Coucou,

J'avais ce chapitre qui traînait dans mon ordi et je me suis dit que je pouvais bien le terminer et le partager avec vous.

J'espère que j'ai eu une bonne idée de le faire et que vous allez apprécier de le lire.

Ne soyez pas trop dures avec moi s'il vous plait, mon petit cœur fragile d'auteur psychopathe risque de ne pas aimer.


Pov Bella

Je fermai les yeux, profitant des derniers instants de sérénité qui me restaient encore. Dans quelques minutes, le lycée serait empli de petits adolescents bourrés d'hormones criant leur amour pour un groupe : le Bloody Rosary. Cinq jeunes personnes, deux filles et trois garçons. Des personnes que je devais protéger. Oui, j'avais beau n'avoir que dix-sept ans, je travaillais déjà. Et ce n'était pas n'importe quel travail : en effet, quand je ne protégeais pas des personnes, je les tuais. Oui, c'était ce que j'étais. Enfin… j'attendais toujours. Lorsqu'on m'avait appelée, je ne pensais pas que ce serait pour une affaire aussi mineure. M'enfin, je m'ennuyais alors j'avais accepté. Carlisle, le père adoptif des Bloody Rosary, avait demandé leur protection, prétendant que leurs vies étaient en danger. Il n'avait pas développé, disant simplement qu'ils ne devaient pas savoir qu'ils étaient sous protection. Je soupirai et décidai de revoir leurs dossiers. Alice, Edward, Emmett, Jasper et Rosalie Cullen. C'était leurs petits noms. Ouais, c'était à se demander si leurs parents étaient amis et avaient demandé conseil à la même personne pour choisir leurs prénoms. Ou peut-être que Carlisle les avait choisi selon leurs prénoms. Allez savoir… Il était peut-être obsédé par le Moyen Age. Et puis son prénom à lui n'était pas en reste. C'était vrai quoi. Carlisle ? Et on ne prononce pas le « s », s'il vous plait. Je me surpris à glousser comme une dingue, je finis même par éclater de rire. Et puis le blondinet s'était marié à une femme du nom d'Esmé. Mon rire redoubla. Je posai ma tête sur le volant de l'une de mes petites merveilles, une Lamborghini Countach rouge. Quoi ? Moi, me faire remarquer ? Non… Bref, j'attendais et j'en avais marre d'attendre. Pourquoi diantre le petit peuple devait toujours être en retard ? Désolée, c'était mes origines qui remontaient à la surface. Je ne vous l'avais pas dit ? Je suis la princesse Isabella, disparue il y a de cela dix-sept ans pour devenir une tueuse. Non, je n'étais pas consciente à deux mois. Mon père trouvait simplement que la politique n'était pas la meilleure chose pour un enfant et qu'il valait mieux que je grandisse dans une autre atmosphère. Mais, ayant un sens assez développé de l'humour, il décida que je ne reviendrai que lorsque je saurais tout de ce monde pour que je puisse être une reine digne de ce nom. Mais, en cours de route quelque chose ne s'est pas vraiment bien passé et à dix ans, alors que je connaissais tout ce que je devais savoir, je me suis retrouvée embarquée dans une guerre entre deux grandes mafias, l'une italienne, l'autre étrangère. Ah oui, Charlie était le chef de celle italienne… Bref, je me suis enfuie et certaines circonstances que je tairai ne m'ont pas laissé le choix. Des hurlements de pauvres gamines sous hormones me firent émerger.

_ Allez, Bella. Le devoir t'appelle, murmurai-je.

Je clignai des yeux, ouvris la réserve sous le tapis, sortis mes Derringer et les rangeai dans le double holster que je portais. Tout mon corps grouillait déjà de couteaux de toutes sortes et de cartouches de rechange. Pour cette fois, normalement ce devrait le faire. Je jetai un regard dans le miroir pour vérifier que rien n'apparaissait et y croisai mon image. Mes longs cheveux noirs étaient rassemblés en une queue de cheval pour ne pas me gêner et mes yeux couleur miel brillaient, je portais une robe noire et des sandales Jimmy Choo dont les talons aiguilles étaient si affûtés qu'ils pouvaient découper la chair humaine comme pas deux. Mon blazer noir cachait mes Derringer. Me considérant comme prête, je sortis de la voiture. Tous les regards se tournèrent vers moi. C'est vrai que ce n'était pas tous les jours qu'une magnifique donzelle arrivait en Lambo… Je souris et me frayai un chemin dans la foule. Ce qui était chose facile puisqu'ils se reculaient tous de mon chemin. Sage décision. Je finis par arriver devant la voiture de ces personnes. Et attendis tranquillement qu'ils sortent. Ce qu'ils ne tardèrent pas à faire, entraînant des cris encore plus forts. Je soupirai. Pourquoi donc avais-je accepté cette mission ? Ah oui, ça me revenait, un pari avec ce fou de Damon. Je me détendis un tout petit peu, enlevant tous les nœuds peu à peu. Dès que je me sentis mieux, j'entrai dans la peau de la pro. Mon visage se remodela et un sourire faussement avenant vint se dessiner sur mes lèvres. Faussement car je ne les connaissais pas assez pour ôter le masque des Swan près d'eux.

