"Pense qu'à chaque X, c'est un bon moment passé avec Erik."

Recueil d'One Shots sur Charles/Professeur Xavier et Erik/Magneto. Rating T+ à M. Humour & Romance.

Curieuse façon d'aborder du pairing Charles-Erik avec une seule lettre. Ce fameux X. Bien entendu, i dans X-men, mais ce n'est pas tout à fait la raison pour laquelle j'ai choisi de nommer cette fanfic ainsi. C'est en fait partit d'une conversation avec mon amie : il y a, comme vous le savez surement, beaucoup de X dans les mathématiques, d'où cette corrélation avec X-men ainsi que la phrase, "Pense qu'à chaque X, c'est un bon moment passé avec Erik" censée me motiver pour mes cours de Variables Aléatoires... m'a plutôt fait rire et inspirée pour écrire quelques lignes. Je remercie donc Alice mais aussi Dieu (Yurii), pour nos moments de pures folies ainsi que les idées qui contribuent à créer ces OS.
Je vais donc commencer par une Schoolfic, pour reprendre l'origine -qui est purement mathéyaoimatique- de nos délires. J'espère que ça vous plaira... !


I) Relation de Chasles. (Ou l'Intégrale de 'X' à 'E' la fonction X-Men)

Il était 16h48 à sa montre. C'était donc l'heure. Inspirant un bon coup, il rangea ses affaires sur son bureau et prit son sac avant de sortir de sa chambre. L'internat n'était pas très agité à cette heure-ci mais il y avait quand même du bruit, les étudiants rentrant des cours ou se baladant dans les couloirs. Charles descendit l'escalier et sortit du bâtiment, pour se diriger vers les salles de cours qui n'étaient qu'à quelques mètres plus loin. L'intérieur du bâtiment était plutôt sombre et il y faisait très frais. Il passa devant le tableau où était inscritent les colles et chercha sa salle. La professeur n'étant pas encore arrivée, il attendit non loin de la porte, s'accoudant au mur ou faisant quelques pas de part et d'autre dans le hall; écoutant en silence les bruits de craie ou la voix des enseignants qui faisaient cours. Charles espérait que sa colle de mathématiques passe vite. Non pas qu'il n'aimait pas la matière mais en ce moment, il était fatigué par tout le travail qu'il devait fournir et il n'était pas rare qu'il ait des migraines. Il s'étonna d'ailleurs quelque peu que ses deux camarades de colle tardent à venir. Finalement la polytechnicienne arriva sans qu'il ait de nouvelles d'eux et il la suivit dans la salle.

-Vous êtes tout seul ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils et en sortant ses affaires.

-Non, normalement mes camarades devraient être là...

-Tant pis s'ils ne viennent pas nous commencerons sans eux. Vous allez... -et elle feuilleta ses notes- me donner la définition d'une Intégrale absolument convergente et ce qu'il en ressort, d'accord?

Charles aquiesça en déposant son carnet de notes et s'arma d'une craie avant de s'approcher du tableau et de commencer à écrire sa définition tranquillement. Au moins, il avait tout le tableau pour lui aujourd'hui, et Logan ne s'énervera pas dessus comme un sauvage -il avait toujours été impulsif et impatient. Quoique...

Pendant qu'il écrivait, on frappa à la porte et on entra. Il ne releva d'abord pas le yeux, concentré sur sa rédaction mais quand il entendit la voix du nouveau venu qui n'était donc pas celle d'un de ses amis, il ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil pour savoir s'il avait bien reconnu la personne. Et c'était bien Erik Lhensherr. L'élève indifférent et froid, qui restait pour lui un personnage éternellement énigmatique. Il croisa son regard un instant avant de revenir sur sa définition, en se demandant quand même la raison pour laquelle il était là. Mais l'autre garçon justifia sa présence avant même que Charles n'ait eu le temps d'imaginer la réponse.

-Bonjour, l'élève Rogue et l'élève Logan ont eu quelques contre-temps du coup je prends leur place pour cette heure-ci.

-Très bien... Du coup vous allez me donner la Relation de Chasles et me la démontrer.

Erik ne répondit pas, restant impassible comme à son habitude et rejoignit Charles sur l'estrade.

-Pardon.

Charles leva les yeux vers lui et fut surpris par le regard intense que lui lançait le jeune homme. Qui faisait presque une tête de plus que lui d'ailleurs, ce qui renforcait ce sentiment de malaise qu'il avait quand il était en sa présence. Il ne put soutenir plus longtemps ces yeux gris métallique qui le fixaient, rompant le contact visuel en premier et se décalant un peu sur sa gauche pour lui laisser de la place. Erik entreprit de tracer un trait vertical pour couper en deux le tableau puis commença à écrire ce que la professeur lui avait demandé.

