Coucou ! Alors, voilà je peux m'expliquer...je suis faible, ok ? Quand j'ai une idée, il faut que je l'entame, je ne peux pas m'en empêcher !
Disclaimer : Harry Potter et Naruto ne m'appartiennent malheuresement toujours pas.
Hermione Jean Granger était une étrange petite fille avec une histoire encore plus étrange.
Rien dans son physique ne laissait à penser qu'elle était différente. A cinq ans, elle avait les mêmes grands yeux couleur noisette que son père et la même masse de cheveux bruns ébouriffées que sa mère. Hermione possédait également un petit nez en trompette, hérité de sa grand-mère paternelle, une petite bouche semblable à celle de sa grand-mère maternelle, des dents de devant un peu trop grandes et quelques tâches de rousseurs à peine visible propres à elle.
Quant à sa personnalité…et bien, disons qu'Hermione était unique. Du moins, c'est ce que ses parents s'entêteraient à répéter jusqu'à leur dernier souffle. La petite fille avait l'étrange manie de ramener à la maison des animaux blessés pour les soigner, méditait autant qu'un moine bouddhiste, était incroyablement intelligente et était sujette à des épisodes de dépression qui inquiétaient ses parents. Elle possédait également une force herculéenne et parlait couramment japonais à la plus grande stupéfaction de Thomas et Faith Granger qui n'avaient aucune idée d'où leur petite fille avait bien pu apprendre cette langue. Mais tout cela n'était rien comparé aux choses étranges qui se produisaient dans la maison des Granger et qui sidérait toute la famille, y compris la petite Hermione. Des vases qui explosaient ? Des livres qui lévitaient ? Des chats mystérieusement teints en rose ? Pour des gens très portés sur la logique, les trois Granger ne savaient pas très bien quoi penser.
Mais Thomas et Faith Granger aimaient leur petite fille, ils l'aimaient plus que tout, au point d'adopter la politique de l'autruche et d'ignorer gaiment toutes ces choses étranges qui se passaient autour d'elle. Tant que ces choses étranges ne faisaient pas de mal à leur enfant, le couple continuerait de prétendre ne rien remarquer.
Ils l'aimaient tout simplement et la protégeaient de la meilleure façon qu'ils connaissent. En ne mentionnant pas son étrangeté.
Hermione était unique, un point c'est tout.
…
Peut-être était-elle, juste un peu trop unique, songèrent-il lorsqu'ils furent convoqués chez le directeur de l'école primaire dès le premier jour d'école.
Le directeur en question, un petit homme rondouillet au nez rouge et à l'air ennuyé, reposait sa tête contre sa main et semblait souhaiter être n'importe où ailleurs que présent. Sa cravate était mal noué, ses doigts tapaient impatiemment son bureau et il se retenait visiblement de bailler. Thomas ne lui en voulait pas le moins du monde. Lui aussi, aurait préféré être ailleurs. La situation tout entière était ridicule.
Faith était occupée à fusiller du regard la mère du garçon responsable de leur présence, tandis que le père restait timidement à l'arrière de sa femme. Ils étaient accompagnés de deux autres couples qui étaient les parents des copains du garçon fautif d'après ce que Thomas avait compris.
-Votre fille a brutalement attaqué mon fils et ses amis sans aucune provocation de leurs parts, j'exige à ce que cette sauvage soit expulsée ! Criait la mère d'une voix de crécelle qui fit grimacer Thomas Granger.
La voix lui rappelait horriblement celle de sa belle-sœur.
-Vous êtes en train de me dire, répliqua Faith d'un ton mordant que ma fille de cinq ans a décidé d'attaquer trois garçons plus grands et plus âgés qu'elle sans raison malgré le fait qu'ils étaient à trois contre un et que tout est de sa faute ? Que les trois garçons sont complètement innocents dans cette histoire et que ma fille est une menteuse en plus d'être violente et indisciplinée ?
-Exactement ! Répondit la femme.
Son chignon trop serré devait nuire à sa capacité de réfléchir, songea Thomas.
