Livre : Harry Potter

Auteur : ( de cette fic) : MOIIIIIIIIIIIIII !

Titre : Traîtrise Anachronique ( à revoir …)

Rating : PG (peut être que ça évoluera plus tard, mais je n'ai pas encore décidé)

Disclaimer : L'Univers de HP ne m'appartient pas, il a été créé par notre divine JKR, je ne fais que le reprendre pour inventer de nouvelle péripéties.

NdlA : Hello ! Me revoilà ! Enfin une vraie fic avec de vrais chapitres ! Ca ne signifie pas qu'ils sont géniaux, mais ça change de mes OS !

Toujours merci à N(a)ice pour sa correction !

J'espère que ça va vous plaire !

Bonne Lecture !

Cela fait deux semaines que je suis rentrée chez moi, je m'ennuie un peu, la famille Weasley a passé la première semaine chez nous, en Irlande. Avec Ginny et Ron, nous avons exploré toutes les forêts du coin à la recherche de créatures magiques, lutins, leprechaunes ( NdlA J'sais pas comment ça s'écrit ), et tous les musées environnants. Mes balades avec ces deux là me manquent, mais voilà plusieurs jours qu'ils sont partis, et je n'ai déjà plus aucun livre à lire. La Gazette du Sorcier ne publie rien d'intéressant, ils ne discréditent plus Harry mais ils évitent toujours le sujet de la Guerre, pourtant tout le monde sait ce qu'il se passe… dans les grandes lignes du moins.

Je met donc la dernière touche à mon devoir d'Histoire de la Magie ( Montrez comment différents dirigeants Moldus ont fait croire à leur ascendance divine à l'aide des Sorciers. Vous rédigerez deux rouleaux de parchemin). Une détonation. Des cris. Et le silence. Non non non non non ! Mes parents … pas mes parents … ce cri résonne dans ma tête sans que je puisse y réagir. Bouge-toi ! Vite ! VITE ! Par Merlin mes parents… Je saisi ma baguette et cour au salon le plus silencieusement possible, décidée à vendre chèrement ma peau. Depuis la bataille du Ministère, les attaques se multiplient. Mais je ne pensais pas, non je ne pensais pas que ce soit possible.. Mes parents … Vite … Pourquoi ces escaliers sont si longs ? Mes jambes tremblent et je fais de mon mieux pour que personne ne les entendent s'entrechoquer. Une sueur froide dégouline sur ma tempe. Mes doigt se resserrent tant bien que mal sur ma baguette. Et je les vois. Je reste un moment sans bouger à regarder impuissante la scène qui se déroule sous mes yeux. Un homme vêtu de noir et une femme de même tenue se tiennent devant mes parents, alors que la femme brandie sa baguette, je me décide à m'élancer évaluant le nombre de chances de me débarrasser de ces deux sorcier à deux sur un million. Je sors de l'ombre ou je m'étais tapie :

-STUPEF – Professeur ?

A Bravo ! C'était Lupin.! Pour une fois qu'il ne porte pas sa robe toutes rapiécée… Quelle idiote je fais ! Des Mangemorts .. et quoi d'autre ?

-Hermione ! Vous m'avez fait peur !

Désolée, je.. j'ai cru que vous étiez des Mangemorts … Avec vos robes noirs …

-Ce n'est pas grave ! s'écrie Tonks devant ma confusion avec un grand geste de la main qui renverse un vase. Oupss, désolée. Reparo, voilà !

-Nous venons vous chercher, Dumbledore pense que Voldemort pourrait vous attaquer, ou plutôt vous envoyer une escouade de Mangemorts , reprend Remus. Hermione, tu iras au Q-G, tes parents devront partir à l'étranger.

