Chapitre 1 : le début d'un nouveau monde
Certains souvenirs de ma toute première rentrée me reviennent à l'esprit. Surtout dans les moments où tout espoir de changement m'abandonne. En vérité tout peut changer d'un instant à l'autre, on peut être certain de quelque chose puis changer totalement d'avis l'instant d'après et ma première rentrée en fut l'exemple le plus concret.
J'avais quelques bases solides dans ma vies, des fondements que je croyais inaliénables. Les plus basiques étaient que j'étais une sang pure, que je devais honorer mon sang, mon nom et mon père. Que le courage était vain sans intelligence. Que mon père n'aimera jamais qu'une seule femme, que jamais je ne fréquenterais des sang de bourbes. Mais je l'avais précisé tout cela n'était qu'éphémère.
A ce moment précis, j'étais l'unique enfant de mon père, un bébé sang pur chéri, formé à l'exactitude comme son père, fier et riche. Celui-ci qui espérait donner une image de bon père de famille à ses pairs m'avait accompagné pour la première fois à la gare pour prendre le train de poudlard, et comme je l'avais crû à l'époque pour la dernière fois. Nous n'étions pas encore arrivé sur le quai de la gare que mon père croisa des amis à lui du ministère, et leur fit la conversation, tout en critiquant la venue de plus en plus nombreuse de sang de bourbes. Moi, j'étais en arrière, je venais malheureusement de perdre une de mes chaussures et j'eus du mal à la remettre en place. Dans tous les cas ses amis prirent de l'avance avec leurs progénitures, mon père lui avait daigné m'attendre tout en frappant le sol avec ses pieds pour évidemment montrer son impatience cependant il était beaucoup trop occuper à m'observer et à me réprimander pour se rendre compte du drame qui allait se dérouler.
Au même instant une dame tenait fermement la main de sa petite fille et essayait de calmer ses larmes en lui chuchotant des paroles réconfortantes, c'était la première fois qu'elles seraient séparées, elle ne vit pas non plus mon père sur son chemin. Et malheureusement la collision eut lieu...
Mon père dans d'autres circonstances aurait hurlé sur ces êtres répugnants qui osait lui foncer dedans en manquant de respect à son rang mais cet être là était loin d'être répugnant. Une peau pâle et blanche, de longs cheveux auburn, et de superbes yeux verts éclatants après le choc. Mon père ne put prononcer un seul mot, c'était trop tard, il était totalement sous le charme de cette inconnue et cela qu'importe son rang, son sang, ou quand bien même elle ne serait pas sorcière car évidemment elle ne l'était pas, Aurélia Evans.
Et malgré le fait qu'elle n'était pas sorcière, il devait y avoir de la magie en elle. Elle réussit là où toutes les autres, y compris ma mère, avait échouée, elle avait réussi à faire fondre le cœur d'Andrew Cooper et il le lui rendit, elle avait réussi à l'apaiser en échange il avait réussi à calmer la tristesse d'être veuve.
Evidemment telle mère telle fille, ce fut Lily qui me sauva de la solitude dans laquelle j'étais plongée, des angoisses d'être de nouveau toute seule, d'une fierté stupide et obsolète, et me fit prendre conscience d'un rang qui ne servait à rien. Elle devint pour moi ma meilleure amie, même plus ma sœur lorsque nos deux parents s'unirent lors d'un mariage tout ce qu'il y avait de plus moldu.
Evidemment, lorsque la famille de mon père se rendit compte qu'il était amoureux d'une sang de bourbe, ses parents le déshéritèrent et le considérèrent comme mort. Mais le plus étonnant c'était que mon père s'en moqua car il avait trouvé ce à quoi il avait renoncé en épousant ma mère mais ça je ne le compris que plus tard, car à ce moment-là j'étais trop jeune pour tout comprendre, je pensais que mes parents s'étaient aimés mais je me trompais et cela plus que lourdement.
Bref, mon histoire n'est pas celle de mon père ni même celle de sa femme mais pour autant tout débuta de cette façon. Ou presque.