-Vous êtes ridicule, se moqua Faith. Hermione est la fille la plus polie qui puisse exister. Si elle s'est battu contre votre fils et ses copains, c'était pour se défendre elle et son amie, un point c'est tout. Vos garçons ont tentés d'harceler ma fille et ils n'ont eu ce qu'ils méritent.
Faith ignora royalement les regards acides qu'elle récolta de la part des autres parents. La mère, Mrs. Bobofit sembla enfler d'indignation et s'apprêtait à répliquer mais Faith –Thomas tombait amoureux de sa femme un peu plus chaque jour- continua :
-De quoi êtes-vous furieuse au juste ? De réaliser que votre fils et ses amis sont des petites brutes ou que ma fille de cinq ans ait réussi à se défendre, montrant à tout le monde quel genre d'éducation vous offrez à votre enfant ?
-Je ne vous permets pas… !
-Non ! Je ne vous permets pas d'insulter ma fille, de la traiter de sauvage et d'ensuite jouer les indignées !
-Mesdames, ça suffit ! Les interrompit le directeur d'un air bourru.
Faith se rassit aux côtés de son mari et prit sa main dans la sienne pour se calmer. De leurs côtés, Mr. Bobofit tentait discrètement de s'éloigner de sa femme fulminante.
Les deux autres familles, Gilbert et Lewis se tassèrent légèrement sur eux même comme si c'était eux que le directeur rabrouait.
-Il est évident que Percy et ses amis sont en faute…
-C'est Peter ! S'écria Mrs Bobofit. Et mon garçon est un ange ! Avant l'arrivée de la petite sauvage, il n'avait jamais eu aucun ennui…
-Il n'y avait aucune preuve vous voulez dire, répliqua le directeur en roulant des yeux. Perry à un sérieux problème de comportement et seul un aveugle dirait le contraire. Ses amis ne font que le suivre, mais ils ne sont pas mieux si vous voulez mon avis.
-Mais…
-Les trois garçons recevront une sanction disciplinaire et si ça ne vous plait pas, vous pouvez toujours leur faire changer d'école, déclara l'homme en haussant les épaules.
Thomas et Faith échangèrent un regard incertain.
Mrs Bobofit hurla pendant presque dix minutes entière son indignation, se faisant nul doute entendre par les quatre enfants qui attendaient dans le hall. Lorsqu'elle sortit enfin, sous le regard ennuyé et indifférent du directeur, suivit de son pauvre mari, Mr Gilbert informa le directeur qu'il était hors de question que son fils continue son éducation dans son établissement et qu'il comptait le faire changer d'école dès que possible.
-Faites donc, répondit le gros directeur avec un geste de la main condescendant.
Lorsque les Granger furent enfin seuls dans le bureau, le proviseur perdit toute trace d'ennui sur son visage et leur adressa un regard scrutateur, une lueur d'intelligence dans ses yeux bleus qu'ils avaient jusque-là manqués.
-Maintenant que la banshee et le reste des moutons de panurges ont enfin disparus, nous pouvons parler.
Faith haussa un sourcil, pas le moins du monde déconcertée par les surnoms attribués aux autres parents d'élèves. C'était mérité, selon elle.
-De quoi donc, Mr. Dennis ? Je pensais que vous étiez d'accord qu'Hermione ne faisait que se défendre.
-Votre fille de cinq ans a mis une raclé à trois garçons plus grands, plus forts et plus âgés qu'elle, je trouve ça plus amusant qu'autre chose admit le directeur en haussant les épaules. Plus sérieusement, je ne pense pas que cette école convienne à quelqu'un comme Hermione.
Les deux parents se figèrent comme prit sur le fait.
-Qu'est-ce que vous voulez dire par quelqu'un comme Hermione ? Siffla presque Faith.
-Hermione est une petite fille comme les autres, renchérit Thomas.
Mr. Dennis les regarda d'un air incrédule, l'air de dire qu'ils étaient des idiots de dire une chose pareille.