Finalement elle n'étais pas si débile mon histoire d'attaque ! … Une minute ! Il a dit que mes parents partent à l'étranger ? Voyant mon regard interrogateur, Lupin répond à ma question muette :

-Dumbledore ne veut pas révéler l'emplacement de sa base à trop de gens…

-Mais …

-Je sais qu'on peut leur faire confiance mais il serait trop facile de leur soutirer cette information … magiquement parlant … Et Dumbledore pense également que Harry a besoin de tous ses amis autour de lui.

-Il va mal ?

Il acquiesce, Harry n'allait pas très bien la dernière fois que je l'ai vu, est ce que ça a empiré ? C'est vrai qu'il ne répond plus à mes lettres … mais j'avais espéré qu'il y avait une autre raison ..

Après avoir fait nos bagages, nous avons utilisé un portoloin qui nous à jeté devant le 12 Square Grimmaurd, Remus m'a poussée à l'intérieur puis il est reparti avec mes parents et Tonks.

Je m'avance en direction de la cuisine avec le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Mrs Black. A l'intérieur, la conversation bat son plein, la famille Weasley au complet à l'exception de Percy bien sûr est présente, il y a aussi Harry et Dumbledore. J'ai l'impression d'atterrir en pleine réunion de famille, les discutions ont l'air joyeuses ; Ginny explique à son père le fonctionnement d'un ordinateur, Fred et Georges écoutent Dumbledore parler d'une blague qu'il avait joué à son professeur de Potion autrefois je crois que Ron prend des notes, Rogue a intérêt à se méfier et Bill et Charlie discutent avec leur mère de leur travail. Harry reste dans un coin, il se fait si petit, ou bien est-ce parce qu'il a maigri, que personne ne le remarque. Il reste prostré entre Ginny et Ron, fixant son assiette, la bouche entrouverte, mais il ne bouge pas, je suppose qu'encore une fois il ne mangera rien.

Ginny vient se jeter à mon cou et nous basculons toutes les deux sur le côté, elle se relève en riant et me tend la main, je la saisi et me lève à mon tour avant de retomber sous le poids des jumeaux cette fois :

-Contents de te voir Hermione !

Je m'installe enfin à table, en face de Harry après avoir salué le reste de la tablée. Il a maintenant les yeux fixés sur moi mais il ne me regarde pas vraiment. Il semble ailleurs.

-Harry ? Euh …. Ça va ?

Il lève un peu la tête, me fait un sourire forcé d'une tristesse irréelle et retombe dans l'abîme sans fond de ses pensées. Molly lui propose une tranche de rosbif et il n'esquisse pas le moindre geste, un coup d'œil à Ginny me confirme qu'il est toujours comme ça. J'imagine qu'ils ont essayé de le faire parler, de le faire rire mais apparemment toutes les drogues aux monde ne suffiraient pas à le rendre heureux, et Merlin sait comme celle du monde sorcier peuvent être fortes.

Le dîner prend fin, je n'ai parlé à personne, les discutions sont animées pourtant, mais je ne les entends pas. Il y a juste Harry en face de moi qui n'a même pas bougé. Je suis comme dans une bulle, il est la aussi, et son silence m'oppresse. Je suis hypnotisée par ses yeux vide, comme je devais combler leur manque, comme si je devais leur redonner une âme. J'ai l'impression d'être en face d'un fantôme … non, de quelqu'un à qui on a pris l'âme, quelqu'un qui aurait reçu le Baiser. C'est insupportable. Je vais exploser … j'explose :

-HARRY ! j'hurle soudainement. REVEILLE -TOI ! CE N'EST PAS TA FAUTE BON SANG ! BOUGE -TOI ! TU CROIS QUE C'EST EN TE MORFONDANT SUR TON SORT QUE TU VAS L'AIDER ? IL EST MORT , HARRY ! IL NE REVIENDRA PAS ! FAIS-LUI HONNEUR ET ARRETE DE PLEURNICHER !

