Comédie au Colisée
Résumé : Suite de Rififi à l'Elysée. Après une mission particulièrement éprouvante, le Maître et Laure décident de prendre des vacances bien méritées. Entre visites culturelles et quête pour sauver le monde, le voyage ne sera pas de tout repos ! Master/OC
Personnages : Le Maître « Professeur John Watson », Laure Thilliez, leur chat Bonaparte.
Avertissement : Sans une lecture des précédentes aventures de Laure et du Maître, j'ai bien peur que le lecteur ne se sente un peu perdu. Il lui est donc recommandé de lire avant de commencer « Bague au doigt » et « Rififi à l'Elysée » afin de mieux suivre l'histoire.
Rating : K+
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Mot de l'auteure : J'ai beaucoup traîné avant de me décider à publier cette histoire, après avoir perdu une grande partie de mon travail lors du vol de mon ordinateur, j'ai eu du mal à m'y replonger. Imaginez, réécrire votre propre récit, c'est vraiment horrible comme sensation …
Bref, après avoir traversé à la fois une période d'examens et de dépression amoureuse, je reviens en force ! :) Le chapitre deux est déjà écrit, et le trois à moitié.
A bientôt !
FireRox
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Chapitre 1 : Repos bien mérité.
- Par ici ! Hurla Laure dans son talkie-walkie.
- Mais par où ? Entendit-elle en guise de réponse.
- Mais par là ! Il s'échappe, courez ! Haleta-t-elle en continuant la course-poursuite le plus rapidement que ses pauvres jambes le pouvaient.
- Mais vers où ? S'énerva la voix à l'autre bout de l'appareil. Je vous signale humblement que vos yeux ne sont pas encore les miens !
- La porte Nord-est ! PLUS VITE !
- J'y vole !
Laure en profita pour prendre une micro-pause, la respiration sifflante. Ses cheveux emmêlés formaient un écran devant son visage, ce qui réduisait drastiquement sa vision. Un geste de la main, une injure, et la voilà repartie en direction de leur cible.
Le talkie-walkie grésilla au moment où elle sortait de la vieille usine.
- Roger, très chère, j'ai la cible en vue. Très beau spécimen, si vous voulez mon avis.
- Votre position ? Réussit-elle à prononcer malgré l'étau qui enserrait sa poitrine.
« Et dire que ce abruti n'est même pas essoufflé ! » pensa-t-elle rageusement.
- Sur le terrain vague, à côté de la sortie Nord. Dépêchez-vous, bon sang ! Vous êtes d'une lenteur !
Résistant à l'envie de lui lancer quelques sympathiques remarques sur sa conception d'une course-poursuite - comprenez, monsieur reste à surveiller la sortie pendant que madame repousse la bestiole vers ladite porte - Laure courut de plus belle vers l'endroit indiqué.
« Et sur place, je trouverai bien une manière ou une autre de lui faire regretter ses paroles. Saleté d'alien imbu de sa personne ! »
Le trajet lui parut d'une longueur sans fin. Elle commençait à se demander si elle ne s'était pas trompée de chemin, quand une voix sarcastique la fin stopper net.
- Mais dans quel état vous êtes mise !
- Où est-il ? Le coupa-t-elle, décidant de remettre à plus tard le coup de poing qui lui chatouillait l'imagination.
Le Maître - car c'était bien lui, l'arrogant alien si peu sadique - lui désigna d'un geste théâtral une vieille voiture en haut d'une montagne de détritus.
- Tadaaaa ! Voici la tour de la belle !
- Eh bien, qu'attendez-vous ?
- Votre arrivée, très chère.
- Très cher Roméo, allez donc chercher votre Juliette, lui lança Laure avec un immense sourire.
Elle eut l'immense satisfaction de le voir perdre son air supérieur.
- Vous n'y pensez pas !
- Mais si.
- Vous rêvez.
- Mais non.
- Je ne vais pas monter sur ce mont d'ordures pour aller débusquer ce Waqueteux ! S'offusqua-t-il à la vue des nombreux déchets qui jalonnaient le chemin vers la voiture.
- Bien sûr que si.
- Je refuse !
La voiture se mit à tanguer faiblement, faisant tomber de part et d'autre de la colline des centaines de petits papiers, rouages, et même …
- Des rats ! Il y a des rats ! S'écria le Maître avec horreur.
- Justement, je suis allergique aux rats, déclara tranquillement Laure, assise sur un bidon vide.
Il lui lança un regard soupçonneux.
- Ridicule.
- De toute façon, vous allez y monter, je ne vois pas pourquoi vous protestez autant !
- Mon refus est catégorique.
- C'est vraiment dommage d'en arriver à de telles extrémités, soupira Laure. Quand je pense que vous ne me laissez pas le choix. Enfin, j'aurai essayé de vous convaincre. Mais vraiment …
- C'est bon, c'est bon ! J'y vais ! L'interrompit le Maître, pour ne pas avoir à subir un sort pire que celui qui l'attendait.
- A la bonne heure ! Allez chercher ce Waqueteux, qu'on en finisse !
Le Maître s'approcha lentement du bas de la montagne d'ordures, priant n'importe quel autre Dieu que lui de ne pas lui infliger une humiliation cuisante devant la jeune femme. Il escalada rapidement les premiers mètres, en gardant les yeux fermés pour ne pas avoir à connaître la nature du liquide poisseux qui recouvrait les endroits où il prenait prise.
