Sur la falaise, en silence, j'attendais.
Qu'attendais-je donc, si ce n'était son retour, un signe du destin, ou peut-être bien de l'avenir qui m'indiquerais ce qui se passait à l'horizon. Était-il mort, était-il en danger, avait-il rencontré une autre femme et m'avais oubliée, que ce passait-il au loin qui me perturbait temps? Sûrement rien, ou peut-être bien tout. Je ne savais pas, et pourtant j'attendais en silence.
Ce pourrait-il que jamais il ne revienne? Bien sûr. Mais pourtant, il se pourrait aussi qu'il revienne d'une minute à l'autre, et je lui avait promis que je l'attendrais. Alors je restais muette devant l'horizon silencieuse, devant le coucher du soleil qui m'offrais depuis trois mois conséquents, des spectacles des plus grandiose. J'eus droit au orange, rose, rouge, jaune, bleu, vert, mais aussi à la pluie, au vent et à la tempête. Le vente soufflait dans mes oreilles et me sifflait des paroles incompréhensible, de douceur, de cries, d'hurlements, mais aussi d'amour et de passion.
Je ne comprenais pas, mais je n'essayais pas pour autant. A quoi bon de toute manière?
Debout, muette, et mes yeux biens ouverts, je guettais la ligne droite, bleutée et de plus en plus sombre devant moi.
Elle respirait la liberté et la vie, cependant, rien en elle m'attirait dans ses retranchements. Elle était juste peuplée de dangers, souvent horrible, mais si magnifique. Les vagues s'écrasant sur la côte comme des tambourins m'incitant à partir, à le laisser pour mort dans mon cœur.
Souvent je me perdais dans mes réflexions inutiles, futiles, et improviste. Cela me permettais de passer le temps, d'oublier ma tristesse, et de faire passer la nuit brillante.
Les milliers d'étoiles me regardaient comme chaque soir, triste, mais compatissantes. Tous les soirs elles étaient différentes, et me consolaient différemment, cependant, la lune me comptait toujours la même histoire. Me guidait et m'incitais à ne pas perdre espoir.
Au fond de moi, je savais qu'il reviendrait. Même si chaque jour un peu plus je perdais confiance, je restais convaincu qu'il reviendrait.
Quand, je ne le savais pas, mais un jour il referait surface. Alors j'attendais, mon amour toujours le même, grandissant de jour en jour. Les larmes se faisaient de plus en plus fréquemment, toujours plus brûlantes que la veille, toujours plus douloureuses et longues, mais emplie d'amour et d'espoir.
Même si j'avais de plus en plus peur, doucement, inconsciemment, j'oubliais sa voix mélancolique, douce et grave, son visage satinée et blanc comme de la neige, ses iris bleutés virant au gris perle, ses gestes si brutales, mais si doux à la fois... J'oubliais peu à peu tout de lui, mais jamais pourtant je ne cessais de l'aimer comme au premier jour où je suis née.
Après tout, même si il avait disparu, il restait mon Père.
