Téléphone rose

Bonjour tout le monde. Je poste cette fic comme cadeau d'anniversaire de moi pour moi (pas du tout égocentrique XP). Je dois dire que je n'ai aucune idée de comment fonctionne un téléphone rose vu que je n'utilise pas ce genre de service ne m'en voulez pas si c'est complètement faux. Je me suis quand même renseignée avant d'écrire ^^'. En tout cas, je vous souhaite une bonne lecture.

-Bonjour. Pour choisir votre interlocuteur, veuillez indiquer le numéro correspondant. Pour Kufufu-playboy, faites le 1. Pour Sexyboss, faites le 2. Pour…

Le jeune homme appuya sur la touche 1. C'était la première fois qu'il utilisait un téléphone rose après tout il n'avait qu'à prendre un nom stupide.

-Vous avez choisi Kufufu-playboy. Vous allez être mis en contact avec votre choix.

Byakuran soupira et se souvint de pourquoi il avait composé ce numéro. Simplement parce qu'il faut tout tester dans la vie pour savoir ce qui est le plus amusant. Un déclic se fit, marquant le changement d'interlocuteur une voix d'homme se fit alors entendre, grave et envoûtante.

-Bonsoir, puis-je savoir ton prénom et savoir si tu connais le principe d'un téléphone rose ?

-Je m'appelle Byakuran et c'est la première fois que j'utilise ce genre de service.

-Kufufu~ On va commencer alors. J'aimerais savoir où tu es dans ta maison.

-Heu… Je suis allongé dans mon lit.

-D'accord. Maintenant, imagine-toi que j'arrive je suis torse nu et toi aussi. Doucement, je me penche vers toi et mes longs cheveux caressent tes abdominaux et nos lèvres se joignent. Lorsque je passe ma langue sur tes lèvres, tu ouvres la bouche et attends la suite joueur, je me détourne au dernier moment et je viens poser un tas de baisers et mordillements dans ton cou. Mes mains commencent à descendre le long de ton torse et …

Byakuran avait perdu le fil de la conversation à la fois envoûté par cette voix hors du commun mais aussi par ce que cette voix disait. Honteusement, il remarqua la bosse qui s'était formée à son entre jambe et pensa un moment à se soulager avant de se souvenir qu'il était au téléphone. Il fut sortit de ses pensées par un changement de ton assez évident venant de l'autre homme.

-Voilà jeune homme, la demi-heure habituelle est écoulée. Si tu veux continuer cette conversation, certes intéressante mais un peu light, je te conseille de retéléphoner et de demander pour être mis en contact avec moi. Il y a cinq minutes avant que mon numéro ne soit attribué à quelqu'un d'autre.

-Mmm Je pense que je rappellerai bientôt mais pas ce soir. J'ai encore une tonne de devoirs pour la fac. A la prochaine, Kufufu-playboy.

-Si tu le dis, mon petit Byakuran.

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Une semaine que chaque soir, Byakuran saturait le numéro de Kufufu-playboy une semaine qu'il passait la soirée allongé sur son lit à converser de choses peu catholiques avec l'inconnu du téléphone rose. Etonnamment, parfois, c'était l'argenté qui dirigeait la conversation mais toujours dans le cadre de sujets peu orthodoxes. Ils discutaient de toutes leurs conquêtes et de leurs penchants les plus fous.

Sur la semaine, les notes de Byakuran avaient chuté, son attention pour les cours aussi. Heureusement qu'il ne vivait plus avec ses parents mais bien à son compte mais il avait oublié de se rendre au restaurant et avait reçu un appel lui disant qu'il n'avait plus besoin de retourner travailler. Mukuro quant à lui avait des difficultés pour raconter ses histoires lui qui avait de suite été immédiatement dans les favoris voyait sa cote de popularité diminuer un fameux coup. Tous deux attendaient l'appel qui se passait souvent le soir.

La journée de l'argenté se déroulait, monotone. Le matin, le réveil sonne à six heures trente le jeune homme se lève sans entrain, se dirige vers sa douche et y passe dix minutes. Il va ensuite à la boulangerie s'acheter un croissant même s'il a au moins deux paquets de marshmallow dans son sac en plus de ses cours. Son croissant est dévoré petit à petit sur le trajet jusqu'à l'université. S'ensuivent alors des cours d'architecture à n'en plus finir mais le pire, c'est qu'il aimait cette matière c'est juste qu'il n'avait pas la tête à ça pour le moment. A la fin de sa journée, il retournait chez lui, faisait une partie de ses devoirs puis, depuis une semaine à 17 heures tapantes, il téléphonait pour joindre Kufufu-playboy.

