Bonjour à tous !
Me revoilà avec une nouvelle fiction « longue », qui j'espère, va vous accrocher… Toujours avec beaucoup de drama, de larmes, d'amour, de rebondissements… Bref, tout ce que l'on aime !
Quelques infos avant de vous laisser découvrir le premier chapitre.
Résumé : pour survivre, Hermione a dû s'exiler, en laissant tout derrière elle. Tous la croient morte. Mais lorsqu'elle renoue par accident avec son passé, ce sont toutes ses certitudes qui volent en éclat. Non, Hermione Granger ne pourra plus cacher son secret… (et ce sera bien un Dramione !)
Rythme de publication : une fois par semaine (ou toutes les deux semaines selon mon emploi du temps), le week-end, plus particulièrement le dimanche soir (et je vais essayer de m'y tenir).
Longueur des chapitres : environ 4000 mots… Mais parfois, je m'emballe, je l'avoue, ou au contraire j'ai moins d'inspiration…
Disclaimer : tout appartient à JKR, notre déesse intergalactique.
J'espère vraiment que cette fiction vous plaira tout autant que mes précédents écrits. Pour ceux qui ne me connaissent pas… Bienvenue à vous :).
PS : je n'ai pas eu le temps de répondre à tous les messages laissés sur ma précédente fiction, mais je le ferai, promis !
Je vous souhaite une bonne lecture !
Prologue
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Un nouvel éclair illumina le ciel de la campagne anglaise, et éclaira durant une seconde le Manoir Malefoy. L'atmosphère était lugubre, froide, humide. Le silence était maitre à l'extérieur, mais lorsque l'on plongeait au cœur de l'immense demeure, le bruit sourd de fourmillement était difficilement supportable.
Perchée sur le rebord d'une fenêtre, Pansy Parkinson observait calmement ces trombes d'eau qui allaient compliquer la mission qu'elle devait accomplir. Elle était silencieuse. Seul son front plissé montrait sa concentration. La jeune fille tentait vainement de rassembler ses pensées, mais elle sentait peu à peu l'angoisse gagner chacun de ses vaisseaux sanguins.
« Le Maître est parti... »
Ce n'était qu'un chuchotement derrière elle, mais Pansy l'entendit distinctement. Les muscles de ses épaules se détendirent légèrement en réponse. Bien, si le loup était parti, elle pouvait désormais sortir de l'ombre… ou y pénétrer un peu plus, selon le point de vue.
« Pansy ? »
La concernée se retourna brusquement, et se retrouva face au visage inquiet de Millicent Bulstrode.
« Je t'ai entendu… C'est juste que j'ai l'esprit un peu distrait. »
Millicent se contenta de hocher la tête, compréhensive. Angoissés, distraits… ils l'étaient tous, bien malgré eux.
Pansy s'éloigna de la fenêtre où elle était appuyée, et attrapa sa baguette magique. Elle glissa ensuite le bout de bois dans son corset, entre ses deux seins. Ces robes moyenâgeuses que les forçait à porter le Maître avaient au moins cet avantage.
« Où est Drago ? » Finit par demander Pansy.
« Il… Avec sa mère. »
Pansy soupira. S'il était avec Narcissa, cela ne voulait dire qu'une chose…
« Qu'a-t-il fait cette fois-ci ? »
« Aucune idée, il était seul avec le Maître. Mais il était à demi-conscient lorsqu'il est sorti de la salle. Ils ont dû encore échouer à tirer les vers du nez à Granger. »
Pansy ferma les yeux, et passa sa main dans sa chevelure foncée qui lui arrivait désormais au bas du dos. Elle n'imaginait pas dans quel état devait être Granger en ce moment même, après avoir subi un énième rendez-vous avec les Mangemorts.
En tant que « chef » des auditions et des interrogatoires, Drago était sévèrement puni par le Maître chaque fois qu'il ne réussissait pas à faire parler les membres de l'Ordre. Autour dire que cela arrivait souvent… au grand damne de Narcissa Malefoy qui veillait à le soigner après chaque « punition ». Peu de personnes étaient au courant du rôle de Narcissa. Même Lucius l'ignorait.
A vrai dire, le monde entier était persuadé que Drago, Millicent et Pansy étaient de bons Mangemorts, fiers de servir leur Maître adoré, de tuer les Membres de l'Ordre, et de torturer leurs anciens camarades de classe. En apparence, leurs actes étaient similaires aux autres Mangemorts, mais leur esprit n'était pas aussi pourri que le leur.
Malheureusement pour eux, ils avaient une conscience, qu'ils devaient cacher à tous. Ils étaient des traitres de l'ombre, servant Voldemort aux yeux de tous, et donnant le plus d'informations possibles à quelques membres de l'Ordre du Phénix.
