Hello tout le monde! Je suis ravie de vous présenter ma nouvelle fiction, basée sur l'univers d'Harry Potter (livres et films mélangés, mais plus basé sur les livres). Ce premier tome se déroule pendant la 3ème année d'études du trio de choc, mais comme vous l'avez peut-être compris dans le résumé, je ne vais pas me focaliser sur Harry, Ron et Hermione, mais sur deux personnages que j'ai créés et déjà utilisés dans une fiction sur l'univers NYSM. Et elles traînent plus généralement avec les jumeaux, mais je vous rassure elles auront leur mot à dire dans tous les tomes :)

Sur ce, je vous poste les 2 premiers chapitres. Enjoy! -Summer


CHAPITRE 1

La sonnerie stridente du réveil me vrilla les tympans. Je grognai, la tête sous l'oreiller, avant de chercher cet instrument de torture à tâtons, de le trouver, et de l'écrabouiller consciencieusement. Certes, pensai-je en mon for intérieur, j'aurais pu, assez facilement, choisir un moyen de me sortir du lit un peu plus doux. C'était d'ailleurs ce que je faisais le reste des vacances, étant donné que je tenais à mon sommeil et à mon intégrité auditive, seulement voilà : Il ne s'agissait pas d'un jour de vacances comme les autres, et j'avais mis un point d'honneur à faire en sorte d'être la toute première réveillée, j'y tenais beaucoup.

Aussi, sans grogner d'avantage, je bondis hors du lit, enfilai mes chaussons et, dans un timing parfait, traversai le couloir pour aller m'enfermer dans la salle de bains alors que ma mère passait tout juste le seuil de sa chambre. Tandis que je mettais ma brosse à dents dans ma bouche, j'entendis sa voix, étouffée par le bois de la porte, me dire, d'un air que j'imaginai très bien ironique :

« Dire que je ne te vois courir qu'un seul jour dans l'année, je n'allais quand même pas rater ça ! ».

Je ne répondis pas à ma mère, premièrement parce qu'elle savait que ça signifiait que je venais de lever les yeux au ciel, deuxièmement parce qu'il aurait été très imprudent de parler avec la bouche pleine de dentifrice. Une fois ma bouche rincée, je rangeai le dentifrice dans le placard qui se trouvait en face de moi à hauteur d'yeux, avant de fermer ce dernier et de m'admirer dans la glace. Enfin, admirer n'était pas le mot le plus juste : disons que j'aurais fait un bond en arrière, si je n'avais pas été habituée à ma tête de zombie au réveil.

Je soupirai ferme, avant d'attraper ma lotion démêlante, et de passer mes doigts dans mes longs cheveux bouclés. Pas de brosse au programme : les brosses étaient bannies de mon cuir chevelu depuis bien longtemps. C'était d'ailleurs le conseil que je donnais aux filles de mon école qui avaient la même texture de cheveux que moi, et qui arrivaient à la table du petit déjeuner avec l'air de s'être pris cent-mille volts dans la tête.

Une fois que j'eus obtenu un résultat assez satisfaisant, je me regardai dans le miroir, appliquai un trait de crayon sous mes yeux, et, me considérant comme fin prête, retournai dans ma chambre afin de choisir la tenue adéquate à l'une des journées les plus importantes de l'année. Finalement, optant pour une chemise en jeans et un slim noir, je descendis au salon, ma grosse besace enfilée en bandoulière, et plaquai mes poings sur mes hanches en regardant mes parents, qui, encore en pyjama et bigoudis, prenaient tranquillement leur petit déjeuner. D'ailleurs, ma mère me lança un regard assez surpris.

