Auteur original : the mythologist sur fanfiction . Net

couple : pleins, on peut pas vraiment dire qu'il y un couple principal parce que chacun a un temps équivalent. Kagakuro, Midotaka, Daisuki, MuraHimu. One sided Aokise, KagaHimu, Momoko. homo et hétérosexuel

Traduction : Nami-chan

Un Dernier Match : Un conte romantique en trois parties

Chapitre 1 : La Soirée (l'instigatrice)

C'était, Akashi le supposait, de ça faute. Probablement. Après tout, s'il ne s'était pas cassé le bras en chutant lors de son cours d'équitation bis-hebdomadaire, Rakuzan aurait sans aucun doute été le champion pour sa troisième et dernière année ici. Si cela avait été le cas, aucun de ses amis ne seraient tombé aussi profondément dans la folie, n'aurait agi de manière si inappropriée, et n'aurait pris de décision hâtive de manière à rester ici de façon permanente.

(il supposait que cela était peu être un peu trop. Il avait supposé que que Taiga serait sans défense face à la détermination de Tetsuya, et il était intérieurement – très intérieurement – impressionné par le self-control de Daiki. Les autres méritaient tous une punition allant d'un bon coup de pied aux fesses jusqu'à un exil permanent, spécialement Atsushi et Shintarô.)

Toujours est il que cela c'était passé très différemment.

Tout avait commencé avec Momoi.

….

….

….

Satsuki savait mieux que personne qu'il ne fallait pas essayer d'annoncer quelque chose à Dai-chan quand il était en mode basket-ball. Donc, ce ne fut pas avant qu'ils ne soient retournés à l'hôtel plus tard cette nuit là, leur victoire sur Rakuzan complète et extraordinaire, qu'elle lui parla de sa résolution.

"Je vais le faire, Dai-chan."

"Quoi, m'acheter un teriyaki ? Ahh, merci. Du bœuf."

"Non-quoi ? Non. Dai-chan. Je vais lui dire."

"Satsuki tu doi être plus claire. Dire quoi à qui ? A propos de notre victoire, peut être ? Ton père ou mon père ?"

Cela faisait longtemps depuis la dernière fois que Satsuki avait tapé du pied, mais elle le faisait à l'instant. L'expression déroutée d'Aomine lui rappela pourquoi elle le faisait si rarement.

"Est ce que tu viens réellement de faire ça ? Satsuki, c'est vraiment trop mignon-"

"Je vais faire ma déclaration à Tetsu-kun. Après la fin du tournoi. J-Je ne vais plus attendre. Je ne vais pas reculer cette fois. Je vais vraiment le faire, Dai-chan." quand une demie-minute s'écoula et qu'il n'avait toujours pas répondu, Satsuki regarda son ami froidement. Bien que jamais, au grand jamais ne l'admettra, elle accordait de la valeur à sa participation plus que quiconque. Elle ne pouvait pas supporter l'idée qu'il soit déçu d'une chose venant d'elle. Donc, bien qu'elle ait formulée sa résolution, elle voulait toujours son approbation, si elle n'avait pas son support immédiat.

"A la fin du tournoi ? Quoi, tu veux dire son tour où le nôtre ? Ce n'est pas certain qu'on soit face à face dans les matchs de barrage, tu sais."

Satsuki soupira lentement, cherchant discrètement la moindre trace d'émotion sur son visage. Le visage fermé de Dai-chan était une expérience rare et déplaisante, même pour elle. Qu'il l'adopte à cet instant fit manquer un battement à son cœur, même si ses mots étaient strictement professionnels. Ça au moins c'était compréhensible. Dai-chan n'aimait pas penser à quoi que ce soit d'autre durant les tournois quand le basket devenait plus important que manger où même dormir. "A la fin de tout le tournoi, Dai-chan. Je ne ferais rien qui puisse affecter leur travail d'équipe – je ne suis pas ce genre de femme."

Aomine soupira et passa une main dans ces cheveux. "Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, Satsu."

Satsuki sourit autant que pour son inconfort que la tendresse de ces mots. Tous autre chose était préférable à l'expression illisible de Dai-chan. "Je sais. Je voulais juste te le dire. On va obtenir notre diplôme bientôt, et je ne veux pas rater cette opportunité."

"Hmmm."

Ils marchèrent en silence pendant une minute où deux, avant que Dai-chan ne la surprenne. "Tu le ferais quand même s'ils gagnent ?"

Satsuki hocha lentement la tête. "Oui, mes sentiments ne sont pas si superficiels, Dai-chan."

"Et si on gagne ?"

Elle rencontra son regard prudent avec un éclat malicieux dans le sien. "Quand nous gagnerons, Dai-chan. Je devrais le réconforter, dans ce cas. Tu sais, après que nous ayons gagné."

"Haha, ouais. Mais...et s'il dit non ?"

Elle maintint son sourire, feignant une confiance en sois qu'elle ne ressentait pas vraiment. "Alors ce sera à toi de me réconforter."

Il supporta son regard pendant un long moment, les lumières tombantes cachant les profondeurs de ses expressions. Doucement, ses lèvres se courbèrent en un sourire en coin égalant le sien. "Après qu'on ait gagné, hein ? Ouais. Je suppose qu'on verra ce qui va se passer dans ce cas." il leva son poing face à elle, signifiant ça promesse. Riant doucement, elle cogna son poing contre le sien. Demain, advienne que pourra, ce sera merveilleux.

….

….

….

FELICITATION SHUTOKU !

La bannière peinte à la main aux motifs criards pendait en dehors du salon de thé. À l'intérieur la scène n'en détonnait pas moins- Dans le restaurant à l'ancienne s'étaient serré les joueurs en troisième année des meilleures équipes de basket lycéen du japon, sous des degrés variables de joie et de sobriété. En tant que hôte et loueur du salon de thé, Akashi marchait entre eux avec un sourire polis sur son visage, et un air vaguement perplexe dans ses yeux. Il allait passer la majeure partie de la soirée à se demander depuis quand il avait acquis la moitié de tous ces amis, et à se remémorer avec douceur les jours heureux quand tous avaient encore peur de lui.

"Banzaaiii Shutoku, les Rois légendaires ! Que vos tirs ne ratent jamais et que votre règne ne s'achève pas !" Miyaji Kiyoshi, fervent supporteur de son ancienne équipe et homme bien avancé sur la voie de l'ivresse passa son bras autour du cou du capitaine de Shutoku, Takao Kazunari. Lui, tout comme ses anciens coéquipiers Kimura Shinsuke et Otsubo Taisuke, était venu pour les soutenir toute la durée du tournoi. Takao leva son verre contre le sien, et avec tes yeux légèrement trop brillants pour être insensible à l'émotion ou à l'alcool, le déposa avec dextérité avec le reste des anciens diplômés de Shutoku avant de partir à la recherche de son meilleur ami, Midorima Shintarô. Il le trouva près de la sortie de la cuisine, la regardant avec envie puisqu'il était à ce moment piégé par l'as de Kaijô, Kise Ryôta.

"Bouuuh, Midorimachi ! Ne soit pas si pingre avec toi même ! C'est la plus grosse célébration de ta vie, et tu refuses un peu d'alcool ? Takaocchi, t'est pas d'accord avec moi ?"

"Hey, Kise. Laisse Shin-chan tranquille, quelqu'un doit rester responsable jusqu'à la fin de la soirée. Qui d'autre pourra te porter jusqu'à chez toi quand tu auras trop bût ?" Takao ne put retenir son rire entendant les grommellements frustrés de Midorima. Il était plutôt rougissant, et il supposa que toute cette attention était un peu trop pour le shooting gard solitaire. Prenant pitié de lui, il attira Kise jusqu'au bol de punch un peu rehaussé et servit un nouveau verre pour tous les deux. Jetant un coup d'œil pour s'assurer que Shin-chan n'allait nul par, il baissa la voix et parla du soupçon qu'il avait concernant Kise.

"Mais je parie que tu ne veux pas que ce soit Shin-chan qui te raccompagne chez toi, non ? Je pense que tu as ton regard sur un autre as..." il essaya de ne pas sembler menaçant. Il essaya réellement. Il savait que Kise ne voulait pas de Shin-chan, il n'avait même pas besoin de son œil de faucon pour voir ça.

Mais Kise le prit tout de même de la mauvaise manière, même en étant un peu éméché. "Takaocchi ! Tu le sais bien pourtant ! Je ne ferai jamais d'avance ton homme ! De plus, tu as raison. Et ce soir c'est le grand soir, je vais tenter ma chance."

Le sourcil de Takao se redressa. "Ara ? Tu penses vraiment que ce soir est le meilleur soir ? Il doit être un peu énervé après sa défaite, même si Tôhô est arrivé jusqu'en finale..."

Kise secoua la tête avant de s'éloigner du bar, faisant un grand sourire à Midorima. "Ne t'inquiète pas, Takaocchi. Je crois qu'il va avoir besoin de réconfort, et je suis justement la personne qui va aller lui offrir. Mais laisse-moi faire- tu dois t'occuper de ton propre as !" gloussant, il sautilla hors de la cuisine. Takao ne pu s'empêcher de rire en le voyant partir.