Hermione Granger faisait partie de ces quelques personnes au courant de leur double jeu mortel. Et cette Griffondor effarouchée croupissait dans les cellules du Manoir depuis presque deux mois. Drago était le plus exposé, et il avait de plus en plus de mal à garder la face.
Il devait torturer Granger sans montrer la moindre émotion, à part le plaisir. Tous les jours, il devait se rendre dans les cachots et essayer de la faire parler… Quelle ironie, puisque tous deux savaient très bien qu'ils jouaient dans la même cours. Ils menaient le même combat contre les ténèbres, mais personne ne devait le savoir. Alors Drago continuait à la torturer pour sauver les apparences.
Pansy avait conscience qu'il devait lui faire des choses horribles, et elle se demandait comment son ami n'était pas encore devenu fou. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'Hermione ou Drago ne craquent, et révèlent des choses compromettantes, pouvant tous les mener six pieds sous Terre.
C'est pourquoi elle devait agir.
Pansy enfila sa large cape noire, cape distinctive des Mangemorts, et se rapprocha de Millicent. Elles se fixèrent toutes les deux, conscientes de ce qui allait se jouer. Soit elles gagnaient, soit elles sombraient. Pile ou face. Pas de demi-mesure lorsque l'on s'amusait avec la mort.
« Viens là… » Murmura Pansy, avant d'attirer Millicent dans une étreinte rassurante.
Pansy respira le parfum de sa meilleure amie, ce qui apaisa quelque peu son angoisse.
« As-tu pu suivre toutes les instructions ? »
Millicent hocha la tête, alors qu'elles s'éloignaient l'une de l'autre pour pouvoir s'observer.
« Tous les gardes des cachots sont sous hypnose grâce à Blaise. Il maintiendra l'enchantement le temps que tu partes. Je me suis occupée du passage du sous-terrain. Vous arriverez directement dans le village moldu à trois kilomètres d'ici. »
« Et ensuite, je transplanne avec elle… »
« Oui. » Confirma Millicent, faussement convaincu.
Pansy prit un grand bol d'air, fit quelques exercices de respiration, puis mit sa capuche pour masquer son identité. Le fait qu'elle se balade ainsi dans le Manoir ne choquerait personne.
« Je vais y aller. Il est temps. »
« Je t'en prie, sois prudente Pansy… »
Pansy sourit légèrement tout en se dirigeant vers la porte de sa chambre, d'une démarche souple.
« Tu me connais… Je réussis toujours ce que j'entreprends… On se retrouve cette nuit. »
Sur cette promesse de retour, Pansy fila à travers les dédales du Manoir. Bien sur, elle croisa quelques uns de ses condisciples, mais l'absence temporaire du Maitre incitait les sorciers à déguerpir du Manoir. La plupart se rendaient dans des bars infâmes, où l'alcool et les prostitués comblaient leur soirée sans Voldemort planant au-dessus de leur tête. Pathétique.
Elle traversa le hall immense, mais lugubre, du Manoir. Pansy refit défiler dans sa tête les différentes étapes du plan qu'elle avait monté avec Drago et Millicent. Tout était réfléchi et minuté. Elle n'avait pas droit à l'erreur, car sa vie était en jeu.
Pansy finit par arriver devant la porte conduisant au cachot. Elle s'engouffra derrière, attrapa sa baguette pour éclairer les escaliers en colimaçon, et commença la descente vers l'enfer. L'odeur putride des sous-sols lui piqua le nez, et Pansy repensa à Drago. Tous les jours, il devait supporter cet endroit, comme le « bon » Mangemort qu'il était.
Arrivée en bas, Pansy fut soulagée de voir que tous les gardiens étaient bien endormis. Blaise ne devait pas être loin, et cette unique pensée rassura la jeune fille. Ses pas résonnèrent sur les dalles grisâtres, et elle vit un ou deux rats filer le long des murs.
Le couloir n'était éclairé que par deux pauvres torches, et toutes les portes des cellules étaient clauses. Celle d'Hermione était la 53. Pansy commença à lire les numéros inscrits sur la pierre, en essayant d'oublier que derrière chacune des portes se trouvait une personne mutilée par ses confrères. Elle frissonna de honte d'être associée à de tels monstres sans âme.
50… 51… 52… 53 !
Pansy fit un tour avec sa baguette pour ouvrir le battant en bois, qui grinça lorsqu'elle le poussa du bout des doigts. Elle plissa les yeux pour voir à travers la pénombre ambiante, puis finit par distinguer une forme allongée à même le sol.
Elle se précipita à ses côtés, et reconnut la chevelure bouclée – mais sale – de Granger. Elle hoqueta d'horreur lorsqu'elle réalisa que les haillons qui lui servaient de vêtements étaient encore plus déchiquetés qu'auparavant. Sa peau était couverte de sang, et Pansy devina que son corps était rempli de coupures plus ou moins profondes.
