Chapitre 1
Le rêve du Capitaine était agité, il était entouré de son équipe, mais il ne pouvait toucher ses collègues. Chaque fois qu'il s'approchait, ils reculaient, c'était incompréhensible. Puis il sentit une main prendre son bras et tourna la tête, tous les autres avaient disparu, ne restait que Ianto. Il le regarda, le Gallois lui sourit, parlant sans qu'il puisse l'entendre puis doucement, l'espace entre eux s'agrandit comme s'ils se trouvaient sur des plateaux qui s'éloignaient l'un de l'autre. Jack cria, mais Ianto lui fit un petit signe de la main et lui tourna le dos pour s'en aller.
Le Capitaine se réveilla brusquement, le corps tremblant et en sueur. Tentant de reprendre le contrôle de son souffle, il passa sa main sur son visage et s'assit sur le bord du lit avant de se lever pour aller prendre une douche.
Quand il remonta de sa chambre, l'odeur du café frais embaumait la salle centrale. Il se rendit dans la cuisine et y trouva le jeune homme qui servait deux tasses.
– Bonjour, Monsieur, fit-il en lui tendant la sienne.
– Merci Ianto, j'en ai besoin.
– Mal dormi Monsieur ?
– Effectivement, dit-il en se tournant pour voir Owen franchir le sas.
– Salut, lança celui-ci en passant devant eux.
– Un café ? interrogea le Gallois.
– Bien sûr, comment veux-tu que je commence ma journée sans ça, répondit le médecin en faisant sourire ses collègues.
Le jeune homme servit la tasse et la lui apporta. Jack retourna dans son bureau sans un mot et Ianto le suivit du regard. Son leader semblait bien perturbé, mais il n'osa pas le suivre pour lui en demander la raison, il avait déjà bien assez avec ses propres démons !
Tosh arriva à son tour et le Gallois la servit avant de monter ouvrir le bureau de l'office où il resta toute la matinée. À l'heure du déjeuner, il commanda le repas et attendit la livraison avant de fermer pour descendre rejoindre ses collègues.
Depuis la mort de Suzy, Jack n'avait pas pris de décision quant à son remplacement, l'équipe se complétait bien et personne ne souhaitait qu'un nouveau membre vienne perturber la bonne entente.
Une fois installés dans la salle de conférence, ils se restaurèrent tout en discutant des affaires en cours. Owen était un peu inquiet d'une vague de comportements suspects, mais n'arrivait pas à trouver de corrélation. Chaque personne touchée n'avait pas la même réaction, mais toutes finissaient sans connaissance et fiévreuses. Après quelques examens à l'hôpital, les patients ressortaient sans séquelles apparentes.
– Qu'en penses-tu Jack ? demanda le médecin. C'est quand même bizarre. Ce sont des personnes tout ce qu'il y a de plus ordinaires et brusquement, elles agissent comme si elles avaient été droguées.
– Il faudrait arriver à savoir ce qui provoque ça. À la prochaine alerte, nous nous rendrons sur les lieux et tu feras des prélèvements. Il faut trouver ce qui perturbe toutes ces personnes.
– D'accord.
– Tosh, tu vas bien ? demanda le Capitaine après l'avoir fixée quelques minutes.
– Oui, pas de souci particulier.
– Ok, n'hésite pas à venir me voir si tu as besoin de parler.
– Je t'assure, tout va bien, fit-elle en baissant les yeux sur son plat.
Ianto la regardait sans rien dire. Cela faisait quelques jours qu'il l'observait et il pensait avoir deviné la raison de son tourment, mais il n'en parlerait pas devant ses collègues. Quand ils eurent fini, il leur proposa du café et se leva pour aller préparer les tasses. À son retour, il déposa la boisson devant chaque convive, glissant un carré de chocolat avec celle de Tosh.
Jack surprit le geste et leva les yeux vers le Gallois, celui-ci souriait à sa collègue et il en eut un brusque accès de jalousie. Quand le jeune homme se redressa, il tourna les yeux vers son leader qui baissa rapidement les siens, ne voyant pas le petit sourire illuminer le visage de son subordonné.