"Ce Kise. Il ne s'est pas du tout calmé- pas étonnant qu'il est refusé d'être capitaine. Maintenant il est partie pour rendre la soirée de quelqu'un plus excitante- Shin-chan ? Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Il lui avait fallu vingt secondes de trop pour se rendre compte de son inconfort. Non seulement il ne disait rien, mais il était toujours aussi rouge et semblait un peu trop s'en remettre au meuble de rangement dans son dos pour rester debout. Maintenant que Takao regardait d'un peu plus près, c'était presque comme si-

Non. Non, ça ne pouvait pas être possible.

"Shin-chan ? Est que tu as bût un peu du punch ?"

Midorima inclina la tête d'un côté puis de l'autre, ne voulant pas dire ni oui ni non. Puis il sourit, un sourire, petit, sans protection, et à faire fondre les cœurs, et il murmura. "On a gagné, Takao. On a gagné"

Takao inspira un bon coup tandis que son cœur s'embrassait spontanément dans sa poitrine. Au diable Kise et son béguin pour le tank de tôhô, son Shin-chan était le plus mignon." Oui, Shin-chan. Et c'est grâce à toi. Et peut être le punch aussi, qu'en penses-tu ?"

Midorima fronça les sourcils, et s'était le froncement de sourcil d'un tout petit essayant d'impressionner. "Takao il n'y avait pas de punch inclus. Aussi bon qu'était son goût, ça n'aurait rien donné sur le terrain. Tu as fait bien plus. Tu as gagné avec moi, nanodayo. Ça te rend bien, bien meilleur que le punch." le rougissement de Midorima s'aggrava, et les soupçons de Takao furent confirmés. Shin-chan était ivre. Il disait aussi les choses les plus merveilleuses qu'il ne lui ait jamais dites, mais aussi euphorique que cela le faisait se sentir, il ne pouvait rien faire avant d'avoir déterminé à quel point Midorima était réellement ivre.

"Pas autant que toi, Shin-chan. Bien que je sois certain que tu sois meilleur que tout le punch du monde, neh ? Où des derniers quatre verres que tu as bu."

Le visage embrouillé de Midorima aurait pu faire fondre même le cœur de Kuroko. "Meilleur que le punch ? Vraiment ? Mais je n'ai pas bu quatre verres, nanodayo. Seulement trois. Puis Kise est arrivé, et je ne voulais pas lui parler. Il est le genre de personne que je veux éviter, avec ses scintillements et ses félicitations et son mépris pour les espaces personnels. J'ai envie de te parler par contre. Je suis content quand je te parle, nanodayo." son sourire s'élargit et il prouva la vérité de son affirmation avec l'étincelle dans son regard. "Je suis aussi heureux de jouer avec toi. Et de gagner avec toi. Takao on a gagné !"

Takao ne trouva pas de mot. Il savait qu'il ne devrait pas encourager ça. Shin-chan était son meilleur ami et il ne méritait pas que l'on prenne avantage de lui comme cela. Quand il sera il peut plus sobre, il allait être mortifié, et Takao devra le tirer avec la charrette pendant un bon mois et – non rien de tout cela ne fonctionnait. Midorima lui sourirait trop librement, il était si heureux et relaxé et c'était tout ce que Takao pouvait faire pour se retenir de se jeter sur lui, si ce n'était que pour préserver la fierté de Shin-chan. Au moins ils étaient seuls dans la cuisine. De ce qu'il pouvait entendre, ça avait l'air de devenir plutôt sauvage dans le salon de thé, et cela aurait été pire si Shin-chan avait décidé d'annoncer sa gratitude devant tout le monde.

"Es-tu heureux toi aussi, Takao ? tu avais l'air vraiment heureux tout à l'heure. J'ai bien aimé ça. Parfois tu n'as pas l'air content, même quand tu essayes. Quand tu portes ton faux sourire. Je n'aime pas ces moments, nanodayo. Je veux savoir pourquoi tu n'es pas heureux, et pourquoi tu ne peux pas juste me le dire. Ça me rend mécontent aussi." La joie un peu bête de Midorima retombait rapidement, et Takao réalisa qu'il n'y avait rien qu'il puisse faire pour prévenir cela. Shin-chan était ivre. Il ne pouvait que laisser passer l'orage, et protéger son image auprès des autres.

"Shin-chan, ce n'est pas comme ça. C'est juste que je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi, c'est tout. Je promets que je suis heureux avec toi. Je m'amuse avec toi tous les jours." voilà. Sauvé. Sauvé sans trop en dire, non ?

Midorima s'illumina, et la boisson dans le verre de Takao trembla. Pourquoi était il tombé amoureux de cet homme parfait et impossible ?" Vraiment ? Tous les jours ? Même quand mes objets porte bonheurs son plus gros que toi ?"

Takao ricana. Comment pourrait il jamais oublier le jour où Oha Asa avait demandé une poupée à ceux qui suivaient son programme, et que la seule chose que Shin-chan avait pu trouver – même en ayant une petite sœur sous le même toi que lui – était une poupée gonflable ? "ce n'était pas plus gros que moi. Et le problème avec ne venait pas de la taille, Shin-chan. C'était plus parce que c'était un sex-toy. Et encore plus vue que tu l'avais gonflée au lieu de la garder dans la boîte."

Les ombres convergèrent sur le beau visage de Midorima et Takao jura intérieurement. "Mais ce n'est pas un problème, Shin-chan ! Je t'aime bien même avec – eh bien, peut être même à cause de tes objets-"

"Tout le monde à crus que j'étais un pervers, n'est ce pas."

"Non. Je suis certain que ce n'est pas ce qu'ils ont tous pensé." étrange, oui. Pervers...pas tant que ça.

"Takao, je...je crois que je suis peut être bien un pervers. Nanodayo."

Takao devint soudainement parfaitement conscient de son inaptitude à bien diriger cette discussion. Midorima le regardait avec une expression si nerveuse, et tout ce qu'il pouvait penser était que s'il avala rapidement le reste de sa boisson, il pourrait l'embrasser en prétendant être ivre. "Shin-chan, je suis pratiquement certain que tous les garçons de notre âge sont des pervers."

Midorima secoua vivement la tête, faisant glisser ses lunettes sur l'arête de son nez. Il les réajusta hâtivement. "Non ! Pas comme moi. J'essaye de ne rien y faire, mais j'aime la mauvaise personne, Takao. Je veux tellement l'embrasser. Tout le temps. Ce n'est pas normal. Je suis anormal, nanodayo. Et si jamais j'en parlais à quelqu'un tout le monde me détesterait."

Toute la joie de Takao retomba au fond de son ventre. Shin-chan, durant ces trois dernières années n'avait jamais parler d'aimer quelqu'un, encore moi quelqu'un...de mal. S'il avait su qu'il aurait fallu un mélange suspect de rhum, vodka de triple sec et de coca cherry pour le faire parler, il aurait passé le restant de ses jours à éloigner Shin-chan de toute forme d'alcool. Ce n'était plus important maintenant, cependant. "Shin-chan, c'est un mensonge. Peu importe- peu importe de qui il s'agit, je ne te détesterais pas. Je ne te détesterais jamais. Je ne pourrais pas."

L'espoir dans les yeux verts embrumés de Midorima était presque de trop pour Takao. "Vraiment ? Tu ne me détesteras pas, nanodayo ? Tu le promets ?"

Takao fit un sourire tendre pour contrôle la moiteur inconfortable qui lui piquait les yeux. "Je te le promets Shin-chan. Jamais, jamais je ne te détesterais. Et tu n'as pas besoin de me dire qui c'est si tu ne veux pas. Ça ne dépend que de toi."

"Takao."

"Oui ?"

"Takao."

Takao redressa un sourcil. "Oui, Shin-chan. De quoi s'agit il ?"

Midorima le regarda avec une expression peinée. Puis il prit une profonde inspiration et couvrit promptement son visage avec ses mains. "C'est Takao. Nodayo."

Toute l'attention de Takao se concentra entre les doigts de Midorima. "C'est...C'est moi ?"

Sans un mot, Midorima acquiesça.

"Tu m'aimes ?"

Un autre hochement de tête.

"Tu veux m'embrasser ? Tout le temps ?"

Il finit par répondre, d'une voix calme et inquiète. "Ne me déteste pas s'il te plaît."

Après une longue, quoique fatigante, journée, le cerveau de Takao abandonna et s'éteignit. Il fut quelque peut conscient d'avoir bredouillé je t'aime, mais l'instant suivant fut principalement consacré à descendre tout l'alcool de son verre, à poser ce verre sur le comptoir, et a éloigné les mains de Shin-chan de son visage pour qu'alors il puisse attirer celui-ci, et-

"Mmmm."

Shin-chan ronronna presque avant que leur lèvres n'entrent en contact, et le son fit automatiquement s'entrouvrirent celles de Takao. De ce fait, leur premier baiser avait été beaucoup moins chaste que ce qu'il s'était imaginé, mais plus satisfaisant au final. Midorima se pencha sur lui, et de savoir qu'il embrassait son as, son Shin-chan, son amour secret depuis si longtemps, lui fit tourner la tête bien plus plaisamment que l'alcool ne le pourrait jamais. Très vite, il ni eut plus de place pour réfléchir, ou pour comparer, où même pour exulter. Il ne restait plus que la sensation de la bouche de Shin-chan contre la sienne, les mains agrippant son dos, les gémissements et les soupirs que Shin-chan était déjà trop parti pour ravaler.

