Bonzour les Z'amis !

Les consignes présentées ci-dessous sont valables pour le restant des chapitres, jusqu'à ce que je décide de les changer. N'oubliez pas : une review est aussi gratuite qu'une lecture. Pour les plus pressés d'entre vous, lisez au moins les phrases en gras s'il vous plaît ! :

PS : Cette fanfiction est une suite à l'épisode : « Et si on jouait à jouer dans le noir ». Je m'excuse car la reprise des dialogues est approximative, mais je n'ai pas trouvé l'épisode sur internet. Je sortirai un peu du principe de l'épisode principal, bien entendu !

PSS : Récapitulatif de l'épisode pour ceux qui n'auraient pas vu : La petite bande découvre que Moignon a peur du noir. Kaeloo décide alors d'éteindre la lumière et plonger le Pays-Trop-Mignon dans l'obscurité, histoire que Moignon surmonte sa phobie ; et étant donné qu'on est dans la série Kaeloo, ce qui aurait dû être une thérapie partira en couilles –non, jure ?!

PSSS : Les mots écrits en gras dans les dialogues sont criés. Ceux écrits en Italique sont des pensées. Ceux écrits en parenthèses sont des incises.

Eeet... action !

«– Mais ? Monsieur Sat ? Ursula a raison, si tous les chats peuvent voir dans le noir, alors vous aussi ? (S'exclama la grenouille avec plus de surprise qu'elle ne l'aurait voulu.)

– Mais bien sûr ! Je n'en rate pas une miette ! D'ailleurs, là, je te regarde… avec insistance... (dit le susnommé d'une voix joueuse qui inquiéta la grenouille, tout en s'avançant vers elle de quelques pas.)

– Euh... oui, oui, bah arrêtez... (murmura-t-elle en reculant au même rythme que ses pas.)

– Oh, ça te fait de l'effet, le têtard ? Tu aimes qu'on t'observe comme ça, hein ?

– C-Comment ça comme ça, Monsieur Sat ?! Z'aime pas ça du tout ! Mais alors là, pas du tout du tout du tout !

– Tes joues me disent autre chose, la grenouille...

Effectivement, les rougeurs qui avaient possédé le teint vert de la grenouille à cet instant-ci, auraient pu éclairer la pièce sans grande difficulté. Bien sur ! En plus d'être sournois, il avait fallu que les chats voient dans le noir ! Mais qui est le taré qui a incrusté cette option dans la nature, sérieusement ? Et surtout, pourquoi a-t-il fait en sorte de doubler la dose pendant la conception de Monsieur Chat ?

Kaeloo ne savait plus ou se mettre –comment pouvait-elle alors qu'elle ne distinguait même pas ses petites pattes pointues ?! Quelle ironie ! Elle qui avait proposé le jeu pour que Moignon surmonte sa phobie, voilà qu'elle se retrouvait dans le rôle inverse ! Le pire, ce n'était pas l'obscurité, loin de là, mais le regard indiscret de son ami qui se baladait délibérément sur son corps. Quoiqu'il fasse noir, elle distinguait vaguement les mouvements de ses prunelles rouges qui bougeaient de haut en bas, qui la toisaient d'une insistance particulière qui la poussa à se tortiller inconsciemment dans tous les sens, son regard certainement hilare. Elle recula aveuglément d'un pas, puis deux, s'en suivirent plusieurs autres, tandis que le chat n'avait aucun mal à la suivre dans l'obscurité. Quelle horreur ! Elle commença à le fuir, non sans laisser échapper quelques cris suraigus d'angoisse lorsqu'elle voyait ses prunelles rouges amusées se rapprocher d'elle, tout en maronnant hargneusement des : « Monsieur Sat, roh, arrêtez ! » ; des marmonnements évidemment peu voir pas crédibles.

