Une petite précision : cette histoire se veut être un polar inspiré de l'oeuvre d'Agatha Christie.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet (les meurtres et l'enquête qui en découle), je dois mettre en place un certain nombre d'éléments dont vous comprendrez l'utilité au fur et à mesure de l'histoire.
Au début cela démarre donc doucement et on est plutôt dans la romance. La partie polar à proprement parler commencera vers le chapitre 4.
N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me dire ce que vous aimez et ce que vous n'aimez pas, ce que je pourrais améliorer, etc.
J'accepte toutes les critiques de bon coeur, du moment qu'elles sont constructives.
Disclaimer :
Je ne suis pas JKR, donc les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas.
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1 – Trois sorciers chez les Dursley
- « Harry ! Ton petit-déjeuner est prêt !» s'écria la tante Pétunia, depuis le bas des escaliers.
- « J'arrive » répondit Harry.
Cela faisait trois semaines que Harry était revenu chez les Dursley pour les vacances mais il avait l'impression qu'une éternité s'était écoulée depuis la fin de sa cinquième année à Poudlard.
Pourtant, il ne pouvait pas trop se plaindre de l'attitude des Dursley : suite aux menaces de Maugrey Fol-œil et des autres membres de l'ordre, ils avaient opté pour une indifférence mêlée de crainte à l'égard de Harry et lui fichaient désormais une paix royale. Cela représentait incontestablement une amélioration par rapport aux brimades qu'ils lui infligeaient habituellement.
Mais cela ne changeait rien à l'humeur particulièrement sinistre qui affectait Harry depuis le début de l'été. Il n'arrivait pas à se remettre de la mort de son parrain et la solitude qu'il connaissait depuis deux semaines ne l'aidait pas. Nuit après nuit, ses rêves étaient hantés par la même scène : tout doucement, comme au ralenti, Sirius basculait derrière le voile et disparaissait à jamais dans un léger bruissement …
En ce moment, la seule envie qu'éprouvait Harry était de quitter Privet Drive. Il s'imaginait prenant le Magicobus pour aller retrouver les Weasley au Terrier, ou les membres de l'ordre au square Grimaud. Même le sinistre manoir des Blacks lui paraissait soudainement attrayant à côté de la solitude dans laquelle il se morfondait ici.
Mais il ne pouvait pas partir. Dumbledore lui avait parlé du sortilège qui protégeait la maison des Dursley. « C'est encore là-bas que tu seras le plus en sécurité, Harry. Depuis que Voldemort est revenu, on ne peut prendre aucun risque. Tu dois me promettre que tu resteras chez ton oncle et ta tante jusqu'à ce que les membres de l'ordre viennent te chercher » lui avait-il dit. Et naturellement, Harry avait promis.
Il avait également dû renoncer à emmener Hedwige - « une chouette de sorcier résidant dans un quartier Moldu risquerait trop d'attirer l'attention des mangemorts, il vaut mieux la laisser à Poudlard pour l'été ».
Il regrettait un peu d'avoir accepté, maintenant qu'il se retrouvait coincé-là, sans savoir quand viendrait sa délivrance et sans pouvoir écrire à ses amis.
Harry descendit et trouva son petit déjeuner tout préparé dans la cuisine. Comme d'habitude depuis son retour, la tante Pétunia s'était empressée de quitter la cuisine à son arrivée. « Maintenant, je lui fais tellement peur qu'elle évite même de rester seule avec moi» se dit Harry, avec un petit sourire sans joie, tout en mangeant ses corn-flakes.
Absorbé par ses réflexions, Harry n'entendit pas tout de suite les grattements qui retentissaient depuis quelques secondes sur le carreau de la fenêtre. Lorsque enfin il remarqua le bruit, il sortit sa baguette et s'approcha avec méfiance de la fenêtre. Il se détendit en apercevant à travers les carreaux un minuscule hibou qui semblait surexcité et se cognait à la fenêtre dans sa hâte de remettre la lettre attachée à sa patte.