Quand tous eurent terminé, ils quittèrent la pièce, laissant Ianto faire le ménage. En passant près de lui, le Capitaine s'arrêta une seconde comme s'il avait l'intention de lui parler, mais finalement, il sortit lui aussi et se rendit dans son bureau.
Dans le courant de l'après-midi, l'alarme retentit et l'équipe suivit le leader qui partait déjà vers le garage. En arrivant sur le lieu de l'intervention, Jack montra sa carte et interrogea les policiers présents, pendant que Owen se penchait sur les deux personnes inconscientes.
– Tu as quoi ? demanda Tosh en s'approchant.
– D'après ce que m'a dit le policier, celui-ci se prenait pour une sorte de justicier, il est allé demander des comptes à son voisin quant à sa manière de traiter sa femme et celui-là ne pensait qu'à danser dans la rue.
– Qu'est-ce que tu en dis ?
– Je n'en sais rien, le monde est fou, mais quand même. Le pire, c'est qu'après leur cirque, ils ont tous les deux perdus connaissance et maintenant, ils ont de la fièvre. Je vais les faire transporter à l'hôpital et nous ferons des examens.
– Tu veux que je reste avec toi ? demanda la jeune femme.
– Non, c'est inutile, je peux me débrouiller, fit-il sans lever les yeux.
Tosh se redressa visiblement déçue d'avoir été repoussée et une larme perla, vite essuyée d'un revers de manche. Ianto, qui l'observait du véhicule, remarqua sa tristesse et vint la rejoindre, la prenant par le bras pour l'emmener avec lui.
Jack les regarda regagner le SUV, le bras du Gallois passé autour des épaules de la jeune informaticienne. Arrivée près de la voiture, elle se tourna vers son collègue et celui-ci passa tendrement sa main sur son visage en lui souriant puis l'embrassa sur la joue. Mais de là où il était, le Capitaine eut une toute autre vision et sentit son estomac se tordre. Il détourna le regard et s'approcha de Owen qui avait préparé les deux personnes inconscientes pour leur transport à l'hôpital.
– Je vais les accompagner, fit-il à son leader. Je veux profiter de leur état pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé. J'ai fait quelques prélèvements, je les traiterai au Hub. Si tu pouvais les emmener, ça m'arrangerait.
– Bien sûr. Donne-les-moi, je demanderai à Ianto de les mettre dans ton labo.
– Merci, à plus tard, fit le médecin en montant dans l'ambulance.
Le Capitaine rejoignit ses deux collègues au SUV et s'installa au volant sans rien dire. Ianto lui coula un regard de biais puis tourna les yeux vers sa collègue installée à l'arrière. Elle ne comprenait pas non plus le silence de l'immortel, mais elle ne dit rien.
– Jack, pourrais-tu me déposer chez moi, j'ai une bricole à faire et je retourne au Hub ensuite ? demanda Tosh lorsqu'ils passèrent dans le centre-ville.
– Tu veux que l'on t'attende ?
– Non, ça ira, si c'est plus long que prévu, je ne voudrais pas vous retarder.
– Comme tu veux, fit le Capitaine en changeant de direction.
Arrivé au bas de son immeuble, il se gara. Ianto descendit ouvrir la portière et l'accompagna à l'entrée du bâtiment. Elle le prit dans ses bras et l'embrassa. Jack ne voyait le Gallois que de dos et en regardant leurs visages s'approcher, il détourna les yeux.
Le jeune homme reprit sa place et boucla sa ceinture. Le trajet vers la base se fit dans un silence que le jeune homme ne comprenait pas. D'habitude, le Capitaine était assez bavard lorsqu'ils revenaient d'une intervention, mais là, il semblait complètement fermé à toute discussion.
Une fois garé, ils descendirent du véhicule et Ianto se dirigea vers le Hub avec les prélèvements, laissant l'immortel partir vers les voûtes. Il profita de l'absence des autres membres de l'équipe pour faire un peu de ménage et se rendit quelques minutes auprès de Myfanwy. Il aimait beaucoup cet animal et soupira doucement, fermant les yeux au souvenir de sa capture et une douce chaleur l'envahit.