Finalement, cependant, la clameur provenant de la fête devenait trop forte pour être ignorée. Et bien qu'ils aient volé quinze précieuses minutes seuls dans la cuisine, des gens allaient forcément passer par cette porte d'une minute à l'autre maintenant, et Takao n'était pas d'humeur à être distrait. Il s'éloigna de Shin-chan, plantant quelques baisers sur sa mâchoire et son cou avant de se séparer complètement.

"Shin-chan, on devrait te trouver un verre d'eau... et peut être qu'on devrait reprendre ça ailleurs, non ?"

Midorima hocha lentement la tête, ses pupilles ronde et sombre. Ses mains passaient et repassaient sur les côtes de Takao, et cela le fit frissonner. "C'est fortuit que nous partagions une chambre d'hôtel, nanodayo."

"Hyaaaa Shin-chan, je t'aime tellement !"

….

….

….

Ces deux la était heureusement inconscient de ce qui se passait de l'autre côté de la porte de la cuisine.

"Atsushi, s'il te plais pousse toi."

"Nuh-uh."

"Atsushi, je dois remplir les pots à thé."

"Nuh-uh."

Les sourcils d'Akashi se froncèrent, et le danger était imminent. "Atsushi, ce n'est pas une demande. Je doit aller dans la cuisine, et je ne permettrais pas qu'on me le refuse."

Murasakibara retira la sucette de sa bouche, faisant un pop raisonnant dans son geste. "Akachin. Pas maintenant. Fait moi confiance. On a tous attendu trop longtemps pour ça."

"De quoi est ce que tu parles ?"

"Bon, peut être pas toi. Mais crois-moi. Tout le monde voulait que ça arrive."

"Je ne sais même pas-"

"Akachin tu ne peux pas me faire fléchir avec tes yeux. Arrête d'essayer s'il te plais."

"ATSUSHI-"

….

….

….

Kise sifflotait tandis qu'il quittait la cuisine, se sentant plutôt bien pour un homme dont la carrière de basket lycéen venait de se terminer un jour plus tôt. Cela était largement dû à son habileté pour compartimenter. Promouvoir à la fois sa carrière de modèle et de joueur de basket lui avait appris à gérer une seule chose à la fois, et comment réarranger ses priorités. Cette nuit, il n'en avait qu'une : Aomine Daiki.

Ça avait une route longue et difficile depuis que Kuroko et Kagami avaient enfoncé un peu de bon sens en lui. Et au final ça en valait vraiment le coup. Avoir le vrai Aomine de retour n'avait pas de prix, même si ça voulait dire avoir un Aomine qui ne remarquait rien d'autre que le basket-ball, et par conséquent ignorait les avances de Kise. Pour tout autre personne ça aurait été horriblement gênant, la façon dont il avait tenté sa chance, encore et encore uniquement pour être ignoré. Toujours était il que, ce soir était le grand soir, il pouvait le sentir au plus profond de lui. Ils étaient tous présent, ensembles, ivre. Son opportunité était maintenant, et il allait la saisir.

Toutefois, il devait d'abord trouver Aomine. Ça aurait été plus aisé si le salon de thé n'était pas à ce moment rempli de mâles tapageurs. En toute autre occasion ça aurait été un événement à faire bouillir le sang de Kise – la tension était forte, la boisson coulait, il y avait de la testostérone partout. A ce moment, il avait quelques problèmes pour retrouver quelqu'un qui se tenait une bonne tête au dessus des autres dans littéralement toute autre situation dans lesquelles il s'était retrouvé. Il fit un pas de côté pour éviter un Kimura-san quand il bouscula quelqu'un.

"Oh ! Je suis désolé, je ne t'avais pas vu-"

"Ahh, salut, Kise-kun. Je vois que tu es toujours aussi vif." le visage souriant de Himuro Tatsuya était un contraste intéressant avec toute la pagaille autour d'eux. Lui, comme tout les autres diplômés de Shutoku, avait assisté à la winter cup à la différence qu'il supportait Yôsen. S'il avait également demandé à Alexandra Garcia d'enregistrer les matchs de Seirin, il n'en disait rien. Kise rendit son sourire au beau jeune homme, sentant une familiarité inattendue avec lui. Ils ne s'étaient parlé que peu de fois auparavant, bien qu'il en sache beaucoup sur cet homme. Il était l'ami d'enfance de Kagamicchi, et à en jugé par les anneaux qu'ils avaient longtemps portés autour du cou, peut être quelque chose de plus.

"Bonsoir Himurocchi ! Est-ce que tu t'amuses ?" un regard rapide de chaque côté lui assura que Himuro, avant leur collision, était seul. Kise avança sur une intuition. "Où est Kagamicchi ? J'aurais cru qu'il serait là, avec toi ?"

Le sourire d'Himuro était toujours doux, mais il y avait un air nostalgique dans son regard qui n'échappa pas à Kise. Toujours et il qu'il disparut en un instant, quand Himuro jeta un coup d'œil à quelque chose derrière lui et que son sourire se fit plus joyeux. Kise regarda discrètement par dessus son épaule, pourtant tout ce qu'il pouvait voir était la large silhouette de Murasakibara qui bloquait l'entrée de la cuisine. Intéressant.

"Il me semble que Taiga et Kuroko-kun devaient discuter de quelque chose- je ne sais pas par où ils sont partis, mais apparemment c'était quelque chose de sérieux. Je n'ai pas bien vu Kuroko-kun," là Himuro haussa les épaules, faisant un jeu de son incapacité à bien voir les mouvements de Kuroko," mais Taiga semblait plus que silencieux. Bien qu'on doive s'attendre un peu à ça avec leur défaite de plus tôt aujourd'hui."

Kise hocha la tête, son exubérance momentanément calmée. Seirin avait souffert d'une défaite déchirante contre Tôhô plutôt dans la journée, et bien que Kise soit content que l'équipe d'Aomine arrive en finale, il était également déçu pour ses amis. Mais il les avait revus au dîner, et bien qu'ils aient été silencieux tous les deux, aucun n'était significativement contrarié. Peut être que l'alcool avait renforcé leur peine...où peut être que c'était quelque chose d'autre complètement.

Kise avait assimilé juste suffisamment pour mettre en voix ses soupçons. "Tu ne crois pas qu'ils vont se séparer, hum..." il s'arrêta quand il remarqua l'ombre dans les yeux d'Himuro. Il se donna mentalement un coup de pied. Au moins il avait prouvé une de ses intuitions – Himuro avait des sentiments pour Kagami- ou dû moins, il en avait eu.

"C'est une probabilité. Je ne suis pas certains des sentiments ni même des intentions de Kuroko, mais à en jugé par la réaction de Taiga je ne peux pas écarter cette possibilité."

"Comment fais-tu pour le supporter ?" la question glissa d'entre ses lèvres avant qu'il ne se rende compte de son inconvenance, et comment cela pouvait blesser Himuro. Il releva les yeux sur lui, surprit. Puis il jeta un œil vers Murasakibara – actuellement en train de se disputer avec un Akashi qui montait en colère – et il haussa les épaules. Puis il répondit à Kise avec une franchise surprenante.

"Chaque jour et différent, Kise-kun. J'ai toujours été résigné, même avant qu'il ne rencontre Kuroko-kun. Ce n'était qu'une question de temps. De plus, j'apprécie Kuroko-kun, et je sais qu'il sera une bonne chose pour Taiga."

Les yeux de Kise s'écarquillèrent, et pour la première fois de la soirée, il en oublia Aomine. "Alors...c'est officiel ? Ils sont ensemble ? Je croyait-"

Himuro secoua la tête, ses mèches passant devant son œil. "Non. Pas encore. Je me prépare seulement à la possibilité qu'ils le soient. Je ne sais même pas si Taiga à vraiment des sentiments pour lui ou non, et de même pour Kuroko-kun. Je suspecte simplement que c'est le cas."

Kise hocha lentement la tête, son esprit sautant la la conclusion logique suivante. "Et pour Murasakibaracchi ?"

La couleur qui s'étala sur les joues pâles d'Himuro n'était pas assez subtile pour être caché par la lumière tamisée du salon de thé. "Hein ? Pourquoi lui ? Il n'a rien à voir avec Taiga et Kuro-"

Kise fit un large sourire. "Non, mais il a tout à voir avec toi." il secoua la tête, n'en revenant pas de la patience de Murasakibara. "Ne me dis pas que tu n'as rien remarqué. Où était tu tellement accaparer par Kagamicchi ?" quand Himuro ne fit rien d'autre que de regarder le sol, Kise réalisa son erreur. "Oh. Donc tu ne savais pas. Ce n'est...excuse-moi si j'en demande trop, mais est-ce que ce n'est pas une bonne chose dans ce cas ? C'est difficile à croire quand le simple fait de le mentionner peut te faire rougir comme ça, et que le fait de le voir te fait sourire."