« Coq ! Tu m'apportes une lettre de Ron ? » S'écria Harry en reconnaissant le hibou de son meilleur ami.
Coq tendit la patte pour qu'Harry puisse détacher la lettre, qu'il s'empressa de lire :
« Salut Harry.
J'espère que tu as passé de bonnes vacances jusqu'ici.
Pour moi, ça ne se passe pas trop mal. Je me suis beaucoup entraîné au Quidditch, et tu verras je me débrouille de mieux en mieux. J'espère que je serais à nouveau pris dans l'équipe, l'année prochaine.
Hermione est arrivée chez nous hier et j'ai demandé à Papa et Maman si tu pouvais aussi venir passer la fin des vacances au Terrier, mais il parait que Dumbledore veut que tu restes chez tes moldus. Maman est furieuse qu'on te laisse tout seul chez eux et elle m'a dit qu'elle essaierait de le faire changer d'avis mais ça ne va pas être facile.
Aussi, j'ai eu une idée : pourquoi est-ce que Hermione et moi, on ne viendrait pas passer quelques jours avec toi chez tes moldus ?
Au début, maman n'était pas trop d'accord, mais Papa a trouvé que c'était une bonne idée et il a fini par la convaincre.
Si tu es d'accord on peut venir dès demain.
Renvoie-moi Coq pour nous donner ta réponse.
On a hâte de te voir.
Ton ami,
Ron »
Harry relut trois fois la lettre, tant il avait du mal à y croire : ses deux meilleurs amis allaient venir le rejoindre chez les Dursley ! A cette idée, son cœur bondissait de joie. C'est alors qu'une pensée lui traversa l'esprit : qu'allaient dire les Dursley ? Ils avaient déjà peur de lui, Harry, alors comment allaient-ils réagir à l'idée que 2 nouveaux sorciers qu'ils ne connaissaient pas allaient venir s'installer chez eux pour quelques jours ?
De toute façon ils n'oseraient probablement pas refuser et Harry ne put s'empêcher de sourire en imaginant la tête de l'oncle Vernon lorsqu'il saurait que ses amis venaient…
Il attrapa un bout de papier et rédigea rapidement sa réponse :
« Salut Ron.
Ici c'est vraiment pas terrible quand on est tout seul.
Ce serait génial que vous veniez.
Je vais arranger ça avec mon oncle et ma tante, vous pouvez venir dès demain.
Moi aussi j'ai hâte de vous voir.
A bientôt,
Harry»
Il attacha sa réponse à la patte du petit hibou qui prit aussitôt son envol et disparût par la fenêtre.
Bon ! Maintenant il restait à annoncer la nouvelle aux Dursley. Il décida d'attendre le soir pour leur en parler (son oncle serait sûrement plus réceptif après le dîner) et passa le reste de la journée en bouquinant sur son lit.
- « Quoi ! Qui va venir ici ?» hurla l'oncle vernon.
- « Mes amis Ron Weasley et Hermione Granger » répéta patiemment Harry.
- « Et ces amis viennent de ton école ? Ils sont… comme toi ? » A ces mots, l'oncle Vernon avait fait une grimace comme s'il parlait de quelque chose de particulièrement répugnant.
Les Dursley avaient toujours les plus grandes réticences à évoquer les dons magiques de Harry.
- « Evidemment. Mais ne vous en faites pas, ils sont très gentils et ne vous feront rien… si vous êtes polis avec eux. »
- « Et où veux-tu qu'ils dorment ? Nous n'avons pas de chambres d'amis.» Intervint la tante Pétunia.
- « J'avais pensé que Ron pourrait dormir avec moi dans ma chambre et que Dudley pourrait prêter l'une de ses chambres à hermione. Après tout, il n'a pas vraiment besoin de deux chambres… »
Le glapissement étouffé qui retentit dans la cuisine indiqua à Harry que Dudley écoutait la conversation à travers la porte, ce qui ne le surprit pas.
-« Il est hors de question que mon fils cède sa chambre à cette… cette personne !» éructa l'oncle Vernon.