Tout le monde me regarde comme si j'étais frappée de folie, sûrement le suis-je un peu, mais là n'est pas la question. Dumbledore arbore ce petit sourire en coin tellement exaspérant, mais je suis sûre que cela signifie que je suis sur la bonne voie. Hermione calme-toi ! Respire .. Ce n'est que ton meilleur ami qui perd la tête …Harry me fixe, les yeux exorbités d'horreur, il articule :

-Tu ne comprends pas, PERSONNE NE PEUT COMPRENDRE !

Es-tu égocentrique à ce point ? Croire que tu es le seul à avoir des sentiments ? Mais nous aussi nous avons un cœur, Harry, nous aussi. Bien sûr que la mort de Sirius nous a peinée. Sûrement pas autant que toi, c'est vrai, mais tout de même. Et Remus, qu'est-ce que tu crois qu'il a ressenti ? Il est le dernier maintenant Harry, tout ses amis sont morts, tu crois que ça ne le touche pas ?

Je lis la peur dans ces yeux, j'ai capté son attention. Je sais que je lui fais mal, mais jene connais aucun autre moyen. Il doit sortir de sa carapace. Il doit savoir qu'il n'est pas seul, que tout le monde souffre. Remus vient d'entrer dans la pièce et il nous fixe étrangement, je crois que lui aussi à besoin qu'on lui remonte le moral. Harry se bat, entre son cœur et sa raison :

-Mais… mais… lui c'est pas pareil … c'est différent… je tu ne comprends pas, moi … je … je dois le vaincre … je n'ai pas le choix… je … vous… vous n'avez pas ce poids, c'est, c'est moi qui dois le faire Hermione … je… c'est … c'est écrit … la Prophétie….

Je ne comprend pas, quelle prophétie ? Et même s'il y a Prophétie, tout le monde sait que ce sont des tissus de mensonges, ce n'est rien, je veux dire, ce ne sont souvent que des sornettes, souvent…. A moins que ce soit une prédiction des Centaures .. .mais ils n'auraient pas partager ça avec des Sorciers.. ou alors c'est Firenze. Autour de la table les plus jeunes Weasley ont l'air aussi effrayés que moi, les autres doivent être au courant depuis longtemps.

-Mais tu n'est pas seul, Harry, tu nous vois, on est là pour te soutenir, on t'aidera Harry. C'est fait pour ça les amis …

-NON !

Il est parfaitement réveillé, je comprend maintenant, s'il s'est renfermé sur lui même ce n'est pas par égoïsme, pas seulement parce qu'il se croyait seul au monde, mais par altruisme, il pensait nous sauver ainsi. Il croyait qu'on l'oublierai et que tout danger serait écarté pour nous.

-TU ES UN IMBECILE ! COMMENT PEUX-TU CROIRE QUE TU NOUS METS EN DANGER ? ON RISQUE AUTANT ICI QUE N'IMPORTE OU ! LE SEUL MOYEN DE NOUS AIDER EST DE LE VAINCRE ! ET TU N'Y ARRIVERAS PAS SEUL ! ON VA T'AIDER ET JE NE TE LAISSE PAS LE CHOIX .

Une larme roule sur sa joue. Touché-coulé. C'est fini. Il sait qu'on est là pour lui. Il met sa tête dans ses mains et pleure doucement.

-Pardon, je suis désolé, pardon …

-Nous n'avons rien à te pardonner Harry, tu n'es pas un dieu.

Dumbledore m'adresse un clin d'œil humide et je contourne la table pour aller serrer Harry dans mes bras, Ron et Ginny en font autant, et je pleurs aussi, je crois que tout le monde pleure .


Aujourd'hui, nous devons aller acheter nos fournitures magiques, je finis de me préparer, j'attrape ma bourse et m'apprête à descendre les escaliers. Harry est figé devant la chambre de Sirius. Il va mieux déjà (NdlA : Harry pas Sirius bande d'abrutis !), il m'a raconté ses cauchemars et confié ses craintes, il ne me dit pas tout, mais chacun a le droit à son jardin secret. Je sais qu'il lui manque. Qu'à chaque détour, il espère le voir surgir de l'ombre, que quand il entre dans la cuisine, il croit toujours qu'il va le trouver à l'intérieur ; et à chaque détourà chaque fois qu'il entre dans une pièce, il est déçu, son rêve s'évanouit et se meurt, son cœur hurle son désespoir, et à chaque nouveaux pas dans le noir de l'inconnu, renaît ce désir de le revoir.

