,
Soavi, ramassez les premiers indices que vous trouverez, faites
également des clichés des lieux et des deux corps, cela
avancera le NCIS avant que les preuves ne soient effacées par
une nouvelle chute de neige. »
A plusieurs kilomètres de là : Washington bureau du NCIS :
Cela
faisait maintenant un peu plus de six mois que l'agent DiNozzo
avait quitté le NCIS, l'agent Kremer commençait à
faire ses preuves, mais Gibbs avait encore beaucoup de mal à
apprécier et à accepter ce nouvel agent ; à son
goût il était un peu trop lèche botte et pas
assez autonome, et manquait par là d'initiative. Il
regrettait de plus en plus son ancien agent, il se prenait souvent à
penser à leur première rencontre, il avait tout de
suite apprécié ce jeune policer, plein de fougue. Mais
il se souvenait surtout du dernier jour où il l'avait vu, ce
jour où son jeune agent avait commis une erreur irréparable
et qui avait coûté la vie à un homme, et permis
que des trafiquants d'armes ne soient pas poursuivis faute de
témoin. Et il acceptait encore moins la démission de
son homme, de lui avoir fait cela dans son dos, prévenant
toute l'équipe sauf lui ! Il aurait aimé pouvoir lui
reparler de ce qui s'était passé cette nuit-là,
seul le rapport de l'ex-agent répondait en partie à
ses questions.
Une ombre en face de lui le sortit de ses pensés
;
« Jen, que puis-je pour toi ? »
« Un double
homicide, à Fairbanks ; deux capitaines ont été
tués d'une balle dans la tête. Abby, Monsieur Mallard,
vous partez également avec eux, leur légiste n'ayant
pas le temps de s'occuper de nos deux cadavres. »
«
Pourquoi nous ? Il y a des NCIS plus proches ! »
«
Parce qu'il y a là-bas une personne que j'aimerais que tu
ramènes ! Et qu'une fois l'affaire bouclée vous
pourrez passer vos vacances là-bas et faire découvrir
les joies de la neige à l'agent David » dit-elle en
regardant la jeune femme.
« Découvrir les joies de la
neige ? Je ne crois pas y tenir plus que ça ! »
«
On ne discute pas ! Votre avion part à 13h, alors, allez faire
vos valises. Oh ! Agent David, prévoyez des vêtements
chauds, il fait moins 20°c en ce moment »
« Tu ne
m'as pas dit qui je devais ramener » demanda Gibbs
«
Tu le découvriras bien assez tôt, Jethro »
«
Vous avez entendu ? On se retrouve tous à l'aéroport.
» dit Gibbs
12h30, aéroport Kennedy, Washington.
Toute
l'équipe était arrivée et leurs bagages
étaient déjà enregistrés. Ils
n'attendaient plus que l'appel pour l'embarquement ;
«
je ne comprends pas pourquoi c'est à nous d'y aller ? »
demanda McGee
« Parce qu'il n'y a pas de NCIS en Alaska
et le directeur veut que je lui ramène quelqu'un ! »lui
répondit Gibbs.
« Qui ça, Monsieur ? »
demanda le nouvel agent.
« Je n'en sais rien pour le
moment, arrêtez de m'appeler monsieur »
«
Bien, monsieur euh, je veux dire patron »
La voix dans
l'interphone annonça l'embarquement pour Vancouver (leur
escale avant Fairbanks).
Ils montèrent tous à bord
de l'appareil et s'assirent à leur place.
Abby était
toute excitée à l'idée de passer quelques
jours là-bas, elle espérait seulement que l'enquête
serait vite bouclée afin de pouvoir profiter des pistes de
ski. De leur côté, Ziva et Tim n'étaient pas
très ravis de cette perspective. Peu de temps après le
décollage une collation leur fut servie. McGee était en
grande conversation avec Abby, Ziva s'était assoupie devant
un film dont elle ne comprit pas l'histoire, Ducky racontait une de
ses histoires à Kremer , Gibbs était curieux de savoir
ce qui se trouvait dans ce paquet que Jen lui avait fait passer. Au
bout de 3 heures de voyage ils arrivèrent à Vancouver,
où ils devaient prendre une correspondance pour Fairbanks.
Chapitre 2
Fairbanks, Alaska 17h.
Leur
avion atterrit sur la piste du petit aéroport. Après
avoir récupéré tous leurs bagages, ils se
dirigèrent vers la sortie où devaient les attendre
deux officiers de police.
Gibbs se présenta aux deux
officiers « bonjour je suis l'agent Gibbs, voici les agents
David, McGee et Kremer, notre légiste le Docteur Mallard et
mademoiselle Sciuto notre scientifique. »
« Bonjour
je suis l'officier Soavi et voici mon collègue l'officier
Lame, les voitures sont juste devant »
Deux gros 4x4 aux
couleurs de la police les attendaient, ils mirent leurs affaires
dans les coffres des deux véhicules et s'y répartirent.
L'officier Soavi, Gibbs, Ziva et Abby dans le premier, les autres
dans le second.
« On est à une vingtaine de minutes
du commissariat » dit l'officier Soavi voyant Gibbs regarder
sa montre.
« Pourrait-on déposer le Dr Mallard et
Mlle Sciuto à la morgue avant d'aller au commissariat ? »
«
Pas la peine Monsieur, tout se trouve dans le même bâtiment
»
« C'est pratique ça ! C'est comme nous
au NCIS, tout est dans le même bâtiment »dit
Abby
« C'est tout récent, le bâtiment a été
inauguré il y a 6 mois tout juste » lui dit
l'officier.
« Alors le matériel est neuf !? »
questionna Abby.
« Parfaitement, je pense que vous
trouverez tout ce dont vous aurez besoin et puis s'il vous manque
quelque chose, notre capitaine se fera une joie de vous dégoter
ce qui vous manquerait ».
« A propos de votre
capitaine, comment est-il ? », demanda Gibbs
« Je ne
saurais trop vous dire, ça va faire 6 mois dans quelques
jours qu'il est arrivé, en comparaison avec notre ancien
capitaine celui-là est très efficace, il est assez
exigeant avec tout le monde » il s'arrêta dans sa
conversation, « on est arrivés » dit-il en
désignant un bâtiment moderne de huit étages.
Les
deux véhicules se garèrent, au parking
souterrain.
«Monsieur, faut récupérer toutes
vos affaires, les voitures vont bientôt servir pour les
patrouilles, le capitaine a mis un bureau à votre
disposition, suivez-moi » dit l'officier à Gibbs.
Ils
prirent l'ascenseur et s'arrêtèrent au second
étage.
Ils traversèrent un couloir « voilà
c'est là »leur dit-il en ouvrant la porte d'un
bureau assez grand « En fait c'est une salle de formation,
vous y trouverez, je pense, tout ce qu'il vous faut »
«
je vous remercie, officier Soavi, maintenant j'aimerais avoir les
premiers rapports des meurtres s'il vous plaît »
«
Ils sont dans le bureau du capitaine, il voulait s'assurer que les
rapports étaient bien faits »
Sur ce, il prit son
téléphone et appela.
« Oui, capitaine ! C'est
Soavi, l'équipe du NCIS est en train de s'installer dans
le bureau, ils aimeraient avoir les rapports du crime … oui
capitaine, très bien capitaine » et il raccrocha.
«
Il finit un interrogatoire et il sera à vous, en attendant je
peux vous montrer le labo et la salle d'autopsie »
«
Très bien » dit Gibbs
Gibbs à Ziva, Tim, et
Kremer : « vous installez le matériel ;Abby, Ducky et
moi allons voir les corps »
Ils reprirent l'ascenseur,
l'officier appuya sur le bouton n°8
« Votre labo et
votre salle d'autopsie se trouvent à l'étage ? »
demanda Ducky
« Oui, docteur, notre légiste n'aime
pas être en sous-sol, alors quand les bâtiments on été
conçus, il a demandé à ne pas être en
sous-sol. »
Ils arrivèrent au 8ème étage
; ils sortirent de l'ascenseur, qui s'ouvrit dans un large
couloir, où se trouvaient quatre portes.
« Les corps
sont dans la salle d'autopsie 2, et le labo qui est mis à
votre disposition est celui d'à côté »
Ils
rentrèrent tous les quatre dans la morgue, l'officier
s'avança vers les frigos, « les corps sont dans
celui-ci et celui-là » dit-il en désignant deux
casiers.
« Bon, je vais me mettre tout de suite au travail
» dit Ducky
« Je vous montre le labo, mademoiselle »
Proposa l'officier.
« Allons-y »
Ils rentrent
tout les deux suivis de Gibbs dans le labo.