-« Calme-toi Vernon. Je crois que nous n'avons pas le choix. Souviens-toi des menaces du type avec son œil effrayant. » L'interrompit sa femme.
A ces mots, l'oncle Vernon devint écarlate et se mit à marmonner à voix basse : « Honteux... Gang de voyous ... Menacer ainsi les braves gens… »
Harry eut du mal à ne pas sourire en imaginant le dilemme que devait vivre son oncle, partagé entre son dégoût de tout ce qui touchait à la magie et la peur que lui inspirait les membres de l'ordre (et tout spécialement Maugrey).
- « Bon, d'accord, mais seulement pour une semaine » lâchât-il finalement d'un air contrit.
-« Génial, merci ! » s'écria Harry avant de se précipiter vers sa chambre avant que son oncle ne change d'avis.
Il n'arrivait pas à y croire : Ron et Hermione allaient vraiment venir passer une semaine chez les Dursley…
Le lendemain, Harry se réveilla de très bonne humeur, pour la première fois de l'été. La perspective de passer une semaine avec ses deux meilleurs amis (fusse chez les Dursley) l'enchantait. Il ne savait pas trop comment ils allaient arriver (Poudre de cheminette ? Portoloin ? Voiture magique ? Ou en volant sur leurs balais ?), ni même quand, aussi il décida après son petit-déjeuner de rester dans le salon pour les attendre.
Il s'installa donc sur le canapé avec un livre de Quidditch, sous le regard noir de l'oncle Vernon qui lisait le journal dans son fauteuil. Les heures passèrent lentement. Harry ne pouvait s'empêcher de relever la tête de temps à autre pour jeter des coups d'œil impatients à droite et à gauche.
Alors qu'il fixait intensément la cheminée en se demandant s'il ne venait pas d'y voir les prémices d'une flamme verte, la sonnette du jardin retentit. Harry se précipita à la fenêtre et aperçut deux silhouettes dans la rue devant le portail.
La première appartenait à un garçon de haute taille à l'allure sportive. Sa tignasse rousse désordonnée, sa tenue décontractée avec sa chemise qui dépassait de son pantalon et son attitude nonchalante donnaient un peu à Ron l'air d'un surfeur qui aurait oublié sa planche.
La seconde silhouette était indiscutablement féminine. Elle portait un pantalon de toile et un petit débardeur laissant deviner des formes que Harry se surprit à regarder. Mais ce n'est pas ce qui retint le plus son attention : ses cheveux ! Les cheveux d'Hermione étaient raides et ramenées en arrière par une queue de cheval. Ainsi coiffée et habillée elle n'avait plus du tout la même allure et Harry se dit qu'il ne l'aurait sans doute pas reconnue si elle n'avait pas été accompagnée de Ron.
Harry se précipita dans le jardin et courut jusqu'au portail.
- « Salut Harry » dit Ron avec un grand sourire en lui serrant chaleureusement la main.
- « Salut Ron !» Répondit Harry en lui donnant une grande tape dans le dos.
« Salut Hermione ! » enchaîna-t-il en se tournant vers la jeune fille. Il marqua un temps d'arrêt en la regardant : vue de près, sa nouvelle coiffure lui allait vraiment bien…
- « Bonjour Harry » dit-elle en l'étreignant, ce qui eu pour effet de le faire rougir.
- « Hermione ! Mais qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ? »
- « Pourquoi, tu n'aimes pas ?» lui répondit-elle avec un petit sourire.
- « Heu… je … heu… si, si, c'est très joli. » bredouilla Harry en rougissant davantage.
- « C'est vrai que ça te va bien Mione. Sérieusement, tu ne veux toujours pas me dire comment tu as fait ? » Intervint Ron.
- « Je vous expliquerait plus tard. »
- « Hum, alors comment êtes vous venus depuis le Terrier ? » demanda Harry qui préférait changer de sujet.