Mais il est planté là, il voit le vide de la pièce par la porte entrouverte comme s'il voyait le vide de son cœur. Les yeux dans les yeux avec la Mort, et il la repousse encore, il ne veut pas s'avouer son existence, cette éventualité qu'elle ai pu lui enlever Sirius, le monde de rêves perdus qu'il s'est créé en serait ébranlé, son univers s'écroulerait, il ne pourrait jamais se relever. Et comme tombe sa dernière frontière mentale, je le vois s'effondrer au sol. Dans le regard affolé qu'il me jette, je lis qu'il a perdu ses illusions, plus rien pour le préserver de la dure réalité du monde. Est-ce mieux ainsi ? Je ne sais pas… Je resterai tout de même pour la radoucir.

Il est étendu par terre, en position du fœtus, tentant toujours de faire fuir cette idée qui l'obsède, cette idée qu'il ne reviendra pas. Mais cette fois, il sait qu'il n'a aucune chance. Des spasmes agitent son corps amaigri, les larmes coulent sur ses traits tirés. De ses mains, il tente d'arracher de lui le souvenir du Voile en griffant son visage déjà marqué du désespoir.

Je m'approche doucement et pose la main sur son épaule tremblante, il sursaute et se recroqueville encore plus, tel l'animal traqué, l'enfant qui se protège des coups. Je le serre dans mes bras, pour que ma présence le rassure. Peu à peu il se calme, et levant la tête vers la porte de la chambre, il a un geste de recul. Je me relève et lui tend la main, il la saisit. Je l'attire alors à l'intérieur de la chambre. (NdlA : Non, non pas de lemon !)

On croirait pénétrer dans un sanctuaire. Je pense que c'est Remus qui y a affiché de nombreuses photographies. Certaines son inanimées, d'autres bougent magiquement. Dans toutes la pièce, des bougies flottent, procurant à la sombre pièce une chaleur apaisante. Sur les images, on voit Sirius, adolescent, au temps des Maraudeur ou après sa sortie d'Azkaban, seulement des moments joyeux de son existence, si on peut les qualifier ainsi. Mais il y a aussi des portraits de Lily et James. Ou des Maraudeurs au complet. Au complet…. pas vraiment…sur chaque photo de groupe, une partie et déchirée soigneusement, Peter a disparu. Il ne fait plus parti des Maraudeurs, mais il n'y a jamais réellement appartenu, qui était-il, plus un admirateur qu'un réel ami, je pense ; mais ils lui avaient fait confiance …

Harry scrute la pièce, il s'attarde sur chaque image, je ressens son émotion. C'est un moment tellement magique. Il s'appuie contre un mur les yeux dans le vide. Cette fois je ne sais pas… je ne peux pas imaginer et encore moins décrire ces émotions, il y en a tellement, un mélange confus… lui même doit avoir du mal à savoir ce qu'il pense.