« Tu ne manges pas, trésor ? me demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
-C'est la diète, j'ai pas le temps de manger, répliquai-je en piétinant d'impatience. Qu'est-ce que vous attendez pour vous préparer ? On a énormément de choses à faire aujourd'hui !
-Il est à peine six heures trente du matin, répliqua mon père en jetant un coup d'œil à sa montre, qu'il ne quittait jamais même en dormant. Aucun commerce ne sera ouvert à cette heure là.
-Vous allez mettre au moins une demi heure chacun à vous préparer, étant donné que toi, papa, tu n'es pas rasé, et que maman doit encore retirer ses bigoudis. Après cela, nous avons une demi-heure à vol d'oiseau à parcourir. Ce qui nous fera une heure et demie étant donné que (ne l'oublions pas) nous habitons à Londres et que les routes doivent déjà être bondées de monde à l'heure qu'il est, et que papa a insisté pour prendre la voiture, parce qu'on se fera moins remarquer. Donc, à compter de maintenant, si vous décidiez par miracle de vous lever et d'aller vous préparer, nous n'y serions sans doute pas avant huit heures, et à huit heures, les commerces ouvrent leurs portes. Et quand les commerces ouvrent leurs portes, je suis et je serai toujours là, parce-que c'est tout simplement le meilleur moment de la journée ! ».

Mes parents échangèrent un regard exaspéré. S'il y avait bien un jour dans l'année où il ne fallait surtout pas me contrarier, c'était bien celui-là. Généralement, j'étais une fille plutôt calme... posée... je n'étais pas facilement contrariante... oui, généralement. Mais pas ce jour là.

Mes parents me laissèrent donc le soin de débarrasser leur petit-déjeuner, alors qu'ils montaient à l'étage pour se rendre à peu près présentables. Après avoir fait la vaisselle, je sortis dans l'allée qui se trouvait devant notre maison. La plupart de nos voisins dormaient encore, mais les voisins d'en face étaient en train de charger leur voiture avec de grosses valises. Ils m'adressèrent un signe de la main, auquel je répondis avec un enthousiasme feint, avant de retourner à l'intérieur de la maison. Samedi. Le jour des départs en vacances. J'avais complètement omis d'intégrer ce petit détail dans mes calculs.

Alors que je passais le seuil de la maison, je sentis quelque-chose m'effleurer la jambe, et, baissant les yeux, je croisai le regard de mon chartreux, qui inclina la tête de côté, comme s'il se demandait ce qui n'allait pas. Evidemment : il s'agissait d'un chat extrêmement intelligent, et c'était l'une des raisons pour lesquelles je l'aimais autant. L'une des autres raisons était le fait qu'il soit absolument craquant avec son pendentif en forme de grelot.

« Tu crois que tu pourrais faire en sorte qu'ils se dépêchent un peu, Deucalion ? », lui demandai-je en le gratouillant derrière les oreilles, sachant qu'il adorait ça.

Ce cher Deucalion miaula, puis se faufila avec sa grâce féline dans les escaliers, qu'il monta sans aucun bruit.

J'attendis cinq minutes, puis je vis mes parents descendre : mon père avec son long manteau à moitié boutonné, ma mère avec son chapeau dans la main. Ils me regardaient tous deux avec un air mi contrarié, mi amusé, et Deucalion, au sommet de l'escalier, me lança un regard malin, avant de se faufiler dans ma chambre, qu'il allait pouvoir occuper librement ainsi que le reste de la maison pendant le reste de la journée. Lui aussi aimait beaucoup cette période de l'année.

« Décidément, fit remarquer mon père, ce petit a des arguments encore plus convaincants que les tiens.
-Ah bon ? dis-je innocemment. Qu'est-ce qu'il a fait, ce pauvre matou ?
-Il nous a littéralement poussés vers l'escalier, poursuivit ma mère avec un sourire en coin. Mais bon. Je suppose que tout est prêt, on peut y aller ? ».

Je n'attendis pas même que quiconque donne une réponse. Ayant subtilisé les clés de la voiture dans le sac de mon père, je me précipitai dehors, puis, après l'avoir ouverte, me faufilai à l'intérieur, m'installai confortablement avant de donner les clés à mon père et d'attendre patiemment qu'il démarre.

Alors que nous allions tourner au coin de la rue, je lançai un dernier regard à Deucalion, qui, pour nous regarder partir, s'était assis sur l'une des colonnes qui entouraient le portail. Elle lui sourit. S'il y avait bien un jour où lui et moi étions capables de tout, c'était bien celui-ci.

Mon père gara notre véhicule à proximité de notre destination, et je fus la première à descendre de la voiture. Alors que mes parents me suivaient, les passants leur lançaient de drôles de regards. En effet, leur accoutrement pouvait paraître anormal, surtout en plein été, mais je n'y prêtais pas attention. Je pouvais parfaitement comprendre les réactions des gens qui n'étaient pas habitués à ce genre de spectacle, après tout moi j'y avais droit toute l'année, alors autant dire que je n'avais aucune gêne.