- « Oh, mes parents nous ont emmené en voiture. » répondit Hermione. « On a pensé que cela risquait moins d'attirer l'attention que les balais ou la poudre de cheminette. Et puis d'après ce que tu nous as dit sur ton oncle et ta tante, il valait mieux qu'on évite une arrivée trop 'spectaculaire'. »
- « C'est dommage cela aurait pu être drôle… »
- « Tu ne penses qu'à t'amuser, Ron ! » le fustigea Hermione avec un regard sévère.
- « Et toi tu es beaucoup trop sérieuse ! » cingla Ron.
- « Ah non, vous venez à peine d'arriver.» les interrompit Harry. « Vous n'allez pas déjà commencer à vous disputer tous les deux.» Sur ce, il attrapa la valise d'Hermione et se dirigea vers la maison, bientôt suivi par ses deux amis.
Au moment où Harry s'apprêtait à ouvrir la porte de la maison, il entendit un drôle de bruit derrière lui. Une sorte de crépitement qui lui rappelait le bruit du pop-corn qu'on réchauffe. Il se retourna et fut sidéré par le spectacle qu'offrait Hermione : ses cheveux avaient repris leur allure habituelle et formaient maintenant une jungle crépue et totalement désordonnée. Ron éclata d'un rire sonore, vite interrompu par le regard noir que lui jeta Hermione.
- « Et moi qui espérais faire bonne impression à ton oncle et ta tante Harry, je crois que c'est raté… » Soupira-t-elle.
- « Ce n'est pas grave, tu es très bien comme ça. » lui répondit Harry, partagé entre l'amusement et un étrange sentiment qu'il n'arrivait pas à définir.
- « Merci Harry, tu es gentil. » lui dit-elle avec un sourire.
Harry sentit qu'il recommençait à rougir et se tourna vers la porte, pour tomber nez à nez avec son oncle qui les observait d'un oeil mauvais.
« Heu, oncle Vernon, voici Hermione et Ron ».
« Enchantée Monsieur » dit Hermione en tendant sa main à l'oncle de Harry.
Ce dernier l'ignora et ne répondit que par un vague « Bonjour » qui ressemblait plus à un grognement.
Sur ce, Ron passa la porte en lançant un « bonjour » avec un ton un peu trop strident pour être accidentel qui fit sursauter nerveusement l'oncle Vernon.
« Et voici ma tante Pétunia » lança rapidement Harry en apercevant sa tante qui se tenait derrière son oncle.
Elle regardait alternativement les cheveux d'Hermione et ceux de Ron avec un air pincé, mi-effrayée et mi-scandalisée.
« Bonjour Madame. Enchantée de faire votre connaissance » dit poliment Hermione en tendant à nouveau sa main, cette fois en direction de la tante Pétunia.
Celle-ci la prit et la serra très vite avant de la lâcher comme si elle avait touché quelque chose de vraiment dégoûtant. Hermione fit mine de ne pas avoir remarqué et enchaîna « Merci infiniment de nous recevoir chez vous, c'est très aimable de votre part ».
Nouveau grognement de la part de l'oncle Vernon : « De rien ».
« Bon, venez, je vais vous montrer vos chambres » dit vivement Harry en les entraînant vers l'escalier.
Avant de refermer la porte du couloir, ils purent entendre l'oncle de Harry vociférer « …voyous échevelés… qu'attendre d'autre avec un neveu pareil.. »
« Dis donc, tu n'exagérais pas, ils sont vraiment gratinés tes moldus » lança joyeusement Ron.
« Et encore, là tu n'as rien vu. D'habitude ils sont pires… » Lui répondit Harry sur le même ton.
Maintenant que ces amis étaient là, il se sentait vraiment heureux.
Ils arrivèrent devant la chambre qui servait de 'bureau' à Dudley. En fait le terme 'Salle de jeu ' aurait été plus approprié puisque Dudley y entreposait ses nombreuses consoles, ainsi que les babioles qu'ils rackettaient aux gamins du quartier. Elle contenait donc un fatras indescriptible mais était propre (la tante Pétunia ne supportait pas la saleté dans sa maison) et équipée d'un canapé-lit.