Cela faisait maintenant deux heures qu'ils étaient arrivés et Jack n'avait pas reparu. Ianto se demandait ce qui pouvait bien le retenir dans les sous-sols, lorsque l'alarme du sas retentit. Il se dirigea vers la cuisine et prépara la machine.
– Je suis revenue Ianto, fit Tosh en passant près de lui.
– Je te sers un café, dit-il en se retournant.
– Oui, merci, j'en ai vraiment besoin !
– Tu as un problème ? demanda le Gallois en s'avançant pour lui donner sa tasse.
– Ce n'est rien de bien important, ne t'en fais pas.
– Ok, si tu veux m'en parler, tu sais où me trouver.
– D'accord, merci, tu es un amour, fit-elle en posant un baiser sur sa joue.
À ce moment-là, Jack entra dans la zone informatique et s'arrêta en entendant les paroles et regarda la scène, puis il continua son chemin vers son bureau. Ianto le vit monter et partit lui préparer une tasse qu'il lui apporta. Il resta un instant sur le seuil de la porte, ne sachant pas s'il devait entrer, son leader avait posé ses mains sur la table et semblait réfléchir. Il toqua discrètement et le Capitaine se redressa brusquement, passant sa main sur son visage. Avec un sourire de circonstance, il regarda le jeune homme.
– Entre Ianto !
– Vous avez un problème Monsieur ?
– Non, pourquoi ?
– Vous semblez soucieux.
– Non, je t'assure, tout va bien. Merci beaucoup, fit-il en prenant la boisson.
– Bien, alors je vous laisse, je dois descendre aux archives.
Jack le regarda partir et porta la tasse à ses lèvres puis avec un soupir, il s'appuya contre son dossier. Après quelques instants, il alluma la CCTV et brancha la caméra des sous-sols. Il suivit le déplacement du jeune homme dans les couloirs et le vit ouvrir la porte puis la refermer derrière lui. Le Capitaine hésita à changer de canal et finalement, il renonça. Il se faisait l'impression d'être un voyeur et pourtant, il aurait aimé continuer à le regarder.
Il reprit sa lecture, essayant de se concentrer, mais ses yeux se posaient régulièrement sur l'écran. Il s'adossa et fixa les images puis brusquement, il se redressa, se rapprochant de l'appareil. Tosh venait d'apparaître dans le couloir et s'arrêtait devant les archives. Il la vit ouvrir puis refermer la porte après être rentrée dans la pièce.
Il attendit patiemment quelques minutes, se retenant de changer de canal pour voir l'intérieur de la pièce puis n'y tenant plus, il se leva et descendit. Arrivé devant la porte, il prit un air dégagé et ouvrit. Il sursauta en voyant la jeune femme dans les bras du Gallois.
– Excusez-moi, fit-il en se retournant pour sortir.
– Non, Jack, reste, dit Tosh en s'écartant.
– Je ne voulais pas vous déranger, répondit-il.
– Ce n'est pas le cas. Bon, je vous laisse. Merci Ianto, ça fait du bien, lui souffla-t-elle en l'embrassant rapidement sur la joue.
– N'hésite pas à revenir me voir, on pourrait recommencer si tu veux, proposa le Gallois, surprenant une lueur furtive dans le regard de son leader.
– D'accord ! Jack, je rentre chez moi, fit la jeune femme.
– Tu as un problème ?
– Ça ira, ne t'en fais pas, maintenant, je vais pouvoir gérer. Bonsoir, finit-elle en quittant la pièce.
– Je peux faire quelque chose pour vous Monsieur ? demanda Ianto en voyant que le Capitaine n'avait pas bougé.
Jack avait suivi la sortie de la jeune femme et reporta son regard sur le Gallois. Il fit un pas dans la pièce puis s'arrêta, semblant avoir changé d'avis, finalement, il s'approcha.
– Euh oui ! Quand tu auras un moment, tu pourras me faire un café ? fit-il ne sachant pas très bien comment se sortir de cette situation.