« Granger ! Hermione, réveilles toi. C'est Pansy Parkinson. » Murmura-t-elle contre son oreille.
Elle secoua son épaule, et Granger sursauta violemment, tout en poussant un gémissement de peur.
« Tu ne risques rien avec moi, tu le sais… Je vais te faire sortir d'ici. »
« Sor… Sortir ? » Répondit enfin Granger, la voie rauque d'avoir sans doute trop pleuré.
« Oui… Allez, lève toi. Nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous. »
Hermione redressa le haut de son corps au prix d'un immense effort, et Pansy ôta sa cape en voyant son corps presque dénudé. Elle risquait d'attraper la mort en cette fin de novembre en étant si peu couverte. Elle entoura Hermione du vêtement, puis l'aida à se mettre sur ses jambes. Elle tremblait des pieds à la tête.
« Je vais te porter. Grimpe sur mon dos. »
Elle sentit les mains de Granger se serrer maladroitement autour de son cou, et son souffle erratique était plus que perceptible. Le cœur de Pansy se serra douloureusement. Hermione Granger lui renvoyait une image sordide du monde dans lequel elle évoluait depuis son enfance. Apparence, souffrance, suffisance… Rien de plus, rien de moins.
Elle aurait voulu naître dans une autre famille. Mieux, elle aurait voulu ne jamais être une sorcière. Mais elle était née Parkinson. Cela changeait tout. Tout.
Pansy attrapa les jambes de la Griffondor, et elle sentit d'un coup le poids de la jeune fille sur son dos. Qu'importe, il allait falloir qu'elle tienne les trois prochains kilomètres de cette manière. Elle devait suivre le plan, et la sauver de cet enfer. Quitte à y retourner par la suite.
Alors elle commença sa marche, le plus rapidement possible. Elle devina plus qu'elle ne le vit qu'Hermione s'était rendormie sur son dos, surement exténuée de ces mois de torture et de mauvais traitements. Il est vrai que le Maître s'était acharné sur elle plus que sur aucun autre de leur prisonnier. Après tout, elle était Hermione Granger, un des piliers de cette guerre.
Pansy soupira. Elles avaient toutes deux à peine vingt ans, et avaient déjà vécu comme une personne de cent ans. Ce qui ne les tuait pas ne le rendait pas plus fortes, non… Cela détruisait juste un peu plus leur âme et leur conscience.
Les minutes passèrent, longues, interminables, et Pansy était de plus en plus à court de force physique. Heureusement que son mental n'était plus à refaire. Elle finit par apercevoir la fin du tunnel souterrain, et ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Pansy sortit une nouvelle fois la baguette de son corsage, et fit exploser la trappe au dessus d'elles.
« Granger… Réveilles-toi. » L'appela-t-elle tout en lâchant ses jambes amaigries par les mois de captivité.
« Hum… » Gémit Hermione, alors qu'elle reprenait peu à peu conscience avec le monde.
Elle semblait tellement fragile, tellement loin de l'idée que l'on se faisait en temps normal de la Grande Hermione Granger. Elle eut pitié d'elle un instant… puis se rappela que ce sentiment n'avait pas lieu d'être. Granger devait également avoir pitié d'elle, la petite bourge Serpentarde qui tentait de se rebeller contre sa famille.
« Encore un petit effort. Il faut que l'on grimpe cette échelle et on arrivera au village de Tedesco. »
Hermione hocha lentement la tête, mais grimaça sous le geste. Pansy devina que tous ses muscles étaient endoloris. Elle aida la Griffondor tant bien que mal à grimper l'échelle, puis arrivée à la surface, elle ne lui laissa pas le temps d'apprécier l'air frais sur son visage. Elle les fit transplaner.
Deux secondes plus tard, toutes deux atterrirent sur du sable chaud. Hermione trembla à ses côtés, eut un haut le cœur, et eut juste le temps de se retourner pour vomir de la bile. Elle n'avait pas supporté la violence du transplanage en étant si faible.
Hermione sembla perdre l'équilibre, mais Pansy la rattrapa, l'incitant à remonter sur son dos. La Serpentarde remonta la plage, vers une maison isolée. Montée sur trois étages, elle était la typique maison de vacances américaine. Mais Pansy connaissait déjà par cœur chacune de ses particularités. C'était sa maison. La maison qu'elle donnait aujourd'hui à Hermione Granger.
Pansy entra rapidement dans la demeure, et ne fit guère attention à la poussière qui parsemait tous les meubles, puis monta les escaliers jusqu'au premier étage. Elle atteignit enfin son objectif : la chambre principale. Elle avait le souffle coupé par l'effort. Elle faillit gémir de bonheur lorsqu'elle déposa le corps ankylosé d'Hermione sur le lit.