Remus est figé sur le pas de la porte. Il nous regarde tour à tour, perdu. Son regard se pose sur Harry et la peine qu'il tentait de dissimuler apparaît dans toute son immensité. Un homme qui a tant souffert, on pourrait croire qu'il ne peux avoir encore plus mal, qu'il ne ressent plus la douleur, mais c'est faux. Il se sent si responsable de la léthargie de Harry. Maintenant que les Maraudeurs sont partis, c'est à lui que revient la tâche de protéger Harry. Bien sûr, du point de vu juridique, rien ne l'y contraint ni ne l'y autorise ; mais son cœur l'y oblige. C'est un boulet pour lui, qui l'attire toujours plus profondément dans l'abîme, et il se perd dans le noir qui l'environne. Ce n'est pas qu'il n'aime pas Harry, c'est tout le contraire : et il le voit se renfermer sur lui même, il en perd son assurance déjà faible. Harry lui rappelle trop le passé. Harry qui déprime c'est James et Sirius qui ont perdu leur joie de vivre. C'est trop de souvenirs insoutenables. De bonheurs si lointains, si irréels. Et Harry se meurt, et Remus se sent incapable d'égaler Sirius, il ne se croit pas à la hauteur. Il a peur. Nous avons tous peur.

Ils doivent s'aider mutuellement. Ils doivent faire le jour ensemble sur les derniers évènement. Pour tourner la page. Ils sont ceux qui ont le mieux connu Sirius, les seuls à pouvoir en parler vraiment.

Remus glisse sur le sol à côté de Harry. Ils se regardent. Remus chuchote :

-Pardon…

Harry lui sourit, ce sourire triste qui veut tout dire, le sourire des émotions partagées, le merci et la prière, la douce mélancolie. Comme si ce mot, même s'il n'était pas justifié, juste un mot de sa part suffisait.

Je préfère les laisser seul. Ils doivent parler.

-Hermione ? Reste.

-Non, Harry, vous avez trop de choses à vous dire. Je vais prévenir les autres que nous ferons nos courses un autre jour.

Harry jette un coup d'œil à Remus et me répond :

-Non, je viens

-Moi aussi, déclare Lupin.

-Bien alors je crois que nous devons y aller ! On va nous attendre.

En fait, je me suis trompée, il n'avaient pas besoin de parler, un regard leur a suffit.


L'allée est bondée, je me suis réapprovisionnée en livres, et toutes mes fournitures sont dans mon sac, réduites évidemment Remus m'a aidé d'un coup de baguette ; même Pattenrond m'a accompagné, je ne sais pas si c'est parce qu'il n'aime pas l'atmosphère du 12, Square Grimmaurd, ou si c'est pour me réclamer une nouvelle variété de pâté. Je dois encore acheter le cadeaux de Harry, son anniversaire est demain.

Nous sommes en train de finir notre glace chez Florian Fortarôme, il nous en a tous offert une, quand des cris se font entendre. La panique s'infiltre partout. Tous se retourne sans savoir comment réagir. Que faire. Une impression de déjà-vu pour les plus anciens. En me retournant, je vois des gens courir en notre direction pour échapper à je-ne-sais-quoi. Des éclairs multicolores fusent dans tout les sens. Des explosions encore des hurlements. Des pleurs. Des gens qui tombent. Des rires froids, sadiques. Et je les aperçois, les mangemorts. Oui, la guerre est bien présente. Harry s'est figé et Remus lui sert le bras. Après un moment d'égarement, nous nous levons tous d'un bond, M et Mrs Weasley tentent vainement d'écarter Ginny et Ron ; Harry et Remus se tiennent côte à côte. Avant que nous ayons pu faire un pas pour aider les autres, nous sommes encerclés, ils sont venus pour nous. Non, pas pour nous, pour Harry.

Les cris s'affaiblissent autour de nous, soit les gens sont à terre, soit ils se sont enfuis. Je ne sais pas.

Soudain, Harry pousse un cri étouffé et porte ses deux mains à son front comme si elle allait exploser. Il commence à parler seul :

-Tom ! Ca faisait longtemps, mais je dois avouer que tu ne m'a pas manqué.

Remus tient toujours son bras et Harry se détend peu a peu tout en continuant à répondre à une voix muette.