Le plus petit essaya de se reconcentrer mais cela l'avait rendu perplexe, ne comprenant pas pourquoi le jeune Lhensherr le regardait comme ça. Quand il parvint enfin à ne plus y penser il entendit un rire moyennement contenu de la part de son camarade. Ce qui lui fit relever la tête vers lui en haussant un sourcil de consternation. Il ne l'avait jamais vu rire de cette façon. Il ne se doutait pas qu'il pouvait être un peu sarcastique mais au point à lui rire ouvertement au nez, ça, ça le laissait pantois. Et il pouvait imaginer sans peine le regard interrogateur du professeur dans leur dos. Un coup d'oeil furtif de son camarade vers le haut du tableau lui fit lever la tête. Ce n'est qu'en lisant ce que ce dernier, qui se tappait toujours une barre au passage, avait écrit qu'il comprit enfin pourquoi il se marrait. Le nom du théorème ou relation de Chasles était devenu "Relation de Charles"... Il retint avec difficulté de lever les yeux au ciel, exaspéré par ce petit jeu de mot puéril. Et il continua à faire son exercice en tâchant de paraître le moins du monde affecté par ses moqueries. Après tout, il en avait vu d'autres. Cependant, Erik ne s'arrêta pas là, au grand dam de Charles. L'allemand bloquait sur une des questions de l'exercice et l'enseignante vint lui donner des indices.

-Vous pouvez remplacer plus l'infini par une variable, en prenant la lettre A, par exemple.

Tout s'éclaira dans la tête de Lhensherr qui commença à écrire sa nouvelle intégrale, en expliquant à haute voix ce qu'il faisait.

-...j'ai donc l'intégrale de X à E de f(t)dt qui est égale à...

-Un E ?
-Un E, répéta l'allemand en insistant bien sur la lettre.

-OK, si vous voulez...

Comme s'il avait lu dans sa tête, Charles compris aussitôt à quoi référait les deux lettres sur lesquelles Lhensherr avait si bien appuyé en les prononçant. Sa propre craie grinça comme il avait trop appuyé dessus et il fixa l'objet et tout ce qui se passait sur sa gauche tant qu'il ne croisait pas son regard -il était sûr qu'il n'attendait que ça, et essayait de respirer calmement. Surtout, rester naturel. Le plus naturel possible. Mais bon sang, à quoi il jouait ce type à vouloir remplacer ces foutues lettres par leurs noms, c'est-à-dire par Xavier etErik ?! M'enfin ! C'est tout un monde ! Son trouble redoubla encore quand la prof s'éclipsa quelques minutes en dehors de la salle. Ils étaient alors seuls. Charles hésita durant plusieurs secondes à le fusiller du regard pour mettre un terme à cette raillerie, ce qu'il fit mais cela n'eut aucun effet sur sa cible qui était en plein calcul et donc ne faisait plus attention à lui. C'était peut-être pas plus mal finalement.

-Charles ?

-Quoi ?! s'ecria l'appelé en revenant brusquement à lui.

-La brosse. S'il-te-plait ?

Et merde. Il ne s'était pas rendu compte qu'après le regard meurtrier qu'il lui avait lancé, il avait continué de le fixer. Et pas qu'un peu. Il s'était attardé sur son visage qui d'habitude sévère était de plus près plus doux; mais aussi sur son corps élancé, son pull, près du corps, dessinant bien ses muscles. .Dieu. Stooop ! Il l'avait vu le reluquer, qu'est-ce qu'Erik allait penser de lui maintenant ?! Bon sang ! Il s'était fait avoir comme un idiot, pris sur le fait !

Pourtant pour l'instant, il attendait tout simplement que Charles lui passe la brosse. Ce qu'il fit avec un empressement certain, embarassé par cette situation qui n'aurait jamais du se produire. Comme cette colle d'ailleurs. Lhensherr, si tel était son but, s'y prenait vraiment bien pour le tourmenter. Quand le plus petit lui passa la brosse, il effleura ses doigts, encore posés sur l'objet. Ce qui eut pour effet de le faire tressaillir et de les enlever le plus vite possible. Satisfait, il s'autorisa un micro-sourire discret sur le coin des lèvres.

Xavier, de son côté, sentait le rouge lui monter aux joues sans qu'il ne put s'en empêcher. Ce contact avait été comme une véritable décharge électrique pour lui et il sentait que son pauvre coeur n'allait pas suivre si ça continuait. Il le faisait exprès, il en était sûr. Qu'est-ce qui le retenait de lui dire de lui foutre la paix déjà ? Ah oui. L'enseignante venait juste de revenir. C'était une victoire de plus pour Erik qui fut satisfait de voir sa 'victime' refermer la bouche sans avoir pu lui dire ce qu'il pensait.