« Toutes les
preuves ramassées sur les lieux sont là et les photos
ont déjà été transférées
dans l'ordinateur. »
Le téléphone de
l'officier sonna
« Soavi, j'écoute… très
bien »
« Notre capitaine a fini ; je vais vous
conduire à lui »
« Oui, merci » répondit
Gibbs
Ils reprirent tous les deux l'ascenseur jusqu'au second
étage.
Le bureau du capitaine se trouvait juste à 5
mètres du bureau où ils avaient été
installés ;
« Voilà, on y est » dit
l'agent de police
Un homme était là, tournant le
dos à la porte d'entrée, il était en train de
classer des dossiers.
L'officier frappa à la porte.
«
entrez et asseyez-vous, je suis à vous tout de suite »
dit l'homme ; il referma le tiroir et se retourna. L'homme resta
figé quelques secondes , l'agent du NCIS également.
«
Gibbs ! Alors c'est vous qui avez été envoyés
»
« Tony ?! Toi ici ? Je comprends pourquoi Jen
souhaitait absolument que ce soit nous qui nous occupions de cette
affaire »
« Assieds-toi » lui dit Tony en lui
tendant un dossier
Gibbs prit le dossier et le feuilleta.
«
Comment vont les autres ? » demanda Tony
« Ils sont
là, ils vont être surpris de te trouver ici, tu n'as
pas donné signe de vie depuis ton départ »
Tony
leva les yeux sur lui, mais ne dit rien.
« Tu veux un café
? »
« Oui, je veux bien »
Tony prit le
téléphone « oui, Mary, apporter un café
bien noir, s'il vous plaît. »
« Vous avez
tout ce qu'il vous faut ? »
« Oui, je pense, il ne
nous manque plus que le logement, si tu peux nous indiquer l'hôtel
le plus proche j'enverrai McGee louer des chambres »
«
Pas la peine, en ce moment, il y a un colloque en ville et tous les
hôtels sont pleins, vous viendrez loger à la maison.
Vous êtes combien ? »
« Tony, c'est gentil
mais nous nous débrouillerons, on dormira dans le bureau »
«
Gibbs, je te dis venez à la maison, alors accepte et si ce
n'est pas pour toi fais-le pour les autres »
«
Bien, alors nous sommes six : il y a Abby, Ziva, Ducky, McGee et ton
remplaçant »
Sur ce,Tony prit le téléphone
pendant que Gibbs se replongeait dans le dossier.
Une jeune
officier arriva avec le café, Tony la remercia de la tête
;
« Oui, Rose c'est Tony, excusez-moi de demander ça
maintenant mais pouvez-vous préparer six lits s'il vous
plait…. Oui, Rose, oui faites comme ça ce sera très
bien. Le repas ? Pour six ! Non je rentre tard ce soir, merci, Rose.
»
« Soavi vous conduira à la maison, quand
vous lui demanderez »
« Merci, Tony ! je peux te
poser une question ? » demanda Gibbs
« Bien sûr
»
« Pourquoi être venu ici ? »
«
C'est le premier poste qu'on m'a proposé après
ma démission »
« Oui, d'ailleurs de ça
il faudra aussi qu'on discute »
« Si tu veux
vraiment, mais pas maintenant, je n'ai pas le temps pour ça
! Bon, je vais aller dire bonjour aux autres » il se leva et
laissa Gibbs tout seul.
Chapitre 3
Il
était 20h, Ducky avait fini les deux autopsies et avait rendu
ses conclusions à Gibbs. Ziva et Gibbs avaient interrogé
les supérieurs des deux marines ainsi que leurs compagnons.
Les deux capitaines étaient amants, ils bossaient bien et
étaient aimés de tous, enfin sauf de leur assassin. La
balle qui avait tué le malheureux couple provenait d'une
arme militaire.
« Bon! on va y aller, un peu de repos nous
fera du bien à tous » dit Gibbs en se levant «
rangez un peu tout ça, je reviens »
Gibbs se dirigea
vers le bureau de Tony mais celui-ci était vide
« Il
n'est plus là, il m'a demandé de vous conduire
chez lui » dit l'officier, tout en prenant une paire de clés
posées sur le bureau. Il les tendit à Gibbs «
tenez, il vous passe sa voiture de service, vous allez avoir besoin
d'un véhicule pour vous déplacer et ici il n'y a
pas d'agence de location de voiture »
« C'est
loin ? »
« Non, il habite à 20 minutes de la
sortie de la ville »
Tout le monde se retrouva au parking,
ils mirent leurs bagages dans le coffre de la voiture de Tony et
sortirent du parking. La neige commençait à tomber.
Gibbs était au volant de la voiture de DiNozzo et suivait
l'officier de police.
« C'est doncTony que le directeur
voulait qu'on ramène? ça m'a fait drôle de
le revoir ici ! » dit McGee
« Oui, ça doit
être lui que Jen veut que je ramène. »
«
Je suis trop contente de l'avoir revu j'espère que tu…
que… enfin qu'on arrivera à le faire revenir avec nous
!!! » s'exclama Abby.
Gibbs
alluma la radio et le reste du trajet se finit en silence.
Au
bout de 30 minutes, ils arrivèrent devant un grand chalet en
bois, les lumières du chalet étaient allumées,
une fumée blanche s'échappait de la cheminée.
Ils sortirent des véhicules, prirent leurs bagages. La porte
s'ouvrit devant eux, une dame d'une quarantaine d'années
était dans l'encadrement.
«
Bonsoir, Soavi »
« Bonjour, Rose, désolé
je file vite, le boss vient d'appeler, il a besoin de moi; je te
laisse avec les gars du NCIS » et il repartit.
La femme fit
entrer l'équipe à l'intérieur du chalet.
Ils entrèrent dans un salon chaleureux où un feu de
cheminée crépitait, à gauche de l'entrée
se trouvait un escalier en bois qui conduisait à l'étage
supérieur.
« Bonsoir, moi c'est Rose »
«
Bonsoir » dirent tous les autres, et ils se présentèrent
à leur tour.
« Bon, je vais vous montrer vos
chambres, suivez-moi. »
Ils arrivèrent sur un long
paliers où débouchaient six portes.
« là,
c'est les WC, là, la salle de bains, bon ici vous avez une
première chambre, là et là les deux autres. Je
vous laisse vous installer. Le repas sera bientôt prêt
». Dans chaque chambre que Rose leur avait montrée se
trouvaient deux lits d'une personne. Abby et Ziva choisirent celle
qui était la plus proche de la salle de bain, Tim et Kremer
prirent celle d'à côté et Gibbs et Ducky ,
celle qui se situait en face de ce qu'ils pensaient pouvoir être
la chambre de Tony.
« Alors, Jethro, tu as pu parler avec
DiNozzo ? »demanda Ducky
« De quoi veux-tu que je lui
parle ? »
« Tu le sais, on en a déjà
parlé, non ? »
« Non, je n'ai pas eu le
temps de lui parler de ça, je le ferai un peu plus tard ;
j'ai voulu le faire, mais il m'a dit ne pas avoir le temps »
Ils
vidèrent leurs valises dans les placards, Gibbs posa le
paquet que Jen lui avait remis sur le lit.
« Qu'est-ce
que c'est ? » demanda Ducky
« Je ne sais pas, Jen
m'a demandé de remettre son contenu à … la
personne qu'on devait ramener, donc Tony »
Il prit le
paquet et l'ouvrit, à l'intérieur se trouvait
l'arme, l'insigne et la casquette de l'agent DiNozzo.
«
Regarde » dit Gibbs en montrant le paquet à Ducky.
«Oh
oui, elle souhaite qu'il revienne ! »
« Bon, si on
allait manger ! »
Ils se retrouvèrent tous dans la
salle à manger qui donnait sur la cuisine. Rose se trouvait à
l'intérieur, elle sortait un plat fumant du four. Elle le
déposa à table.
« Et bien bon appétit,
messieurs-dames, pour le dessert, vous en avez dans le frigo, vous
vous servirez, moi je vais y aller, je vous verrai demain matin »
dit Rose
« Tony n'est pas arrivé ? »
demanda-t-elle en regardant Rose.
« Non, Monsieur DiNozzo
ne rentre que très tard en ce moment, ne vous inquiétez
pas pour lui, il aura certainement mangé avant de rentrer,
bonne soirée »
« Merci » répondirent-ils
tous
« Je ne savais pas qu'être capitaine de police
gagnait autant, vous avez vu cette baraque, ça doit valoir
une vraie fortune ! »
« Kremer, un capitaine de
police gagne moins que vous, Tony vient simplement d'une famille
fortunée » lui répondit Gibbs
« Alors
pourquoi il a quitté le NCIS si c'est pour gagner moins ? »
demanda Kremer
Gibbs se contenta de jeter un regard froid au
jeune agent, qui ne dit plus rien.