C'était stupide de vouloir lui échapper lorsqu'il voyait mieux qu'elle ou elle se dirigeait, mais Kaeloo ne se souciait même pas de la direction qu'elle empruntait, de la possibilité qu'elle puisse tomber du haut d'une falaise qui se trouvait tout près –et Monsieur Chat ne la rattraperait pas, si cela arrivait, du moins c'est ce qu'elle pensait. Tout ce qui l'importait, c'était de mettre le plus de distance entre elle et ce regard oppressant, et retrouver la corde au plus vite à fin de rétablir la lumière dans le PTM !

Oui, sauf que, pour rétablir la lumière il fallait retrouver cette corde –qui servait d'interrupteur–, et pour la retrouver dans une telle étendue d'obscurité... il fallait de la lumière ! Kaeloo soupira en faisant des yeux ennuyés, tandis qu'elle s'arrêta quelques secondes dans sa course effrénée contre le regard du chat. Wow, c'est vrai que c'était tellement efficace comme déduction ! Elle aurait pu s'applaudir, là toute de suite, si elle n'était pas si occupée à –

– Bouh.

– Aaah ! (Cria Kaeloo d'effroi, tandis que son dos et ses bras rencontrèrent le métal froid du réfrigérateur derrière elle.)

– Mouhaha ! (Se moqua Monsieur Chat, dont les yeux, qui ne cessaient de scruter ceux de la grenouille, brillaient de malice et de moquerie. La situation semblait l'amuser plus que tout.)

– Monsieur Sat ! Ce n'est pas drôle du tout ! (Gronda-t-elle en entendant son rire sournois.)

Argh, ce qu'il peut m'énerver ! Il m'énerve ! Elle le vit s'approcher un peu plus, et constata avec horreur l'absence d'échappatoire. D'instinct, elle ferma les yeux et tourna la tête... avant de les rouvrir en sentant une pression sur sa peau...

Non mais...

...Venait-il seulement de l'embrasser sur la joue ?! ...

– M-Mais !– Monsieur Sat ?! Qu'est-ce que vous faîtes ?! (Dit-elle en se collant au frigo autant que possible, le regard contrarié, les joues gorgées de rouge et le cœur battant à toute allure.)

Elle le vit tourner circulairement la tête dans un hochement négatif, et l'entendit claquer sa langue contre son palais : – Laisse-moi te corriger, la grenouille : pourquoi tu ne t'es pas transformée lorsque je t'ai embrassée, tu veux dire ? dit-il en la pointant de l'indexe, tandis qu'il ne s'avérait nullement gêné par son geste.

Elle écarquilla les yeux, oubliant momentanément son malaise. D'habitude, lorsque Monsieur Chat lui faisait ces avances irrespectueuses –car moqueuses, selon elle, elle se transformait immédiatement en Bad Kaeloo pour lui régler son compte ! –comme ce fameux jour où ils avaient joué aux parents et qu'il avait insinué de vilaines choses vers la fin du jeu. Plus aberrant encore, elle n'avait pas envie de se transformer. Pourquoi, d'ailleurs ? Pourquoi ? Monsieur Chat avait raison de poser cette question.

Et ça –le fait qu'elle ne veuille pas se transformer, ça l'inquiétait autant que ça amusait Monsieur Chat.

– E-Euh bah– c'est pas une raison !

– C'est pas une raison ! (L'imita-t-il d'une voix ridicule, avant de rire.) Dis plutôt que t'as apprécié, la grenouille, (enchaîna-t-il sur une voix plus suave.)

– Même po vrai ! D'ailleurs, ne recommencez plus zamais, Monsieur Sat ! C'est très– très euh... malpoli ! ... d'embrasser les zens comme... ça... !
Sa voix avait progressivement perdu de son assurance au fur et à mesure qu'elle prononçait ces mots, la décrédibilisant totalement. A présent, son visage n'exprimait pas seulement de la gêne, mais de la confusion ; comme si elle n'était pas convaincue par ses propres mots !