-Je pensais surtout à la façon de te vaincre

Sans qu'on sache d'où il provient, un sort atteint Ginny qui tombe sur le sol et se tord de douleur. Une lueur de panique passe dans les yeux de Harry et son visage se décompose, mais contrairement à toute attente il se retient de se précipiter sur Gin. Je me baisse sur elle pour la rassurer. La douleur la terrasse, elle ne semble même plus avoir la force de crier. Je la serre dans mes bras, plus pour l'empêcher de se blesser en se tordant de douleur qu'autre chose. Et je reporte mon regard sur Harry, avec un cran que je ne lui aurais pas imaginé, les lèvres cependant légèrement tremblantes de ce que je pense être un mélange de peur et de haine, il ricane :

-As-tu si peur de moi pour te cacher en me parlant ? As-tu si peur de moi pour t'attaquer plutôt à mes amis qu'à moi ?

Le cercle des Mangemorts s'élargie, et Voldemort apparaît en son centre. Harry nous fait signe de reculer et je traîne Ginny qui s'est calmé mais reste faible. Ils sont maintenant face à face.

-Endoloris ! lance Harry

Pourquoi a-t-il lancé ce sort ? Il sait pourtant que c'est de la Magie Noir, que c'est mauvais. Il ne doit pas se servir de la Magie Noire. Elle risque de l'entraîner dans le Mal, Voldemort n'y a pas résisté, et Dumbledore ne s'en sert pas, ce n'est pas pour rien. Mais Voldemort en est à peine ébranlé, et son rire glaciale résonne à présent dans l'allée vide.

-Pas mal Potter, je suis sûr qu'après un siècle d'entraînement tu réussiras à me faire mal. Mais maintenant laisse moi te montrer ce que c'est que de souffrir. Non pas de Doloris pour toi Potter, j'ai trouvé mieux.

Il se tourne vers Ginny que je soutiens toujours, et, levant les bras vers le ciel de plus en plus noir, il murmure des incantations.

-Loki, dieu traître, je t'invoque, que la chaste prophétesse me rejoigne, que ces amis jurés la voient de camps changer. Loki, dieu traître, par ton pouvoir, que l'enfant des Dieux tombe sous mon envoûtement.

Je prononce difficilement un Protego qui entoure Ginny de sa lumière bleutée. La scène est figée. Tous attendent de voir ce qui va se passer … Ginny va-t-elle se lever pour aller prêter serment de fidelité à Voldemort ? Ou bien ai-je réussi à déjouer son incantation d'un simple sortilège de protection ? Pourquoi l'a-t-il surnommé la «chaste prophétesse» ? Je regarde autour de moi et je vois tout le monde me fixer. Je me retourne vers Ginny, elle aussi m'observe. Levant les yeux vers Voldemort, je vois deux yeux aussi rouges que les profondeurs des Enfers, aussi froid que l'immensité des Glaces Arctiques, et aussi fermés que l'étais Azkaban. Vision d'horreur s'il en est.

Je ne voudrais pas paraître nombriliste mais POURQUOI ai-je l'impression désagréable que je suis plus en danger que n'importe qui en ce moment même ?

Je ne fais pas un geste, ma bouche s'ouvre et se referme sans que j'arrive à prononcer un mot. Rien à voir avec le sortilège, c'est juste la surprise. Je ne comprend pas. Pourquoi moi, et puis que signifie cette incantation exactement ? Quel est son but ? Harry me regarde, il m'implore comme si le mal que cherchait à me faire Voldemort dépendait de moi. Comme si c'était à moi de décider. Je hoche la tête à son attention, pour l'encourager. Rien ne se passe pour l'instant. J'attend.

Pourquoi tout tourne autour de moi ? Pourquoi tout tourne ? Par Merlin, le système solaire a du s'ébranler et la terre tangue, tangue.

Un fumée noire tourbillonne autour de moi. Je me sens défaillir, mes genoux frappent le sol dur et je m'évanouie contre la pierre.


Alors ? C'était comment ? Si personne n'aime, je ne continuerai pas…

A bientôt j'espère !

Grosse Léchouille !

U.S.Hermy future Tari Faelivrin Silimaure