Une fois que la voiture fut fermée, je me dirigeai presque machinalement vers une petite ruelle sombre et vieille. Elle semblait à l'abandon, les mauvaises herbes poussaient entre les dalles, et les maisons qui se trouvaient ici n'étaient plus habitées depuis longtemps. Le seul commerce qui subsistait dans cette ruelle miteuse était un vieux pub, dont l'enseigne aux néons clignotait faiblement comme si elle était sur le point de rendre l'âme. Y lançant un regard intéressé, je sentis un frisson d'excitation me parcourir, et, sans même attendre de voir si mes parents étaient bien derrière moi, j'en poussai la porte. Après tout, je connaissais cet endroit par cœur, pourquoi aurais-je hésité ?

Le pub était pratiquement vide. Le barman bossu qui se trouvait derrière le bar me lança un sourire édenté auquel je répondis. Je me demandai s'il avait réellement tous les visages des élèves qui passaient par là dans la tête, ou si j'avais tout simplement la tête typique de l'étudiante qui venait faire ses courses de prérentrée. A partir de cet instant, je laissai mon père prendre la tête de notre petit cortège, et le suivis alors qu'il se dirigeait vers l'arrière-cour du pub, un endroit totalement vide et nu si ce n'était la poubelle qui se trouvait dans le coin au fond à droite.

Alors, d'un geste assuré, il plongea la main dans l'une de ses grandes poches, et en sortit une longue baguette de bois avec laquelle il tapota trois fois sur la même brique.

J'attendis un instant en piétinant d'impatience que quelque-chose se produise, ce qui finit effectivement par arriver : dans un bruit semblable à celui d'un éboulement, les briques s'écartèrent les unes des autres une à une, formant, au centre du mur, une arcade assez haute et large pour nous laisser passer tous trois. Un an. Cela faisait un an que j'attendais de retourner en cet endroit, endroit qui pour moi était et resterait le plus beau du monde, et dans lequel j'avais pour projet de venir travailler une fois que mes études seraient terminées.

Le Chemin de Traverse.

Un grand sourire s'élargissant sur mon visage, j'avançai au milieu de la grande allée bordée de boutiques en tous genres, passant entre tous ces sorciers vêtus dans des couleurs parfois étranges. Pour la plupart, je les connaissais. Des camarades d'école, comme Hannah Abbott, ma voisine de dortoir, à qui je fis un signe enthousiaste de la main. Elle portait un sac rempli de gros livres qui semblait peser très lourd. Evidemment, le programme de cette année était plutôt chargé, mon dos allait encore une fois me faire souffrir, mais souffrir en silence.

Je me rendis chez l'apothicaire pour refaire mon stock d'ingrédients de potions. Contrairement à la plupart de mes camarades de classe, j'adorais le cours de potions. Et si je devais refaire mon stock, c'était très certainement en partie parce-que j'avais passé l'été à faire des expériences dans ma chambre, dans l'espoir de créer une potion qui pourrait stimuler les neurones. Parce-que certains élèves de Poudlard en avaient cruellement besoin. Comme cet atroce albinos.

« Mais qui voilà ? On dirait bien ma Poufsouffle préférée, ricana derrière moi la voix de Drago Malefoy.
-Oh, le rat a sorti la tête de son trou, fis-je remarquer sans me donner la peine de me retourner pour le regarder.
-Je te conseille de ne pas te montrer aussi sèche, répliqua Malefoy, le ton beaucoup moins sympathique.
-Sinon quoi, tu lâches ton pitbull sur moi ? demandai-je innocemment avant de me tourner vers mon ennemi. Oh, pardon, Pansy, je ne m'étais pas doutée que tu étais là !
-C'est ça, ouais, répliqua Pansy Parkinson, la petite amie de Malefoy, de sa voix nasillarde.
-Non, sincèrement, c'est vrai, ajoutai-je avec sollicitude. J'ai toujours pensé que cet endroit était trop chic pour une fille comme toi. Ah, des limaces à cornes ! Juste ce qu'il me fallait ».

Les deux Serpentard me lancèrent un regard mauvais, alors que je me désintéressais totalement d'eux. Après tout, ils n'en valaient pas la peine, à quoi bon leur prêter de l'attention ?