Soudain, un craquement inquiétant lui fit ouvrir les yeux. La voiture tanguait toujours, mais beaucoup plus qu'auparavant. Elle oscillait dangereusement, et menaçait à tout moment de faire effondrer le tas sur lequel elle se trouvait.
« Je dois descendre, c'est du suicide ! »
Il risqua un coup d'œil en bas, apercevant Laure qui lui faisait signe de revenir. Et qui, accessoirement, lui hurlait de redescendre, « espèce d'imbécile ».
« Si j'y vais, elle ne pourra plus rien dire sur mon manque d'implication dans le travail sur le terrain. Non, en fait, j'adore voir cette expression de terreur sur son visage. C'est si excitant de la voir s'énerver contre moi ! »
Sur ces belles pensées, il continua la grimpée, en ignorant délibérément les cris de plus en plus horrifiés de la jeune femme. Il arriva rapidement à la voiture, qui bougeait à présent comme dans un manège de fête foraine.
« Yahou, me voilà sur le toit du monde ! »
Il ouvrit la portière sans attendre. Sur le siège avant se tenait une créature des plus adorables, mais des plus vicieuses de tout l'univers. En effet, une fois que le Maître eut pris appui sur le siège adjacent, la petite boule de poils rouges se lança brutalement sur le pare-brise, accentuant ainsi les oscillations de la voiture. Et provoquant un effondrement de la montagne d'ordures, emportant avec elle le Waqueteux, la voiture et le pauvre Gallifréen agrippé au volant de la voiture.
L'atterrissage fut sensationnel, de tous les points de vue. Sensationnel du point de vue de Laure, qui regardait effarée s'effondrer autour d'elle des milliers de déchets plus ou moins périssables. Sensationnel de celui du Maître, qui regardait terrorisé le sol s'approcher plus vite que sa pensée. Et sensationnel de celui du Waqueteux, qui ne comprenait pas ce qu'il se passait sous ses grands yeux verts.
Quand toute agitation eut cessé dans le dépotoir, il n'y avait plus de forme humaine apparente. Tout était noyé sous de jolis monticules de boue, épluchures et autres réjouissances gustatives ou mécaniques. Soudain, on vit un bras sortir de la marée de saleté. Puis une tête. Avec une expression peu sympathique.
- AAAAAAAARGH ! Hurla l'être non-identifiable. JE VAIS VOUS TUER !
Une autre forme à peu près humaine sortit du tas d'ordures.
- Heeeeu … Je suis désolé ? Tenta la voix d'un ton désespéré.
- JE VAIS VOUS RENVOYER DANS CETTE FOUTUE BAGUE, ESPECE DE DEBILE !
- Et si on en discutait, quand vous vous serez un peu calmée ?
- Donnez moi une seule bonne raison de ne pas vous faire disparaître, ici et maintenant !
- On peut peut-être s'arranger ? Risqua la voix après un très long silence.
- Je vais m'arranger pour vous pendre sur la voie publique, oui !
Laure se redressa, tenta sans grande conviction d'essuyer son visage recouvert de diverses matières visqueuses, puis se dirigea tel un char d'assaut vers son futur-ex-collègue. Lequel essayait vainement de se relever, mais pas assez vite pour échapper à la furie qui se précipitait vers lui.
Celle-ci le saisit par le col, le secouant comme un prunier jusqu'à ce que sa rage fut passée. Une fois qu'elle fut légèrement calmée, et que le Maître eut l'impression d'avoir son cou brisé en mille morceaux, Laure s'assit à côté de lui, les yeux fermés.
- Je pense, suggéra-t-elle, que nous avons besoin d'une pause.
Le Maître restait muet, ne voulant certainement pas par une parole déplacée raviver la colère de sa collègue. Également parce que l'idée ne lui déplaisait pas vraiment.
- Nous allons partir en vacances. Loin de tout ce cirque. Compris ?
Il acquiesça vivement, espérant de tout cœur ne pas se voir renvoyer dans cette bague inconfortable.
- D'ailleurs, nous allons choisir la destination maintenant. Une suggestion ?
L'image d'une serveuse en maillot de bain, les cheveux flottant dans une légère brise, entourée par une armée de masseuses réservée à son usage personnel s'insinua dans l'esprit du Gallifréen.
- Aux Caraïbes ?
- Trop chaud.
Où trouver des jeunes femmes pour le masser ailleurs que dans un pays chaud ? Ah, bien sûr !
- La Finlande ?
- Trop froid.
- Bon, alors dites moi où vous voulez aller, qu'on ne joue pas à ce jeu pendant des heures !
- A Rome, déclara Laure catégoriquement.
Le Maître gémit intérieurement. Adieu plages ensoleillées et palmiers débordant de noix de coco ! Et bonjour, visites guidées, guide touristique au poing, marches forcées à travers une ville où chaque rue était à visiter !
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Alors, verdict ? Au prochain chapitre, mes impressions sur l'amabilité dans les aéroports :)
Ah, je voulais aussi vous inviter à lire la note du profil d'Alixe que j'ai copié sur mon profil, afin de la faire passer à tous les auteurs ce de site. (Et ma beuglante en bas de page contre les analphabètes de ff, non mais !)
A bientôt j'espère ! :)
FireRox