Après avoir fini de
manger ils remplirent le lave-vaisselle puis s'installèrent
au salon. Ils mirent la télévision en marche, Il était
près de 22h30 quand les filles décidèrent
d'aller se coucher, elles furent suivies de Ducky, McGee et
Kremer, seul Gibbs était resté au salon.
Il se leva
et fit le tour de la pièce, remit une bûche dans la
cheminée puis se dirigea vers une porte à moitié
fermée et la poussa. C'était le bureau. Dans
celui-ci se trouvait un grand bureau en chêne massif, un
ordinateur, un canapé deux places. Il referma la porte et se
dirigea vers la cuisine, il ouvrit plusieurs placards à la
recherche d'un verre. Quand il trouva celui qui lui convenait, il
vit posés sur l'étagère juste au-dessus des
verres, des antalgiques assez puissants avec une boîte de
somnifères. Il les prit dans la main, il pouvait voir sur
l'étiquette de prescription que celle-ci était
récente, et il les reposa à leur place, puis prit un
verre. Il se servit de l'eau, lava le verre. Il sentit la fatigue
arriver. Regardant sa montre il vit qu'il était minuit, et
Tony n'était toujours pas rentré, tant pis ils
parleraient plus tard, il alla se coucher.
Gibbs fut réveillé
par un bruit de moteur de voiture, il regarda l'heure :
«
3 heures du matin » soupira-t-il, il se leva et alla aux
toilettes .
La lumière était allumée au
rez-de-chaussée, il en conclut que Tony rentrait juste à
l'instant. Il passa à la salle de bain pour se passer de
l'eau sur le visage et descendit.
Là, Tony s'était
endormi sur un fauteuil un verre à la main ; une bouteille de
Whisky était posée sur la table basse. Il observa un
moment son ancien agent : il avait les traits crispés, et
paraissait bien amaigri. Gibbs remonta se coucher.
Il se réveilla
brusquement, sa montre indiquait 6h15 ; il décida de se
lever. Il jeta un coup d'œil à Ducky qui dormait encore du
sommeil du juste. Il passa à la salle de bain, se doucha, et
descendit, il entendit du bruit provenant de la cuisine.
«
Oh je croyait que c'était Tony » dit Gibbs en voyant
Rose
« Non, Monsieur DiNozzo est parti il y a près
d'une demi-heure, je l'ai croisé avant son départ,
il m'a dit de vous dire que sa voiture de service et sa voiture
personnelle étaient à votre disposition. Les clés
des voitures et les doubles de la maison sont posés sur la
table basse au salon. »
« Très bien, merci
dites-moi, Tony a-t-il une carte routière du coin, je ne suis
pas sûr de pouvoir retourner au poste de police sans plan »
«
Ne vous inquiétez pas, les deux voitures sont munies de GPS »
lui dit-elle.
Chapitre 4 :
Cela
faisait maintenant une semaine qu'ils étaient sur l'enquête
du double meurtre, quand un lieutenant de l'armée laissa
une lettre avouant les deux crimes, il était amoureux de la
jeune femme et ne supportait pas que celle-ci le repousse alors il
avait tué les deux amants. Pour eux l'enquête était
bouclée. Et ils allaient pouvoir profiter de leurs vacances.
Pendant que le reste de l'équipe était en train de
vider le bureau qui leur avait servi pendant leur enquête,
Gibbs décida d'aller voir Anthony.
En s'approchant il
entendit des voix provenir du bureau de Tony.
« Bon, on
épluche tout, on revérifie tout, il faut qu'on
trouve quelque chose, c'est pas possible ! il a dû laisser
des indices, on est forcément passé à côté
de quelque chose, alors, tous à vos postes, si on ne trouve
rien, on aura un nouveau corps et ça ce n'est pas
admissible, allez sortez et mettez-vous au travail. »
Gibbs
se mit à l'embouchure de la porte et regarda Tony penché
sur son ordinateur, il avait les yeux cernés, le teint pâle.
Il frappa à la porte.
« Entrez ! » dit Tony
sans lever la tête de son ordinateur.
« Tony, tu as
un peu de temps à me consacrer ? »lui demanda Gibbs
«
Ah Gibbs, c'est toi, rentre et assieds-toi, vous avez fini votre
enquête ? »
« Oui »
Tony s'étira,
se passa les mains sur son visage en soupirant.
« Que
puis-je pour toi, Gibbs ? »
« Jen aimerait que tu
rentres avec nous, et pas qu'elle, on aimerait tous que tu rentres
avec nous Tony ! »
« C'est gentil mais non je ne
peux pas »
« Pourquoi, tu crois que tu es à ta
place ici, Tony ? Regarde-toi !... »
Ils furent interrompus
par le téléphone de Tony
« Oui DiNozzo, où
ça... Très bien, j'arrive » il se leva prit
son arme et son gilet pare-balles .
Je suis désolé,
je dois y aller, on se verra ce soir. Et il sortit.
Gibbs alla
rejoindre le reste de son équipe.
« Et si nous
allions faire du ski ? »dit Gibbs
« Hein, du ski ?
Mais je ne sais pas skier moi ! » dit Ziva
« Et bien
je t'apprendrai » lui répondit Gibbs
20h, chez Tony.
«
Quelle journée, finalement le ski ce n'est pas mal du tout
»dit Ziva, contente de sa journée.
« Moi je
suis mort » répliqua McGee
« Ah j'ai adoré
! dommage que Tony n'ait pu nous accompagner »dit Abby
Ils
continuèrent à discuter.
Rose venait de finir de
préparer le repas et tous s'apprêtaient à
passer à table quand Tony arriva. Il avait les cheveux en
bataille, sa chemise blanche tirait plus sur le gris, le pantalon
lui aussi était dans un sale état. Il se dirigea vers
la salle à manger
« Bonsoir », dit-il
Ziva
en voyant sa tête éclata de rire.
« Eh, Ziva
je ne te permets pas de te moquer de moi ». Et il s'assit à
table.
« Mais vous ne vous changez pas avant de passer à
table ? »
« Kremer, si ma tenue vous gêne, rien
ne vous empêche d'aller manger dehors avec le chien. »
lui répondit Tony.
« Mais tu n'as pas de chien »
fit remarquer McGee
« Non mais ça va ?! Je suis chez
moi, j'ai faim, ça fait quinze jours que je n'ai pas eu
de vrai repas, j'irai me changer après avoir mangé,
c'est tout. »
Gibbs sourit à la réflexion
du jeune homme.
« Moi ça ne me gêne pas du
tout ! c'est le premier repas qu'on fait avec toi depuis notre
arrivée. »lui dit Abby en lui faisant une bise.
Après
avoir fini de manger, Tony monta se laver, laissant à ses
hôtes le soin de débarrasser la table. Il revint 20
minutes plus tard lavé, fraîchement rasé et
habillé de vêtements propres.
Abby proposa un jeu de
société. Ce fut pour tout le monde un bon moment de
joie et de rire, enfin presque : Tony avait décroché
un sourire une seule fois et semblait préoccupé. Une
fois la partie finie, Tony alla à son bureau tandis que les
filles allèrent se coucher, suivies de McGee et Kremer. Gibbs
et Ducky, eux, continuaient à discuter au salon, puis Gibbs
s'excusa auprès de Ducky :
« Excuse-moi, Ducky, je
vais aller parler avec Tony .»
« Très bien !
moi, je vais aller me coucher. »
Gibbs frappa à la
porte du bureau.
« Entre » ,il leva la tête ,«
je me doutais que c'était toi » dit-il. «
Assied-toi, je t'en prie ».
« Merci, ça n'a
pas l'air d'aller, je me trompe ? »
« Non c'est
vrai; ça pourrait aller mieux, je suis sur une sale affaire
en ce moment, un tueur en série. Et on n'a aucun indice sur
cette personne sauf qu'elle est cannibale, il ou elle mange en
partie ses victimes. »
« Oh ! Si je peux t'aider…»
«
Merci, mais ça ira, on va le coincer, je suis sûr que
nous sommes passés à côté de quelque
chose, et je finirai par découvrir ce que c'est, et qui
c'est. »
« Et sinon à part ça tu vas
bien ? »
« Oh, on fait aller, et au NCIS comment ça
va ? »
« Ça va, je ne supporte pas ton
remplaçant mais je vais m'y faire, en parlant du NCIS,
quand reviens-tu ? » lui demanda Gibbs en posant sur son
bureau l'arme, l'insigne et la casquette que Jen lui avait
demandé de lui remettre .
« Je ne reviendrai pas,
Gibbs, je ne peux pas, pas après ce qui s'est passé.