-Votre fille a passé la journée à lire un manuel de pédiatrie qu'elle a volé à notre infirmière pendant que ses camarades criaient et sautaient comme des babouins hyperactifs. Miss Dune, une de mes enseignantes lui a fait passer test après test, Avec un QI comme le sien, Hermione n'a absolument rien à faire dans une école primaire, c'est une surdouée.
-Quoi ? Demanda bêtement Thomas.
Il était rassuré que rien…d'anormal ne se soit produit, mais il restait tout de moment hébété. Hermione une surdouée ? Il échangea un regard lourd de sens avec sa femme. L'intelligence d'Hermione expliquait certaines choses mais pas tout.
-Vous devriez lui faire passer un test d'intelligence, continua Mr Dennis. Si les résultats sont concluants, vous devriez songer à la faire entrer au club mensa ou à l'inscrire à des cours de collège.
-Attendez une minute…
-Dans tous les cas, Hermione ne peut pas rester ici.
-Mais elle n'a que cinq ans ! Protesta Thomas.
-Je sais et je vous dis que votre fille est suffisamment intelligente pour passer ses GSCE. Elle n'a pas sa place ici. Ce n'est pas une punition, au contraire ce serait mieux pour elle d'élargir ses horizons. Rester ici avec des enfants qui apprennent tout juste à lire et à écrire…ça ne fera que l'isoler et freiner sa croissance.
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Sakura méditait. Ou plutôt, Hermione méditait. Depuis quelques temps, elle ne savait plus très bien qui elle était. Haruno Sakura ou Hermione Granger ? Il y avait des jours où elle se sentait bien anglaise, tout à fait normale et où elle avait vraiment l'impression d'avoir cinq ans. Ces jours-là étaient ses préférées. C'était ses préférées parce que c'était les plus simples. Malheureusement, il y avait d'autres jours ou elle avait du mal à respirer et se sentait écrasée par le sentiment de Hiraeth. Ces jours-là, elle terrifiait ses parents qui ne comprenaient pas pourquoi leur petite fille de cinq ans manifestait des symptômes de trouble de stress post-traumatique. Et elle se sentait tellement coupable de leur causer des soucis parce qu'elle les aimait, mais Hermione/Sakura/peu importait son nom n'avait aucune idée de comment aborder le sujet de sa réincarnation ou même si c'était un sujet qu'elle devrait aborder.
Hermione aimait sa nouvelle vie. Elle aimait ses nouveaux parents autant que ses anciens, peut-être même plus. Elle aimait ce nouveau monde ou la guerre était peut-être encore présente, mais si rare, et les enfants n'étaient jamais envoyés risquer leurs vies. Mais une grande part d'elle ne se sentait pas à sa place. Konoha lui manquait. Ses anciens amis lui manquaient. Tsunade-sama et son ancien travail lui manquait. L'utilisation de chakra lui manquait. En devenant Hermione, Sakura avait perdu une grande part de son identité, une décénnie de travail et tout ce qu'elle avait toujours connu. C'était légèrement terrifiant. Parce qu'elle n'avait aucune idée de qui elle était à présent.
Quand ses troubles d'identité se faisaient persistent, elle se retranchait dans les choses qu'elle aimait, les choses qui lui étaient familiers.
Elle lisait, elle méditait, elle tentait de guérir, parce qu'elle avait travaillé d'arrache-pied pour devenir une bonne médic et refusait catégoriquement de perdre cet aspect de sa personne. C'était après tout, la seule chose qu'elle avait aimé chez elle.
C'est ce besoin de se raccrocher à quelque chose de familier qui l'avait fait jeter par la fenêtre toute tentative de subtilité pour se jeter dans la boutique d'un couple japonais quand elle les avait entendus parler leur langue native, sa langue native. Elle avait malencontreusement provoqué une mini crise cardiaque chez ses parents mais sa joie de découvrir que les dangos existaient l'avait convaincu que parfois la méthode Naruto (c'est-à-dire, foncer dans le tas) pouvait fonctionner pour elle.
Bien sûr, ses parents étant dentistes, c'était très rare pour elle de se faire plaisir sur ce point, et elle en était arrivée au point ou elle serait prête à tuer pour un bocal d'umeboshi.