Mukuro, lui n'avait pas eu la chance de se payer l'université pourtant, il aurait tellement voulu étudier la psychologie c'était un sujet qui l'avait toujours passionné. A la place, il travaillait l'après-midi dans un bar des quartiers chauds et le soir pour l'agence de téléphoner rose. Tous les jours, il se levait dans les alentours de 11 heures puis avalait quelque chose avant de se diriger vers ce club où il travaillait pas qu'il aime se faire accoster mais ça payait bien et les horaires étaient fixés assez souplement alors, servir des clients louches toutes la journée c'était déjà mieux que de se prostituer. Dès la fin de son service, il rentrait chez lui, prenait une douche rapide puis s'occupait de raconter des histoires à des gens qu'il ne connaissait pas. Et depuis une semaine, attendait l'appel de Byakuran à 17 heures.

A l'heure prévue, Mukuro reçut un transfert sur sa ligne et attendit que l'autre s'annonce comme ça, ça leur évitait à tous les deux de répéter à chaque fois la même chose. Une fois fait, ils continuèrent leur conversation à propos de leur goût sur les femmes mais après quelques constatations, ils avaient plus de points communs entre eux qu'avec leur ex compagnes ou comme ils les appelaient, copines de jeu. Ils continuèrent leur conversation jusqu'à ce que Mukuro prévienne son interlocuteur que son jour de congé aurait lieu le lendemain soit vendredi.

-Ce n'est pas grave, je ne téléphonerai pas pour rien vu que je suis prévenu.

-Je suis désolé mais ton temps est terminé.

-Bonne fin de journée et bon jour de congé alors Kufu…

-Mukuro. Mon prénom est Mukuro. A la prochaine, Byakuran.

L'argenté raccrocha et soupira qu'allait-il faire ce vendredi ? Il avait espéré pouvoir rappeler plusieurs fois pour avoir cette fois une vraie conversation mais à présent, il savait que c'était raté. Après quelques coups de fil, il avait arrangé une soirée entre mecs dans un salon. Il ne restait plus qu'à attendre qu'il soit l'heure.

De bonne humeur, il partit se faire couler un bain et emporta un bouquin de l'école pour continuer son devoir.

Mukuro soupira il avait dû prendre congé au téléphone rose car un de ses collègues du restaurant était tombé malade. Evidemment, il avait accepté l'offre de son patron car il serait payé à deux cents pour cent et qu'il avait vraiment besoin de cet argent.

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Dans un soupir de lassitude, le jeune homme aux yeux dépareillés regarda son uniforme avant de se décider à l'enfiler d'habitude, il était juste au bar mais évidemment, il fallait qu'aujourd'hui, il serve en salle. C'était le boulot qui l'ennuyait le plus car là, il se faisait molester et collectionnait les mains baladeuses mais d'un autre côté, il ne recevait pas de petits pourboires.

Il tournait entre les tables depuis maintenant quatre heures à présent, il avait droit à une pause d'une demi-heure et il en avait bien besoin. Il devait se vider l'esprit et oublier, oublier le nombre de fois qu'il a dû refuser de descendre pour satisfaire des clients plus vicieux les uns que les autres. Heureusement qu'il avait toujours le droit de refuser et ce, sans limites.

Byakuran rentra, accompagné de deux de ses amis. Ils aimaient bien ce bar car au moins, ils n'y connaissaient personne et en plus, le service était excellent donc pourquoi se priver ? Ils attendirent quelques instants avant qu'un garçon de leur âge leur propose de le suivre jusqu'à une table libre. L'argenté eut un frisson à l'entente de la voix mais ne dit rien, se contentant de regarder le dos de l'homme et de le détailler. Il avait de longs cheveux bleutés retenus en une queue basse par un simple élastique de on devinait aisément sa musculature à travers la simple chemise blanche qu'il portait tandis que son pantalon de toile ne laissait rien deviner car fort ample au goût de Byakuran. Lorsqu'ils arrivèrent à une table, le serveur leur annonça qu'il était à leur entière disposition durant leur présence au salon.

-Mmm… Pourriez-vous nous amener trois alcools de votre choix s'il vous plaît ?

-Préférez-vous des cocktails ou de l'alcool seul ?

Après avoir jeté un coup d'œil à ses amis, l'argenté répondit qu'il souhaitait un cocktail ainsi que deux alcools.

-Je vous laisse le choix. Ah, tant que vous y êtes, pouvez-vous rajouter des marshmallow ?

-Mais bien sûr. Je reviens de suite.