Le rat albinos s'apprêta à répondre quelque-chose (je le remarquai du coin de l'œil), mais une autre voix le devança. Une voix qui parfois pouvait me paraître aussi agaçante que la sienne, mais pas cette fois ci.

« Dis donc, Drago, je crois que tu t'es trompé de rayon. Les excréments de chauves-souris, c'est sur ta droite ».

Lançant un bref coup d'œil à l'albinos, je le vis serrer les poings, et ses joues rougirent tellement rapidement que cela semblait presque surnaturel. Etrange, comme parfois une voix en particulier pouvait vous mettre hors de vous.

« Weasley et Weasley », siffla-t-il en se tournant vers Fred et George, deux jumeaux qui avaient deux années de plus que moi et appartenaient à la maison de Gryffondor.

Autant dire que mon avis les concernant était assez mitigé. Tout le monde les adorait et les trouvait géniaux, or ce que eux semblaient trouver génial était de me taquiner. A longueur de journée. Et dès que l'occasion m'en était donnée je leur rendais la pareille, sans pour autant réussir à les vexer. Oui, ils étaient déterminés, déroutants et, pour ma part, je les trouvais franchement agaçants. Mais je les aimais bien. Enfin bref, autant dire que c'était plutôt compliqué.

« Alors, les Weasley, reprit Malefoy en tentant de se contenir. Quel effet ça fait de pouvoir entrer dans une boutique avec de l'argent dans les poches ? Profitez-en, on ne gagne pas le gros lot d'une loterie tous les ans.
-Mais c'est qu'il est jaloux, le pauvre chéri, ricanai-je, avant d'ajouter à l'adresse des jumeaux : Au fait, félicitations.
-Bah, c'était juste du hasard, me répondit George avec un sourire.
-Ouais, de la chance, à croire qu'il y a un Dieu sur Terre qui récompense ceux qui se font une place dans la société sans lécher les bottes des institutions, poursuivit Fred en lançant un regard moqueur à Malefoy », qui fronça les sourcils d'un air mécontent.

Mais l'albinos, comme toujours (ce qui était déconcertant), réussit à garder son sang froid et ajouta en serrant les dents, un faux sourire accroché à son visage alors que sa petite Pansy faisait la moue :

« Au fait, j'ai l'impression qu'il manque quelqu'un, non ? Tu n'as rien remarqué, Pansy ?
-Euh... non ? répondit sa petite-amie en le regardant d'un drôle d'air, alors qu'il soupirait, frustré.
-Dites-moi, les Weasley, reprit Malefoy en lançant un regard noir à Pansy, qui se recroquevilla sur elle-même. Je peux savoir où est passée votre amie la violette ? ».

Je soupirai haut et fort, de façon à ce que ce prétentieux m'entende. « La violette » ? Il en parlait à longueur de journée, il ne pouvait pas faire semblant d'avoir oublié son nom, c'était tout simplement pathétique. Tout comme lui, oui, il était la représentation même du pathétique.

« Euh, juste derrière toi », répondit une voix qui m'était familière, et qui m'arracha un sourire de satisfaction.

Malefoy se retourna lentement, afin de faire face à une jeune fille aux cheveux violets, à la peau mate, qui portait fièrement un badge « Serdaigle » et le regardait comme elle aurait regardée une guenille dans la vitrine d'une boutique désaffectée, les bras croisés et un sourcil haussé. Leyna, la représentation même de la fille cool dans toute sa splendeur. L'une des raisons pour laquelle Malefoy la détestait autant. Quoique, plus les années passaient, et plus j'en venais à penser que ce type faisait semblant de la détester, on ne pouvait que faire semblant de la détester. Enfin, tant que ce « on » n'incluait pas Pansy : la popularité de cette fille la rendait verte, et elle faisait tout son possible pour lui rappeler tout au long de l'année que tant qu'elle serait dans les parages elle ferait de sa vie un enfer.

Leyna lança un regard circulaire à la boutique, et ses yeux s'attardèrent sur moi. Elle me lança un grand sourire et me fit un signe de la main auquel je répondis.