– Bien sûr, je vais remonter, mais vous auriez pu m'appeler par l'intercom, cela vous aurait évité de descendre.
– Pourquoi, aurais-tu des choses à cacher ?
– Absolument pas Capitaine, fit-il surpris par la question.
– Ok, alors je te laisse.
Jack se dirigea vers la porte puis s'arrêta pour se retourner.
– Tosh a des problèmes ? demanda-t-il.
– En quelque sorte, mais je pense que maintenant elle va pouvoir s'en sortir.
– Des soucis de cœur ? insista le leader.
Ianto le regarda, cherchant à comprendre pourquoi il tenait à savoir le fin mot de l'histoire, mais son amie lui avait demandé de ne rien dire et il ne comptait pas revenir sur sa parole.
– Désolé Capitaine, mais c'est privé.
– Oh ! Bien, alors je te laisse, fit Jack en quittant la pièce.
Il remonta dans son bureau et jeta un coup d'œil dans la zone informatique du haut de la passerelle. Tout était calme, la jeune femme était partie et le médecin pas encore arrivé. Il se posait des questions, depuis quelques jours, les deux jeunes gens semblaient très proches.
– J'aurai dû lui parler avant ! se dit-il en allant s'asseoir.
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas le Gallois entrer dans la pièce. Il s'arrêta devant la table, fixant son leader qui avait posé ses coudes et pris son visage entre ses mains.
– Votre café Monsieur, fit-il en posant la tasse, faisant sursauter le Capitaine qui ne s'attendait pas à le voir devant lui.
Jack leva les yeux et croisa le regard du jeune homme. Brusquement, il se redressa et vint se placer face à lui. Ianto eut un mouvement de recul en surprenant l'éclat de son regard, mais son leader lui attrapa les poignets et les passa derrière son dos, le rapprochant de son corps en le bloquant contre le bureau. Il posa brutalement ses lèvres sur les siennes, une main le tenant toujours, l'autre remontant vers la nuque pour approfondir le baiser. Quand sa langue demanda le passage, celui-ci se fit immédiatement et sa consœur vint à sa rencontre. Après quelques minutes d'un échange plus doux et passionné, il lâcha les poignets et glissa ses mains dans le dos du Gallois. Ianto passa ses doigts sur sa nuque en une douce caresse qui surprit l'immortel.
Lorsqu'ils se séparèrent, Jack le fixa intensément puis se recula, conscient du regard perplexe du jeune homme.
– Excuse-moi, fit-il, je n'aurais pas dû.
– Il n'y a pas de mal, répondit-il.
Le Capitaine leva les yeux, il n'y avait pas de colère dans les pupilles de Ianto, juste de la surprise ainsi qu'une petite lueur indéfinissable. Ce dernier s'approcha et passa sa main sur sa joue, tentant de comprendre la raison de ce baiser. Quand il l'avait enlacé, son cœur s'était emballé, depuis le temps qu'il espérait cette étreinte, Jack l'avait enfin embrassé ! Doucement, il lui leva le menton et chercha son regard puis passa sa main derrière sa nuque et posa ses lèvres sur les siennes en un baiser délicat.
Les mains de l'immortel partirent à la rencontre de ce corps qui se pressait contre le sien, faisant soupirer le jeune homme qui, finalement, posa sa tête contre son épaule. Ils restèrent ainsi quelques secondes, chacun savourant le moment. Puis Ianto s'écarta et se dirigea vers la porte sans un mot.
Jack le regarda partir, le Gallois avait accepté son baiser et cela lui mit du baume au cœur. Mais pourquoi s'était-il laissé faire ? Parce qu'il était son patron et qu'il ne voulait pas perdre son poste ou en avait-il vraiment envie ? Il retourna s'asseoir et prit sa tasse, buvant par petites gorgées. Ianto était une énigme pour lui, mais une énigme tellement tentante qu'il avait bien l'intention de la résoudre.
Dans le courant de l'après-midi, Owen arriva au Hub et s'installa dans son laboratoire. Jack descendit le voir pour s'assurer que sa matinée à l'hôpital avait été productive.
– Alors, fit-il, tu as trouvé quoi ?
