Voilà ma première contribution à ce fandom et au Gerza (très petit ici).

C'est un one-shot que j'ai écrit lorsque j'étais au lycée (il y a au moins quatre ans donc), et j'avais prévu une suite, ou plutôt des one-shots sur le même modèle. Dites-moi si vous voulez le deuxième (il faut juste que je le tape à l'ordi). Le troisième est en cours de pensée.

Disclaimer: Fairy Tail est à Hiro Mashima

Enjoy!


Cauchemar prémonitoire ?

Ma vue est brouillée, j'ai mal à la tête. Mais pourtant je vois ce regard.

Dément, possédé, tu me regardes comme si j'étais une ennemie.

Tu me fais peur. Je recule d'effroi mais je n'ai aucune issue. Alors que je recule encore pour t'échapper, je trébuche sur une pierre, et tombe en arrière, par-dessus le bord de la Tour.

Et lors que je chute, vers la mer, vers la mort, je te vois me fixer de tes yeux froids, et te détourner.

La dernière chose que je vois est tes cheveux bleus uniques.

Puis le noir.

Gérard ne parvenait pas à dormir. Il avait beau se tourner dans tous les sens pour trouver une meilleure position sur le sol dur et poussiéreux de la cellule, le sommeil le fuyait.

Pourtant Gérard était fatigué, crevé même. La journée avait été éprouvante. Il avait baillé toute la soirée et s'était écroulé comme une masse sur sa paillasse à la fin de la journée, lorsque le gardes avaient ramené les prisonniers dans leurs cellules.

La construction de la Tour du Paradis était un labeur, qui éprouvait aussi bien les corps que les esprits des « ouvriers » , des prisonniers par centaines, dont le tiers n'avait pas 20 ans. Tirer des pierres, porter des planches pendant tout le jour ne convenait pas à des enfants.

Gérard, malgré ses 11 ans était un garçon mature, et nourrissait le rêve de pouvoir un jour être libre, lui, et ses amis. Simon, Milliana, Shaw, Wally, et surtout Erza, la fille aux cheveux écarlates à qui il avait donné un nom de famille: Scarlett.

Pourtant, alors que les autres dormaient comme des bienheureux, et que certains ronflaient en faisant un bruit de scie, Gérard observait le plafond, pris d'insomnie. Gérard essaya de ne penser à rien et ferma les yeux... essaya de compter les mouettes (manque de moutons dans le coin...)... mais elles lui faisaient penser à cette liberté qu'il désirait tant, et il ne trouva pas le sommeil.

« Mais pourquoi je n'arrive pas à dormir ? C'est dingue ça, je fais tout pour, et pourtant rien ! Mais je veux dormir ! »

Trop de questionnements, trop de pensées sans doute, faisaient que Gérard ne trouvait pas le sommeil.

Dans la pénombre environnante, il vit alors quelqu'un se redresser brusquement. Gérard reconnu les longs cheveux rouges de Erza, qui se recroquevilla sur elle-même, tremblante.

Intrigué, étonné par cette soudaine faiblesse de Erza, Gérard se leva et alla s'asseoir près d'elle, prenant de ne pas marcher sur les autres dormeurs.

« Erza ? Que se passe-t-il ? Demanda-t-il. »

La fillette se tourna vers lui, visiblement surprise de sa présence auprès d'elle.

« Gérard... »

Erza se mit alors à pleurer.

« Ne me quitte pas, je t'en prie, parvint-elle à dire entre deux sanglots.

-Pourquoi te quitterai-je ? »

Erza s'agrippa au bras de Gérard. Elle renifla, puis chuchota :

« Gérard, tu peux dormir avec moi ?

-Hein ? Oui, bien sûr!

-Merci. »

Gérard se coucha sur le sol, pensant que Erza ferait de même. Mais il fut stupéfait lorsqu'elle se réfugia directement entre ses bras. Il resta quelques instants figé, puis resserra son étreinte sur la fillette. Celle-ci souffla :

-J'ai fait un cauchemar, un rêve affreux. Tu étais devenu méchant, et on était séparés à jamais, à cause de cette méchanceté.

-Ça n'arrivera pas, je te le promets. Je suis là, répondit Gérard. »

Il embrassa Erza sur le front.

« Dors, tout ira bien. »

Blottie contre le garçon aux cheveux bleus, Erza fini par s'endormir.

Et Gérard ne tarda pas à la rejoindre au pays des songes, bercé par la respiration régulière de la fillette aux cheveux rouges.