note de l'auteur: C'est mon premier Au. Je me sens fière, j'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de... de complètement stupide. Non mais sérieusement, je suis même pas sûre de pouvoir assumer ce chapitre et tout ce qui va suivre. L'intrigue, les personnages, même l'histoire en elle-même me fait perdre la tête! Et les jeux de mots foireux qui risquent de tomber bientôt seront encore pires (oui mais bon, un jeu de mot, si c'est pas foireux, ça sert à rien).

Bon, pour faire simple, cherchez pas de logique, ni même un semblant de bon sens, premièrement parce que ça n'a aucun intérêt, et surtout parce que y'en a pas! Même pas un micromètre de sérieux, ça m'est sorti de la tête je sais même pas comment et ça a finit là! Prenez cette histoire comme une distraction, qui pourrait mettre de bonne humeur, à l'occasion, juste pour lui donner une toute petite utilité...toute petite.

Bon bref, laissez tomber, retenez juste que les personnages sont mortels et que l'histoire en elle même n'a aucun rapport avec la saga.

Ah, et pour préciser (on va faire comme si personne n'étais au courant), les personnages ne m'appartiennent pas. (de toute façon personne lis jamais ça).


Chapitre 1: Je déteste l'art et réciproquement.

Ma mère avait été claire sur le sujet, j'avais plutôt intérêt à me tenir à carreau ou ce serait la pire des punitions qui m'attendrait à la maison. Je n'avais pas vraiment d'idée concrète de ce qu'elle prévoyait de me faire, mais peu importe son plan, ses yeux avaient été assez directs pour me faire comprendre qu'il valait mieux que je me tienne bien. Bon, je vous arrête tout de suite, ma mère n'est pas un dragon, loin de là, elle est d'ailleurs la personne la plus douce et la plus souriante que j'ai pu voir jusqu'à présent. Mais que voulez-vous, une mère est une mère, et je peux vous jurer que niveau autorité, elles savent s'y prendre. La mienne ne s'énervait quasiment jamais, mais quand elle le faisait, il valait mieux ne pas être aux alentours.

Enfin, tout ça pour dire que si je voulais m'en sortir vivant, je ne devais pas dire le moindre mot durant tout l'entretien avec notre directeur. Enfaite, j'avais comme l'impression de savoir à quoi m'attendre, je m'y connaissais assez bien en rencontre parent-proviseur. C'était typiquement le genre de message explicite pour vous faire comprendre que vous ne tiendrez pas une semaine de plus dans l'institut en question. Et si vous ne croyez pas ma thèse, alors vérifiez avec moi et mon don inné à me faire exclure de tout lieu possible. A chaque fois, c'était la même chose: Discussion/négociation/exclusion. Ma mère n'arrivait jamais la deuxième phase, à croire que j'étais le pire des délinquants. Bon, ils n'avaient peut-être pas tort sur tous les points, j'étais plutôt du genre instable, toujours en train de faire ce qu'il ne fallait pas faire, comme si j'étais né pour braver l'interdit, et me ramasser à la fin. Mais là encore, j'essayais toujours de rattraper le coup, parce que de base, je ne suis pas un méchant garçon! C'est juste que j'ai du mal à me contenir.

Tenez par exemple, l'une de mes dernières gaffes remonte à la fois où j'ai essayé de tirer mon coup avec cette fille ULTRA canon qui passait son temps dans la salle d'art. Qu'on se le dise tout de suite, même un gamin de cinq ans attardé s'y connaîtrait mieux que moi en peinture, mais allez savoir pourquoi, j'ai accepté d'aller à son expo d'art modernes. Franchement, claquer trente dollars pour voir des couteaux de cuisines lancés au hasard sur une toile blanche, très peu pour moi, mais comme j'étais déterminé et surtout, en manque, j'ai accepté. Au début, ça passait crème, je l'écoutais en souriant comme un con et elle avait l'air d'aimer ça, d'ailleurs, pour me donner un côté "intello mignon", j'avais réussi à dégoter une paire de fausses lunettes dans un des vestiaires de mon lycée. Le truc, c'est que les images déformées m'ont fait comprendre que de 1) : ce n'étaient pas de fausses lunettes, et de 2): le type à qui elles appartenaient devait être sincèrement dans la merde pour se débrouiller sans.

Mais encore une fois, j'étais prêt à tout pour cette nana, alors j'ai fait avec.

Puis comme si ça ne suffisait pas, il a fallu que je fasse MA connerie qui a tout gâché. Et alors là j'ai innové, parce qu'en plus de faire disparaitre toutes mes chances avec cette fille, j'ai réussi à plomber toute l'expo entière. Il y avait des fils électriques étalés un peu partout pour éclairer l'étrange « œuvre » lumineuse scotchée au plafond, et comme de base je suis pas très adroit, alors imaginez ce que ça peut donner quand, en plus de ça, vous êtes à moitié aveugle. Je me débrouillais bien au début, à avancer à deux à l'heure pour pas me rétamer, mais il a fallu que j'éternue, que j'ai ce foutu reflexe de me pencher en avant, que sans faire exprès, mon pied dérape, que pour me rattraper, je me penche en arrière, et ainsi de suite jusqu'au carnage. Grosses étincelles, feu d'artifices d'intérieur, arc en ciel explosif, enfin tout ce que vous voulez pour décrire l'ampleur des dégâts. Un court-circuit énorme et paf! Plus de lumière. PAF! Plus d'expo. PAF PAF PAF! Plus de copine.

Enfin, tout ça pour dire que les conneries et moi, c'est une grande histoire d'amour.

Le Hic, c'est que je ne pouvais pas continuer ma folle chevauchée romantique sans qu'il y ait un jour une barre d'arrêt. Les gens n'allaient pas patienter gentiment que je gâche leur journée, il fallait bien qu'un jour, quelqu'un se décide à mettre un terme à tout ça et propose des mesures pas très conventionnels.

Et ce quelqu'un, ça a été mon directeur, le dernier en date en réalité. Celui qui a accepté de supporter toute l'année les remarques amères de mes professeurs pour, finalement, à la fin du compte, convoquer ma mère et discuter de moi.

Mr Bloffis détenait un record. D'ailleurs, je le soupçonnais d'en pincer secrètement pour ma mère, et réciproquement, parce que jamais je ne l'avais vu aussi heureuse d'aller à une de mes convocations. Mais les regards doux qu'ils se lançaient n'ont rien changé à mon sort, et mr Bloffis a proposé une méthode radicale et nécessaire à mon cas.

Le camp Jupiter.

Rien que de loin, ça me faisait flipper et froid dans le dos, surtout que ma mère n'avait pas l'air réticente à m'y accompagner. Elle semblait plus concentrée sur les beaux yeux du directeur que sur mon propre cas à moi.

Et je savais pas trop quoi en penser.

Donc pour faire court, ma mère allait m'emmener dans une colonie militaire durant la totalité des vacances d'été, et moi, j'étais dans la merde.