Auteur : Sydelle Rein
Traductrice : Arwen00710
Titre Original : On Shaky Ground
Rating : K
Disclaimer : Merlin et tous les autres appartiennent à la BBC. L'histoire originale appartient à Sydelle Rein, je ne suis qu'une humble traductrice.
Note : Merci à Nanikalice (mon Homonyme que j'aime *o*) d'avoir tout relu pour vérifier qu'en plus d'être français, le texte était compréhensible...
Note de l'auteur : Ce premier chapitre est essentiellement un lien entre la préquelle et cette fiction. Le prochain sera plus dans l'intrigue. Ca me fait penser, pendant « le Protecteur Silencieux d'Arthur », plusieurs personnes m'ont demandé quand ces fictions avaient lieu. Elles se situent après la seconde saison, même si PSA n'a pas de ligne de temps spécifique. Cette fic sera plus précise de ce côté-là.
Note de la traductrice : Ayé, on est reparti. L'auteur a précisé que son rythme de parution serait plus lent, le mien le sera donc aussi, afin de me laisser de la marge de traduction. Je devrais poster un chapitre toutes les deux semaines.
Chapitre Un
Deux mois étaient passé depuis cette nuit. Au début, Arthur avait attentivement surveillé tout ceux qui l'entouraient, essayant de déterminer qui était Emrys. Il avait espéré, maintenant qu'il savait qu'Emrys existait, que le sorcier caché le regarderait un peu différemment d'avant, et ainsi révélerait son identité.
Etait-ce Gaius ? Le médecin paraissait un peu distrait parfois, mais Arthur savait d'expérience combien il était sage, et il était certainement loyal à Camelot. Cependant Gaius était un vieil homme. Même s'il était un sorcier, l'homme aurait-il pu bouger si vite ? Aurait-il pu survivre à une pareille attaque ?
Etait-ce un de ses chevaliers ? Ils avaient fait un serment de les protéger; lui et Camelot ,de leurs vies, bien sûr, donc cela aurait du sens. De plus, ils étaient certainement assez rapides sans aide magique, alors avec, qui sait de quoi ils seraient vraiment capable ? Mais les chevaliers étaient constamment sous les yeux du Roi. Quel sorcier serait assez fou pour rester aussi proche d'une mort certaine ?
Pour ce qu'il savait, Emrys pourrait même être une femme ! Arthur n'avait aucune idée des capacités et des limites de la magie. Qui a dit qu'il n'y aurait pas un sort qui permettrait à Emrys d'altérer sa voix ?
Mais Arthur ne pouvait percevoir aucune bizarrerie dans le comportement de personne, pas plus qu'il ne pouvait retrouver la voix de ces deux mots qui le hantaient parmi toutes les voix qu'il avait entendues.
C'était rageant.
Arthur n'abandonnerait pas. Il ne serait jamais capable de s'arrêter de chercher subtilement Emrys, mais son interrogation muette quand il parlait avec quelqu'un devenait plus une pensée à l'arrière de sa tête qu'un besoin viscéral. Il savait qu'Emrys était dans le château, quelque part, mais Arthur était forcé d'admettre qu'il n'avait aucun moyen de trouver l'homme. Au moins, il essayait de se convaincre lui-même. Une petite part de lui était soulagée que le mystère reste irrésolu – une très petite part de lui. S'il ne savait pas qui était vraiment le sorcier, alors il ne commettait pas vraiment de trahison en fermant les yeux. Le reste de lui brûlait de savoir la vérité.
Il avait avoué à Merlin toute la vérité sur cette nuit. Qu'il l'admette à haute voix ou pas, Arthur savait que Merlin était un ami, pas juste un serviteur, et qu'il pouvait croire le garçon pour garder un secret, même à propos de sorcellerie.
« Comment avez-vous pu vous échapper ? » fut la première chose que son serviteur lui avait demandé ce matin-là, alors qu'Arthur regardait son petit-déjeuner, pas vraiment affamé.
Arthur avait failli répéter le mensonge qu'il avait dit à son père, mais en regardant le visage de Merlin, Arthur avait changé d'avis. « Un sorcier m'a sauvé », dit-il à la place. Les yeux de Merlin s'agrandir sous le choc, même s'il paraissait légèrement amusé. Arthur avait rit légèrement devant sa tête. « Etrange, je sais. »
« Pourquoi un sorcier voudrait vous sauver ? » avait lentement demandé Merlin.
« Il a dit... que c'était ma destinée de monter sur le trône, et la sienne de s'assurer que je vive pour le faire. Même si... » Arthur s'était arrêté, pas vraiment sur de comment exprimer le reste.
« Même si quoi ? »
« Même s'il devait mourir à mon service. »
Merlin avait acquiescé lentement. « Ca c'est de la dévotion. » avait-il avoué.
Même en sachant la fiabilité de Merlin, Arthur avait encore hésité à dire à son ami la dernière partie. « Il vit dans le château. » avait-il finalement avoué.
Merlin avait semblé prendre l'information étrangement bien. Ses yeux s'agrandirent encore, et une légère lueur de peur les traversa, mais il l'accepta dans la foulée, ne demandant même pas si c'était possible.
« Est-ce que votre père le sait ? »
« Tu es vraiment un idiot, n'est-ce pas ? » avait dit Arthur en levant les yeux au ciel. « Si mon père savait, penses-tu que je serais assis ici à manger mon petit déjeuner alors qu'un sorcier hante les couloirs du château ? »
« Probablement pas. »
« Là tu utilises ton cerveau. »
Merlin avait légèrement bougé ses pieds, semblant agité à propos de quelque chose. Arthur s'était retenu de lever encore les yeux au ciel. Si Merlin était travaillé par une si faible insulte, il était entrain de perdre sa résistance.