"Ce n'est pas si simple, Kise-kun. Je ne peut rien lui promettre alors que je suis encore déchiré comme ça. Et il est un homme qui mérite le meilleur. Je ne jouerai pas avec lui-"

"Et donc tu es un homme qui joue avec les sentiments des gens ? Je doute fort de ça, Himurocchi, je pense que tu es exactement l'opposé-"

"Je vais le blesser. J'ai blessé Taiga et j'ai toujours quelques sentiments pour lui, et je ne laisserais pas Atsushi être blessé-"

Kise aurait levé les mains en l'air s'il ne tenait pas un verre. "Tu crois qu'il n'est pas déjà blessé ? Écoute, je ne suis pas aussi proche de lui que tu peux l'être, mais même moi je peux voir que la situation entre vous deux est douloureuse. De plus, quelquefois tu dois faire le premier pas si tu veux allé de l'avant , tu sais ? Ce n'est pas toujours l'inverse."

Himuro ouvrit la bouche pour répondre, mais il n'y avait rien qu'il puisse dire. De telles pensées l'avaient hanté de plus en plus durant les derniers mois, et son attirance physique pour Atsushi ne faisait que renforcé les dire de Kise.

"En tout cas, tu devrais probablement parler avec Murasakibaracchi de tout ça, Himurocchi. Laisse le décider de ce qui va le blesser ou non. C'est un adulte, même s'il agit comme s'il n'en était pas un."

Himuro bu une gorgée de sa bière, et hocha finalement la tête pour acquiescer. "Peut être que tu as raison, Kise-kun – du moins en ce qui concerne Atsushi. On verra pour le reste. Mais pour l'instant, je crois que je ferais mieux d'aller le sauver. Il semblerait qu'Akashi-san perde patience."

Kise pâlit. Bien que depuis longtemps Akashi était redevenu plus calme, moins psychotique, il y avait toujours des moments où le démon émergeait. Il souhaita bonne chance à Himuro, avant de faire lentement son chemin jusqu'à la sale Est, où plusieurs membres de l'équipe de Seirin – Furihata, Kawahara et Fukuda – venaient de connecter un iPod à une paire d'enceintes externes, et qu'une danse impromptu venait de commencer. Très vite, les membres des autres équipes et leurs diplômés vinrent les rejoindre.

Ce fut par pure chance qu'il parvint à remarquer l'ombre sombre qui se tenait appuyée contre un mur encore plus sombre. Aomine semblait enclin à ignorer les festivités, bien qu'il n'ait une bouteille de bière dans les mains. Le cœur de Kise bondit dans sa poitrine, et voyant que personne du groupe qui riait et dansait ne lui prêtait attention, il s'avança vers Aomine.

Il ne releva pas les yeux tandis qu'il s'approchait, mais Kise s'était attendu à cela. Tôhô n'avait perdu que de trois points en finale – le temps d'un tir final de Midorima – et il était normal qu'Aomine le prenne le plus mal. Toujours et il que c'était pour cela qu'il était présent, n'est-ce pas ? Pour l'aider à se sentir mieux ? "Oi, Aominecchi ! Pourquoi es-tu tout seul dans ton coin ? Tu ne veut pas te joindre à la fête ?"

Aomine releva les yeux, et fit un petit sourire contrit à Kise. "Yo, Kise. Je fais juste une petite pause. Ne t'en fais pas pour moi, va danser." il jeta un coup d'œil au groupe grandissant de danseur, et siffla. "Eh ben t'a vu ça. Ces diplômés de Seirin savent comment bouger." les mouvements auxquels il se referait- accomplis par Hyûga Junpei, Aida Riko et Kiyoshi Teppei – auraient tout aussi pu facilement commencer dans une chambre à coucher, aussi longtemps que quelqu'un était préparé à faire cela de façon horizontale.

Kise fit un pas devant Aomine avec toute la grâce d'un modèle sur un podium. Il savait comment être beau, comment se présenter sous les lumières les plus flatteuses, et comment tiré du miel de l'abeille la plus violente. Aomine serait sien, ou son nom n'était pas Kise Ryôta. "Alors allons-y, Aomine. Viens danser." sa voix descendit pour se faire persuasive, et il se pencha plus près pour ne pas avoir à crier pour se faire entendre par dessus la musique. "Oublie ce qui s'est passé aujourd'hui. Bougeons un peu. Tu sais que ça va te plaire..."

Aomine secoua la tête, restant silencieux. Il tira sur sa bière, mais quand il rabaissa la bouteille, il n'avait rien d'autre à dire. La bouche de Kise tiqua, mais il ne prendrait pas un demi rejet. Il s'approcha encore, passant le bout de ses doigts sur le bras d'Aomine tandis qu'il parlait.

"Aller Daiki. Viens avec moi. Je vais te remonter le moral sur toute la ligne. Passe donc l'éponge, non ? Je vais te montrer comment je bouge bien. Et peut être...que je pourrais te montre comment je veux que tu bouges." voilà. Il avait finalement l'attention d'Aomine, bien que l'expression sur son visage soit étonnamment stoïque. Il ne pouvait pas dire exactement à quoi Aomine réagissait – l'utilisation de son prénom ? Ou la promesse de séduction ? Kise remarqua la manière avec laquelle les yeux d'Aomine se baissèrent sur ses lèvres quand il les entrouvrit et il prit une décision. Il allait l'embrasser. Puis il ferait un pas en arrière pour voir si Aomine était toujours aussi indécis...

"Je suis désolé Kise. Je ne peux pas t'offrir ce que tu veux."

Kise se figea, son visage n'était plus qu'à quelques centimètres de celui d'Aomine. Ses yeux fuyaient cette passion passagère mais il n'y avait plus une seule once d'hésitation dans son regard. Son expression sévère, illisible était de retour, bien qu'il y ait également un petit soupçon de compassion ici, également. Il ouvrit la bouche mais Aomine ne le laissa pas parler.

"Ça ne vient pas de toi. Tu le sais. Peut être que si les choses étaient différentes je serais plus ouvert. Mais telle qu'elles le sont, je ne peu pas. Je suis désolé."

Kise se redressa et lutta contre le besoin de grincer des dents. Au lieu de cela, il posa sa paire d'yeux de chiot sur Aomine dans l'espoir de lui faire changer d'avis. "Donc ce n'est pas parce que...je suis un homme ? C'est à cause de la finale ?"

Aomine se renfrogna."Non. Pourquoi ça aurait quoi que ce soit à voir avec le basket ? Et à propos de toi... je veux dire, un peut, mais c'est quelque chose dont je peux faire abstraction. Mais il y a quelqu'un d'autre, et je ne peux pas faire abstraction de ça."

Sachant qu'il creusait sa propre tombe, Kise continua dans sa poursuite de savoir. "Et cette personne ne veut pas de toi ?"

Il y eut soudainement plus de peine dans les yeux d'Aomine qu'il n'en ait jamais vu. Quand il avait surpassé tout le monde au collège il y avait eu du vide et du désespoir, mais pas de la peine. Ce regard en était tellement empli que cela fit se tordre le cœur de Kise dans sa poitrine. "Non."

"Alors prend moi à la place." les mots tombèrent sans retenue de ses lèvres, mais ils étaient honnêtes. Kise le voulait suffisamment pour s'offrir en remplacement, même s'il ne pourrait jamais avoir ce qu'il voulait réellement en retour. Il voulait juste être avec lui, au moins une fois, plus que ce dont il avait espéré.

"Ça ne marche pas comme ça Kise. Vous deux signifiez tellement pour moi. Je suis désolé. Je ne peux pas faire ça." il se tourna pour partir, posant une main sur l'épaule de Kise alors qu'il le dépassait. S'était gratifiant de penser qu'il ne s'était pas offensé, et encore plus qu'il lui accorde autant de valeur. Mais, il y avait toujours que Kise devait savoir.

"Est-ce que c'est Kurokocchi ?"

Aomine se retourna pour lui faire face, ses sourcils remontés en interrogation. "Tetsu ? Ha, pas moyen. C'est plutôt évident ce qui va arriver ici. Mais ne t'inquiète pas Kise. je...je suppose que je devrai te le dire si quoi que ce soit arrivait."

"Ouais. Parce que si ça n'arrive jamais, je reviendrai pour toi !" Kise fit un clin d'œil et un sourire rayonnant, le sourire qui lui avait apporté la célébrité à travers toutes les femmes du pays. Aomine lui rendit son sourire, mais c'était un sourire attentionné. Il n'avait pas été trompé.

Toujours était il qu'il était parti et qu'il n'y avait rien que Kise puisse y faire. Il jeta un coup d'œil prudent vers la piste de danse improvisée, mais il semblait que personne n'ait remarqué leur altercation. Toute l'attention était dirigée sur le trio de Seirin qui ne se cachait plus- Hyûga et Aida étaient maintenant en train de s'embrasser et aucun des deux ne semblaient gêner pas ni par les lèvres de Kiyoshi dans le cou d'Aida, ni par ses mains qui agrippaient les fesses de Hyûga. Remercions dieux pour ça – au moins il pouvait garder un semblant de fierté. Pas que sa fierté soit une chose importante, ici. Il devait rassembler son courage, et ravaler les larmes qui ne coulaient peut être pas sur son visage.