_ Bonjour, dis-je de ma voix la plus professionnelle. Je m'appelle Bella.

_ Bonjour, répondirent-ils d'une même voix.

Mon visage ne laissa rien paraître de mon amusement lorsque je répondis :

_ C'est à moi qu'on a confié la tâche d'organiser votre séjour. Vous avez rendez-vous avec le directeur pour faire votre horaire, et ce dans 10 minutes. Veuillez donc me suivre.

Je les vis acquiescer et me tournai pour avancer vers le bureau du directeur, et ils me suivirent. La foule était toujours en délire et une fille osa même s'approcher du groupe que nous formions. Je ne sais pourquoi mais quelque chose en elle me déplut tout de suite. Je secouai la tête pour lui interdire de s'approcher plus mais elle n'en eut cure. Je souris. Il existait dans ce monde des créatures inconscientes. Elle essaya de toucher le roux, Edward selon la fiche qu'on m'avait fait parvenir. J'arrêtai son bras et la regardai méchamment.

_ On ne touche pas une personne sans sa permission, surtout si cette personne ne vous connait même pas.

Elle essaya de répliquer mais je la coupai en souriant :

_ Si je me risque à toucher la pourriture que tu es, c'est juste parce que tu tends à ne pas respecter les règles, murmurai-je à son oreille pour qu'elle soit la seule à m'entendre.

_ De quel droit te permet-tu de me parler ainsi, espèce de…

Je serrai son poignet si fort qu'elle en gémit.

_ Si un quelconque mot insultant de l'immondice qui te sert de bouche, je te casse le poignet, dis-je très lentement et à voix très basse. Compris ?

Elle croisa mon regard et sut que j'étais sérieuse. Elle se tut puis acquiesça et s'en alla dès que je la lâchai. Je me tournai vers la foule et parler doucement et avec une voix neutre :

_ Quiconque les ennuiera aura à faire à moi. Est-ce clair ?

N'ayant entendu aucune protestation, je repris ma marche, suivie des autres. A peine étions-nous à l'intérieur du bâtiment que je fus assaillie par une tornade aux cheveux noirs. Alice.

_ Oh. Tu es trop forte. Personne n'avait encore réussi à faire déguerpir une des harceleuses et surtout pas à une de ces vitesses, s'extasia-t-elle.

Jasper, le blondinet alias le petit-ami d'Alice, me jeta un regard d'excuse. Ce qui m'amusa fortement. Un sourire amusé se dessina d'ailleurs sur mes lèvres. Je secouai la tête pour lui signifier que ce n'était rien alors qu'Alice parlait toujours. La blonde était aussi amusée, alors que son mec lui me regardait avec délectation.

_ Tu accepterais de me donner ton tuyau ? me demanda-t-il.

Je clignai des yeux.

_ Je n'en ai pas vraiment, dis-je en haussant les épaules.

_ Emmett, bouda Alice. Tu n'as pas le droit de me couper et puis d'abord, je l'ai vue avant toi.

_ Petit Lutin, tu n'as surement pas le droit de te l'accaparer, répliqua-t-il.

S'en suivit une guerre de piques version Titan. Je m'imaginai trop Alice grandir et devenir un Titan puis écraser Emmett, en sifflotant « vive le vent vive le vent d'hiver ». D'ailleurs, l'image était tellement forte que je m'esclaffai, les faisant taire d'un coup. Je relevai la tête et essuyai les quelques larmes qui avaient coulé suite à ma crise d'hilarité. Je les regardai et remarquai qu'ils étaient tous choqués.

_ Quoi ?