« Qu'avez-vous dit à votre père, alors ? » avait-il soudainement demandé.
« Que je m'étais échappé moi-même, bien sûr. »
« Et il vous a cru ? » avait demandé Merlin, incrédule.
Arthur l'avait foudroyé du regard. « Et bien, Merlin, je suis flatté de ta confiance en moi. »
Merlin avait baissé la tête, échouant à cacher un sourire. « Et bien, vous étiez la demoiselle en détresse, finalement. » avait-il marmonné. Arthur s'était levé, prenant un oreiller, et avait commencé à frapper son ami avec. Lorsqu'il avait finalement arrêté, les deux riaient.
Arthur sourit à ce souvenir. Comment Merlin pouvait-il toujours alléger son humeur ? Tout de même, Arthur était content d'avoir quelqu'un à qui se confier, même si c'était un serviteur incompétent et insubordonné.
D'une certaine façon, Arthur était plus reconnaissant de la compagnie de son serviteur qu'il ne l'était avant. Il savait sans un doute que Merlin n'était pas Emrys -cela n'aurait aucun sens- et il était agréable d'avoir le luxe d'une pareille certitude avec au moins une personne.
« Vous pensez encore à lui, n'est-ce pas ? » demanda Merlin alors qu'il accrochait un autre habit dans le placard d'Arthur.
Arthur revint de ce qui paraissait être une sorte de transe. « Quoi ? »
Merlin grimaça. « Si je n'en savais pas plus, je pourrais penser que vous rêviez à votre amour perdu. »
Arthur le foudroya du regard. « C'est faux ! »
« Et bien, qui pourrait vous le reprocher ? Il vous a vraiment sauvé. J'imagine que vous pourriez l'appeler votre sorcier-dans-son-armure-pas-si-scintillante. »
Arthur le frappa derrière la tête. « Un mot de plus, Merlin, et je te fais mettre au pilori ! »
Merlin continua de sourire, mais ne dit plus rien.
« J'espérais juste savoir qui il est. » dit Arthur après un moment de silence, regardant encore par la fenêtre.
Merlin baissa les yeux vers son travail, combattant la tristesse qui le submergeait. J'aurais aimé que vous sachiez aussi.
« Pourquoi cela vous importe-t-il autant ? » demanda Merlin, lorsque le silence devint trop pour lui. « C'est juste un sorcier, après tout. »
« Juste un sorcier ? Merlin, est-ce que je dois te rappeler à quel point les sorciers sont puissant ? C'est logique que je veuille garder un oeil sur lui. »
« C'est ça, alors ? » Merlin sentit son estomac se retourner à ces mots. « Vous ne pouvez pas réellement simplement lui faire confiance ? »
Arthur ouvrit la bouche pour faire une remarque de plus, mais elle mourut dans sa gorge. « Non », avoua-t-il, « je lui fais confiance. C'est juste... une excuse, j'imagine. A quel point est-ce étrange que cet homme ai sauvé ma vie, qui sait combien de fois, et que je ne sache même pas son nom ? »
Merlin haussa les épaules. « Apparemment, c'est ainsi qu'il veut les choses. »
« Mais pourquoi ? » se lamenta presque Arthur. « Il ne demande même pas de reconnaissance pour ce qu'il a fait ! Ne veut-il pas que quelqu'un sache qui il est ? Qu'il sache que c'est lui qui fait toutes ces... actions héroïques ? »
Merlin retint un soupir. Arthur ne comprenait pas. « Vos chevaliers protègent-ils Camelot pour la gloire et la célébrité ? Ou parce que c'est ce qui doit être fait et qu'ils ont le pouvoir de le faire ? » Arthur ne répondit pas, regardant simplement son serviteur, l'invitant silencieusement à continuer. « Pourquoi en attendez-vous autrement d'un sorcier ? » demanda calmement Merlin.
Pendant un moment, Arthur regarda Merlin comme s'il avait deux têtes. Une fois de plus, il ouvrit la bouche pour répliquer, mais il la ferma après avoir réalisé qu'il n'avait pas de réponse. Merlin lui offrit un sourire triste, réalisant ce que ce silence voulait dire. Il ramassa l'épée d'Arthur. « C'est l'heure d'aiguiser ceci. » dit-il alors qu'il ouvrait la porte pour partir. « Je serais de retour avec dans un petit moment. »
Arthur regarda dans la même direction même après que son serviteur fut parti, pensant longuement à propos des derniers mots.
Pourquoi espérait-il si différemment d'un sorcier ? Il avait accepté qu'Emrys était un allié -peu importe les armes qu'il utilisait- et il avait même accepté que toute sorcellerie n'était pas mauvaise. Si la sorcellerie pouvait être utilisée pour le bien, comment cela serait-il possible ?
Pourquoi alors avait-il encore autant de mal d'abandonner l'idée que les sorciers étaient quelque part... moins honorables que n'importe quelle autre personne ? Si ses chevaliers pouvaient se comporter avec honneur, pourquoi un sorcier ne pourrait pas faire de même ?
C'était un problème qu'une partie de son esprit avait déjà résolu et qu'une autre part refusait obstinément de voir. Il était dur d'écraser une valeur d'une vie entière de lavage de cerveau, peu importe à quel point les faits la contredisait.
Et depuis quand Merlin était-il aussi perceptif ? Qu'était-il arrivé au « c'est juste un sorcier » ?
Arthur sentait le mal de crâne arriver.
Et voilà pour le premier chapitre ^^ Comme d'habitude, vos reviews me font plaisir et sont transmises à l'auteur qui les apprécie tout autant ^^
A bientôt,
Arwen