Il était temps d'y aller. Il ne pouvait pas rester et risquer que quelqu'un le voie comme ça. Bien sûr, il avait tendance à pleurer pour la moindre chose, mais il ne pouvait pas supporter l'idée que quelqu'un vienne le réconforter. La seule personne à qui il voulait parler et qui pourrait peur être le réconforter se trouvait à des kilomètres, ayant été incapable de venir pour encourager son ancienne équipe. Même ainsi...peut être qu'il allait téléphoner à Kasamatsu-senpai. Ouais, il avait toujours été capable de le remettre sur la bonne voie...

….

….

….

Satsuki fit un léger sourire à Furihata alors qu'il lui faisait signe, montrant ce qui semblait être une paire de basket. Danser rendrait la soirée mémorable, elle le savait, mais pour l'instant elle était une femme en mission et on ne pouvait plus se voir refuser quelque chose. Elle avait perdu Tetsu-kun dans la foule seulement quelques minutes auparavant, mais elle savait que si elle ne le retrouvait pas vite ça pourrait lui prendre toute la nuit. Donc, emplit de façon adéquate avec du courage liquide, elle en fit son affaire de le trouver maintenant, que vienne l'enfer où une vague géante.

Elle fit son chemin jusqu'à la salle principale du salon de thé, ayant prévu de commencer ses recherche par la cuisine. En voyant Mu-kun, Akashi-kun et Himuro-san en pleine conversation (agitée) juste devant elle, elle révisa rapidement son plan. Peu importe de quoi ces trois-là discutait (avec leurs voix qui s'élevaient de plus en plus), elle ne voulait pas y être mêlée. Elle espérait seulement que ce n'était pas ce qu'elle croyait – Si Akashi refusait la relation potentielle entre Himuro et Murasakibara, Mu-kun se morfondrait pendant des années.

Elle retourna son regard vers la pièce principale, mais se sentit découragée quand elle ne vit ni Tetsu-kun ni Kagamin. Bien qu'il y ait encore une chance que les deux étoiles de Seirin ne soient pas ensemble, elle douta de cela. Ils étaient les meilleurs amis du monde maintenant, tout comme Tetsu-kun et Dai-chan l'avaient été au collège, et cette nuit plus que n'importe quelle autre ils devaient être ensembles à accepté les félicitations et les sympathies, repassant des souvenirs en revus avec leurs amis (et d'autres moins amis) et à se soutenir l'un et l'autre. D'une certaine façon, s'était inspirant de voir une amitié comme la leur. Ça rivalisait avec ce qu'elle et Dai-chan avait et-

"Ouf."

Satsuki grinça quand elle percuta un véritable mur humain de chair. Elle se retourna rapidement, s'inclinant en excuse en même temps. L'excuse fut acceptée avec un sourire et un hochement de tête, et quelque part, elle savait que Mitobe Rinnosuke lui demandait si elle allait bien. Elle répondit vivement que tout allait pour le mieux, allant jusqu'à demander s'il avait vu ses anciens coéquipiers récemment ? Il fit un nouveau sourire, et désigna la sortie vers l'extérieur, et encore une fois, elle sut qu'il lui indiquait la ruelle adjacente. Elle s'inclina une autre fois en remerciement, et puis elle disparu.

Il faisait plus froid à l'extérieur que ce qu'elle aurait cru. Elle frotta ses coudes après avoir croisé les bras, puis ses biceps vivement. Avec un peu de chance elle devrait être capable de convaincre Tetsu-kun de revenir à l'intérieur, où elle ne se sentirait qu'a moitié sobre, et où montré son décolleté serait socialement acceptable.

"Tetsuya."

Satsuki sentit quelque chose de profond vibrer dans son ventre. Elle n'avait jamais entendu Kagamin parler sur ce ton – si suave, profond et... elle frissonna, incapable de mettre des mots sur cette sensation. Cela l'empêcha de marché simplement dans la ruelle en revanche et donc elle décida de simplement jeté un coup d'œil.

Oh seigneur-

….

….

….

Kuroko Tetsuya était très mécontent. Non seulement Seirin avait perdu face à Tôhô durant le premier match des demi-finales, (cinq points, cinq, tout petit mais au combien important, points que même Kagami-kun et moi n'avons pu rattraper.) mais il avait en plus été forcé de passer le restant de la journée en compagnie d'idiot, de coéquipier maladroit et de crétins finis.

A ce moment là, Kagami-kun incarnait les trois.

"Banzaiii Shutoku, les Rois légendaires !" Kuroko regarda à peine l'idiot (enivrer) à côté de lui, dont il se souvenait vaguement qu'il avait joué pour Shutoku quand il était en première année de lycée. C'était Miyaji, c'est ça ? Ça n'avait pas d'importance. Il était juste un crétin de plus dans une collection d'imbéciles et même parmi eux Kagami-kun et un-

La main de Kuroko trembla, faisant déborder l'alcool par les bords de son gobelet. À en juger par le soudain flou avec lequel il voyait les gens, les objets et les murs, son seul verre avait été un de trop. À en juger par la rage s'insinua en lui par contre, il en avait eu juste suffisamment. Aussi longtemps qu'il ne buvait pas trop pour que ce ne soit pas suspect, ça sera parfait. Il n'était pas d'humeur à parler à qui que ce soit cette nuit, spécialement puisque le seul homme à qui il aurait daigné parler était occuper à parler avec quelqu'un d'autre.

Kuroko s'appuya encore plus contre le mur tandis que ses anciens coéquipiers, Mitobe-senpai et Koganei-senpai, le dépassèrent hâtivement. Koganei-senpai portait un abat-jour retourné sur la tête et son pantalon semblait être à l'envers. Koganei-senpai, comme Kagami-kun, était un idiot complet et total.

Kuroko soupira. Il devait sortir de cette déprime ! Il ne pouvait pas simplement détester tout le monde juste parce que Seirin avait perdu. Ce serait renier tout le travail que l'équipe entière avait mis en œuvre et le sang, la sueur et les larmes que ça leur avait coûté pour arrivé si loin.

Non, mais c'est parfaitement approprié d'être en colère contre Kagami-kun pour ses choix de vie stupides !

Comme s'il voulait lui même s'exaspérer davantage contre le jeune homme, les yeux de Kuroko dérivèrent là où il était – à discuter joyeusement avec son meilleur ami, Himuro Tatsuya. Ils avaient tous deux l'air détendu et heureux et ça lui retourna l'estomac. Kuroko but encore, vidant son gobelet. Trop c'en était trop. Il n'allait plus supporter cela bien longtemps. Et alors quoi si Kagami-kun ne voyait plus Himuro-san que quelques fois par an ? Kagami-kun et lui avaient une affaire à régler et elle allait être réglée cette nuit.

Utilisant sa misdirection pour se faire un chemin (un peu bancale) dans la foule, Kuroko alla jusqu'au coude de Kagami-kun. C'était à cause de toutes les années qu'ils avaient passées ensemble que Kagami ne fut même pas effrayé par l'apparition soudaine de Kuroko. Il baissa simplement les yeux, fonça les sourcils, bougea un petit peut pour que Kuroko et Himuro puissent se voir clairement.

"Ahh, Hey, Kuroko. Tu as besoin de quelque chose ?"

Kuroko ne répondit pas immédiatement. Au lieu de cela, il s'inclina faiblement face à Himuro pour le saluer, essayant durement de ne pas remarquer à quel point il était beau gosse, et combien ses chances à lui étaient petites en comparaison. Puis il donna un coup dans le dos de Kagami, prenant soin de garder son visage impassible et le reste de son corps parfaitement immobile.

Pour son mérite, Kagami-kun ne tomba pas en avant, ne grimaça, ni ne cria pas. Si son œil gauche tiqua, cela passa probablement inaperçu dans la lumière tamisée du salon de thé. "Oh ouais, j'ai oublié que je devais aller voir les senpais- désolé, Tatsu-nii, je dois y aller. Je te rappelle plus tard, d'acc ?"

Himuro agita la main pour dire au revoir, et tout ce que Kuroko remarqua fut le regret dans son expression. Stupide, beau gosse de Shooting guard – ils avaient tous une si haute opinion d'eux-même, et passait bien trop de temps avec son Power Forward-

Le train de pensée de Kuroko se réaligna brusquement quand il sentir la main de Kagami prendre la sienne. Il baissa la tête pour que Kagami ne voit pas le rougissement qui se rependit sur ses pommettes, mais Kagami se dirigea directement vers la sortie, ne regardant pas ailleurs que sa destination. La grimace de Kuroko faiblit tandis qu'il sentait sa colère fondre dans la chaleur de la paume de Kagami. Stupide tigre, stupides mains chaudes, stupides papillons dans mon ventre. Ce ne fut pas avant que Kagami ne l'ait attiré à l'extérieur du salon de thé et dans la ruelle adjacente qu'il lui lâcha la main. À cela, la grimace de Kuroko devint un regard noir, et sa colère retrouva sa place. Il portait son indignation autour de lui comme une cape, et l'utilisa pour se protéger quand Kagami se tourna, aussi clairement énervé que lui.