Ils secouèrent la tête en un bel ensemble et je fus tentée de repartir dans une autre crise d'hilarité mais je me métrisai. C'est vrai. Où irait le monde si les tueurs commençaient à rire à bout de champs ? Nulle part. Contrairement à nous qui devions être chez le directeur. J'écarquillai les yeux et commençai à courir après leur avoir crié de me suivre. Ce qu'ils firent sur le champ. Nous arrivâmes in extremis devant la porte. Je n'étais pas essoufflée contrairement à eux. Je me tournai vers le groupe, toute souriante et croisai le regard du roux qui lui aussi n'était pas essoufflé. Je haussai un sourcil interrogateur puis finis par hausser les épaules. Après... Je toquai à la porte et entrai après avoir entendu un « Entrez ». Un regard autour de la pièce m'informa du fait qu'il y avait une fenêtre et une seule cachette possible : sous le bureau où était assis le directeur, un homme de 35 ans selon mes fiches mais qui en paraissait dix de moins et qui en plus était plutôt séduisant. Il leva la tête vers moi et me sourit après s'être levé.

_ Miss Swan, dit-il en me tendant la main.

Je la serrai et croisai à mon tour son regard bleu du mien miel et de l'électricité sembla crépiter dans l'air. Mon regard se figea comme ma personne. Qui était donc cet homme ? Pas un directeur normal, en tous cas. Je relâchai lentement sa main sans le quitter des yeux et lui retournai son sourire.

_ Mr le directeur, répondis-je à mon tour.

Il m'est venu à l'esprit que Carlisle avait tout arrangé pour qu'à chaque cour, je sois avec au moins l'un de ses protégés. Je n'avais dès lors aucun besoin de le séduire. Cependant, l'envie ne me manquait pas de le faire.

_ Oh, appelez-moi, Eric. J'aime à croire que je ne suis pas assez vieux pour qu'on me donne du « Monsieur ».

Les Cullen parurent décontenancés. Je haussai un sourcil. C'est moi ou le directeur me draguait ?

_ Ce serait complètement inconvenable puisque je suis l'une de vos élèves, souris-je. Mais si ça vous fait plaisir, je consentirai à vous appeler ainsi en privé. Enfin, pour l'instant, nous sommes ici pour les horaires. Pourriez-vous…

Eric sourit à son tour, tout aussi amusé que moi des visages choqués du groupe. Je secouai la tête devant tant de naïveté. Comment avaient-ils fait pur survivre jusqu'à là ?

_ Bien sûr. Asseyez-vous.

Ils obtempérèrent mais je restai debout. Je travaillais. Je ne pouvais donc pas me permettre d'être détendue.

_ Miss Alice, commençons avec vous.

A partir de ce moment-là, je décrochai de la conversation qui s'annonçait ennuyeuse et laissai mon regard errer dans la pièce. J'étais en train d'analyser l'absence de soleil dans le ciel pendant le printemps lorsque je sentis quelqu'un me regarder. Je levai la tête et rencontrai les yeux d'un bleu électrique de Damon. Que diable faisait-il, ici ? Je le questionnai du regard mais il ne fit que sourire. Mon dieu, il allait tout gâcher. Ce n'était pas du jeu. Mais c'est vrai que dans notre pari, il n'était fait mention nulle part qu'il ne pouvait pas intervenir. Saloperie, je m'étais faite avoir comme une bleue. Je clignai des yeux et soupirai lorsque je remarquai que les horaires étaient enfin prêts.

_ Voilà, j'espère que vous vous plairez dans cette école.

Nous prîmes congé et sortîmes de chez le directeur. Je sortis mon propre horaire que m'avait donné Carlisle en même temps que les fiches sur ses enfants et remarquai que je commençais par anglais.

_ Je suis censée vous faire faire un tour du lycée mais nous avons perdu du temps avec l'incident passé alors je vais vous raccompagner chacun à votre cours et on se verra à la pause du midi. Puisqu'il ne reste qu'une seule heure de cours, vous ne devriez pas avoir de problème à vous diriger. Pour aller à la cafétéria, suivez le flot d'élèves.

_ Je pense que nous allons nous voir plutôt, insinua Alice.

Je souris. Le petit lutin avait de l'intuition.

_ Hm. C'est une possibilité. Pourriez-vous me dire par quoi vous commencez ? Ça fera avancer les choses.

_ Rose et moi commençons par dessin, m'apprit Emmett.

_ Et j'ai Biologie avec Jasper, déclara Edward.