Elle s'empressa de faire apparaître sa trousse de premier secours afin de soigner les plais d'Hermione. Pansy devait également lui expliquer la situation. Cela n'allait pas être facile.
« Granger, il faut que tu m'écoutes attentivement. Je sais que tu ne te rends pas encore compte de la situation, mais c'est essentiel que tu enregistres ce que je vais te dire. »
« D'accord… » Murmura-t-elle, alors que Pansy lui faisait boire doucement des gorgées d'eau.
« Nous sommes aux Etats-Unis, plus précisément en Californie. Cette maison est à moi, je l'ai acheté il y a deux ans en cas d'urgence… Et c'est désormais la tienne. »
« Qu… Quoi ? Mais… »
« Tout le monde doit croire que tu es morte au Manoir suite à tes blessures. Personne ne doit savoir que tu es vivante. Si jamais cela s'ébruitait avant la fin de la guerre que tu es vivante, ils nous feront tuer. Tous. »
Pansy vit dans le regard d'Hermione qu'elle comprenait peu à peu ce qu'elle allait devoir faire. Repartir à zéro. Oublier ses amis, oublier sa famille, oublier l'Angleterre.
« Très bien, je vais le faire… Je suppose que je serais morte si tu ne m'avais pas sauvé… Alors, merci Parkinson. »
Pansy balaya d'un coup de main ses remerciements.
« Nous sommes du même camp. Il est normal que nous t'ayons sauvé. Maintenant, je vais te soigner, et je repartirai. »
Pansy enleva les haillons d'Hermione, et cette dernière se retrouva nue devant elle. Cela surprit quelque peu Pansy, qui s'arrêta un instant. Il lui semblait pourtant que les prisonniers conservaient leur sous-vêtement.
Elle balaya le corps de la jeune fille des yeux, sans se montrer insistante pour ne pas la gêner, puis se figea d'un coup. Elle ne voulait pas l'admettre, mais tout concordait. Pansy observa avec horreur le sang qui coulait entre les jambes de la Griffondor.
« Tu… Tu… Qui t'a violé ? » Finit-elle par demander, en plongeant son regard dans celui embué de larmes d'Hermione.
Cette dernière gémit, puis elle secoua la tête, en signe de négation.
« Il… C'est… Il avait un masque… » Hoqueta-t-elle.
« Par Salazard. » Murmura Pansy, horrifiée.
Hermione éclata en sanglot. Pansy s'empressa de lui tendre un verre d'eau, et de lui éponger son front en sueur. Pansy se sentit horrifiée, dégoutée, presque autant brisée que la Griffondor…
Elle pensa avec amertume que la guerre avait détruit leur vie. Elle espérait sincèrement que ce calvaire allait bientôt cesser. Elle regarda sa montre, et vit avec horreur qu'elle devait rapidement rentrer au Manoir. Elle serra fermement la main d'Hermione, puis s'assit sur le bord du lit.
« Ecoutes-moi, je vais devoir repartir… J'aimerais rester un peu avec toi pour te rassurer… Mais je ne peux pas. Alors je vais te donner les dernières instructions. Il faut que tu changes de nom de famille. Prends en un banal pour te perdre dans la masse. Crée toi de faux papiers d'identité. Ne contacte personne que tu connais, surtout pas moi… Et, surtout, ne reviens pas en Angleterre avant la fin de la guerre. Tu peux le faire ? »
Hermione hocha la tête, les joues encore pleines de larmes.
« Jure le moi, Hermione. Promets. »
« Je… Je le jure… »
Dans un élan d'affectation, ce qui était étrange pour elle, Pansy se pencha, et embrassa le front d'Hermione.
« A bientôt, Granger. Je suis sure que l'on se reverra… un jour. Alors bats toi contre cette chienne de vie. »
Après un dernier regard échangé avec la Griffondor maintenant en sécurité, Pansy repartit.
Retour en enfer… pour un temps indéterminé.
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Petit avant goût de ce qui vous attend par la suite…
Je vous rassure, ce prologue est au maximum du drama que je peux tolérer et NON ce ne sera pas une fiction sur la guerre, même si ce que vous venez de lire semble présager le contraire héhé (on sort du registre de « Espoir dans la tourmente »)
J'ai vraiment hâte d'avoir vos premiers retours !
Quelques petites questions pour vous inspirer (et pour ma curiosité je l'avoue hihi) :
1- Que va faire Hermione après avoir échappé au Manoir Malefoy ?
2- Dîtes moi si vous êtes intrigués, choqués, impatients… ?
Bien à vous, bonne fin de soirée… Et à dimanche prochain pour la suite :)
Little-Library