"Ça a intérêt à être important, Kuroko. Tu sais que je n'ai jamais la chance de voir Tatsuya."

Les joues de Kuroko se gonflèrent comme celles d'un enfant, et il n'en avait rien à faire. "On doit parler Kagami-kun. C'est important."

"Et ça ne peut pas attendre une petite nuit ? Sérieusement Kuroko, dès fois je ne te comprends pas."

Kuroko se renfrogna, mais ses joues se dégonflèrent. "Non, ça ne peut pas attendre. Notre équilibre est limite depuis des semaines, et j'ai laissé passer uniquement parce que ça n'affectait pas notre jeux d'équipe, mais maintenant que le tournoi est terminé, on doit en parler."

Les sourcils bien distincts de Kagami s'élevèrent jusqu'à la base de ses cheveux. "On doit parler de ça ce soir ? Aller, Kuroko, vis un peu ! Je serais encore là demain, non ?"

Kuroko lui lança un regard meurtrier, et marmonna dans sa barbe, "N'est-ce pas là tout le problème, Bakagami ?"

"Je t'ai entendu. Et non ce n'est pas un problème, c'est mon choix-"

"Ce n'est pas le bon choix ! Tu ne peux pas rester ici pour des raisons si infantiles-"

"Elles ne sont pas infantiles, Kuroko, c'est juste que tu ne les accepte pas-"

"Bien sûr que je ne vais pas les accepter !"

"Ah bon, pourquoi pas ?!"

"Parce que ça me met en colère !"

Kagami le fixa, surprit par l'explosion passionnée de Kuroko. Kuroko sentait son souffle lui revenir en court halètement, lui aussi légèrement surprit. Il n'avait pas réalisé que l'alcool était si efficace pour libérer ses émotions. Il se devra d'être prudent à l'avenir, mais pas pour l'instant, il ne pouvait que regretter que Kagami avait choisi de ne pas boire.

Kagami regarda le sol, se frottant la nuque. "Pourquoi ça te met en colère, Kuroko ?"

Kuroko soupira de façon colérique, mais sa rage s'atténua face au ton calme et fatigué de Kagami. Peu importe combien il était en colère contre son partenaire, il ne voudrait jamais lui faire du mal. "Parce que c'est du gâchis si tu restes ici. Tu as la chance de pouvoir retourner en Amérique et de pouvoir jouer dans l'une des meilleures équipes universitaires de la nation ! Combien de personnes penses-tu qu'ils recrutent venant du Japon, hein ? Même Aomine n'a pas eu cette attention ! Le Japon n'a pas ce genre d'opportunité. Il n'y a rien pour toi ici. Je ne comprends pas pourquoi tu veux rester."

Kagami le regarda, pendant un instant si transperçant que Kuroko fut presque forcé de détourner le regard. Puis il tourna son regard vers le sol et sourit tristement. "Je suppose que tu ne peut pas. Mais ça ne dépend pas de toi Kuroko. Je veux rester. Il y a plus pour moi ici que ce que tu crois."

Quelque chose dans son intonation prévint Kuroko de ne pas insister sur la question, mais son manque de patience et de sobriété l'incita à ignorer cela. "Comme quoi ? Tu vas simplement passer pro ? Tu m'as parlé de vouloir aller à l'université, tu en as même regardé quelques unes avec moi. Je ne comprends pas. Pourquoi ne pas simplement pas allé à l'université en Amérique ?"

"Est ce que tout dépend du basket-ball avec toi ? Peut être qu'il y a une bonne raison de rester qui n'est pas le basket. Est ce que tu as réfléchi à ça ?"

Kuroko fixa le jeune homme devant lui avec des yeux ronds. "C'est impossible," annonça il platement. Et c'était le cas. Il n'y avait simplement pas moyen que Kagami-kun prenne une décision majeure dans sa vie sans la baser sur l'un des aspects les plus importants de sa vie. "Je ne te crois pas."

Kagami sera les dents et il sembla qu'il aurait bien frappé Kuroko un cou sur la tête."Eh bien, c'est vrai, alors tu dois te faire une raison."

"Non, c'est tout simplement- d'accord. D'accord. Alors dit moi : qu'est ce qui est si important ici ? Est ce que c'est la nourriture, la culture ?"

Kagami commença à sembler légèrement inconfortable et ça se mélangeait étrangement avec sa frustration. "Non. J'suis toujours pas habitué à la culture d'ici, et je ne peux pas nier que la nourriture Américaine et la taille des portions me manquent."

"Est ce que c'est la langue, alors ? L'écriture ?"

Kagami se renfrogna, n'aimant clairement pas la direction que cela prenait. "Non, mon anglais est bon et tu sais que je suis nul en kanji, t'as pas besoin de me le rappeler-"

Le cœur de Kuroko battait la chamade. La boisson et l'heure tardive tiraient sur sa colère, la modifiant jusqu'à ce que cela devienne quelque chose de lourd et de constricteur autour de son corps. Pourquoi est-ce que Kagami ne lui parlait pas tout simplement ? Pourquoi était-il si stupide ?

"Ça ne peut pas être le basket, parce qu'il ne fait aucun doute qu'au niveau universitaire la compétition et supérieure là-bas. Ça ne peut pas non plus être une affaire de famille, à ce que je sais tu t'entends bien avec tes parents et ils te manquent. Alors dit moi, Kagami-kun. Aux dépens clairement de ton futur, pourquoi. Tu veux. Rester ?"

Kagami fit un pas pour se rapprocher de lui tout en ramenant ses bras à ses cotés. La douleur sur son visage était maintenant évidente, cachant même sa frustration. "Parce que tu restes au Japon !" Kagami inspira fortement et puis jura en Anglais. "Fuck."

Le monde entier c'était tût. S'il écoutait, il était certain qu'il pourrait entendre les battements du cœur du Japon, battant au même rythme effréné que le sien. "Qu'est-ce que tu viens de dire, Kagami-kun ?"

Kagami frotta son visage avec sa paume et se balança doucement sur ses talons et ses orteils. "Je crois que tu sais ce que fuck veut dire, Kuroko."

"Non. Avant ça."

Kagami ne voulait pas rencontrer son regard. Il ne voulait pas rencontrer son expression abasourdie avec la sienne. "Je veux...rester là où tu es."

Il n'avait jamais espéré cela. Il n'avait jamais rêvé cela. Il avait été élevé dans une culture où c'était une mauvaise chose, même s'il semblait que c'était très répandus chez leurs amis. Pourtant ses mots avaient ensoleillé son cœur et sa colère s'était tout simplement vaporisé. Kagami n'était pas un idiot. Kagami-kun était brillant.

Mais peut être qu'il n'interprétait pas les choses correctement. Il était plutôt éméché après tout. "Mais tu...alors pourquoi tu n'as pas..." pourquoi ne pouvait il pas simplement le dire ? "Si tu m'aimes, pourquoi ne dis-tu pas mon prénom ?"

Les sourcils de Kagami se rejoignirent. Il ne s'était visiblement pas attendu à ça. Kuroko ne le blâmait pas. "Quoi – ton prénom ? Mais je..." il laissa traîner, déglutit, et prit une profonde inspiration. "Je ne pensais pas que tu voudrais bien."

Kuroko était soudainement et inexorablement fixé sur l'idée de son prénom sortant de la bouche de Kagami. Qu'il ne voudrait pas ? Il ne vivrait plus jusqu'à ce que ça arrive son prénom sortant de la bouche du tigre. C'était pratiquement comme être chassé, en quelque sorte ? La seule pensée était presque de trop en revanche et tout ce que Kuroko parvint a articuler fut un murmure. "Dis mon prénom, Kagami-kun." Dis le et fait moi oublier tout le reste, toute ma colère et combien c'est interdit. Dis le et prouve moi combien j'ai besoin de toi.

"Tetsuya."

De la bouche du tigre sortie une voie comme Kuroko n'en avait jamais entendu – suave, riche, sombre pleine de désir et de promesses. Kuroko se sentit comme si on lui avait donné des ailes. Il s'en servit immédiatement, se jetant en avant pour sauter dans les bras de Kagami.

Le dos de Kagami percuta le mur de brique derrière lui au moment même où leurs bouches se rencontraient. Aucun des deux jeunes ne prêtèrent attention à la douleur de l'impact. Entre eux reposait le poids d'année de désir mis sous silence qui avait graduellement évolué en cette écrasante attirance. Leur seul et unique souci, pour l'instant et dans un futur proche, était de prouver leur amour l'un pour l'autre de la façon la plus physique possible.

Il n'y avait plus d'indécisions, plus de lèvres mordues et de litanies sur la propriété il ne restait que le glissement brûlant de langue contre des dents des baisers et des succions des gémissements et des halètements. Kagami était particulièrement vocal, s'éloignant de leurs baisers pour marmonner des encouragements- bon sang tu es parfait merde, oui Tetsuya Tetsuya Tetsuya - contre les lèvres fines de Kuroko. Il n'y avait rien que Kuroko puisse ajouter en réponse. Il ne pouvait qu'agir sur l'insatiable besoin de se blottir contre Kagami et d'espérer qu'il comprenne les profondeurs de ses sentiments à travers la désespérance de ses baisers.