« Hermione, voici ta chambre, c'est le … heu disons le bureau de Dudley». Annonça Harry.
« Ron et moi dormirons dans ma chambre – juste en face. La porte à côté de la tienne, c'est la chambre de Dudley et tout au bout, c'est la salle de bain».
- « Merci Harry. Je vais défaire mes affaires. A tout à l'heure ». Sur ces mots, elle disparut dans sa chambre.
- « Au fait, Harry, il est où ton cousin ? »
- « Dudley ? Je ne sais pas. Sans doute en train de terroriser les gamins du quartier avec sa bande. Viens je vais te montrer ma chambre.»
Ils entrèrent dans la chambre de Harry.
- « Houah, terrible ! » commenta Ron d'un ton appréciateur en regardant le poster géant des Canons de Chudley qui décorait l'un des murs de la chambre. Le capitaine de l'équipe lui fit un clin d'œil sur le poster.
- « Ouais, il est bien. En plus il fait peur aux Dursley, du coup je suis tranquille, ils ne viennent jamais dans ma chambre. »
- « Excellent.»
- « Au fait je ne sais pas trop comment on va s'organiser pour dormir, je n'ai qu'un seul lit et il n'est pas très grand… »
- « Ne t'en fais pas, j'y avais pensé. » dit Ron en sortant une petite boite métallique de sa valise. Aussitôt posée par terre, la boite se déplia pour former un lit complet, avec draps, couvertures et oreiller. « Bien sûr, c'est un modèle un peu ancien, mais il intègre quand même une lumière de chevet, et puis il te chauffe les pieds quand il fait froid… »
- « Alors c'est parfait. Tu seras très bien. Au fait tu as vu les cheveux d'Hermione ? »
- « Oui, Ca fait bizarre de la voir comme ça, hein ? » répondit Ron. « En fait, elle est plutôt jolie quand elle est bien coiffée. Ca me rappelle le bal en 4ème d'année où elle avait été avec Krum. D'ailleurs je n'ai jamais compris ce qu'elle pouvait trouver à ce minable… »
Alors qu'il prononçait ces derniers mots, les oreilles de Ron commencèrent à rougir, ce qui était généralement chez lui un signe d'alerte.
- « Heu, et tu sais comment elle a fait pour lisser ses cheveux ainsi ? » demanda Harry qui préférait changer de sujet. Il était bien placé pour savoir que Ron, malgré son attitude décontractée pouvait parfois piquer de terribles colères, spécialement quand il était question de Viktor Krum.
- «Non, je ne sais pas. Elle est arrivée comme ça hier au Terrier. Tu penses bien que tout le monde lui a demandé, mais elle n'a rien voulu dire. Elle dit que c'est un 'secret féminin'. Ah je te jure les filles…» finit Ron en levant les yeux au ciel.
- « Et bien quoi, qu'est-ce qu'elles ont les filles ? » demanda Hermione en rentrant dans la pièce. Elle s'était coiffée tant bien que mal et ses cheveux avaient retrouvé leur apparence habituelle.
- « Oh rien. On parlait simplement de ce qui est arrivé à tes cheveux tout à l'heure dans le jardin…» dit Harry.
- « Oh ça. Ca vous intrigue, n'est-ce pas ? » Demanda-t-elle avec une pointe malicieuse dans la voix.
- « Allez Mione, dis-nous. Qu'est-ce qui se passe avec tes cheveux ? » Lui demanda Ron.
- « Bon allez, je peux bien vous le dire maintenant. En fait, j'en avais assez de passer des heures à essayer (sans résultat) de me coiffer chaque matin. J'avais bien essayé les potions démêlantes recommandées par Sorcière-Hebdo, mais sur moi l'effet était limité et ne durait pas plus d'une soirée. Alors j'ai fait quelques recherches et j'ai essayé d'améliorer la formule. Ca m'a pris un peu de temps, mais je dois dire que je suis assez satisfaite du résultat. C'est vrai que l'effet s'arrête encore un peu brutalement mais je pense que c'est dû au cheveu de v… »
- « Attend Mione ! Tu es en train de dire que tu as passé la moitié de l'été à travailler sur des potions ? » L'interrompit Ron, effaré.