»
« Comme tu dis c'est du passé, et il ne
faut pas revenir sur le passé, tu as commis une erreur
d'accord, sers-en toi pour être meilleur. »
«
Je ne peux pas oublier, Gibbs, désolé. »
«
Et tu crois que tu oublieras là-dedans ? » dit Gibbs en
désignant du regard la bouteille de whisky et le verre posés
sur le bureau.
Tony foudroya Gibbs du regard.
« Tu
m'excuseras, j'ai encore plein de boulot avant d'aller me
coucher, bonne nuit et n'oublie pas ça » lui dit Tony
en désignant ses anciennes affaires du NCIS.
Gibbs prit
les affaires et quitta le bureau. Tony vida son verre et se remit à
travailler sur son ordinateur.
Chapitre 5 :
Le lendemain 14h, commissariat.
Tony
était à son bureau avec trois de ses hommes quand
Gibbs arriva l'air inquiet ;
« Tony, Kremer a disparu, on
a trouvé ça accroché au pare-brise de la
voiture. »
Tony lut le mot inscrit sur le papier que Gibbs
lui tendait.
« Cher capitaine, tu as 6 heures pour me
trouver sinon, ce soir je fais un festin »
« Et merde
!! Manquait plus que ça »dit-il en soupirant.
«
Mais une minute : cette écriture, je l'ai déjà
vue, je la connais, attendez » Il se leva, ouvrit un casier
derrière lui et chercha parmi des dossiers ; « Oui,
bingo ! Trouvé ! Cette écriture c'est celle de
Harry, le garde forestier… Très bien, Soavi tu appelles
toutes les équipes disponibles, on fonce !
« On
vient aussi, il s'agit d'un des nôtres . »
«
Ok Gibbs, mais vous restez dans la voiture. »
Ils
arrivèrent à la maison du garde forestier.
«
Gibbs, vous restez dans les voitures; je ne veux voir aucun de vous
en dehors; c'est bien compris ? »
Et Tony alla rejoindre
ses hommes et prépara l'assaut.
Gibbs et le reste de
l'équipe les observaient de plus loin, Les policiers, arme
au poing, gilet pare-balles, rentrèrent dans la maison, des
cris, des coups de feu… Puis le silence, le calme, pendant deux
bonnes minutes qui parurent des heures, et les policiers
commencèrent à sortir de la maison. Le premier était
blessé à la jambe, il était soutenu par deux de
ses collègues, et au loin les sirènes des ambulances
se firent entendre.
« On sort » dit Gibbs.
Ils
sortirent de la voiture et commencèrent à s'approcher
de la maison , Tony n'était toujours pas sorti, Kremer non
plus, ils se tenaient bien à trois mètres de l'entrée
quand il virent Tony sortir de la maison avec le suspect, et un
autre agent.
« Mets-moi ce pourri au trou et s'il tente
quoi que ce soit tire-lui une balle dans la tête. »
Il
se retourna vers Gibbs et les autres, « il est à
l'intérieur il va bien, il est juste secoué ».
Au même moment, Kremer sortit de la maison blanc comme un
linge.
« ça va aller kremer ? »demanda Gibbs «
McGee, conduis-le à la voiture. »
C'est là
que Ducky s'aperçut que l'épaule gauche de Tony
avait un problème, elle était à vue d'œil
déboîtée, il s'approcha de son ancien
collègue.
« Je peux ? » lui demanda-t-il.
«
Oh t'en fais pas, Ducky, elle doit être à nouveau
luxée ; » il sourit au médecin « Bon, je
vous laisse, je vais voir si tout le monde va bien. »
Salle auscultation hôpital de Fairbanks, 2 heures plus tard.
Tony
attendait que le médecin revienne avec les radios, Gibbs lui
tenait compagnie ;
« Ce n'est pas la première fois
que tu te luxes l'épaule ? »
« Non, c'est
la troisième fois depuis la fracture »
«
Quelle fracture ? je n'étais pas au courant »
«
Oui, la fracture que je me suis faite à l'épaule, le
jour où j'ai été poussé dans les
escaliers par les assassins du témoin du trafic d'armes, ce
jour-là tu m'as mis à pied et ensuite, j'ai
démissionné donc tu n'as pas pu savoir »
Leur
conversation fut coupée par l'arrivée du médecin
«
Bon, Tony, bonne nouvelle pour toi, tu n'as rien de cassé,
l'épaule était seulement démise, donc tu
connais la procédure, bras en écharpe pendant 15
jours, tu reprends le même médoc que la dernière
fois et du repos surtout, bon je te laisse j'ai d'autres
patients à voir »
« Merci Emy »
Le lendemain
Il
ne leur restait plus qu'une journée de vacances, le
lendemain matin ils prendraient l'avion pour rentrer à
Washington,: Tony et Gibbs en profitèrent pour passer la
matinée ensemble pour pouvoir discuter de tout ce qui s'était
passé entre eux, du départ de DiNozzo… et rentrèrent
juste pour l'heure du repas, le sourire aux lèvres tous les
deux : les deux hommes s'étaient réconciliés.
Ils
passèrent l'après-midi dehors entre batailles de
boule de neige, glissades et rires.
Puis le derniers repas
ensemble s'annonça. Toute l'équipe avait essayé
de convaincre Tony de rentrer avec eux mais celui-ci avait
refusé.
Les adieux, le lendemain, furent difficiles,
surtout pour Abby et Ziva .Tony les regarda tous monter dans
l'avion. Après le décollage, il rentra chez lui
épuisé par tous ces derniers événements.
Que sa maison lui paraissait bien vide d'un seul coup, il monta
dans sa chambre, histoire de dormir un peu. Quand il ouvrit la porte
de sa chambre Tony sourit, posés sur son lit il y avait : son
insigne son arme et sa casquette du NCIS. Il prit l'insigne dans
sa main « décidément il ne changera jamais. »
Il prit l'arme restée sur le lit, alla à son coffre
et y rangea le tout.
Lundi,
7h00 du matin
Taxi
792, l'homme à l'arrière regardait par la fenêtre,
Avril était un beau mois, les arbres étaient en
fleurs, la nature renaissait. Oui, Washington était une belle
ville, il l'avait presque oublié. Le taxi s'arrêta
devant les bureaux du NCIS. L'homme paya le chauffeur et lui donna
un généreux pourboire. Il regarda pendant un petit
moment le bâtiment, et y rentra. Il présenta sa plaque
au gardien et prit l'ascenseur. A cette heure-ci, il n'y avait
pas beaucoup de monde dans les bureaux, il se dirigea vers un petit
groupe de quatre bureaux, l'un d'eux semblait inoccupé.
L'homme posa sa valise à côté de celui-ci et
caressa le bureau, il semblait être perdu dans ses pensées,
quand une voix le fit revenir à la réalité.
«
Bonjour, vous avez fait bon voyage ? »
« Assez vu les
circonstances » tout en disant ça, il regarda les
bureaux de ses collègues.
« Je vous promets que je
vais les ramener, Madame »
« On les ramènera,
je viens avec vous »
Tony regarda la directrice et
acquiesça d'un signe de la tête.
…
-Abby et Ducky vont être contents de vous revoir, ils ne devraient pas tarder, en attendant on va passer à mon bureau.
Tony suivit la directrice.
-Asseyez-vous Tony.
Elle s'assit à son tour et tendit en même temps un dossier à Tony.
Ils surveillaient le lieutenant Vincent Corèz soupçonné de vendre des armes militaires ainsi que des informations top-secrètes à des groupes terroristes tels que l'IRA et Al Kaïda.
Lieu inconnu.
Un homme arpentait la cuisine, un autre homme se tenait à côté de la porte.
-C'est une erreur Vincent, tu n'aurais jamais dû. Ça va mal finir tout ça, moi je te le dis. La voix de l'homme était empreinte d'inquiétude.
-Fuller, ça suffit, tu te calmes. Tout va bien se passer, on finit ce qu'on a à faire ici, on rencontre Strong et ses associés, on conclue l'affaire, on disparaît du pays et le tour est joué. Une fois en sécurité on fait libérer nos hôtes, dit Corèz.
-Moi, je serais pour qu'on les tue tout de suite.
-Du calme Fuller, on ne va tuer personne si cela n'est pas nécessaire.Ils nous sont plus utiles en vie que mort, ils pourront toujours nous servir d'otages.
-C'est de la folie.
-Bon, maintenant ça suffit! Prépares tout pour l'arrivée de Strong, ils seront là demain matin.
Fuller sortit de la pièce en colère. Corèz posa sur un plateau une boite de beignets, trois cafés et ouvrit une porte. Il descendit les escaliers et se trouva dans une pièce à peine éclairée.