« Salut, Emy, me dit-elle d'un ton enjoué.
-Salut, répliquai-je. Alors, t'es venue nous aider à sortir les poubelles ?
-Bah maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'il y a quelque-chose qui pue, ici, répondit Leyna en reniflant d'un air dégoûté. Ouais, c'est ça, ça pue les gosses de riches. J'ai horreur de cette odeur.
-Répète un peu ce que... ».

Malefoy ne termina pas sa phrase. Quelqu'un venait de frapper contre la vitre, et, comme nous tous, il se retourna. Une femme aux cheveux blonds aussi pâles que les siens, aux lèvres pincées et à l'air noble, se trouvait de l'autre côté de la vitrine, et fit signe à Malefoy de sortir. Sans doute sa mère, il y avait un air de famille. Elle nous lança à tous un regard dédaigneux, auquel je me fis un plaisir de répondre par mon plus beau sourire. Elle fronça les sourcils, et s'éloigna, la tête haute.

Après un instant d'hésitation, Malefoy nous lança un regard circulaire plein de haine, et marmonna un « On se retrouvera ». Alors je jugeai opportun de faire remarquer :

« Pas besoin d'une carte pour se retrouver, à partir de septembre on va manger tous les jours à des tables voisines ».

Il me lança un regard furieux, avant de lever le menton d'un air offensé et de quitter la boutique, suivi de sa petite amie qui trottinait dans son ombre comme un fidèle toutou. Le silence régna pendant plusieurs secondes après leur départ, ce avant que Fred ne reprenne la parole, s'adressant à Leyna :

« Tiens, au fait, il avait pas tort, t'étais passée où ?
-Je suis entrée ici avant vous, mais vous étiez tellement occupés à tenter de m'expliquer des nouvelles tactiques de jeu pour le Quidditch que je pense pas que vous l'ayez remarqué.
-Attends, serait-ce une manière subtile de nous dire que tu ne nous as pas écoutés ? demanda George en fronçant les sourcils.
-T'as vu ça, Emy ? me dit Leyna avec un clin d'œil. Comme quoi nos correspondances par hibou postal ne servent pas à rien : Ils réagissent déjà beaucoup plus vite que l'année dernière !
-Je crois que tu as été plus efficace que moi sur ce coup, répliquai-je avec un sourire. J'ai planché tout l'été pour essayer de créer une potion qui stimulerait les neurones. Et j'ai failli faire exploser ma chambre. C'est le seul résultat concluant que j'ai obtenu.
-Pourquoi concluant ? me demanda Leyna ?
-Oh, parce-que la déco avait vraiment besoin d'être refaite », lui répondis-je.

Leyna éclata de rire. J'étais heureuse de la revoir. A Poudlard, nous passions presque toutes nos journées ensemble, autant dire que je me sentais plutôt dépaysée pendant les deux mois de vacances d'été. Elle était ma meilleure amie, bien que n'ayant pas tout à fait les mêmes fréquentations. Alors que je traînais plutôt avec Hermione Granger, Hannah Abbott, Neville Londubat et Ernie Macmillan, elle fréquentait ceux qu'on appelait communément le gang des farceurs, tous plus âgés que nous : Fred et George, mais aussi Lee Jordan. Elle s'entendait également bien avec le plus jeune frère Weasley, Ronald, qu'elle prenait plaisir à taquiner (décidément ce pauvre garçon s'en prenait plein la figure, c'était affligeant).

Mis à part ça, nous avions toutes deux la même opinion des Serpentard, notamment du quatuor de choc, Vincent Crabbe et Gregory Goyle les gorilles, Drago Malefoy l'albinos, et Pansy Parkinson le pitbull. Et, comme la plupart de nos amis, nous prenions plaisir à leur faire la guerre, guerre à laquelle ne s'opposaient pas vraiment nos professeurs, surtout le professeur McGonnagall, car après tout, le professeur Rogue était très indulgent avec les Serpentard, alors pourquoi ne se permettrait-elle pas elle aussi quelques libertés ? Pas autant de libertés, elle restait quelqu'un de très juste. Mais il me paraissait évident que la querelle qui l'opposait au professeur Rogue allait au-delà du Quidditch, ce qui facilitait assez l'élaboration des mauvais tours que nous réservions à nos ennemis de toujours.

D'ailleurs, je n'oublierai jamais le premier jour de mon arrivée à Poudlard...