Son souffle se perdit quand Kagami l'entraîna plus haut, les retournant pour pouvoir plaquer Kuroko contre le mur. Ahh, ça – ça c'était encore mieux. Maintenant Kuroko pouvait sentir pleinement l'effet du corps de Kagami contre le sien et l'anticipation mélangé au plaisir qui s'insinuait dans ses entrailles. La bouche de Kagami penchée contre la sienne et Kuroko luttant pour répondre à sa passion. Toutes ses années et ça c'était ce qu'il avait réellement voulus. Il avait voulu être dévoré.

"Mmm. Kagami-kun-"

Kagami s'éloigna juste suffisamment pour pouvoir passer ses yeux assombris sur le visage de Kuroko. Kuroko frissonna et son sexe pulsa douloureusement. L'expression de Kagami – affamée et alerte comme un animal sauvage – avait été depuis longtemps le fantasme le plus secret de Kuroko. Qu'il soit actuellement dirigé sur lui et pas sur l'un de leurs adversaires sur le terrain le fit gémir et se frotter inconsciemment contre l'abdomen de Kagami. Kagami sourit, mais s'éloigna quand Kuroko s'avança pour l'embrasser.

"Nuh-uh, Tetsuya. Tu dois dire mon nom, toi aussi."

Kuroko gémit plaintivement et essaya d'inciter Kagami à revenir l'embrasser. Cette fois, Kagami se laissa attirer, mais au lieu de donner à Kuroko ce qu'il voulait, il plaqua sa bouche dans le cou de Kuroko. Ce ne fut pas avant qu'il ait placé ses dents dans la peau douce que Kuroko abandonna finalement.

"Taiga !"

Kagami mordit, sans briser la peau. Ça enflamma Kuroko comme rien d'autre avant- il s'arqua dans les bras de Kagami, l'appelant et frappant durement sa tête contre la brique. Ce ne fut pas avant que les étoiles disparurent qu'il réalisa que ça n'avait pas été un orgasme. Toujours était il que le fait qu'il n'y avait pas eu grande différence entre les deux sensations le sidéra.

"Kuro- Tetsuya, est-ce que ça va ? Mince je suis désolé, je ne voulais pas le faire si fort. Ahhh merdemerdemerde Tetsuya tu n'as un traumatisme crânien au moins ?"

Kuroko secoua la tête, se demandant s'il était impoli de faire taire les inquiétudes de Kagami avec un baiser. Il le fit quand même.

"Tetsu- mmm."

Mais il savait l'impossibilité de continuer ça dans la ruelle et il aurait préféré qu'ils atteignent l'hôtel avant qu'il ne commette l'indécence de venir dans ses sous vêtements. Avec cela en tête, il posa ses mains sur le visage de Kagami et lui pinça les joues.

"Aie, c'est quoi ça ? Ku-Tetsu-"

"On devrait retourner à l'hotel, Kagami-kun, à moins que tu ne veuilles te faire arrêter. J'ai le sentiment que Kagami-kun et du genre à ne pas s'arrêter même pour un officier de police."

Le sang s'accumula dans ses joues et il laissa presque Kuroko tombé sous l'effet de la surprise. "C'est ! Non, je ne – pas ici et bien sur que je m'arrêterais ! Je veux dire, mince, Kuroko. Pourquoi dis-tu des choses pareilles?" ses protestations étaient ébranlées par la tendresse de ses mains tandis qu'il reposait Kuroko au sol et la manière avec laquelle il garda un bras autour de lui même quand il n'en avait plus besoin. Kuroko sourit, plus heureux maintenant que ce qu'il avait été depuis des semaines-mois-années. Et à en juger par la grimace embarrassée que Kagami affichait, il en était de même pour lui.

"Kagami-kun?"

"Je croyais qu'on en était aux prénoms maintenant ?"

"Seulement quand on s'embrasse, je crois. Sinon il se pourrait que je t'attaque trop souvent."

La grimace s'approfondit en corrélation avec son rougissement. Kuroko essaya de cacher son sourire derrière sa main, mais pas tant que ça. Kagami s'aperçut de cela et commença à marcher plus vite.

"Bon sang, Kuroko. Pourquoi est ce que je dois supporter tout ça ? Peut être que je devrais retourner en Amérique." la dernière partie fut dite en aparté, mais les oreilles de Kuroko étaient plus sensibles qu'il ne l'aurait aimé.

"Ça reste à voir, Kagami-kun. Mais on reparlera de ça demain matin. Là, je pense qu'on devrait retourner à l'hotel pour que je puisse t'enlever ton pantalon. Avec mes dents de préférence."

"Kuroko ! J'ai- juste... ! D'accord, allons y."

"Passe devant, Kagami-kun."

….

….

….

Aomine suspecta qu'il faudrait entre onze et dix-sept minutes pour que Tetsu ne repousse Satsuki. Il y avait des variables qui pouvaient, bien sûr, fausser son raisonnement, mais aussi longtemps que Tetsu ne s'était pas trop enivré il pouvait dire quatorze minutes, avec plus ou moins trois autres de marge. Son décompte c'était un peu perdu à cause de son interaction avec Kise, cependant. Ça avait été plus que ce à quoi il c'était préparé et c'était quelque chose qu'il savait qu'il devrait y accorder quelque sérieuses réflexions. Dans tous les cas, rien ne changera, en contrepartie. Bien que Kise soit très attirant et que lui même soit sexuellement conscient de cela, il ne pourrait jamais l'embrasser lui alors que sa tête était pleine avec-

"Dai-dai...Dai-chan ?"

Oh, merde. Tirant sur son coude il y avait Satsuki, juste à temps et le regardant avec de grands yeux vide. Bien qu'il s'était attendu à voir cela c'était toujours un coup de poing dans l'estomac. Il ravala la boule coincée dans sa gorge et l'attira dans ses bras, ne se souciant pas de savoir qui regardait. Depuis un moment, tout le monde avait migré vers la piste de danse de toute façon, à l'exception d'Akashi de Murasakibara qui semblaient être en plein match de sumo impromptu avec Himuro comme arbitre. Personne n'allait leur prêter attention, deux amis d'enfance dans les bras l'un de l'autre dans l'entrée d'un salon de thé.

"Satsuki. Je suis désolé. Rentrons, d'accord ? J'ai déjà ton manteau."

Elle était inhabituellement immobile contre lui, ne relevant même pas ses bras pour lui rendre son étreinte. Ce n'était pas normal, presque aussi anormal que son absence de larmes et son silence. Aomine commença à avoir de mauvaises pensées sur Tetsu, même si en pincer pour Bakagami était probablement la pire chose qu'il pouvait souhaiter à une personne. "Satsuki, eh. Ça va aller. Viens, laisse-moi te raccompagner-"

"Ils- ils étaient – Dai-chan ? Pourquoi étaient-ils... ?"

L'inquiétude s'insinua dans ses os. Ils ? Testu n'était pas plusieurs, peu importe sous quel angle on le voyait. À moins que, bien sûr, il était avec Kagami- "Satsuki, calme toi. Je ne comprends pas. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui ça, ils ? Je croyais que tu avais parlé avec Tetsu ?"

Momoi secoua lentement la tête, incompréhension dans son regard. "Je ne lui aie pas parler. Je suis allé le trouver. Et je l'ai fait. Je l'ai vu, Daiki. Je les ai vu."

Daiki. Elle ne l'avait, jamais, jamais, appelé comme ça. Il allait tuer Tetsu. "Aller, Satsuki. On retourne à l'hôtel. Je vais arranger ça, je te le promets -"

"Non !" Ses yeux brillèrent de peur et elle planta ses talons dans le sol. "Non! Ne va pas par là ! Ils – non, Dai-chan. Ils sont toujours dehors."

Sa peur et sa confusion tuèrent toute volonté de la contredire. Il se rappela que la cuisine avec une autre sortie, et hocha fermement la tête. Prenant sa main dans la sienne, il la conduisit jusqu'à l'arrière du salon de thé, évitant avec précaution leurs anciens coéquipiers.

"Atsushi ! Laisse-moi entrer dans cette cuisine tout de suite où j'assassine tes parents !"

"Tu devrais mettre à jour tes menaces, Akachin. Et aussi mes parents t'écraseraient."

"A ce point, je ne suis plus en colère. Je veux juste savoir pourquoi je ne peux pas aller dans la cuisine. C'est maintenant le but de ma vie."

Aomine donna un coup de pied dans la porte pour l'ouvrir avec tact tout en tenant Satsuki de ses deux mains. Elle tremblait maintenant et quoique ce soit qui lui soit arrivé dehors la percutait finalement. Il avait espéré que son état de choc dure jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'hotel, parce que autrement il allait avoir du mal à expliquer la jeune femme en larmes dans ses bras à tous ceux qu'ils croiseront dans la rue.

Dès qu'ils eurent parcouru la cuisine vide jusqu'à la porte de derrière, Satsuki s'effondra sur le pavé à l'extérieur. Elle fixait ses doigts comme si elle ne les avait jamais vus auparavant. Ce n'était pas la première fois qu'Aomine regretta ne pas l'avoir prévenu que Tetsu pouvait ne jamais retourner ses sentiments. S'il n'avait pas été si faible, alors peut être ne serait elle pas si dévasté maintenant...