– Comment ça, comme ça, la grenouille ? (dit-il en répétant sa précédente question). Tu préfères les baisers autrement, peut-être ?

Mais de quoi il parle, à la fin ! Pourquoi il parle comme ça ! Argh, il m'agace !

– Oh, Monsieur Sat ! (S'indigna-t-elle.) Que voulez-vous par dire là ?!

– Oh, relaxe la grenouille, relaxe ! (Elle le vit rouler des yeux. ) Ce n'est pas comme si tu ne connaissais pas la signification de mon geste, h-hein ? Tu la connais, hein ?... (Prononça-t-il avec un ton mystérieusement espérant)

Kaeloo haussa un sourcil et afficha une moue interloquée. Elle aurait juré l'entendre bégayer, non, voir même rougir durant sa phrase.

– Si c'est un de vos zeux pas nettes, Monsieur Sat, ze vous arrête toute d'suite !

– Mais ! –

– Non, non, non ! Ze n'vous z'entends pas ! (Dit-elle en se bouchant puérilement les oreilles, déterminée à ne pas entendre ses bêtises. Ne manquait plus que ça, qu'elle se prenne la tête à entendre les moqueries de Monsieur Chat !)

Et c'est là, qu'elle la vit. Cette triste étoile filante qui traversa les prunelles rouges du chat. S'en suivit un silence d'une certaine notion –bien loin d'être agréable, avant qu'elle ne voie son regard flancher brutalement de l'amusement à la colère... et à la déception.

– Ouais... c'est toujours comme ça, d'toute façon, (marmonna-t-il tristement.)

– De quoi ? Dit-elle en retirant ses doigts de ses oreilles, intriguée par la suite de ses paroles. Puis, sans qu'elle ne puisse même pas le prédire, il explosa :

– Mais c'est toujours comme ça, avec toi ! A chaque fois que j'y mets tout mon cœur, à chaque fois que je suis prêt à te l'avouer, tu m'remballes et tu fais passer ça pour un jeu ! T'es sensée être la plus sincère et compréhensive du groupe, pourtant, tu ne l'as jamais été avec moi ! Quand je veux t'ouvrir les yeux sur ce que je ressens pour toi, tu me prends toujours pour un gros con et tu passes ton chemin, ou dans le meilleur des cas, tu te transformes et tu me balayes ! Même casse-noisettes est plus compris que moi !

– Roh, monsieur Chat ! Pas de vilains mots ! (Dit-elle comme si elle n'avait retenu que ça.)

– J'y crois pas ... t'as écouté, ce que j'ai dit, au moins ?(Dit-il, dépité.)

– Non... ? Mais euh- Bon ! Vous ne racontez que des sottises, de toute façon ! Roh, tout ça pour me mettre en colère ! Z'y crois pas !

Un blanc s'installa immédiatement après les mots de la grenouille, qui fut surprise de l'absence de réponse du félin. Un blanc durant lequel Monsieur Chat reprenait son souffle, et Kaeloo perdait le sien. La seule chose qui les unissait en ce silence presque religieux était la confusion qui se lisait dans leurs regards mêlés.

Finalement, ce fut Monsieur Chat qui brisa la glace en premier.

– Je... laisse tomber, la grenouille, tu n'pourras jamais comprendre... j'y suis habitué, de toute façon. » (Dit-il d'une voix fade, alors que ses yeux se fermèrent partiellement, comme s'il regrettait déjà ce qu'il venait de dire)

A cet instant précis, Kaeloo sentit quelque chose la picoter légèrement au niveau de son cœur et lui bloquer toute respiration. Monsieur Chat rebroussa chemin une seconde et dernière fois, prêt à quitter le terrain, la mine abattue et le dos courbé, se laissant aller à sa tristesse dans l'obscurité des lieux. Et plus il faisait un pas qui l'éloignait de Kaeloo, plus les picotements se transformaient en coups de poignard dans le cœur de cette dernière.