-Bonjour, bien dormi agents Gibbs, McGee et David ? Je suppose que vous devez avoir une petite faim, non ?
Les trois agents étaient assis par terre les chevilles enchaînées.
-Vous devriez nous relâcher, vous savez ce qu'il en coûte d'enlever des agents du NCIS ! Vociféra Gibbs en essayant de s'approcher de l'homme.
-Du calme agent Gibbs, vous ne voulez pas qu'il arrive quelque chose à l'un de vos agents ? Et maintenant asseyez-vous, ne me faites pas regretter ma décision dit calmement Corèz.
-Oui, et on peut savoir laquelle ? Répliqua Ziva.
-Celle de vous garder en vie agent David. En fait, tant que cela sera nécessaire et si vous êtes vraiment sages, on vous laissera la vie sauve.
-Oh, quel honneur ! Rétorqua la jeune femme.
L'homme sourit à la réflexion de l'agent du Mossad et déposa le plateau par terre.
-Bon appétit.
Il regarda une dernière fois les trois agents et ressortit de la pièce.
NCIS
Bureau de la directrice.
Cela faisait près d'une heure que La directrice et Tony étaient dans le bureau.
-Vous êtes sure de votre informateur ?
-Oui Tony, j'en suis sûre, mon instinct me le dit.
-Et le Mossad est sûr d'avoir Strong demanda Tony ?
-Oui, certain.
-Et pourquoi nous aider dans cette affaire ?
-Ziva !
-Oui, j'aurais pu y penser… Et quand est-ce qu'arrive Monsieur Cohen ?
-Son avion atterrit dans deux heures.
-Bon, si je récapitule, je me fais passer pour Strong, vous, ainsi que Monsieur Cohen pour mes associés, nous sommes des terroristes anti-américains, nous cherchons des armes et nous sommes associés avec Al Kaïda.
-C'est tout à fait ça. Le Mossad a eu le temps de bien étudier Monsieur Strong. Monsieur Cohen vous apprendra tout sur ses habitudes, tout ce que vous devez connaître de lui. Le rendez-vous avec Corèz aura lieu demain matin à 9 heures.
Maintenant j'ai des coups de téléphone à passer, profitez-en pour aller saluer le docteur Mallard et Abby.
Tony sortit du bureau du directeur et alla s'asseoir à son ancien bureau.
Il posa à nouveau les yeux sur les bureaux de ses anciens coéquipiers
Flash-back
9 mois plus tôt,
Au restaurant « chez Alfonso ».
Tony (son bras gauche en écharpe) était à table avec Ducky, Ziva, Tim, Abby et La directrice.
-Alors qu'avais-tu de si important à nous dire Tony? demanda Ziva pour la deuxième fois.
-Bon, (soupir) si je vous ai fait venir ce soir, c'est pour vous dire au revoir. Je quitte le NCIS et je pars demain de Washington.
Tout en disant cela ,il posa devant Jenny son arme et son insigne.
-Tony je ne peux pas accepter votre démission.
-Mme Shepard, vous n'avez pas le choix, je pars quoi que vous puissiez dire.
-Tu ne peux pas faire ça Tony ! cria Abby, tu n'as pas le droit de partir ! dit-elle en sanglotant
-Abby, j'ai pris ma décision et je ne reviendrais pas en arrière.
-Ce qui s'est passé hier n'était pas de ta faute Tony lui dit McGee.
-Vas dire ça à Gibbs !
-Tony, tu ne peux pas démissionner simplement pour le fait de t'être disputé avec Gibbs !
-Non Ziva, c'est plus que ça !
-Tu comptes le dire quand à Gibbs ? demanda Ducky.
-Ducky, Gibbs aura ma lettre de démission demain au courrier.
-Comment ça ? Tu vas partir comme ça, sans lui parler, tu n'as pas le droit Tony !! dit Abby en colère.
-Ecoutez, c'est ma décision et en tant qu'amis je vous demande de la respecter, s'il vous plaît.
-Tu as raison Tony, nous respecterons ta décision dit Ducky calmement.
-Tu comptes aller où ? demanda McGee.
-Je ne sais pas encore Tim, tout dépendra du poste que je trouverais.
Fin du flash-back.
-Tony!! Tu es venu !!! Abby courut vers Tony et le serra dans ses bras – comme tu m'as manqué ! Tu vas nous aider à les ramener hein, dis ?!
-Oui Abby, sinon je ne serais pas là.
-Anthony ! Ça fait plaisir que tu sois là, tu as bonne mine.
-Bonjour Ducky.
-Tu as déjà vu la directrice ? Lui demanda Abby.
-Oui, elle m'a briefé.
-Oh, j'ai si peur pour eux Tony ! sanglota Abby.
-Ne t'en fais pas Abby, on va tout faire pour les ramener sains et saufs répondit Tony en serrant Abby dans ses bras.
-Merci, il faut que je descende au labo, j'ai du travail à finir, on se revoit tout à l'heure.
Tony lui sourit et répondit d'un hochement de tête.
-Tu es arrivé quand ? demanda Ducky
-Tôt ce matin.
-Comment va ton boulot à Fairbanks ?
-Ça se passe très bien, les choses sont assez calmes pour l'instant. Ce n'est pas une grosse ville, quand on n'a pas un tueur en série, la vie y est plutôt tranquille. Et ici comment vont les choses ? Comment se fait-il qu'un bureau soit vide ?
-Au retour de Fairbanks l'entente entre Gibbs et Kremer a empiré et il a demandé sa mutation dans une autre équipe, depuis l'équipe tourne à trois. Sinon, c'est le train-train quotidien.
Lieu inconnu.
-Patron, vous pensez qu'ils vont nous tuer ?
-Je n'en sais rien McGee, probablement. Mais on ne va pas rester là sans rien faire, il faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici.
-Et comment ? Ils nous ont pris toutes nos armes, soupira McGee.
-J'en peux plus, faut que j'aille aux toilettes, je vais craquer, ça fait 24 heures qu'on est enfermés là. Ziva se leva et continua en criant : -hé ! Vous là-bas! Vous m'entendez ? J'ai besoin d'aller aux toilettes.
Gibbs et McGee regardèrent Ziva.
La porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître Fuller.
-Qu'est-ce qui se passe ici ?
-L'agent David a besoin d'aller aux toilettes !
-Et alors ? Ce n'est pas mon problème !
Fuller fut écarté par Corèz, descendant les escaliers avec un seau à la main.
-Fuller, retournes à tes occupations, je m'occupe d'eux. Il continua à descendre les marches. Une fois en bas, il regarda par-dessus son épaule pour voir si l'autre homme était bien parti. Il déposa ensuite le seau par terre ;
-Désolé, je ne peux pas faire mieux pour l'instant. Il regarda Ziva et lui sourit.
-Merci, ça sera parfait lui répondit la jeune femme.
Corèz regarda les trois agents, remonta les marches et referma la porte derrière lui.
Ziva attrapa le seau et s'éloigna du mieux qu'elle pu des deux autres agents, avec ses chaînes aux pieds.
-Retournez-vous et bouchez-vous les oreilles! Leur dit-elle.
Les deux hommes s'exécutèrent et Ziva put se soulager.
Bureau du NCIS.
Tony s'était assis, Ducky, lui, était descendu en salle d'autopsie : un corps l'attendait.
Tony s'assoupit.
Flash-back.
9 mois plus tôt
Immeuble abandonné quelque part dans Washington.
Il était près de 23 heures, cela faisait maintenant 48 heures que Tony était là, seul avec un témoin qu'il devait protéger : Monsieur Morsse, le seul témoin d'un odieux trafic d'armes. Seul son témoignage allait permettre de mettre plusieurs trafiquants derrière les barreaux pour plusieurs années.
Tony arpentait la pièce en baillant, il aurait donné n'importe quoi pour quelques heures de repos, mais il devait attendre le retour du reste de l'équipe. Il s'apprêtait à boire un énième café pour rester éveillé quand son téléphone sonna.
-Oui ? ... Oui tout va bien … Morsse dort pour le moment… Très bien… Oh, Gibbs, vous arrivez quand ? Je commence vraiment à être crevé… Très bien, merci. Il raccrocha et s'assit dans le fauteuil où il s'assoupit sans s'en rendre compte. Il fut réveillé par un petit tambourinement à la porte. Tony se leva brusquement, se dirigea à la porte et l'ouvrit sans vérifications. Il se retrouva face à deux hommes en noir, cagoulés et armes à la main. Il commença à dégainer la sienne mais fut frappé à l'estomac et à la tête par l´un d´entre eux. Il se retrouva sur le sol, le souffle coupé et complètement sonné. Il entendit deux coups de feu et les hommes repassèrent à côté de lui. Là,Tony parvint à ramasser son arme, se précipita et vit deux hommes dans les escaliers ;
-Halte, NCIS ! leur cria t-il !