"Dai-chan, je suis désolée. Je suis tellement désolée. Je sais que je me comporte comme une folle. C'est juste que... je ne peut pas en supporter tant. Ils s'embrassaient, Dai-chan. Tetsu-kun et Kagamin. Ils s'embrassaient."

Ahh. Aomine grommela tandis qu'il considérait brièvement cela. Apparemment, contre toute attente, le béguin que Tetsu avait depuis longtemps pour Bakagami avait finalement porté ses fruits. De plus, il présuma que leur guerre froide qui durait depuis des semaines sur les projets universitaires de Kagami était gagné, ou du moins avait été mise de côté. Dernièrement, cela signifiait qu'il n'aurait pas à tuer Tetsu pour avoir intentionnellement brisé le cœur de Satsuki. En dehors de ça il n'en avait rien à faire. "Bon. Au moins tu sais que ça ne viens pas de toi Satsuki. Je veux dire, il n'y a rien que tu puisses faire si Tetsu est...comme ça." Comme Kise son esprit apporta sans que ce soit d'une grande aide. Pourquoi tous mes amis sont gay ?

Malheureusement pour Aomine, ce fut son manque de surprise qui la piqua plus que sa tentative pour la réconforter.

"Attends. Dai-chan, tu le savais ? Est ce qu'ils étaient ensemble et tu ne me la pas dis ? Comment as-tu pu ?!" Elle ressemblait tellement à sa mère qu'Aomine fit instinctivement un pas de recul, puisque ça mère était probablement la femme la plus effrayante qu'il n'ait jamais rencontré.

"Non ! Non, ils n'étaient pas ensemble, Satsuki. Si je l'avais su je te l'aurais dit, je le jure."

La colère de Satsuki dura le temps de sa phrase et puis les larmes commencèrent finalement à tomber. Avec un profond soupir, Aomine passa ses bras autour d'elle et l'aida à se redresser. Puis il se pencha et sera les dents. "Monte. Autrement je te porte comme une princesse jusqu'à l'hotel."

Satsuki se frotta les yeux avec ses poings, essayant inefficacement de cacher ses larmes. "Non tu ne le feras pas. Tu détestes me porter !"

"Ne me teste pas, Satsuki. Tu ferais mieux de grimper avant que je te porte tout le chemin. Je te ferais peut être des bisous aussi, alors tu ferais bien de faire attention."

Elle continua de renifler, mais grimpa tout de même maladroitement sur son dos. Monstre à bisous, il crut l'entendre marmonner et son cœur se fit plus léger. Sa menace de leur enfance de lui faire des bisous en public n'avait marché que jusqu'à l'adolescence, quand elle avait grandi au delà de ses petites jambes, de sa poitrine plate et de son corps raide comme une baguette. En conséquence, ça avait été l'année où il avait commencé à apprécier les tops modèles. Pourtant, ça semblait être un pas dans la bonne direction pour qu'elle puisse le sermonner même maintenant.

Il se releva lentement, pour ne pas secouer sa faible prise. Il arrêta un commentaire sur son poids qu'il avait sur le bout de la langue, et après l'avoir ravalé, il se demanda si ça ressemblait à ça d'être un saint. Il n'eut plus aucune chance d'examiner la possibilité d'une vie sainte quand il l'a senti glisser sur son dos, et utilisa instinctivement ses deux mains pour la maintenir en hauteur.

"Hiiip ! Dai-chan ! Où est-ce que tu crois toucher ?"

Le premier qui avait glorifié le fait d'être amoureux de votre meilleur ami avait vraiment, vraiment tort.

"Je ne fais qu'essayer de te retenir Satsuki. Pourquoi ça, ta peur que je touche ta petite culotte ennuyeuse ?"

Satsuki tapa du poing contre son large dos. "Elle n'est pas ennuyeuse ! Elle est confortable et économique. Tout le monde ne porte pas de string comme tes stupides top modèles, tu sais."

Je sais, pensa Aomine. Et si jamais je te voyais porter un truc pareil, je devrais probablement me tuer. Par saignement de nez. Et d'inaction.

Bon Dieu, je me déteste.

Les deux devinrent silencieux, faisant doucement mais sûrement leur chemin jusqu'à l'hotel. Et de temps à autre une larme tombait dans sa nuque, et son pas suivant devenait un peu plus précité que ce dont il avait besoin. C'était un cercle infernal, il en était certain. Être proche de la jeune femme qu'il aimait, mais toujours complètement incapable d'atteindre son cœur elle s'appuyait sur lui pour le réconfort, mais il ne pouvait jamais être explicite avec ses sentiments. Même quand il l'avait dans ses bras au salon de thé c'était une bénédiction mélangée – aussi agréable que ce soit de l'avoir dans ses bras, sa douleur le coupait plus profondément qu'il personne n'aurait pu savoir. Et là il serait à ses côtés jusqu'à ce qu'elle se remette de son cœur brisé et de la fin de son premier amour. Bien qu'il ait attendu ce moment depuis leur seconde année de collège, il ne se sentait pas du tout près.

"Je croyais...je croyais que Kagamin était avec Himuro-san. Ou du moins qu'il avait des sentiments pour lui."

La bouche d'Aomine se tordit à cette idée. Quand bien même Tetsu lui avait fait part de ses sentiments il y avait bien longtemps, les sentiments de Bakagami n'avaient jamais été sujets au débat. Pour tous ceux qui le connaissaient, la réponse évidente était le basket, point final. Il était vrai que sa relation avec Himuro était quelque chose de spécial et à en juger par la possessivité de Murasakibara et sa vague animosité envers Kagami, Himuro avait probablement des sentiments à son égard. Mais Testu avait clamé que Kagami et Himuro étaient comme des frères et Aomine n'avait vu aucune raison de ne pas y croire. De plus, il pouvait se souvenir d'une ou deux fois ou il avait remarqué une lueur dans les yeux de Kagami qui était inconfortablement proche de ce que lui même cachait envers Satsuki. "Il n'a jamais été avec Himuro, ça je peux le dire avec certitude. En tout cas, je peux dire que c'était platonique de son côté."

Satsuki reposa sa tête contre la sienne et il put sentir la moiteur de sa joue contre sa nuque. "Ce n'était platonique entre eux, en revanche. Tetsu-kun était-" son souffle se perdit et elle frissonna avant de pouvoir continuer, "Tetsu-kun l'aime beaucoup, n'est-ce pas ?"

Satsuki demandait plus qu'une simple question. Aomine le savait et de ce fait se prépara à être frappé fort, probablement à l'arrière de sa tête. "Oui."

"Depuis longtemps ?"

"Ouais."

"Tu le savais ?"

C'était dans des moments comme ça qu'il souhaitait pouvoir lui mentir qu'il souhaitait qu'elle ne le connaisse pas aussi bien qu'elle le connaissait et pendant qu'il y était, il souhaitait ne pas être amoureux d'elle non plus. "...Oui." maintenant il ne pouvait que souhaiter avoir eut un casque.

Pourtant le cou ne vint pas et c'est ce qui l'inquiéta d'autant plus. "Satsuki ? Est-ce que ça va là derrière ?" quand aucune réponse ne vint, il jura intérieurement et continua. "Ahh mince. Je sais que tu es fâchée, alors va y et frappe moi, d'accord ? Je suis désolé. J'ai promis à Tetsu que je ne dirais rien. Et je ne voulais pas te blesser non plus, alors je suis juste resté silencieux. Je réalise maintenant que j'aurai dû dire quelque chose. Je n'aurais jamais dû garder ça secret si ça voulait dire que tu aurais été si blessée-"

"Dai-chan ?"

Il déglutit. "Ouais ?"

"Qu'est-ce qui est le plus important ?"

"Entre... ?"

"Tetsu-kun et moi. Qu'est-ce qui est le plus important, garder son secret, ou me protéger ?"

"Toi." la réponse fut hors de sa bouche avant que son cerveau n'ait enregistré la réponse et comment y répondre. Il grimaça et fut désespérément content qu'elle ne puisse pas voir son visage à cet instant. Il aurait dû faire semblant d'y réfléchir, gagnant un peu de temps et de normalité. Peut-être qu'il aurait pu même se sauver la mise, en éludant le sujet- eh bien je suis la maintenant, baka ; où bien sûr que c'est toi. Kuroko ne peut pas hurler comme toi- mais ce moment c'était trop étiré. Il ne pouvait plus rien y faire maintenant. Alors il se contenta de la remontée un peu sur son dos et continua de marcher.

"Merci, Dai-chan." ses bras se resserrèrent momentanément autour de ses épaules et pour un instant fugace il aurait pu jurer qu'il avait senti ses lèvres sur sa nuque. "Merci d'être à pour moi. Et pour être mon meilleur ami. Pour être Dai-chan."

Puis, parce que sa bouche et son cœur étaient entré en alliance contre lui, il ne put répondre rien d'autre. "Je suis toujours là pour toi, Satsu. Toujours."

TBC