– Rien de particulier, il semblerait que les effets se dissipent rapidement. Les prélèvements sanguins positifs deviennent négatifs au bout d'une heure, dans ces conditions, il est difficile de trouver le responsable. Je ne sais pas si c'est un virus particulièrement cursif ou une simple drogue. Je pencherai plus pour cette dernière au vu de la rapidité avec laquelle elle disparaît.
– Bien, alors continue.
Le Capitaine quittait la baie médicale lorsqu'il s'arrêta et se tourna vers son collègue.
– Au fait, tu saurais si Tosh a des problèmes ?
– Non, pourquoi ?
– Je ne sais pas, elle est rentrée chez elle, elle ne semblait pas en forme.
– Je peux passer la voir ce soir, si tu veux !
– Ok, tiens-moi au courant.
– Pas de problème ! répondit Owen en reprenant ses analyses.
Jack partit vers la cuisine et se servit un café qu'il but adossé au chambranle de la porte. Brusquement, l'alarme se déclencha et il se précipita au poste de Tosh. Il lut les données qui s'affichaient et se redressa. Au moment où il allait appeler Ianto, il le vit près de lui, lui tendant son manteau qu'il enfila.
– Owen, il semblerait que ce soit une autre agression, tu restes ici.
– Ok, sois prudent, je ne sais pas ce que c'est !
– Viens Ianto, fit-il en courant vers le parking.
Le Gallois le suivit et s'installa dans le véhicule. Ils quittèrent rapidement le bâtiment et se dirigèrent sur les coordonnées relevées. En arrivant, ils constatèrent que la police était déjà sur place et que les ambulanciers s'affairaient autour d'une personne couchée sur le sol. Jack s'avança et montra sa carte puis interrogea les policiers présents pendant que Ianto s'accroupissait et faisait les prélèvements qu'il devait donner à Owen. Lorsqu'il eut fini, il se redressa, laissant les infirmiers continuer leur travail.
Ils retournèrent à la base et le Gallois donna les échantillons au médecin. Le délai était très court avant que la substance disparaisse, alors il fallait faire vite. Le jeune homme passa ensuite dans la cuisine et prépara du café. Jack vint à la porte et le regarda faire sans rien dire.
– Vous avez besoin de quelque chose, Monsieur ? demanda-t-il sans se retourner.
– Désolé, je ne voulais pas te déranger, fit le Capitaine en se redressant. Je vais te laisser.
– Vous ne voulez pas votre tasse ?
– Si bien sûr, merci, dit-il en la prenant.
Il s'éloigna puis s'arrêta en se tournant.
– Euh… Ianto… non rien… fit-il en reprenant sa montée vers le bureau.
Le Gallois le regarda partir, un sourire au coin des lèvres. Il apporta la boisson au médecin et retourna dans les archives dont il ferma soigneusement la porte. Un coup d'œil à la caméra de la pièce lui permit de voir qu'elle était en fonction. L'un des deux hommes présents devait le surveiller et il avait sa petite idée sur son identité.
Dans les étages supérieurs, Jack était assis dans son fauteuil, regardant l'écran de la CCTV. Il vit Ianto entrer dans les archives et regarder l'objectif. Il surprit un sourire puis le jeune homme se détourna pour continuer son classement. Pendant de longues minutes, l'immortel fixa l'écran, détaillant ce corps si bien mis en valeur par des costumes de qualité. Le Gallois savait être élégant et mettait tous ses sens en émoi.
Finalement, il reprit sa lecture et signa les rapports avant de les ranger dans leurs dossiers respectifs.
– Jack, fit Owen en entrant dans le bureau.
– Oui, dit-il en levant les yeux.
– Je vais partir, je dois passer voir Tosh, je te tiendrai au courant.
– Pas de souci, à demain.
Le médecin descendit l'escalier et passa le sas. Le Capitaine reporta son attention sur l'écran et vit le Gallois lever la tête un instant puis continuer son travail. Reprenant la lecture des rapports, il ne vit pas le jeune homme se déplacer, mais son regard fut attiré par la brusque coupure de l'image.
À suivre…