Les hommes se retournèrent et visèrent Tony qui tira le premier et blessa un des deux hommes, c'est alors qu'il sentit une présence derrière lui et l'instant d'après Tony dégringolait les escaliers. Il reprit connaissance au bout de plusieurs minutes, une douleur vive dans son épaule gauche. Il se leva péniblement et se précipita tant bien que mal dans la chambre de l'appartement qui servait de planque.
-Eh merde ! Tony s'appuya contre le mur : Morsse avait reçu au moins une balle dans la tête, Tony prit son téléphone et appela Gibbs.
Un quart d'heure plus tard, Gibbs arriva : il était furieux comme il ne l'avait jamais été, il attrapa Tony par le col de sa chemise et le plaqua contre le mur, ce qui ne fit qu'intensifier la douleur de son épaule.
-Qu'est-ce que tu as foutu bordel !!! Tu viens de foutre 3 mois d'enquête à l'eau.
Il relâcha son étreinte et Tony put se dégager.
-J'étais persuadé que c'était vous et …
-Attends, tu n'es plus un Bleu DiNozzo !! Par ta faute un témoin est mort Tony !!
-Attends Gibbs je …
Gibbs lui coupa la parole -Je ne t'ai pas donné l'autorisation de parler.
Ducky venait d'arriver avec Monsieur Palmer.
-Qu'est-ce qui se passe icii ? demande le légiste à Ziva.
-Gibbs est en train de faire le sermon de sa vie à Tony.
-Oh ! Bon, où est le corps ?
-Dans la pièce d'à-côté.
Le légiste suivi de Monsieur Palmer allèrent dans la chambre à coucher.
McGee s'approcha prudemment de Gibbs .
-Patron ?
-Oui, McGee !!
-On a fini avec Ziva.
-Très bien alors on y va.
Il attrapa Tony par le bras alors que celui-ci s'apprêtait à suivre McGee et Ziva.
-Toi, tu restes icii ! Tu te feras ramener par Ducky.
Gibbs était sur le point de quitter l'appartement quand il se retourna vers Tony :
-Au fait, t'es mis à pied pour une semaine.
-Pardon ? C'est pas juste, tu n'as pas le droit !!
-J'ai tous les droits DiNozzo et si tu continues à me prendre la tête je peux te renvoyer définitivement.
Tony était complètement abasourdi, de colère il donna un coup de poing sur le mur.
Ducky s'approcha de Tony.
-Ce mur ne t'a rien fait, montres- moi ta main.
-Ma main va parfaitement bien Ducky c'est plutôt mon épaule qui me fait mal, lui répondit Tony d'un ton très calme.
-Alors laisses- moi regarder.
Le légiste posa délicatement ses mains sur l'épaule de Tony, qui gémit de douleur.
-J'ai bien peur qu'il y ait une fracture mon jeune ami, on va te déposer à l'hôpital avant d'aller à la morgue, ensuite je viendrais te rechercher, okay ?!
-D'accord, merci Ducky.
Et ils quittèrent l'appartement.
Dans le camion en direction de l'hôpital.
-Anthony, Gibbs ne pensait pas ce qu'il a dit tout à l'heure, il a dit ça sous le coup de la colère lui dit Ducky.
-Si tu le dis.
Arrivé à l'hôpital Tony demanda à Ducky et à Palmer de ne rien dire aux autres et surtout pas à Gibbs.
Quelques heures plus tard :
-Alors cette épaule ? demanda Ducky.
-Tu avais raison, c'est une fracture, fracturede l'acromion quelque chose comme ça ! ils doivent opérer, je passe sur le billard d'ici une heure et je sors demain dans l'après-midi ! lui répondit Tony en soupirant.
-Ne t'en fais pas ça va aller, tu auras droit à un arrêt d'environ 1 mois et tu pourras revenir sur le terrain, je vais prévenir Gibbs.
-Non !! Je ne veux pas qu'il soit prévenu.
-Tony, il faut le lui dire !
-Non Ducky, je t'interdis de lui dire.
-Très bien, comme tu veux lui répondit-il, visiblement affecté par la façon dont Tony lui avait parlé.
-Excuse-moi Ducky, je ne voulais pas te parler sur ce ton.
-Ça va Tony, ne t'en fais pas.
Fin du flash-back.
Il fut réveillé par la directrice.
-Vous devriez aller dormir un peu, vous avez l'air épuisé. Prenez mon bureau, pendant ce temps je vais aller chercher Monsieur Cohen.
-Merci ça va aller, je vais venir avec vous.
-Comme vous voulez.
Voiture de la directrice en direction de l'aéroport.
Tony et Jen étaient assis à l'arrière.
-Comment ça se passe pour vous à Fairbanks ?
-Bien, mais je vais devoir partir de là-bas, le climat ne m'y est pas propice.
-Et où allez-vous aller ?
-On m'a proposé un poste de capitaine à la criminelle de Miami, j'ai encore une semaine pour donner ma réponse.
-C'est ce que vous vouliez ? Vous savez que vous avez toujours votre place ici, au sein du NCIS. Vous manquez beaucoup aux autres.
-Ils me manquent aussi.
-Alors réfléchissez bien.
Ils restèrent silencieux le reste du trajet. Larry, le chauffeur, descendit du véhicule et ouvrit les portes arrières.
Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers l'espace rencontre.
Moins d'un quart d'heure plus tard, Monsieur Cohen était arrivé. Après de brèves salutations, ils allèrent tous les trois à la voiture.
Lieu inconnu.
-Hé! Gibbs, tu penses qu'ils nous recherchent encore au NCIS ?
-Oui, je pense, bien qu'au-delà de 36 heures les espoirs de retrouver des personnes enlevées vivantes frôlent les 0.
La porte s'ouvrit à nouveau. Corèz, Fuller, et trois autres hommes descendaient les marches.
Ils tenaient des chaînes munies de menottes comme celles que l´on met aux prisonniers lors de leur transfert.
Corèz commença à parler :
-Vous allez être bien gentils, on va vous passer ces chaînes, on vous déplace et attention au moindre faux-pas, l'un d'entre vous trinquera. Vous avez compris ?
-Où nous conduisez-vous ? demanda Ziva
-Dans un endroit un peu plus confortable lui répondit Corèz
-Maintenant, je veux le silence !
Après qu'ils aient été enchaînés, on leur banda les yeux.
Pendant qu'ils montaient les escaliers accompagnés de leurs ravisseurs, Gibbs pouvait entendre la conversation entre Corèz et Fuller se trouvant juste derrière lui.
-Je ne comprends pas pourquoi tu ne les laisse pas ici ? dit Fuller.
-Tout simplement par ce qu'ils peuvent nous servir.
Arrivés dehors, on les fit monter à l'arrière d'une fourgonnette. Ils roulèrent pendant plusieurs heures.
Nouveau lieu inconnu 18h00.
La voiture s'arrêta, et ils en furent sortis. Dehors on pouvait sentir la fraîcheur du soir. Ils furent entrainés par leurs ravisseurs dans une maison. Ils descendirent plusieurs étages. On entendit le grincement d'une porte et ils furent poussés à l'intérieur d'une pièce.
Corèz prit la parole :
-Bon, vous serez retenus ici pendant un petit moment et si vous continuez à vous comporter sagement vous serez libérés dans 3-4 jours.
-Vous pensez vraiment vous en sortir comme ça ? Demanda Gibbs.
-Oui, agent Gibbs.
Corèz se retourna vers un des gardiens : enlèves leurs bandeaux et leurs chaînes ! Et il sortit de la pièce. L'homme s'exécuta.
Les trois agents clignèrent des yeux plusieurs fois. Une fois leurs yeux habitués à la lumière, ils scrutèrent la pièce : elle était assez grande. Il y avait au sol trois matelas avec un oreiller et un sac de couchage sur chacun d'eux. Il y avait également un WC sans porte. La seule protection qu'il y avait pour avoir un peu d'intimité était un rideau. Il n'y avait rien d'autre, même pas une fenêtre. Deux gardiens étaient toujours là, armés de mitraillettes.
Fatiguée, Ziva alla s'asseoir sur un des matelas. McGee, un peu gêné, alla aux toilettes.
Corèz revint dans la pièce avec un plateau. Dessus étaient posés trois grands bols de soupe fumante ainsi qu'une baguette de pain, trois pommes, du fromage déjà coupé, une grande bouteille et trois timbales. Il déposa le plateau par terre et demanda aux deux gardiens de sortir.
-Mangez, vous devez avoir faim. Désolé, je n'ai pas pu vous avoir plus de nourriture.