Mukuro partit, perdu dans ses pensées. La voix lui disait vraiment quelque chose mais il n'était pas sûr. Comment savoir s'il l'avait déjà entendue avec le nombre de personnes qu'il entendait via son autre job ? C'est vrai qu'il savait que Byakuran avait son âge, c'était lui-même qui le lui avait dit il devait aussi avouer que les expressions ressemblaient beaucoup à celles qu'il avait entendues durant la semaine mais il ne préférait pas faire de conclusions hâtives. Lorsqu'il revint à la table, il servit un petit plat de marshmallow ainsi que deux verres d'Amaretto et un de blue-lagoon. Il déposa doucement les verres devant les personnes assises à table et lorsqu'il voulut s'éloigner, Mukuro reçut un pourboire plus épais que les autres. Tout en remerciant Byakuran, il se dirigea vers une autre table puis vers le bar où il compta discrètement ce qu'il venait de recevoir puis s'aperçut de la présence d'un petit bout de papier. Il le déplia. « Tu es Mukuro n'est-ce pas ? »

Plus tard dans la soirée, l'argenté reçut une réponse positive puis ils continuèrent à converser via de petits mots jusqu'à ce que Byakuran se retrouve seul à table.

-Veux-tu boire un verre avec moi en l'honneur de notre rencontre ?

-Si tu veux. Mais je n'aurais jamais imaginé que tu viennes dans un endroit comme celui-ci.

-Mmm… Les choses peuvent être trompeuses. Regarde, tout le monde m'avait dit que ceux des téléphones roses étaient des personnes inintéressantes ce n'est pas vrai dans ton cas.

-Oya~ Serait-ce des avances ?

-Mmm. Tu veux un marshmallow ?

En disant ça, l'argenté en prit un entre ses doigts pour ensuite le prendre entre ses dents puis l'avaler en finissante par lécher ses doigts couverts de sucre assez suggestivement. Mukuro, n'y tenant plus devant tant d'invites à la luxure prit à son tour un bonbon et le lécha, regard aguicheur à l'appui, en fixant l'autre jeune homme.

-Tu finis à quelle heure ?

-Minuit trente. Tu sais, si tu le veux vraiment, il y a des chambres en bas.

-Mmm… Je n'ai pas l'intention de t'utiliser comme un objet ou comme un gigolo. Je vais rentrer chez moi parce que si je continue à boire, je ne retrouverai pas le chemin.

-Kufufu~ Je ne peux pas quitter le travail maintenant il me reste une heure et demie de service.

-Je te laisse une clé de chez moi avec mon adresse ainsi que de l'argent pour le taxi. Si tu ne viens pas, je reviendrai un de ces jours reprendre mon double. C'est toi qui choisis la fin de notre nuit.

Avec un sourire en guise d'au revoir, Byakuran sortit pour aller attendre son taxi qui ne tarderait pas à le ramener chez lui. Une fois arrivé, il s'allongea dans son divan et continua le livre sur lequel il devait rendre un compte rendu assez rapidement. A la fin de son chapitre, il se décida à aller prendre une douche, abandonnant l'espoir de la venue de Mukuro. Ca faisait un petit bout de temps qu'il était sous le jet d'eau devenu glacial lorsqu'il entendit sa porte s'ouvrir et quelqu'un demander s'il y avait une âme qui vivait dans cette maison.

-Fais comme chez toi, je sors de ma douche.

Tous deux, de chaque côté de la porte eurent un sourire. Mukuro avait choisi de se rendre chez l'autre garçon pour un peu de bon temps alors pourquoi pas. Il accrocha sa veste au porte manteau puis alla s'asseoir dans le fauteuil et regarda autour de lui. L'appartement dans lequel il se trouvait était assez grand pour une famille mais semblait être habité par une seul personne le tout était sobre et lui plaisait assez, lui rappelant sa maison en Italie. Il chassa son souvenir d'un geste de la main puis son attention fut attirée par une porte qui s'ouvrait. Il eut donc la chance de pouvoir admirer Byakuran avec une serviette nouée autour de la taille passer en lui affirmant qu'il allait se changer. Le garçon aux longs cheveux eut un sourire et se dirigea vers l'autre occupant de la pièce pour le coller au mur et lui voler un baiser où seul le désir était présent.

-Je pense que ça ne servira pas à grand-chose que tu te changes si c'est pour quand même finir par coucher ensemble.

-Mmm. C'était par pure politesse que j'ai dit ça. Alors, as-tu un endroit de prédilection ou je choisis ?

-La chambre ?

-Je vais te la montrer~

-Kufufu~ Je n'attends que ça~