C'était en se raccrochant à son passé qu'elle avait également découvert qu'elle possédait toujours du chakra en elle…elle n'était pas vraiment certaine que ce soit du chakra à proprement parler, mais elle possédait en tout cas, une énergie en elle qui lui permettait de marcher sur les murs et d'augmenter sa force. Elle voulait récupérer sa super force et son byakugô autant que ses talents de médic et ne s'arrêterait que lorsqu'elle aurait atteints ses objectifs. S'il y avait bien une chose qui n'avait pas changé en elle, c'était sa ténacité.
Et donc, Hermione méditait dès qu'elle avait du temps libre.
C'était d'ailleurs ce qu'elle faisait quand elle avait aperçu trois petites brutes s'en prendre à une petite fille, se moquer de ses cheveux frisés, de son front large et de son accent. Hermione était intervenu sans même réfléchir. Elle avait tenté l'approche diplomatique en premier lieu, mais quand les garçons eurent la mauvaise idée de se moquer de ses dents, Hermione perdit toute trace d'indulgence. Avec un « Shannâro ! » enragé, elle avait attaqué.
Après y avoir mûrement réfléchi, Hermione admettait avoir peut-être légèrement, un tantinet exagéré…Mais bon sang, ce que ça lui avait fait du bien. Elle n'avait pas réalisé à quelqu'un point se battre lui avait manqué.
C'était ce qui lui avait fait réalisé qu'elle restait une kunoichi dans l'âme, peu importait son nom ou sa nationalité.
-Hermione ?
Elle ouvrit les yeux pour croiser le regard soucieux de sa mère. Elle ressentit un élan de culpabilité pour tous les problèmes qu'elle causait presque quotidiennement à ses parents.
-Je suis désolé, murmura-t-elle sincèrement.
-Oh, ma chérie…
Sa mère s'agenouilla face sa elle et prit son visage entre les mains.
-Je suis contre la violence, tu le sais ça ? Mais ce que tu as fait aujourd'hui, c'était te défendre toi et ton amie. Je suis fière de toi.
-Est-ce que je suis puni ? Demanda-t-elle.
Hermione observa avec anxiété ses parents échanger un regard lourd de sens.
-Pas exactement, répondit lentement son père. Le directeur a décidé de punir les garçons. Il ne pense pas que tu ais fait quoique ce soit de mal mais…
-Mais ?
-Mais rien du tout, interrompit sa mère. Ton père et moi avons décidé que cette école n'était pas assez bien pour toi. Nous allons essayer de trouver quelque chose qui convient plus à ton niveau. Mais d'abord, nous allons te faire passer un test pour évaluer ton quotient intellectuel. Miss Dune a reporté que tu avais passé la journée à lire un manuel de pédiatrie. Je suis impressionnée. Du moins, je le serais si tu n'avais pas volé le manuel, franchement Hermione, à quoi tu pensais ?
Hermione savait que quand sa mère se mettait à babiller, c'était qu'elle était stressée. En règle générale, elle ne babillait que lorsque sa famille venait les visiter. Sa mère ne s'entendait pas vraiment avec eux. Son père ne les aimait pas du tout et Hermione non plus pour être totalement honnête.
-Pardon maman, je ne le referais plus.
Du moins, elle ne se ferait plus prendre.
Son père lui ébouriffa les cheveux et elle le fusilla du regard. Déjà que ses cheveux refusaient de coopérer, elle n'avait pas besoin qu'il lui complique la vie d'avantage.
-Et si on mangeait dehors, ce soir ? Demanda sa mère. Je n'ai pas spécialement envie de cuisiner. Qu'est-ce que vous en dites ?
-Je veux bien, répondit son père. On pourrait essayer le nouveau restaurant japonais qui a ouvert à St-Regent ? Hermione ?
Elle hocha la tête avec enthousiasme. Hermione aimait la cuisine de ce monde. En particulier la cuisine Italienne. Mais quelque chose de plus familier était toujours bienvenue.
Merci d'avoir lu, reviews et opinions sont grandement appréciées.
Je vous fais de gros bisous !
LS.