_ Moi, j'ai anglais, enthousiasma Alice. Et toi Bella ?

_ On dirait que tu avais raison. Bon, mettons-nous en chemin avant qu'il ne soit trop tard.

_ Pourquoi ? Il y a un monstre dans les couloirs ? se moqua Emmett

_ Non, parce que si nous restons trop longtemps ici, je risque de tuer quelqu'un, souris-je en lançant un regard vers les élèves qui ne cessaient de nous regarder avec insistance.

Il cligna des yeux, se demandant sûrement si j'étais sérieuse ou pas. Finalement, nous nous séparâmes en groupe de deux et nous dirigeâmes chacun vers nos salles de cours qui étaient — comme par hasard — voisines. Je m'installai près d'Alice qui jacassait à tout va, tandis que je ne lâchai que des monosyllabes pour faire mine de participer à la conversation. Le fait que Damon trainait dans les parages m'inquiétait assez. Il fallait que je m'occupe de ça et que je vérifie que les autres étaient bien en sécurité par le biais des caméras installées dans les autres salles de cours. Je maintins mes yeux fermés assez longtemps pour afficher les écrans en question. Emmett s'amusait à dessiner des figurines marrantes sous l'œil amusé de Rosalie et les deux frères avaient fini l'expérience à faire et écrivaient les paroles de leur prochaine chanson en attendant la fin du cours.

La technologie était un outil merveilleux, je pouvais les voir comme s'ils étaient dans la même pièce que moi. Rassurée, je reportai mon attention sur Alice qui discutait mode. Je souris en repensant à ma propre collection qui m'attendait dans mon dressing.

_ Tes Jimmy Choo sont juste magnifiques, disait-elle.

Je gloussai en m'imaginant la tête qu'elle ferait si elle savait que c'était une paire spécialement faite pour moi. Après tout, elle faisait partie de mon attirail de tueuse.

_ Oh, tu sais, fis-je. Tes Louboutin ne sont pas en reste.

Ses chaussures l'étaient tout autant, même si elle ne pouvait pas s'en servir comme d'une arme. Ses yeux s'illuminèrent et ses lèvres s'étirèrent en un sourire de contentement.

_ On pourra faire du shopping ensemble, s'écria-t-elle.

Je haussai un sourcil. Ça pouvait en fait arranger assez ma mission je pourrais ainsi les protéger sans me cacher.

_ Seulement si ta fratrie en est. Je ne veux pas jouer à Barbie Bella sans avoir la joie d'affubler tes frères des vêtements les plus hideux du monde.

Elle sembla sautiller sur son siège sans devoir se lever. Je clignai des yeux en me demandant d'où elle tenait ce pouvoir.

_ Oh ouiii. En plus, Jazz a besoin d'un nouveau costume pour la fête de ce soir. Tu devrais venir d'ailleurs. On en profitera pour t'acheter une robe qui fera tourner tous les regards sur toi. D'ailleurs, est-ce que tu as un petit-ami ?

J'allais répondre par la négative lorsqu'elle reprit :

_ Ou une petite-amie. Je ne voudrais pas que tu penses que je suis fermée d'esprit. D'ailleurs, on est tous plutôt cool dans la famille. Tu verras.

Elle avait dit tout cela d'une traite sans me laisser en placer une. Cette fille était une pile sur pattes. Un peu comme ces piles Duracell dont l'effigie ressemblait à un lapin crétin. J'imaginai alors Alice dans le rôle principal d'une de leurs publicités et m'étranglai pour ne pas rire. Alice parut s'inquiéter pour ma santé.

_ Non, en fait, je n'ai pas d'intérêt de ce genre, finis-je par dire.

Elle ouvrit les yeux tout grands et secoua la tête, interdite.

_ Tu ne vas me dire que tu es l'une de celles qui croient qu'on ne peut pas concilier amour et études ?

_ Oh, non. Je suis plutôt multitâche. C'est juste que je ne croie pas en l'amour.

Je crus qu'elle allait avoir une crise cardiaque quand j'eus fini de parler, ou éclater en sanglots. Je ne savais pas quelle solution je redoutais le plus. Après tout, je pouvais gérer les menaces contre sa vie mais les crises de larmes ? Que nenni. Finalement, elle reprit contenance mais continua à me fusiller du regard. Elle sembla alors déterminée et lança :

_ Oui. J'en fais ma mission.

Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? J'essayai de lui soutirer des réponses mais elle semblait se concentrer sur le cours pour je ne sais quelle raison. J'espérais que je n'étais pas embarquée pour je ne sais quel plan déluré made in Alice Cullen.

La matinée se termina assez rapidement, sans autre anicroche et Alice m'entraina vers la cafétéria comme si elle était ma guide et non pas le contraire. Son babillage me tint occupée pendant que je choisissais ce que j'allais manger. On s'installa alors à une table reculée afin de ne pas être dérangées. Enfin, le moins possible, les élèves ne nous quittaient pas du regard.

_ Hey, je meurs de faim. Ne me parlez pas tant que mon estomac n'est pas rempli, fit Edward en me regardant.

Je haussai un sourcil interrogatif et il me désigna Emmett du regard. Je compris alors qu'il traduisait l'état de zombie de son frère. Je souris et haussai les épaules. Après tout qui étais-je pour me mettre entre lui et sa précieuse nourriture ? De toute façon, il fallait bien qu'il se nourrisse pour garder son physique de quater back. Je reportai alors mon attention sur le reste du groupe qui s'installait autour de nous.

_ Le prof de dessin est un lunatique, soupira Rosalie. Je suis sûre que comme examen d'entrée dans les écoles de dessins, ils s'assurent qu'ils aient un grain ou qu'au moins, ils se droguent pour atteindre ce point.

_ Je croyais que c'était plutôt vrai pour les écoles de philosophie, rétorquai-je avec un sourire.

_ Oh, ne m'en parle pas. Entre le mythe de la caverne et les stades de Mr Freud, les philosophes et psychologues me font frissonner d'angoisse.

J'eus même l'impression qu'elle frissonnait vraiment. Alice leva les yeux au ciel comme si elle en entendait souvent parler, elle était sur le point d'intervenir lorsque Jasper lui toucha la joue. Je n'y croyais pas, il avait réussi à faire taire le lutin ! Edward éclata de rire en me voyant écarquiller les yeux et répliqua:

_ Eh bien, je dois avouer que Platon n'était pas si loin de la vérité. Ce que tu viens d'avancer même le prouve, Rose.

La dite Rose soupira et reporta son attention sur son petit ami qui mangeait tellement vite qu'il pouvait remporter un concours.

_ Quand il parlait du fait que les philosophes étaient considérés comme fous par le commun du mortel ? Parce qu'ils détenaient le savoir véritable.

Il haussa un sourcil et me regarda pendant un certain temps, me fixant de ses prunelles vertes intenses. Je me laissai aller contre ma chaise et lui retournai son regard, tout en surveillant le reste de la cafétéria du coin de l'œil. La table que j'avais choisie était proche d'un mur et j'étais installée sur une chaise qui me donnait vue sur toute la salle, sans que j'aie à me préoccuper de l'angle mort qui aurait été créé si je n'étais pas dos à un mur. Je pouvais converser tranquillement sans faillir à mon devoir. Il s'avança, posa ses coudes sur la table et prit son visage en coupe avant de parler :

_ Oui, dit-il simplement. Tu connais Platon, ajouta-t-il après.

N'ayant rien à rajouter, je hochai simplement la tête. Il se plongea alors dans ses pensées et Rosalie releva son beau visage vers moi pour m'étudier à son tour. Elle pencha la tête sur le côté, comme pour écouter quelque voix qu'elle seule, pouvait entendre, puis la hocha en me souriant. Alice applaudit alors dans ses mains en souriant tellement que je craignis un instant que son visage ne se coupe en deux.

_ Bienvenue dans le groupe, Bella, dit Jasper, sortant de son mutisme.

Emmett se leva alors pour vider son plateau dans la corbeille et le ranger. Quand il revint, il me tapota l'épaule, avant de se réinstaller près de Rose. Ils me regardèrent tous, attentivement.

_ Tu fais partie des nôtres, maintenant, Bella.

Alice paraissait sérieuse et ça m'a un peu foutu les jetons.

_ Ta vie ne va pas être de tout repos, finit-elle en un rire.

Mais qu'est-ce qui venait bien de se passer ? Dans quel pétrin m'étais-je encore foutue ?


Alors?

J'ai droit à des gentilles reviews ?

Ou à des tomates pourries? '-'

Quoi qu'il en soit, ne me laissez pas à m'inquiéter, seule, ici...

Venez me tenir compagnie avec vos réparties des plus délicieuses.

Ps : Non, je n'ai pas honte, d'essayer de vous faire pitié, nopee!