-Merci cela sera parfait lui répondit Gibbs
Corèz fit un petit signe de tête, alla à la porte et se retourna vers ses otages :
-Tout à l'heure vous pourrez prendre une douche.
Et il ferma la porte
Tony avait été briefé sur son rôle à tenir.
Strong était un homme visiblement abject, sans scrupule, prêt à tout pour satisfaire ses besoins.
Lieu inconnu.
La porte s'ouvrit à nouveau, Corèz était en tête suivi de deux autres gardes armés.
- Vous avez bien mangé ? Bon, maintenant vous allez pouvoir prendre une douche, suivez-nous et restez tranquilles.
Les trois agents du NCIS suivirent leur ravisseur. Ils furent conduits à une salle de bain au même étage.
- Entrez ! exigea Corèz, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin.
La salle de bain était sale et froide, entièrement en béton. Un rideau masquait le bac à douche.
Corèz resta sur le pas de la porte, une mitraillette à la main.
- Vous allez rester ici pendant qu'on se lave ? Demanda Ziva.
- Oui !
- Mais…
- Chut, Ziva, déshabille-toi dans la douche et on ne verra rien, lui dit Gibbs.
- Quand vous serez déshabillés, vous mettrez vos vêtements dans ce sac poubelle, vous avez de quoi vous changer sur la chaise.
Ziva rentra dans la douche et après avoir tiré le rideau, elle se déshabilla, fit passer ses vêtements au-dessus de la barre de rideau, McGee les mit dans le sac.
Elle apprécia l'eau même fraîche sur sa peau, pouvoir se savonner et laver ses cheveux. Elle arrêta l'eau et demanda à Gibbs de lui passer une serviette, en même temps Gibbs posa sur la barre de douche des vêtements et sous-vêtements propres.
Gibbs et ensuite McGee firent comme Ziva.
Une fois tous lavés et changés ils furent reconduits dans leur cellule.
- Je me serais bien rasé mais au moins cette douche m´a fait du bien ;
- A qui le dis-tu, McGee ! dit Ziva.
- Bon, maintenant il va falloir élaborer un plan pour sortir d'ici.
La lumière commença à clignoter et finit par s'éteindre, seule une faible lumière venant des toilettes plongeait la pièce dans une douce pénombre.
- Il semblerait que ce soit l'heure du couvre-feu. Dit McGee
- Et aussi l'heure d'élaborer un plan pour sortir d'ici.
Les trois agents s'assirent sur un des matelas et commencèrent à réfléchir à la façon de sortir de là.
21 heures hôtel Hilton suite 402.
Les agents Shepard, DiNozzo et Cohen avaient fini de manger.
Jen était dans la salle de bain, pendant que Cohen était en communication avec le père de Ziva ; Tony, lui, se tenait devant une fenêtre, un verre à la main, visiblement perdu dans ses pensées.
Flash- back
3mois plus tôt Fairbanks, maison de Tony.
- On peut parler Tony ? demanda Gibbs
- Oui, bien sûr.
- On va dehors ? On sera plus tranquille.
- Pas de problème.
Ils sortirent tous les deux habillés chaudement et marchèrent dans la neige pendant dix bonnes minutes en silence.
- Comment va ton épaule ? Demanda Gibbs en regardant le bras de Tony en écharpe
- Tu m'as demandé de te suivre dehors juste pour me demander comment va mon épaule ?
- Non effectivement, je voulais qu'on reparle de ta démission, qu'est-ce qui t'est passé par la tête d'avoir fait ça ?
- Qu'est-ce qui te gêne en ça, Gibbs, est-ce le fait que j'ai démissionné avant que tu ne puisses me renvoyer ou est-ce parce que je l'ai fait dans ton dos ?
- Tony, t'as vraiment cru que j'allais te renvoyer ?
- Ce n'est pas ce que tu avais laissé entendre ?
- J'étais en colère, DiNozzo : Notre seul témoin venait de se faire descendre, alors qu'il était sous ta responsabilité ! Ok tu as fait une erreur, mais ce n'était pas une raison pour démissionner comme tu l'as fait, et ta mise à pied c'était pour…
- Attends, Gibbs ! Coupa Tony. Tu trouves encore que je suis le seul fautif dans cette histoire ? C'est incroyable ça, le grand Gibbs ne fait jamais d'erreur ! Il est parfait ! Je ne sais pas ce qui me retient de te foutre mon poing dans la figure, dit Tony en colère.
- Tu penses que c'est de ma faute, mais ce n'est pas moi qui me suis endormi et qui ai ouvert la porte sans prendre la précaution de regarder qui frappait ! Lui cria Gibbs.
Tony s'approcha dangereusement de Gibbs et pointa son index sur le torse de son ancien patron
- Oui , je reconnais que je me suis assoupi et que j'ai ouvert sans regarder qui ça pouvait être, vu que je venais juste de t'avoir au téléphone, j'étais persuadé que c'était enfin vous !
- Tony...
- Non, laisse-moi finir pour une fois; dans cet appartement j'étais seul avec notre témoin depuis 48h, 48h sans sommeil alors qu'on avait eu une semaine chargée, si tu m'avais au moins laissé Ziva ou McGee, rien de cela ne serait arrivé !
- Donc pour toi c'est de ma faute ?
- Non, en fait c'est de notre faute à tous les deux, tu n'aurais jamais dû me laisser seul avec lui et moi j'aurais dû te dire que j'étais épuisé quand je t'ai eu au téléphone et être plus vigilant.
Ils restèrent un moment en silence.
- Ok, je pense que tu as raison, je n'aurais pas dû te laisser seul avec lui. On est fautifs tous les deux.
- Pardon ? Toi, Gibbs, tu avoues à demi-mots que tu as fait une erreur ?
- Qu'on a fait une erreur, DiNozzo ! Et tu as démissionné car tu pensais vraiment que j'allais te virer ?
- Non, en fait je ne sais pas, je sais que je t'ai déçu sur ce coup-là, mais si j'ai démissionné, c'est plus …
Tony s'interrompit, il n'arrivait pas à finir sa phrase.
- Je t'écoute.
- Le manque de considération et ta déception mêlée à ta colère.
- Tu penses vraiment que je ne me suis pas inquiété pour toi ?
- Oui !
- Alors, tu as tort !, Quand Jen m'a annoncé ta démission, je me suis senti vraiment mal, je suis parti immédiatement chez toi mais ton gardien m'a dit que tu étais déjà parti, que tu avais mis ton appartement en vente et que personne ne savait où tu étais parti. Je n'ai pas non plus réussi à te joindre sur ton téléphone.
- Effectivement, seulement deux personnes savaient où j'étais.
- Oui, Jen et qui d'autre, Abby ?
- Non, une amie, c'est grâce à elle que j'ai eu ce poste et j'avais promis à Jen de lui dire où je partais si elle faisait la promesse de son côté de ne dire à personne où j'étais.
- Pourquoi partir si loin ?
- J'avais besoin d'oublier, de m'éloigner de Washington.
- Et ça t'a aidé ?
- Non, pas vraiment.
- Écoute,Tony, ce n'est pas en t'éloignant que tu arriveras à oublier ce qui s'est passé là-bas. Il faut que tu affrontes tes erreurs et ça fera de toi un meilleur agent, plus que tu ne l'es déjà. Faut que tu rentres avec nous à Washington, ta place est là-bas,pas ici ! Tu as vu ta tête ?
- Elle a quoi ma tête ?
- T'es cadavérique, tu as perdu facilement une quinzaine de kilos.
- Bon peut-être que je suis un peu fatigué en ce moment, mais avec ce meurtrier en série qu'on avait et le gros manque d'effectif, je n'avais pas trop de temps pour dormir, mais maintenant qu'il est sous les verrous,on va pouvoir tous souffler.
- Il n'y a pas que ça,Tony !
Il y eu un petit moment de silence.
- Et il y a quoi ?
- L'alcool et les somnifères !
- Quoi ? De quoi tu me parles ?
- L'autre soir quand on est arrivés, je me suis levé au milieu de la nuit, tu étais assis au salon, tu t'étais endormi avec un verre à la main et il y avait une bouteille de whisky sur la table. Il y a aussi le soir où j'ai voulu te parler, tu étais assis à ton bureau et là encore tu étais en train de boire un verre de whisky et aussi…
- Et tu te permets d'en conclure que je suis accroc au whisky ? Tu m'as vu... quoi... boire deux ou trois verres et pour toi, tout de suite, j'ai un problème avec l'alcool ! Ne me dis pas qu'après une journée de boulot, tu ne te sers jamais un verre !
- Si, ça m'arrive !
- Et ça ne fait pas de toi un alcoolique pour autant !
