Kami

Disclamer : Hibari ne m'appartient pas, pas plus que ses tonfas. Le reste, j'en veux pas, mais ils sont à moi. Dommage.

Note de l'auteur : Alors… Ben, il n'y a pas grand-chose à dire. Kami veut dire dieu, mais aussi mordre en japonais, c'est pour ça que je l'ai choisi comme titre.

Désolée si l'histoire n'est pas très compréhensible, mais j'ai écrit ça comme ça, alors que j'avais envie de tuer quelqu'un. Enfin non. J'ai eu envie de tuer quelqu'un, j'ai imaginé ce texte, je me suis calmée, et après j'ai écrit. Mais peu importe l'ordre.

Pour moi, on ne nait pas Hibari comme ça. On le devient, à force d'épreuves et de souffrances. En fait, je suis sûre qu'il souffre encore aujourd'hui.

Donc voilà.


Quand son père était parti, il n'avait que cinq ans. Il ne se souvient plus vraiment de son visage, mais se rappelle qu'il était très gentil. Il n'a jamais compris la raison du divorce. Tout ce qui lui restait de lui était un livre et des tonfas.

Le livre est actuellement dans un tiroir, les pages recouvertes de scotch. Les tonfas sont couverts de sang régulièrement.

Après le départ de son père, il s'était un peu renfermé sur lui-même. A cet âge là, les enfants sont aussi impitoyables, sinon plus, que les adultes. Ils avaient donc sauté sur l'occasion de faire du lui leur souffre douleur.

C'était drôle. Oh oui, c'était drôle.

Il prenait tout au premier degré et réagissait au quart de tour. Les autres allaient toujours plus loin, étaient toujours plus durs.

Il avait mal. Au cœur.

Il voulait leur faire du mal. Il avait honte de ces pensées, lui à qui on avait appris à respecter son ennemi aussi bien que son ami. Il n'avait pas d'amis. Il avait honte de ses pensées, comme d'autres ont honte de certains magazines cachés sous leur lit.

Mais il tenait bon.

Dieu allait le sortir de cet Enfer.

Il grandit. Il apprit à sceller son cœur, de la même façon que ses lèvres.

Chaque soir, après les cours, il sortait dans le jardin et s'entrainait avec ses tonfas. Il ne prenait pas de cours – trop cher – mais il n'en avait pas besoin. Il fermait les yeux et les voyait se déplacer, l'attaquer, il sentait même leurs coups lorsqu'il n'arrivait pas à esquiver assez vite.

Sa mère ne rentrait presque plus jamais.

Elle n'était pas vraiment d'accord avec cette manie de s'entrainer avec les tonfas de son père. Tout ce qui touchait à cette personne ne lui plaisait pas. Mais elle ne pouvait pas vérifier ce que faisait son fils. Elle avait du travail.

Alors il continuait et rejouait dans le jardin la lutte incessante qu'est la vie.

Personne ne l'avait jamais aidé.

Dieu n'existait pas.

Un jour, il avait trouvé le livre de son père dans son bureau. Les pages déchirées.

Il aimait ce livre. L'histoire en elle-même n'avait aucun intérêt, mais c'était son père qui le lui avait offert. Alors il l'aimait.

Il n'avait plus honte de ses pensées. Elles étaient normales. Tout le monde a envie de faire du mal aux autres de temps à autre. Il n'avait plus honte. Pourtant, il faut surpris de la violence de cette envie.

Il allait les tuer. De ses propres mains.

Il entendit deux chefs de bande se vanter de leur exploit. Il ne laissa rien paraître.

Dès que la cloche sonna, il sortit et rentra chez lui. Il prit ses tonfas.

Les deux abrutis avaient l'habitude de se réunir derrière l'école pour discuter de leurs prochains mauvais coups. Il se planta devant eux.

Dieu allait le sortir de cet Enfer.

Dieu n'existait pas.

Il allait les tuer. De ses propres mains.

- Kami korosu.