- « Et bien en gros… oui, c'est ça ».
- « Maintenant c'est officiel : cette fille est cinglée » lança un Ron hilare, en se tournant vers Harry. Mais son rire s'éteignit rapidement lorsqu'il vit l'expression embarrassée de son ami qui regardait Hermione. Cette dernière avait l'air vraiment furieuse.
- « Ronald Weasley, tu n'es qu'un goujat ! » s'écria Hermione avant de sortir en claquant la porte.
- « Ben qu'est-ce qui lui prend ? » s'étonna Ron.
- « On dirait que tu l'as vexée. » constata simplement Harry.
- « Mais je n'ai presque rien dit ! J'ai juste rigolé parce qu'elle a passé son été à travailler sur des les potions. Ah ça c'est sûr que ça ferait plaisir Rogue ! Non mais franchement, tu trouves ça normal toi, de passer son été à travailler les potions ? »
- « En tout cas, elle s'est visiblement donné beaucoup de mal pour se faire jolie. Peut-être espérait-elle plaire à quelqu'un ? » Suggéra Harry.
- « Mais… »
- « Maintenant, si ce quelqu'un ne se montrait pas sensible à sa nouvelle apparence » poursuivit Harry, « et même s'il tournait en ridicule ses efforts, comment crois-tu qu'elle réagirait ? »
- « Mais tu es en train de dire que … Tu crois que … NON ? Hermione ? »
- « Je ne fais qu'émettre des hypothèses. » répondit calmement Harry.
- « Ca alors ! Harry… Je… Je crois que tu as raison. Mais c'est bizarre, depuis quand es-tu si intuitif avec les filles ? » Lui demanda Ron sidéré.
- « Je ne sais pas, ça me vient naturellement » répondit Harry qui s'étonnait lui-même. Lui qui avait perdu Cho quelques mois auparavant parce qu'il s'était montré incapable de la comprendre, se souvint-il avec amertume. Le voilà qui devenait soudainement expert en psychologie féminine. Décidément Ron avait raison, il y avait quelque chose d'étrange dans tout ça.
- « En tout cas je crois que tu devrais aller lui parler. » reprit Harry.
- « Lui parler de quoi ? »
- « Ne fais pas l'idiot, Ron. Je sais très bien ce que tu ressens pour elle. »
- « Je ne vois pas de quoi tu parles » se renfrogna Ron.
- « Allez Ron. Depuis cette histoire de bal, tu te mets en colère dès que l'on parle de Krum… »
- « Parce que cet idiot m'énerve, c'est tout ! »
- « Ron… »
- « C'est vrai, ce n'est parce qu'il est champion de Quidditch, qu'il doit se croire supérieur à tout le monde avec ses grands airs… »
- « Ron… »
- « Bon d'accord. Admettons que je ressente peut-être quelque chose… »
- « Va lui en parler. »
- « Mais qu'est-ce que tu veux que je lui dise ? »
- « Je ne sais pas, improvise. Laisse parler ton cœur. »
- « D'accord, je … je vais essayer. Merci Harry. » dit-il en se levant.
- « A quoi servent les amis ? Allez vas-y, c'est la porte en face. »
Ron sortit de la pièce en fermant la porte derrière-lui.
Harry le regarda sortir puit s'assit sur son lit en réfléchissant : qu'est-ce qui lui arrivait ?
Tout à l'heure, dans la rue il s'était sentit vraiment troublé par Hermione. Mais à présent qu'elle avait repris son apparence habituelle, son trouble avait disparu. Et voilà qu'il se mettait à conseiller Ron comme s'il était un spécialiste en histoire de coeur, lui dont la seule aventure amoureuse avait été un fiasco total. Décidemment, tout cela ne lui ressemblait pas...
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Voilà, c'est tout pour le premier chapitre. Bises aux filles, poignées de main viriles aux garçons et n'hésitez pas à me laisser des reviews.