Le jeune Xavier se demandait combien de temps il restait avant que l'heure se termine mais il n'osait pas jeter un coup d'oeil à sa montre. Lhensherr le remarquerait et cela révélerait une faiblesse de sa part et ça, il ne voulait pas ! Il devait rester imperturbable à ces... awhhh sous-entendus bidons ! Erik voulait juste le tourmenter, un point c'est tout ! Toutes ses pensées le rendait cependant de plus en plus anxieux et agité quoi qu'il fasse et il ne pouvait ignorer les "avances" que lui faisait son camarade aux yeux gris métallique... La seule solution qu'il trouva sans éveiller les soupçons afin de connaitre ses véritables motivations, c'était d'entrer dans sa tête et de lire dans ses pensées. A la fin de son exercice, alors qu'il allait inscrire le résultat, il profita de ce moment pour faire semblant de réflechir et posa discrètement deux doigts sur sa tempe... et il ressortit plus vite de sa tête qu'il n'y était entré. Il ne savait vraiment plus où se mettre, ses joues commençaient à s'enflammer rapidement et il était sûr que bientôt, Erik s'en aperçeverait et s'en sera fini de lui ! Il n'avait qu'une envie à présent : fuir de cette classe et surtout loin de ce type avant qu'il ne devienne aussi rouge qu'Azazel !

-Monsieur Xavier, qu'est-ce que vous faites ?

-Pardon Madame, je ne me sens pas bien...

Sans adresser un regard à l'enseignante ni à Erik, Charles quitta la salle après avoir prit ses affaires. Ce n'est qu'après avoir passé de l'eau sur son visage au lavabo du bâtiment qu'il lâcha un soupir de soulagement, un poids en moins sur la conscience. Il se regarda dans la glace et se mordit la lèvre. Ca ne lui ressemblait pas du tout de se comporter d'une telle façon... Mais l'atmosphère dans laquelle il se trouvait plus tôt avait été tellement oppressante qu'il n'aurait pas pu tenir ne serait-ce qu'une minute de plus. Il tourna finalement les talons et traversa le hall du bâtiment avant d'empreinter un couloir très peu fréquenté, pour être sûr de ne croiser personne qui puisse le voir avec la tête qu'il avait.

Le couloir était sombre et silencieux. Il en voyait bientôt la fin avec la porte ouverte un peu plus loin. Il sentit cependant une présence derrière lui et il se retourna. Erik, qui était resté dans l'ombre s'avança de quelques pas vers lui. Charles se raidit d'un coup en le voyant.

-Tu ne vas pas à l'infirmerie ? Lui demanda l'Allemand calmement.

-Je vais très bien, merci. Répliqua Xavier avec un ton assez froid.

Il n'avait pas envie de commencer une conversation. Il était déjà assez mal à l'aise comme ça, pas besoin que son cher camarade rajoute une nouvelle couche.

-Excuses moi Charles, pour tout à l'heure. Je me suis mal comporté.

Ca lui faisait une belle jambe tient. Bon au moins il avait eut la politesse de s'excuser, même s'il allait du mal à l'oublier cette heure de colle. Il fit juste un mouvement de la tête pour montrer qu'il acceptait ses excuses et pivota pour continuer sa route. Il n'eut pas le temps de faire trois mètres que la porte devant lui se referma brusquement toute seule. Il se retourna vivement vers l'Allemand qui abaissa sa main.

-Comment tu as... ?!

-Je pensais être seul...

Le coeur de Charles se serra et Erik lui attrapa le bras, l'attirant à lui. Il passa une main dans son dos pendant que l'autre main emprisonnait toujours son poignet afin de le maintenir contre lui. Charles n'eut pas le temps de réagir qu'il se retrouva contre ses lèvres, Erik l'embrassant avec passion. Charles écarquilla les yeux de surprise. Le contact était doux et agréable et il finit par fermer les yeux quelques secondes. Il essaya néanmoins de se défaire de son étreinte en utilisant sa main libre pour le repousser quand celui-ci prit pleinement possession de sa bouche en y introduisant sa langue.

-Lhensherr...!

Erik s'écarta légèrement mais resta très près de son visage, de sorte qu'il pouvait sentir le souffle irrégulier de Charles, qui était rouge de confusion et vraiment perturbé par la situation dans laquelle il se trouvait; c'est-à-dire piégé entre lui et le mur. Erik le gratifia d'un sourire avant de poser délicatement sa main sur celle de Charles qui était posée sur son torse. Celui-ci frissonna mais se laissa faire, continuant à fixer les yeux vifs et intelligents du plus grand, attendant sûrement la fin de sa phrase. Ses doigts se crispèrent sur le pull et se retrouvèrent enlacés avec ceux d'Erik qui posa son autre main sur son visage pour le caresser doucement.

-...mais je t'ai trouvé. Murmura-t-il dans un souffle avant que Charles ne s'approche pour venir déposer un baiser sur ses lèvres.

"Et je t'aime." Pensa-t-il très fort afin que Charles puisse entendre, s'il lisait en lui.


Voilà pour ce premier OS, j'espère que ça vous a plu !
N'hésitez pas à donner votre avis, et me signaler si vous voyez des fautes inacceptables dans mon écriture !

A la prochaine.

Kami-Chan~