- Ouais, excuse-moi
- Ne pas s'excuser, c'est un signe de faiblesse !
Gibbs eut un petit rire
- Quelques fois faut savoir s'excuser ! Encore une dernière chose, le somnifère ?
- C'est un interrogatoire ou quoi ? D'après toi pourquoi ça peut être ? Toi même tu m'as dit que j'avais une sale tête, le doc m'a prescrit des somnifères pour je puisse dormir plus de trois heures, avec la pression de ce tueur en série je ne trouvais plus le sommeil, mais maintenant tout va rentrer dans l'ordre !
Il y eu un autre moment de silence ;
- Tony !
- Oui ?
Gibbs ravala sa salive
-Je tiens vraiment à m'excuser de tout ce que je t´ai dit le soir où Lambin, le témoin, tu te souviens ? a été tué. C'est vrai j'étais très en colère et très contrarié par ce qui venait d'arriver. Sur le coup , j'ai vraiment pensé ce que j'ai dit. Mais une fois la colère dissipée, je m'en suis voulu de t'avoir dit ça ! J'ai voulu t'appeler et c'est là que Jen m'a dit que tu avais démissionné, ensuite je suis allé chez toi mais tu étais déjà parti et tu n'étais plus joignable sur ton cellulaire. La seule chose que j'ai appris c'est que c'était une madame Sanders qui s'occupait de la vente de ton appartement, je n'avais qu'un numéro de téléphone pour la joindre, je lui ai laissé quelques messages mais elle n'a jamais répondu et impossible de savoir où elle était, un vrai fantôme cette femme.
Tony eu un petit rire
- Ça ne m'étonne pas d'elle, dit il
- Écoute, Tony, je suis sincèrement désolé.
- C'est bon, arrête ! Je te crois, excuses acceptées et je tiens moi aussi à m'excuser d'être parti comme ça, j'aurais dû venir te parler ;
- Ok, mais je n'ai pas fini. Je tiens à ce que tu saches que tu es un très bon agent, certainement l''un des meilleurs agents que j'ai connus. Avec Kate tu fais partie des seuls agents que j'ai choisis volontairement, les autres m'ont été plus ou moins imposés. Quand je t'ai rencontré, je savais que tu serais un excellent agent et je ne me suis pas trompé. Tony, ne laisse pas cette histoire te miner et gâcher ta carrière ! J'aimerais vraiment que tu rentres avec nous. Ta place est là, au NCIS.
- Merci, Gibbs, je crois que tu devrais arrêter là, sinon j'ai les chevilles qui vont enfler !
Les deux hommes se regardèrent et rigolèrent, puis il y eut un petit moment de silence.
- Gibbs... Je vais refuser ton offre, peut-être que ma place ne devrait pas être ici, mais pour l'instant elle l'est. Le NCIS me manque et continuera certainement à me manquer longtemps, et puis tu sais que je ne suis jamais resté plus de deux ans dans un même emploi auparavant, et que je suis resté quatre ans au NCIS : c'était peut-être le moment pour moi de partir.
- Comme tu voudras, mais sache que tu auras toujours ta place au sein de mon équipe. Je pensais vraiment que tu finirais ta carrière au NCIS, avec ta propre équipe.
Tony se contenta d'un signe de la tête et sourit à Gibbs.
- Bon, on devrait rentrer, je commence vraiment à avoir froid, je me demande comment tu fais pour vivre dans un endroit pareil.
Tony haussa juste les épaules.
Fin du flash- back.
-Tony, ça va ? questionna Jen en posant sa main sur l'épaule droite de Tony.
- Oh, pardon, oui ça va, j'étais juste perdu dans mes pensées.
- Et à quoi pensiez-vous ?
- À ma dernière conversation avec Gibbs à Fairbanks. Bon, si la salle de bain est libre, je vais en profiter.
Il se dirigea vers le bar, y déposa son verre vide, et alla à la salle de bain avec son sac de voyage.
Pendant ce temps au salon de la suite :
- Pour quelle raison l'agent DiNozzo a-t-il démissionné du NCIS ?
- Raisons personnelles, Monsieur Cohen, mais s'il est là aujourd'hui, c'est qu'à mon avis, il a décidé de réintégrer l'équipe.
Le téléphone cellulaire devant servir pour la mission sonna, Jen décrocha.
- J'écoute.
- …
- Non, Monsieur Strong n'est pas disponible pour le moment, Monsieur Corèz, je prends le message.
- ...
- 9 heures 30, ça sera parfait.
- …
- L'adresse est notée. Au revoir et à demain Monsieur Corèz.
- Alors ? Demanda Cohen.
- Rendez-vous demain à 9h30 au domaine San Victoria, à 80 kilomètres d'ici.
Tony sortit de la salle de bain.
- J'ai cru entendre le téléphone sonner.
- Oui, c'était Corèz, il a fixé l'heure du rendez vous à 9h30 au domaine San Victoria.
- Parfait. Bon, Vous voulez boire quelque chose ? Demanda Tony à l'intention de Jen et Cohen.
- Oui ! Répondirent les deux intéressés.
Après avoir été servis ils s'assirent et discutèrent encore un petit moment sur les derniers préparatifs.
Puis ils allèrent se coucher, Jen dans une des deux chambres, Cohen et Tony dans l'autre. Chacun eu du mal à trouver le sommeil.
Le lendemain matin.
8h30
Après avoir petit- déjeuné, toilette et habillage, Tony, Jen, et Cohen rejoignirent leur voiture et partirent pour leur lieu de rendez-vous.
Au même moment domaine San Victoria
Les lumières s'allumèrent brutalement, nos trois agents clignèrent des yeux
La porte s'ouvrit, Corèz entra dans la pièce avec un plateau repas, composé de trois cafés, trois jus d'orange, et de muffins.
- J'espère que vous avez bien dormi, aujourd'hui est un jour très important. Vous avez, dans votre intérêt, à être très sages si vous voulez rester en vie. Nous avons des invités de marque et si tout se passe bien, d´ici 48 à 72 heures, vous serez libres, alors ne tentez rien, et surtout pas vos idées d'hier soir.
Les trois agents se regardèrent.
- Oui, il y a des micros dans la pièce. Bon, sur ce, je vous laisse.
Et il s'en alla refermant la porte derrière lui.
- Vous pensez qu'il est sincère patron ? Demanda McGee.
- J'avoue que mon instinct me dit que Corèz est sincère, il a eu mille occasions de nous descendre et il n'a rien fait. Par contre, Fuller, lui, est très instable et il n'hésitera pas à nous tuer, chuchota Gibbs.
8h50 domaine San Victoria
dans la voiture de Jen, Tony et Cohen.
- Nous y voilà ! dit Jen.
De grandes grilles s'ouvrirent devant eux. Ils roulèrent jusqu'à l'entrée de la grosse maison.
Trois hommes en sortirent, Corèz en tête, suivi de Fuller et d'un autre homme armé.
Nos trois agents prirent une grande respiration et sortirent de la voiture.
- Bienvenue,Monsieur Strong ! Dit Corèz en cherchant du regard qui des deux hommes pouvait être Monsieur Strong.
Tony s'avança
- Monsieur Corèz, je présume ? dit Tony.
- Oui, c'est ça.
- Je suis Monsieur Strong, voici, Mademoiselle Black et Monsieur White, dit Tony en désignant ses partenaires.
- Monsieur White ! Dit Corèz en serrant la main de Cohen. Mademoiselle Black dit-il en baisant la main de Jen.
- Voici monsieur Fuller, Dit Corèz tout en indiquant l'homme. Je suppose que vous avez des bagages ?
- Oui, dans le coffre.
- Très bien, Emilio va s'en charger.
Un homme sortit de la maison et prit les sacs se trouvant dans le coffre, aidé de monsieur Cohen.
- Suivez-moi, dit Corèz je vais vous montrer vos appartements.
Ils entrèrent dans la maison, montèrent trois étages, Corèz ouvrit une porte.
- Voilà, je vous laisse vous installer, il y a une chambre pour chacun, elles donnent toutes les trois sur ce salon, si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez à Emilio, il restera sur le palier.
- On vous remercie, dit Tony.
- Je vais vous laisser, je vous attendrai pour 11h dans le hall, dit Corèz.
Et il partit suivi de Fuller.
- Quand devez-vous entrer en contact avec votre informateur ? Demanda Cohen à la Directrice.
- Notre prochain rendez-vous téléphonique aura lieu à 23 heures.
- Vous avez une idée de qui ça peut être maintenant ? demanda Tony.
- Non, sa voix a toujours été modifiée. Répondit-elle.
- Tony, vous êtes prêt pour les négociations ?
- Oui, je pense que tout ira bien.
-Bon, c'est parfait alors.
